Timbuktu Institute

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Source : Sahel weather September 2024 

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Meeting on September 21 in Bouana (Grand Bassam), opposition leaders including the Parti Démocratique de Côte d'ivoire, the Mouvement des Générations Capables and the Congrès Panafricain pour la Justice et l'Égalité des Peuples (COJEP) demanded a thorough reform of the electoral process to prevent potential conflicts. In their joint declaration, they emphasized the reliability of the electoral process and the independence of the electoral commission. As a reminder, previous elections have been marred by violence, resulting in enormous loss of life.

On the side of the government, the vagueness surrounding ADO's candidacy seems to be becoming clearer by the day, according to statements made by leaders of his camp. For the mayor of Dimbokro, there is no plan B; the choice of the Houphouëtists is Alassane Ouattara. There is no candidate other than their leader.

And with latent tensions threatening to open another Pandora's box in the country, civil society organizations are acting as peacemakers, multiplying their appeals for calm. These civil society organizations fear that hate speech and violence could trigger a political and social earthquake. On September 14, a local organization called Mouvement Citoyen pour la Recherche de la Justice et de la Paix (Citizen's Movement for the Search for Justice and Peace) held an awareness-raising and education campaign for peace, non-violence and cohesion in Attinguié (south of Abidjan), calling for calm and peaceful elections.

The case of accusations of destabilization against Abidjan continues to occupy the headlines in the country. Burkina Faso accuses its “brother” country of participating in the destabilization of its country. A new development has added fuel to the fire. The Ivorian government has summoned the Burkinabe chargé d'affaires to explain the substance of the case. 

 

Source : Météo Sahel Septembre 2024

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Réunis le 21 septembre à Bouana (Grand Bassam), des leaders de l’opposition notamment le Parti Démocratique de Côte d’ivoire, le Mouvement des Générations Capables et le Congrès Panafricain pour la Justice et l’Égalité des Peuples (COJEP) exigent une profonde réforme du processus électoral afin de prévenir d'éventuels conflits. Dans leur déclaration commune, ils ont mis l’accent sur la fiabilité du processus électoral et l’indépendance de la commission électorale. Pour rappel, les élections précédentes ont été entachées de violences qui ont abouti à des pertes énormes en vies humaines. 

Du côté du pouvoir, le flou autour de la candidature d’ADO semble se clarifier de plus en plus à en croire les déclarations de responsables de son camp. Pour le maire de Dimbokro, il n’y a pas de plan B ; le choix des houphouëtistes, c’est Alassane Ouattara. Il n’y a pas d’autre candidat que leur leader pour les prochaines joutes électorales. 

Et avec les tensions latentes qui risquent d'ouvrir de nouveau une boîte de Pandore dans le pays, des organisations de la société civile se constituent en pacificateurs en multipliant les appels au calme. Ces organisations de la société civile craignent un séisme politico-social avec les discours de haine et de violence. Le 14 septembre dernier, une organisation locale dénommée Mouvement Citoyen pour la Recherche de la Justice et de la Paix a tenu à mener une action de sensibilisation et d’éducation pour la paix, la non-violence et la cohésion précisément à Attinguié (sud Abidjan) pour des élections calmes et apaisées. 

L’affaire d’accusation de déstabilisation contre Abidjan continue d’occuper l’actualité du pays. Pour rappel, le Burkina Faso reproche à son pays “frère” de participer à une déstabilisation de son pays. Un fait nouveau vient ajouter de l’huile sur le feu. En effet, l’Etat ivoirien a convoqué le chargé d’affaires burkinabè pour qu’il s’explique sur le fond du dossier. 

Source : Sahel weather September 2024 

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It's official: Adama Barrow has declared his candidacy for the next presidential election in 2026. September's news in Gambia was marked by the controversy surrounding Adama Barrow's candidacy for the next presidential election. Despite the Gambian president's warning about a rumor according to which he had chosen businessman Mohamed Jah as his successor, a Gambian media outlet, namely "The Voice", reportedly relayed this information, which has now been confirmed, prompting the predictable reaction of President Adama Barrow's People's National Party, which took up the cause. "If the defamatory article is not definitively withdrawn and the above undertakings are not respected, we will take the necessary steps to initiate legal proceedings without further correspondence," Barrow's lawyers warned. For this reason, the Gambian president had asked "The Voice" to issue an urgent denial in its next front- page issue, with a public apology. What's more, the media outlet was even asked to pay damages to President Adama Barrow for having "tarnished his reputation", as well as for the inconvenience caused. 

