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Le choix des zones frontalières n’est pas anodin au regard du caractère stratégique qu’elles représentent pour les candidats aux attaques terroristes. En effet, une analyse plus profonde des différentes attaques terroristes perpétrées récemment sur certains pays d’Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Côte d’Ivoire et Niger) montre qu’elles ont toutes eu lieu à quelques kilomètres des frontières maliennes.
Comme rappelle Dr. Bakary Sambe, « la crise du Nord Mali est devenue une préoccupation pour tout pays ayant des frontières communes avec ce pays »
Mais « Le Sénégal qui jouit, jusque-là, d’une certaine stabilité aux yeux de la communauté internationale ne doit pas se targuer d’une telle réputation car le fléau de l’extrémisme violent étant devenu de plus en plus un problème transnational et, de ce fait, n’épargne plus aucun pays », analyse le coordonnateur du projet.
Pour cette raison, soutient, Seydi Djamil Niane, chercheur au Timbuktu Institute, « une recherche est envisagée sur les zones frontalières du Sénégal et du Mali plus particulièrement à Tambacounda (au Sénégal) et à Kayes (au Mali), zones de brassages d’individus venant de toutes parts en Afrique avec les problèmes sécuritaires que cela peut engendrer ».
Et, globalement, selon Mbassa Thioune, statisticien et consultant du Projet, « l’objectif est de comprendre les raisons qui poussent les jeunes à adhérer à cette nouvelle tendance et de dégager les moyens de la prévenir »