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Timbuktu Institute et Annajah- Maroc forment et invitent les jeunes à prendre conscience de leur potentiel

Timbuktu institute est en train de mettre en place des stratégies de formation au profit des jeunes sénégalais, notamment leur autonomisation. Cela, quelle que soit la couche sociale à laquelle ils appartiennent, a signalé son directeur, le Dr Bakary Sambe, enseignant-chercheur au Centre d’études des religions (Cer) de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.

En partenariat avec le centre marocain Annajah (réussite en arabe), une formation a été organisée pour inciter les jeunes à être capables de se prendre en charge et à être responsables dans le cadre de l’entreprenariat et de l’auto-emploi, les problèmes les plus cruciaux auxquels les Etats de l’Afrique de l’Ouest font face. « Aujourd’hui, nous formons des jeunes issus de toutes les couches sociales, des universités, des lycées, des porteurs de projets, entre autres, pour leur faire bénéficier d’une prise de conscience de leurs capacités à s’approprier les dispositifs que l’Etat sénégalais a mis en place comme l’Anpej, le Fongip, etc. », a déclaré Bakary Sambe, enseignant-chercheur au Centre d’études des religions (Cer) de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.

L’idée, selon le directeur de Timbuktu institute, c’est de faire en sorte que les jeunes puissent prendre conscience de leur potentiel en présentant des projets viables et à être autonomes. Il a relevé que le Sénégal, tout comme les autres pays du continent, pourrait bénéficier du dividende démographique si les jeunes sont formés. En plus des jeunes scolarisés en français, la formation est également destinée à ceux formés en langue arabe qui, parfois, se retrouvent sans offre d’emploi.

Pour l’adjoint au préfet du département de Mbour, Alseyni Bangoura, qui a assisté au démarrage de cette formation, « depuis 2012, le président de la République, Macky Sall, a fait des efforts en créant le Baccalauréat arabe permettant aux bacheliers en arabe d’accéder aux universités et en ouvrant une section qui leur est dédiée à l’Ecole nationale d’administration (Ena) ». Dr Bakary Sambe a ajouté : « Nous voulons, dans le cadre de cette initiative, renforcer cela, pour que les arabisants puissent trouver leur place sur l’échiquier politique, économique et social ».

Justifiant leur présence à Mbour, il a souligné qu’elle entre dans une perspective de décentralisation. « Après deux sessions de formation qui se sont tenues respectivement à Dakar et Tivaouane, nous avons voulu faire dans la décentralisation en venant à Mbour qui se trouve être un endroit réputé pour ses activités touristiques, avec beaucoup d’incitations et de risques, mais aussi pour une meilleure insertion des cadres arabophones », a dit M. Sambe. Il a fait part d’un projet en gestation à Mbour en partenariat avec l’ambassade de France au Sénégal, le Conseil départemental de Mbour et les organisations sportives et de jeunes.

« Partout où nous avons organisé des formations, les jeunes ne sont plus les mêmes au niveau de leur mentalité et de leur possibilité de se prendre en charge, mais aussi d’une responsabilisation et de s’engager en tant que citoyens modèles qui se demandent certes qu’est-ce que l’Etat peut faire pour eux, mais aussi ce qu’ils pourraient faire pour l’Etat et pour leur pays », a ajouté Bakary Sambe.

L’adjoint au préfet du département de Mbour a déclaré que cette formation dont les bénéficiaires sont constitués majoritairement de jeunes est « une initiative capitale et sûre » en phase avec la politique du gouvernement du Sénégal qui ne saurait prospérer sans une bonne formation des jeunes.

Source : .lesoleil.sn