In the dock were the editor-in-chief of "The Voice Newspaper" Musa Hydara and his deputy Momodou Darboe, who were arrested on September 27 and taken into custody on separate dates. The International Federation of Journalists (IFJ) and the Gambia Press Union (GPU) deplore these sanctions in the strongest terms.

Migrant trafficking and security loopholes

Since Gambia's return to stability following the fall of Yaya Jammeh, many repatriated Gambian migrants have been keen to return to Europe, on the grounds that they have few opportunities. As The Gambia is a transit country for irregular migrants due to its geographical location, some are considering risking their lives to make the crossing in search of better economic and social conditions. Unlike the Gambian returnees who want to return to Europe, "Jungler" Bora Colley, former henchman of President Yaya Jammeh, has surrendered to the Gambian armed forces after eight years in exile, while other Junglers already captured have been released. 

In doing so, the issue of security at Gambia's borders remains worrying in many respects. The government has received much criticism from human rights activists such as Madi Jobarteh for its "security failings". In an interview with the media outlet Justice Info, he stated: "This directly implicates the country's political and security leaders, who have failed to implement reforms of the security sector, which should have led to a more efficient and professional security apparatus. The fact that such a dangerous man can enter the country and spend several days undetected calls for an urgent overhaul of the security system so that radical changes can take place. This incident clearly demonstrates that the much-touted security sector reforms have not been a success".

Source : Météo Sahel Septembre 2024

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C’est officiel, Adama Barrow a déclaré sa candidature pour la prochaine présidentielle de 2026. L’actualité du mois de septembre en Gambie était marquée par la polémique autour de la candidature d’Adama Barrow à la prochaine présidentielle. Malgré la mise en garde du président gambien concernant une rumeur selon laquelle il aurait choisi l’homme d’affaires Mohamed Jah pour sa succession, un média gambien en l’occurrence “The Voice” aurait relayé cette information aujourd’hui confirmée, entraînant la réaction prévisible du Parti national du peuple du Président Adama Barrow qui monte au créneau. « Si l’article diffamatoire n’est pas définitivement retiré et que les engagements ci-dessus ne sont pas respectés, nous prendrons les mesures nécessaires pour engager une procédure judiciaire sans autre correspondance », ont averti les avocats de Barrow. Pour cette raison, le président gambien avait demandé à “The Voice” de faire en urgence un démenti dans son prochain numéro à la une et avec des excuses publiques. De plus, le média devait même verser des dommages et intérêts au Président Adama Barrow pour avoir « entaché sa réputation », mais aussi pour la gêne occasionnée à cet effet. 

Sur le banc des accusés, il y’avait le rédacteur en chef de “The Voice Newspaper” Musa Hydara et son adjoint Momodou Darboe qui ont été interpellés le 27 septembre et mis en garde à vue à des dates distinctes. Ils écopent ainsi de sanctions que déplorent la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et le Gambia Press Union (GPU) avec la plus grande fermeté. 

Trafics de migrants et failles sécuritaires

Depuis que la Gambie est redevenue stable, c'est-à-dire après la chute de Yaya Jammeh, beaucoup de migrants gambiens rapatriés veulent retourner en Europe au motif qu’ils ont peu d’opportunités. La Gambie étant un pays de transit de migrants irréguliers du point de vue de sa situation géographique, certains envisagent de risquer la traversée à la quête de conditions économiques et sociales meilleures au péril de leur vie. 

Contrairement aux rapatriés gambiens qui veulent retourner en Europe, le “Jungler” Bora Colley, ancien homme de main du Président Yaya Jammeh s’est rendu  aux forces armées gambiennes après huit ans d’exil alors que d’autres Junglers déjà capturés ont été libérés. Ce faisant, la question de la sécurité aux frontières de la Gambie demeure préoccupante à bien des égards. Le gouvernement a reçu beaucoup de critiques de la part de défenseurs des droits humains comme Madi Jobarteh pour “ses failles” en matière de sécurité. Dans une interview avec le média Justice Info, il déclarait : « Cela met directement en cause les dirigeants politiques et les responsables de la sécurité du pays, qui n’ont pas su mettre en œuvre des réformes efficaces du secteur de la sécurité, lesquelles auraient dû déboucher sur un appareil de sécurité plus efficace et plus professionnel. Le fait qu’un homme aussi dangereux puisse entrer dans le pays et y passer plusieurs jours sans être repéré exige une révision urgente du système de sécurité pour que des changements radicaux puissent avoir lieu. Cet incident démontre clairement que les réformes du secteur de la sécurité dont on parle tant ne sont pas une réussite ».

