Sacré-Coeur 3 – BP 15177 CP 10700 Dakar Fann – SENEGAL.
+221 33 827 34 91 / +221 77 637 73 15
contact@timbuktu-institute.org
Sacré-Coeur 3 – BP 15177 CP 10700 Dakar Fann – SENEGAL. +221 33 827 34 91 / +221 77 637 73 15
contact@timbuktu-institute.org
Source : Météo Sahel Novembre 2024
Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel
Le 6 novembre dernier, le Président Adama Barrow a décidé d’abandonner ses poursuites civiles contre le journal The Voice dont deux journalistes l’accusaient d’avoir choisi l’homme d’affaires Mohamed Jah, pour sa succession. Ce dénouement de la situation malgré le procès intenté a été obtenu à la suite d’une réunion entre le Président et une délégation conjointe de la fraternité des médias. Le Président Barrow n’a pas manqué de souligner que son intention première était seulement de rappeler aux journalistes le sens de la responsabilité et le respect de l’éthique professionnelle. Ainsi, la délégation des médias s’est magnifiée de ce geste du Président qui participe à consolider la liberté de la presse. Quant à la direction du quotidien The Voice, elle a apprécié la sagesse du Président et a regretté que sa publication ait causé du tort.
D’autre part, ce 30 novembre, le Parti d’action de la Gambie (PAG) a qualifié les propos du Président Barrow sur les anciens de la région de Lower River, de sources de division car le Chef d’Etat qu’il est ne doit point prendre pour référence un tribu au détriment d’une autre afin d’éviter de fragiliser l’unité et l’harmonie nationales à l’heure de la valorisation de la diversité ethnique comme garantie d’une paix durable. Dans le lot de réactions sur les propos du Président Barrow, son principal soutien, le Parti national du peuple (NPP), a positivement accueilli la déclaration du Chef de Gouvernement dans laquelle il voit « un appel au progrès collectif ».
Par ailleurs, la tournée du Parti démocratique uni (UPD) qui était prévue le 28 novembre, fut officiellement reportée, a-t-on pu lire dans son communiqué. Le parti a regretté la non délivrance de l’autorisation nécessaire pour cette tournée sous le motif de l’impossibilité pour la police de gérer cet évènement en même temps que le « Meet the People », une tournée du Président Barrow, selon l’Inspecteur général de ce corps de sécurité. Par ailleurs, des membres de l’Assemblée nationale ont relevé leurs préoccupations quant à l’augmentation de 70% du budget de la tournée « Meet the poople » lors du débat sur le rapport du Comité des finances et des comptes publics (FPAC) sur les estimations des recettes et des dépenses pour 2025. De ce fait, l’honorable Yahya Sanyang, député de Latrikunda Sadiji, a jugé malvenue cette augmentation dans un contexte de réduction du budget consacré aux ministères comme ceux de la santé et de l’éducation. Toutefois, pour un député de NAM de Sabach Sanjal, cette augmentation « en vaut la peine » parce qu’écouter le peuple et discuter avec lui, constituent un mandat constitutionnel.
Source : Sahel weather Novembre 2024
Download the full Sahel weather report
On the occasion of the 64th anniversary of Mauritania's independence on November 28, President Ghazouani announced the forthcoming organization of an inclusive, frank and responsible political dialogue, with a view to wide-ranging consultations. With this in mind, he stated that he was “extending a hand to the opposition and the majority” in preparation for this dialogue, which will focus on national unity, social cohesion and consolidation of the democratic system. The Mauritanian President also stressed the need to find “a new mechanism and a new methodology” to guarantee the success of this dialogue at all levels. However, for some observers, the opposition is facing up to its responsibilities and is expected to formulate concrete proposals for a social project for a united Mauritania. With this in mind, Hamadi Sid El Mokhtar, President of the Institution de l'Opposition Démocratique (Democratic Opposition Institution), a grouping of opposition parties, said he had discussed their role in the dialogue with Prime Minister Mokhtar Ould Djay.
