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« Pastoralisme et consolidation de la paix au Sahel », Timbuktu Institute et le Bureau de la Représentante Spéciale de l’Union Européenne organisent un webinaire, ce mercredi Spécial

Pour contribuer à la promotion d’un débat multi-acteurs, ouvert et inclusif sur cette problématique, Timbuktu Institute – African Center for Peace Studies et le Bureau de la Représentante Spéciale de l’Union européenne au Sahel, Mme Emanuela Del Re, organisent ce webinaire régional est organisé sous le thème : « Pastoralisme et consolidation de la paix au Sahel : défis et perspectives ».

 

 Plusieurs groupes socioculturels ou ethniques du Sahel sont décrits comme "pastoraux", dans le sens où le pastoralisme est une pratique de subsistance principale parmi ces groupes et joue un rôle important dans leur identité culturelle et leurs rapports avec les Etats centraux de la région. Dans leur diversité, ces populations sont largement impactées par le changement climatique, la gouvernance des espaces sylvopastoraux, la montée de l’insécurité dans les zones frontalières.

 

Au regard de son lien intrinsèque avec la gestion et la distribution des ressources dans des zones de plus en plus arides, cette question divise souvent les décideurs politiques et les experts. 

 

Les déficits de la gouvernance des ressources naturelles, aggravés par les effets du changement climatique, créent des tensions dues aux difficultés d’un arbitrage serein et durable entre production alimentaire et mouvements transfrontaliers. Dans un contexte de l’expansion de l’extrémisme violent, ces conflits sont instrumentalisés à des fins de recrutement surfant sur les vulnérabilités socio-économiques, les griefs politiques et les frustrations accumulées.

 

Des conflits latents peuvent à tout moment dégénérer en violences et affrontements intercommunautaires et, ainsi, accentuer les fragilités pour miner, davantage, la stabilité régionale. Il s’y ajoute que les impacts du changement climatique, de la croissance démographique aggravent ces conflits en rapport avec le pastoralisme. Ces effets perturbent les équilibres sociaux et déstructurent le vivre-ensemble tout en causant des conflits transfrontaliers avec leur lot de déplacements forcés avec une certaine incidence sur la sécurité alimentaire et la stabilité économique et politique.

 

Cette situation critique liée à la problématique complexe du pastoralisme porteuse de germes de conflits intercommunautaires et d’instabilité pour les pays de la région, est souvent traitée de manière partielle sous l’angle de l’opposition traditionnelle entre éleveurs et agriculteurs. Pourtant, au regard de sa complexité et de son caractère multidimensionnel, la question du pastoralisme mériterait une réflexion au-delà des effets immédiats d’une telle opposition.