Côte d’Ivoire : Pression sécuritaire et réconciliation toujours en attente Spécial

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Les autorités ivoiriennes semblent jeter le discrédit sur Laurent Gbagbo depuis son retour en Côte d’Ivoire après son acquittement par la justice internationale. Est-ce pour des raisons politiques ? En tout cas, son image semble entachée par son entourage politique. Dans un communiqué publié le 5 avril, l’Autorité nationale de la presse (ANP) a annoncé la suspension du journal pro-Gbagbo "Le Temps", accusé de porter atteinte au droit à l’image d’un juge d’instruction en publiant sa photo. L’autorité de régulation de la presse a aussi interdit à son directeur de publication, Yacouba Gbane, d’exercer son métier pour une durée de trois mois. Pour rappel, ce journal avait été sanctionné pour des raisons similaires dans le passé.

Face au fort afflux de réfugiés burkinabè sur le territoire ivoirien dû à l’insécurité liée à la violence djihadiste, il est nécessaire que cette situation humanitaire puisse être prise en charge. Dans ce contexte, les efforts du gouvernement ivoirien ne manquent pas. Deux sites provisoires de recasement dans les départements de Ouangolodougou (nord) et de Bouna (nord-est) qui pourraient accueillir 18 846 réfugiés, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, sont en cours de construction. Cette décision a été prise le 12 avril, lors du Conseil national de sécurité ivoirien, présidé par le président Alassane Ouattara. L’Église ivoirienne soutient également les réfugiés burkinabè. Les fidèles chrétiens, à l’image de ceux de la paroisse Cœur Immaculé de Marie de Tougbô, mènent des actions de solidarité comme des visites à des familles de réfugiés et la facilitation à l’approvisionnement en eau potable. Le diocèse de Bondoukou est également venu en aide à des réfugiés précaires, leur donnant vivres, vêtements et médicaments.

 

Source : Météo Sahel Timbuktu Institute

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