On Sunday November 10, the Minister of Foreign Affairs, African Cooperation and Mauritanians Abroad, Mohamed Salem Merzoug, represented Mauritania at the first edition of the Africa-Russia Ministerial Forum in Sochi. The Mauritanian Minister conveyed the words of his Head of State, no less than the current Chairman of the African Union, who was keen to advocate the integration of the African Union's Agenda 2063 into all partnerships in order to better promote sustainable development, after recalling the importance of cooperation between Africa and Russia. For his part, Russian Foreign Minister Sergei Lavrov expressed his commitment to implementing concrete actions to achieve the objectives of the meeting and “set the record straight” on priority international issues.
In its strategy of broadening cooperation with African countries, and in its desire to make its presence felt on the continent at the heart of a positioning war between Western powers and Asian countries, Russia is taking a major step forward with the organization of this ministerial forum, which will help to strengthen already strong Russian-African cooperation, particularly in the fields of technological modernization, education and economic transformation.
Source : Météo Sahel Novembre 2024
Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel
À l’occasion du 64e anniversaire d’indépendance de la Mauritanie, le 28 novembre dernier, le Président Ghazouani a annoncé l’organisation prochaine d’un dialogue politique inclusif, franc et responsable, en vue de larges concertations. C’est dans cette logique qu’il a affirmé « tendre la main à l’opposition et à la majorité » pour bien préparer ce dialogue qui sera axé sur l’unité nationale, la cohésion sociale et la consolidation du système démocratique. Le Président mauritanien n’a pas également manqué de rappeler la nécessité de trouver « un nouveau mécanisme et une nouvelle méthodologie » qui permettra de garantir la réussite de ce dialogue sur tous les plans. Toutefois, pour certains observateurs, l’opposition est mise devant ses responsabilités et attendue dans la formulation de propositions concrètes pour un projet de société d’une Mauritanie unie. Dans cette perspective, le Président de l’institution de l’opposition démocratique, une structure qui regroupe certains partis d’opposition, Hamadi Sid El Mokhtar, a déclaré avoir échangé avec le Premier Ministre, Mokhtar Ould Djay, de leur rôle dans le dialogue.
Par ailleurs, le dimanche 10 novembre, le Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Mauritaniens de l'Extérieur, M. Mohamed Salem Merzoug, a représenté la Mauritanie à la première édition du Forum ministériel Afrique-Russie à Sotchi. Le ministre mauritanien a transmis les mots de son Chef d’État, non moins Président en exercice de l’Union Africaine, qui a tenu à plaider pour l’intégration de l’Agenda 2063 de l’Union africaine dans tous les partenariats afin de mieux promouvoir le développement durable, après avoir rappelé l’importance de la coopération entre l’Afrique et la Russie. Pour sa part, le Ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a témoigné son engagement dans la mise en œuvre d’actions concrètes afin que les objectifs de la rencontre soient atteints et « mettre les pendules à l'heure » sur les questions internationales prioritaires.
Dans sa stratégie d’élargissement de la coopération avec les pays africains et dans sa volonté de marquer davantage sa présence sur le continent au cœur d’une guerre de positionnement entre les puissances occidentales et les pays asiatiques, la Russie amorce un tournant majeur avec l’organisation de ce forum ministériel qui participe au renforcement de la coopération russo-africaine, déjà très forte, notamment dans les domaines de la modernisation technologique, de l'éducation et de la transformation économique.
Source : Sahel weather Novembre 2024
Download the full Sahel weather report
In Togo, the transition from a presidential to a parliamentary regime has sharply divided the political class, exasperating the political tensions that led the opposition to boycott the 2018 legislative elections. These contested legislative elections, followed by a wave of protests organized by the C14 (Coalition of 14 opposition parties), resulted in arrests for “disturbing public order” and “attempting to undermine state security”.
These arrests, together with the restriction of Togo's political space, have prompted some human rights activists to warn that democratic gains are being rolled back in the country. Moreover, most of the demonstrators arrested during these popular protests have been in prison for nearly 6 years without trial, and the state of health of one of them is worrying, according to the Association of Victims of Torture in Togo (Asvitto). For some time now, the case of these “political detainees” has been mobilizing various players in the country and internationally for their release. In addition, the change of political regime introduced by the government at the beginning of the year, from a presidential to a parliamentary system, has once again divided the Togolese political scene. Part of the opposition and civil society consider this change, which was not adopted by referendum but rather by parliament, as a constitutional coup d'état. This tense political context, with its economic challenges, followed by a youthful quest for better living conditions and a security situation in the north of the country with recurrent jihadist incursions, places Togo at a crossroads, even if the government is taking “major decisions” with decentralization policies aimed at “bringing decision-making bodies closer to local populations”.