Source : Sahel weather September 2024 

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In Burkina Faso, military authorities claim to have foiled several attempts to destabilize the presidential palace. These attempts are said to involve foreign powers, the former junta strongman Damiba, as well as civilian and military figures. The authorities have accused Abidjan of participating in the "destabilization" of the country.

At the same time, the people of Djibo are calling for help following threats from jihadist groups. Since the ultimatum given by the terrorist groups in the area, there have been massive displacements of the population since September 14. The security situation in the area is worsening by the day, to such an extent that the Deputy Chief of the General Staff made a visit to the area to hold talks with the "forces vives". Colonel Moussa Diallo was keen to reassure the population of the authorities' determination to combat terrorism on Burkinabe soil.

In the same vein, security is being stepped up in Ouagadougou, with tighter controls on incoming vehicles in particular. This reinforcement is intended to thwart any attempt by terrorist or criminal elements to infiltrate the capital. This year, the country of men of integrity is one of the ten countries most affected by terrorism, alongside the other two states of the Alliance of Sahel States (AES), according to the Global Terrorism Index report. 

In addition, reprisals against former dignitaries continue. For example, Burkina Faso's former Foreign Minister, Djibril Bassolé, is still under pressure from unidentified individuals. Recently, his daughter Yasmine was the victim of a house search. Prior to this, his aide-de- camp and eldest son were arrested. The latest developments in Burkina Faso reveal a critical security situation, with the country caught between suspicion of destabilization and the persistence of the terrorist threat, which justifies the reinforcement of security measures in the capital.

Source : Météo Sahel Septembre 2024

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Au Burkina Faso, les autorités militaires affirment avoir déjoué plusieurs tentatives de déstabilisation visant le palais présidentiel. Ces tentatives impliqueraient des puissances étrangères, l’ancien homme fort de la junte Damiba ainsi que des personnalités civiles et militaires. Rappelons que les autorités ont accusé Abidjan d'avoir participé à la « déstabilisation » du pays. 

Au même moment, les populations de Djibo appellent à l’aide suite aux menaces des groupes djihadistes. Depuis l’ultimatum donné par les groupes terroristes de la zone, on note des déplacements massifs des populations depuis le 14 septembre dernier. La situation sécuritaire s’aggrave de jour en jour dans cette zone au point que le chef d’Etat-major général adjoint a fait une descente sur le terrain pour dialoguer avec les “forces vives”. En effet, le colonel Moussa Diallo a tenu à rassurer la population de la volonté et de la détermination des autorités à combattre le terrorisme sur le sol burkinabè. 

Dans le même sillage, la sécurité est de plus en plus renforcée à Ouagadougou par le truchement d’un contrôle plus strict notamment des véhicules entrants. Ce renforcement a pour but de déjouer toute tentative d’infiltration de la capitale par des éléments terroristes ou criminels sur le territoire. Cette année, le pays des hommes intègres fait partie des dix pays les plus touchés par le terrorisme à côté des deux autres Etats de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), d’après le rapport de l’indice mondial du terrorisme. 

En outre, les représailles se poursuivent du côté des anciens dignitaires. A titre illustratif, l’ancien ministre des Affaires étrangères du Burkina, Djibril Bassolé fait encore l’objet de pression de la part d’individus non identifiés. Récemment, sa fille Yasmine a été victime d'une perquisition à son domicile. Avant cela, son aide de camp et son fils aîné ont été arrêtés. 

Ainsi, les derniers développements au Burkina Faso permettent de dresser une situation sécuritaire assez critique et qui font balancer le pays entre suspicion de déstabilisation et persistance de la menace terroriste, laquelle menace justifie le renforcement du dispositif sécuritaire à la capitale. 

Source : Sahel weather September 2024 

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According to the General Commissioner for Refugees and Stateless Persons, the security situation in the central Sahel deteriorated during 2023, with an upsurge in violence aggravated by rivalry between the two main jihadist groups operating there, namely the Groupe de Soutien à l'Islam et aux Musulmans (GSIM- JNIM) and the Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS). This is without consequence for Mali, which is seeing the deterioration of the situation in the North spread to other regions in the Centre and South.

