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AFRIQUE DE L’OUEST : Les crises institutionnelles, porteuses de germes de violences électorales Spécial

Lors de la conférence de haut niveau sur la prévention de la violence électorale organisée par le Programme des Nations Unies pour le Développement et qui s’est tenue du 7 au 10 décembre dernier en Guinée-Bissau, le directeur du Timbuktu Institute Dr Bakary Sambe a appelé à se prémunir des crises institutionnelles. Il soutient qu’elles sont à l’origine des violences électorales.

 

Lors du premier panel, le Dr Sambe est intervenu pour expliquer les ressorts et origines de la violence électorale en Afrique de l’Ouest. Pointant du doigt la non transparence des processus électoraux, le rôle de la justice et des médias, il a appelé à « une action préventive qui doit porter une attention particulière à ces crises institutionnelles car la crise malienne ou encore celle ivoirienne récemment est partie d’une crise institutionnelle ».

La Guinée-Bissau, par la tenue pacifique de ses élections législatives du 10 mars 2019, a montré le bon exemple et rappelé l’importance que ses acteurs nationaux attachent à la stabilité politique et socio-économique du pays. Plus de 200 acteurs, dont plusieurs nationaux, étaient présents à cette conférence. Parmi eux : des représentants de l’Etat, des leaders religieux, des représentants de la société civile, des représentants de partis politiques, le représentant de la Cédéao en Guinée-Bissau, une délégation de l’Union Européenne, etc.

Dans l’optique de d'approfondir la pratique démocratique au sein de laquelle la tenue périodique d'élections libres, équitables et transparentes demeurent essentielles, le Timbuktu Institute continuera à accompagner les pays de la sous-région sur la prévention de ces violences électorales, qui sont au final une variante des violences politiques multiformes que connaît la région.