Source : Météo Sahel Novembre 2024
Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel
Au Togo, le passage d’un régime présidentiel à un régime parlementaire a fortement divisé la classe politique, exaspérant les tensions politiques qui avaient conduit l’opposition à boycotter les élections législatives de 2018. Ces législatives contestées suivies par une vague de protestations organisées par la C14 (Coalition des 14 partis de l’opposition) vont se solder par des arrestations pour causes de « trouble à l’ordre public » ou encore « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État ».
Ces arrestations, avec la restriction de l’espace politique togolaise, ont poussé certains défenseurs des droits humains à alerter sur le recul des acquis démocratiques dans le pays. D’ailleurs, une majorité des manifestants arrêtés lors de ces contestations populaires sont en prison depuis bientôt 6 ans sans procès et l’état de santé de l’un d’eux est préoccupant, selon l’Association des victimes de la torture au Togo (Asvitto). Depuis quelques temps, le cas de ces « détenus politiques » mobilise différents acteurs dans le pays mais aussi à l’international pour leur libération. En plus, le changement de régime politique introduit par le gouvernement en début d’année, passage d’un régime présidentiel à un régime parlementaire, vient diviser la scène politique togolaise à nouveau. Car, une partie de l’opposition et de la société civile considère ce changement, qui n’est pas adopté par référendum mais plutôt par voie parlementaire, comme un coup d’État constitutionnel. Ce contexte politique tendu avec des défis économiques, suivi d’une jeunesse en quête de meilleures conditions de vie et une situation sécuritaire dans le nord du pays avec des incursions récurrentes de djihadistes, place le Togo à la croisée des chemins même si le pouvoir prend de « grandes décisions » avec des politiques de décentralisationqui visent « à rapprocher les instances de décisions des populations locales ».
Source : Sahel weather Novembre 2024
Download the full Sahel weather report
The shocking images showing the sub-prefect of Idabato, Roland Ewane, tied up and abused have rekindled the debate on torture in the country. Abducted in early October, it was only a month later that these images were made public. The Réseau des défenseurs humains en Afrique centrale (Radhec) denounced “acts of torture, inhuman and degrading treatment of a sub-prefect (...) representing the Head of State in this region”. As a reminder, the English-speaking region that is home to the Idabato commune has been plagued by armed violence between the Cameroonian army and separatists since 2016. In addition, according to a report by a consortium of civil society organizations, the NGO Mandela Carter and “New Human Rights”, the government practices “denial” about torture in the country. “People are tortured on a daily basis. The torturers who are responsible, including for the death of their victims, are often promoted. So this is one of the indicators that the state, in its governing structure, validates torture, perhaps as an instrument of governance,” said Hilaire Kamga, one of the authors of the report presented to the UN committee.
The security situation is still not exactly rosy. In the far north of the country, several women and children drowned on the night of November 23-24, after their pirogue capsized while they were fleeing a Boko Haram attack. According to the divisional officer of Blangoua - the region's administrative unit - hundreds of Boko Haram elements stormed the village of Koutoula, then fired random shots, looted stores and killed several people, including the village chief.
On the internal political front, opposition politician Jean-Michel Nintcheu saw his home surrounded by “gendarmes and police from the anti-terrorist unit”, when he was due to hold a meeting of the national steering committee of his party, the Front pour le changement du Cameroun (FCC). “We have the impression that the government of the Republic, or at least certain players in the seraglio, have become feverish as the big night approaches. (...) What is the “big night”? It's post-Biya,” Jean-Robert Wafo, the party's national communications secretary, told RFI.
The assault on lawyer Richard Tamfu provoked a wave of indignation in the legal profession. The lawyer opposed the arrest of his client, who had received a summons without an arrest warrant from the Bonanjo gendarmerie in Douala. Richard Tamfu was molested and carried to the back of a pick-up truck. “They then made me get into the back of their pick-up and started beating me (...) They kicked me, pressed their hands hard on my neck and jumped on me with their boots,” he lamented. The NGO Mandela Carter deplored “yet another excessive use of force.” Meanwhile, a Cameroonian driver lost his life on the main road linking Bangui (Central African Republic) to Douala. According to the Central African Ministry of Defense, these were “acts of violence perpetrated against one of the allied vehicles”. The truckers subsequently went on strike, demanding an investigation into the death of their colleague, who they claimed was the victim of an “assassination” perpetrated by Russian paramilitaries present in the Central African Republic.