On September 17, 2024, gunfire and bangs were heard in several areas of Bamako, around the Gendarmerie School and Modibo Keïta airport, according to a Reuters witness and a security source. The attack was premeditated and claimed by jihadists affiliated to Al Qaeda. In a video published by Le Monde, a jihadist is seen setting fire to the engine of the Malian presidential Boeing. According to the Malian authorities, the attack claimed only a few victims, whereas the Malian officer contacted by Le Monde spoke of around sixty. Military sources speak of at least 80 victims, which could call into question the effectiveness of the transitional government's security policy.

As a result, the Malian army has issued a statement reassuring Malians who were awakened by detonations and gunfire, describing the incident as an attempt by terrorists to infiltrate the gendarmerie school. Interviewed on RFI, Arthur Banga, a teacher-researcher and specialist in defense issues at Abidjan's Félix Houphouët-Boigny University, seems to be surprised by these attacks, even more so by the choice of targets. "We didn't expect Bamako - and mainly military targets, not even civilian ones - to be attacked yesterday morning," he says. He argues that psychologically and strategically, the Malian Armed Forces (FAMA) and those of its allies are far superior. And this - according to the teacher-researcher - explains the desire to slow them down or weaken them.

The rebels of the Cadre Stratégique Permanent (CSP) have also announced the use of drones in their operations. The announcement was made on September 11, 2024, following an attack on a Malian army base some 50 km from Timbuktu. It wouldn't be the first time they'd used it, and it's likely to change the balance of war between the Malian army and its allies and the rebels in northern Mali. Bamako was quick to retaliate, attacking the area around Tinzaouatène. At this point, it's important to remember that Sahelian armies are making increasing use of aircraft in their operations against jihadists. On the same day, TV5 Monde's signal was cut off in Mali by the Haute Autorité de la Communication (HAC), on the grounds that the information announced in TV5's Journal Afrique, announcing some fifteen victims during drone raids in Tinzaouatène, was given without consulting the Malian army's version. This measure comes on top of the other suspensions to which certain French media, such as France 2, LCI, France and RFI, have been subject since the beginning of 2024.

With a view to harmonizing travel documents, ESA member countries are to create a new common biometric passport. The announcement was made by the head of Mali's transition, Colonel Assimi Goïta. "We will work to put in place the necessary infrastructures to strengthen the connection of our territories through transport and communication networks," he declared. There have also been several cases of disappearances, reappearances, arrests and releases. The disappearance of Idrissa Sankaré, former deputy for Bankass, civil servant at the Malian Ministry of Foreign Affairs and third vice- president of the Tabital Pulaaku Mali association, is a cause for concern. According to information provided by RFI, he is being held in a secret prison rate Security. Tabital Pulaaku International, an association defending the culture and rights of the Peuhl community, is demanding his immediate release. We are very concerned for the physical integrity and life of Idrissa Sankaré," continues the vice-president of Tabital Pulaaku International. We call on the Malian authorities to release Idrissa Sankaré without delay, and without taking any extrajudicial measures against him. If Idrissa Sankaré is to be judged, let it be done in accordance with the law, and let the whole world know what he is accused of, and why he should be taken away like this", announced the members of the aforementioned association.

Also, the former head of Malian intelligence, Colonel Kassoum Goïta, missing since 2021 after the Coup d'État, has reappeared at Camp 1 of the Bamako Gendarmerie. Anonymous judicial source on September 30, 2024. In continuation of the release of detainees, eleven political cadres, members of the "March 31st Declaration", detained for "opposition to the exercise of legitimate authority" since June, were released on September 12, 2024.

Finally, Mali is adopting a new law to provide a framework for magistrates' freedom of expression, without hindering their rights and duties. This law would give them all the freedoms enjoyed by Malians, but with "respect for the authority of the State and public order". 

 

Source : Météo Sahel Septembre 2024

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Selon le commissariat général des réfugiés et des apatrides, la situation sécuritaire du Sahel central s’est détériorée au cours de l’année 2023 avec une recrudescence de la violence aggravée par la rivalité entre les deux principaux groupes djihadistes y opérant, à savoir le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM- JNIM) et l’État Islamique dans le Grand Sahara (EIGS). Cela va sans conséquence pour le Mali qui voit la dégradation de la situation du Nord s’étendre aux autres régions du Centre et du Sud. 