Source : Météo Sahel Novembre 2024
Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel
Les images choquantes montrant le sous-préfet d’Idabato, Roland Ewane ligoté et victime de sévices ont ravivé le débat sur la torture dans le pays. Enlevé début octobre, ce n’est qu’un mois plus tard que ces images ont été rendues publiques.Le Réseau des défenseurs humains en Afrique centrale (Radhec) a dénoncé des « actes de torture, les traitements inhumains, dégradants sur un sous-préfet (…) représentant du chef de l’Etat dans cette région-là. » Pour rappel, la région anglophone qui abrite la commune Idabato est depuis 2016, en proie à des violences armées entre l’armée camerounaise et des séparatistes. Par ailleurs, selon un rapport d’un consortium d’organisations de la société civile, de l’ONG Mandela Carter et « Nouveaux droits de l’homme », le gouvernement pratique un « négationnisme » à propos de la torture dans le pays. « Les gens sont torturés au quotidien. Les tortionnaires qui sont à l’origine, y compris de la mort de leurs victimes, sont souvent promus. Cela fait donc partie des indicateurs qui montrent que l’État, dans sa structure gouvernante, valide la torture, peut-être comme un instrument de gouvernance », a déclaré Hilaire Kamga, un des rédacteurs du rapport présenté devant le comité de l’ONU.
La situation sécuritaire n’est toujours pas des plus reluisantes. Dans l’extrême nord du pays, plusieurs femmes et enfants se sont noyés dans la nuit du 23 au 24 novembre, après que leur pirogue ait chaviré alors qu'ils fuyaient une attaque de Boko Haram. En effet, selon l'officier divisionnaire de Blangoua - unité administrative de la région - des centaines d’éléments de Boko Haram ont pris d'assaut le village de Koutoula puis tiré des coups de feu au hasard, pillé des magasins et tué plusieurs personnes, dont le chef du village.
Sur le plan de la politique interne, l’opposant Jean-Michel Nintcheu a vu son domicile encerclé par « des gendarmes et des policiers de l’unité anti-terroriste », alors qu’il devait y tenir une réunion du comité directeur national de son parti, le Front pour le changement du Cameroun (FCC). « On a l'impression que le gouvernement de la République, du moins de certains acteurs dans le sérail, sont devenus fébriles au fur et à mesure que le grand soir s'approche. (…) Le “grand soir”, c'est quoi ? C'est l'après-Biya », a déclaré au micro de RFI Jean-Robert Wafo, secrétaire national à la communication du parti.
Par ailleurs, l’agression de l’avocat Richard Tamfu a provoqué une vague d’indignation dans la corporation. En effet, l’avocat s’est opposé à l’interpellation de son client, destinataire d’une convocation sans mandat d’arrêt de la gendarmerie de Bonanjo à Douala. En pleine, Richard Tamfu a donc été molesté et porté à l’arrière d’un pick-up. « Ils m'ont alors fait monter à l'arrière de leur camionnette et ont commencé à me battre (…) Ils m'ont donné des coups de pied, ont fortement appuyé leurs mains sur mon cou et m'ont sauté dessus avec leurs bottes », a-t-il déploré. L’ONG Mandela Carter a regretté « un énième usage excessif de la force. » Parallèlement, un chauffeur camerounais a perdu la vie sur la route principale reliant Bangui (Centrafrique) à Douala. Selon le ministère de la Défense centrafricain, il s’agit d’« actes de violences perpétrés contre un des véhicules des alliés ». Les camionneurs sont par la suite entrés en grève, réclament une enquête sur la mort de leur collègue, victime selon eux d’un « assassinat » perpétré par les paramilitaires russes présents en Centrafrique.