En effet, le 17 septembre 2024, des tirs et des détonations ont été perçus dans plusieurs quartiers de Bamako, autour de l’École de gendarmerie et de l’aéroport Modibo Keïta, selon un témoin de Reuters et une source de sécurité. Il s’agirait d’une attaque meurtrière préméditée et revendiquée par des djihadistes affiliés à Al Qaïda. Dans une vidéo publiée par Le Monde, l’on aperçoit un djihadiste mettre le feu au réacteur du Boeing présidentiel malien. Selon les autorités maliennes, l’attaque n’a fait que quelques victimes alors que l’officier malien contacté par Le Monde parle d’une soixantaine. Des sources militaires parlent d’au moins 80 victimes ; ce qui pourrait remettre en cause l'efficacité de la politique sécuritaire du gouvernement de transition.

En conséquence, l’armée malienne, à travers un communiqué, se veut rassurante envers les Maliens qui ont été réveillés par des détonations et des tirs et qualifie l’incident de tentative d'infiltration des terroristes de l’école de gendarmerieInterrogé sur RFI, Arthur Banga, enseignant-chercheur et spécialiste des questions de défense à l'université Félix-Houphouët-Boigny d'Abidjan, semble être surpris par ces attaques, encore plus par le choix des cibles. « On ne s’attendait quand même pas à ce que Bamako – et principalement des cibles militaires, même pas des cibles civiles – soient prises d'assaut, hier matin », a-t-il affirmé. Il argue que psychologiquement et du point de vue de la stratégie les Forces armées Maliennes (FAMA) et celles de ses alliés sont bien supérieures. Et c’est -selon l’enseignant-chercheur- ce qui expliquerait cette volonté de vouloir les ralentir ou les affaiblir. 

Par ailleurs, les rebelles du Cadre stratégique permanent (CSP) annoncent faire usage de drones dans le cadre des opérations qu’ils mènent.  L’annonce a été faite le 11 septembre 2024 après l’attaque d’une base de l’armée malienne à une cinquantaine de kilomètres de Tombouctou. Ce ne serait d’ailleurs pas la première fois qu’ils en font usage et cela risque de changer les rapports de guerre entre l’armée malienne et ses alliés et les rebelles situés au Nord Mali. Bamako n’a pas tardé à riposter en attaquant les alentours de Tinzaouatène. Il est important, à ce stade, de rappeler que les armées sahéliennes, dans le cadre de leurs opérations contre les djihadistes, font de plus en plus recours à des aéronefs. Le même jour, le signal de TV5 Monde a été coupé au Mali par la Haute autorité de la communication (HAC) au motif que, les informations annoncées dans le Journal Afrique de TV5 annonçant une quinzaine de victimes lors des raids de drones à Tinzaouatène, ont été données sans consultation de la version de l’armée malienne. Cette mesure vient s’ajouter aux autres suspensions, dont certains médias français comme France 2, LCI, France, ou encore RFI, font l’objet depuis le début de l’année 2024.

Dans une perspective d'harmonisation des titres de voyage, les pays membres de l’AES vont créer un nouveau passeport biométrique commun. L’annonce a été faite par le chef de la transition malienne, le Colonel Assimi Goïta. « Nous travaillerons pour mettre en place les infrastructures nécessaires afin de renforcer la connexion de nos territoires grâce aux transports et aux réseaux de communication », a-t-il déclaré. 

Par ailleurs, plusieurs cas de disparitions, de réapparitions, d’arrestations ou encore de libérations ont été constatés. En effet la disparition d’Idrissa Sankaré, Ancien député de Bankass, également fonctionnaire au ministère malien des Affaires étrangères et troisième vice-président du bureau de l'association Tabital Pulaaku Mali, inquiète. Selon les informations fournies par RFI, il serait détenu dans une prison secrète de la sécurité d’État du Mali. Le Tabital Pulaaku International, une association de défense de la culture et des droits de la communauté peule exige et sans délai sa libération. « Nous sommes très inquiets pour l'intégrité physique et pour la vie d'Idrissa Sankaré, poursuit le vice-président de Tabital Pulaaku International. Nous demandons aux autorités maliennes de libérer sans délai Idrissa Sankaré, sans prendre à son encontre de décision extrajudiciaire. Si Idrissa Sankaré doit être jugé, qu'on le fasse dans les normes, et que toute la planète sache ce qu'on lui reproche, ce qui justifie qu'on l'enlève comme cela ! », ont annoncé les membres de ladite association.

 

Également, l’ancien chef des renseignements maliens, le colonel Kassoum Goïta, disparu depuis 2021 après le Coup d’État, a réapparu au camp 1 de la gendarmerie de Bamako. La question en suspens est  de savoir où il était en détention depuis son arrestation. Ainsi, emprisonné pour avoir signé un document en défaveur des autorités, Boubacar Traoré,  un ancien proche du Premier ministre Choguel Maïga, a été libéré. La publication du communiqué en question aurait pu mettre en mal le Premier ministre et les militaires qui l'ont nommé, selon la junte. 

Dans une période singulièrement tendue entre les entreprises minières étrangères et le junte, quatre cadres d’origine malienne de la compagnie minière canadienne Barrick Gold auraient été arrêtés au motif d'être à l’origine de délits financiers supposés. Ils ont finalement été libérés selon une source judiciaire anonyme le 30 septembre 2024. Dans la poursuite de la libération de détenus, onze cadres politiques membres de “la déclaration du 31 mars”, détenus pour « opposition à l’exercice de l’autorité légitime » depuis le mois de juin, ont été libérés le 12 septembre 2024. 


Pour finir, le Mali adopte une nouvelle loi qui encadre la liberté d’expression des magistrats sans pour autant entraver leurs droits et devoirs. Cette loi leur conférerait toutes les libertés dont jouissent les Maliens mais dans “le respect de l’autorité de l’État et de l’ordre public”.

Source : Sahel weather September 2024 

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The news was greeted with astonishment by public opinion in Benin. On the night of Monday to Tuesday, September 25, Olivier Boko and Oswald Homéky, two public figures, were arrested for allegedly attempting a "coup d'état". The former, a businessman, is a long-standing friend and partner of President Patrice Talon. The second is a former sports minister under Talon. "It appears that the commander of the republican guard in charge of the Head of State's security was undertaken by Minister Oswald Homéky on his behalf and that of Mr. Olivier Boko to operate by force a coup d'état on September 27, 2024", declared Elonm Mario Mètonou, Prosecutor of the Court for the Repression of Economic Offences and Terrorism in Benin (Criet), in a press release issued on Tuesday afternoon.

According to the prosecutor's version, former minister Oswald Homéky was arrested while handing over six bags of banknotes - a sum of 1.5 billion CFA francs - to Djimon Dieudonné Tévoédjrè, commander of the Republican Guard, who was arrested at the same time. At the same time, the public prosecutor announced the opening of an investigation to "identify all those involved" in the alleged coup. Although the commander was subsequently released, Boko and Homéky are due to appear before the Criet on Tuesday October 1.

Businessman Olivier Boko had been displaying his political ambitions for some time. According to some tongues, this attitude suggests that he could be a candidate for the 2026 presidential elections. This is evidenced by the launch of the "OB26" support group movement, officially called "Objectif Bénin 2026", but which is reminiscent of Olivier Boko's initials. Some say that it is this upheaval that has displeased Patrice Talon, weakening relations between the two men. As for former minister Oswald Homéky, he resigned from his post in 2023, after calling for support for Olivier Boko's candidacy.

The attacks continue in the North

Meanwhile, terrorist incursions in the north continue unabated. Indeed, two attacks have been recorded in the space of a few days. First, an ambush on September 15 in the village of Kompa in the commune of Karimama, where two policemen lost their lives. Then, on the 19th, a terrorist attack by the Hanifa Katiba (of the JNIM group) in Malanville - on the border with Niger - where the assailants targeted the defense and security forces. Two police officers died. To this end, as part of the drive to strengthen the capacity of its soldiers to combat terrorism, Benin will shortly be taking delivery of fifteen new armored vehicles, provided by France and the European Union.

 

In addition, the thawing and normalization of diplomatic relations between Cotonou and Niamey are being consolidated. The foreign ministers of Benin and Niger, Shegun Bakary Adjadi and Bakary Yaou Sangaré, met on Friday September 27, 2024, on the sidelines of the United Nations General Assembly. It was the second formal meeting between the two men in the space of a month.

Finally, the grey areas surrounding the "Frère Hounvi" affair have not yet been completely dispelled. To say the least, the case has had a rather curious outcome. Jimmy Gandaho and Géraud Gbaguidi, accused of orchestrating the kidnapping of Steve Amoussou, were sentenced to 24 months' imprisonment, including 12 months' imprisonment, in addition to 5 million FCFA in damages to be paid to the victim. For the moment, Steve Amoussou alias "Frère Hounvi" is awaiting his court appearance scheduled for October 7. As a reminder, he has been placed under a committal order for "provocation to rebellion, initiation and publication of false news and harassment by electronic means."