Source : Sahel weather Novembre 2024
Download the full Sahel weather report
The announcement came as a thunderclap. On Thursday November 28, a few hours after the visit of French Foreign Minister Jean-Noël Barrot, his counterpart Abderaman Koulamallah declared the “end of defense cooperation signed with the French Republic”. According to the press release, “it is time for Chad to assert its full sovereignty, and to redefine its strategic partnerships according to national ownership.” However, the document stresses, “carefully considered (...), this decision in no way calls into question the historic relations and friendly ties between the two nations.” France's historic military ally, N'Djamena, however, said it hoped for a “harmonious transition”, remaining “open to constructive dialogue to explore new forms of partnership” following this revised agreement in 2019.
Clearly taken by surprise, the French Foreign Ministry took note of this decision, while expressing its wish to continue the dialogue. “(...) A close dialogue is being conducted with the Chadian authorities, who have expressed their wish to see the security and defense partnership evolve,” said a spokesman for the French Foreign Ministry. A few days after the announcement, President Idriss Mahamat Déby referred to the “obsolete” nature of the agreement with Paris, which no longer provided “added value” in the face of current challenges. However, he added, “Chad is by no means in the business of replacing one power with another, still less in the business of changing masters. Indeed, N'Djamena's decision has been interpreted by some as a desire to draw closer to Russia, as the two countries have moved closer diplomatically in recent months.
All in all, this situation comes at a time when Chad is finding it increasingly difficult to respond effectively to its security challenges. Earlier this month, the country threatened to withdraw from the Mixed Multinational Force (MMF), set up to combat jihadist groups in Lake Chad. N'Djamena criticized the “lack of pooling of efforts” following last month's attack, which left 27 soldiers dead. The Chadian army has also drawn up an initial assessment of Operation Haskanite, launched the day after the bloody attack. According to the General Staff, “96 terrorists were neutralized”, with 15 Chadian soldiers killed and 32 others wounded.
On the other hand, the final list of candidates for the December 29 legislative elections is now known. The Constitutional Council has confirmed the rejection of the candidacy of Mahamat Zen Barda, Secretary General of the Mouvement patriotique du salut (MPS), convicted of embezzlement of public funds. However, the candidacies of the two former mayors of N'Djamena, Mariam Djimet Ibet and Wang Louana Foullah, were accepted. As a reminder, these legislative elections were boycotted by a large part of the opposition. At the same time, several detainees held by the secret services were released. After the release of two bankers, three Russians and a Belarussian, the secretary general of the Socialist Party without Borders (PSI), Abakar Tourabi, was released from prison after 9 months in detention. He had been arrested during the events of February 2024, which led to the death of opposition figure Yaya Dillo, the late president of the PSI.
Finally, neighboring Sudan has lodged an official complaint against Chad with the African Commission on Human and Peoples' Rights, in connection with the war that has been raging between the country's armed forces and the paramilitary Rapid Support Forces (RSF) since April 2023. According to Khartoum, N'Djamena has played “an essential role in the crimes committed by the rebel militia”. The Chadian side simply rejects these accusations of interference. According to a British report, over 61,000 people have died in Khartoum, mainly from disease and starvation. Meanwhile, Sudanese refugee women in the east of the country have been sexually abused by UN humanitarian teams and Chadian security forces, according to Associated Press revelations.
Source : Météo Sahel Novembre 2024
Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel
L’annonce a eu l’effet d’un coup de tonnerre. Jeudi 28 novembre, quelques heures après la visite du ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, son homologue Abderaman Koulamallah a déclaré la « fin de la coopération en matière de défense, signée avec la République française. ». Selon le communiqué, « il est temps pour le Tchad d’affirmer sa souveraineté pleine et entière, et de redéfinir ses partenariats stratégiques selon les propriétés nationales. » Toutefois souligne le document, « mûrement réfléchie (…), cette décision ne remet en aucun cas en question les relations historiques et les liens d’amitié entre les deux nations. » Allié militaire historique de la France, N’Djamena a toutefois dit espérer une « transition harmonieuse », restant « ouvert à un dialogue constructif pour explorer de nouvelles formes de partenariat » à la suite de cet accord révisé en 2019.
Visiblement pris de court, le ministère français des Affaires étrangères déclara prendre acte de cette décision tout en exprimant son souhait de poursuivre le dialogue. « (…) Un dialogue étroit est mené avec les autorités tchadiennes, qui ont fait part de leur souhait de voir évoluer le partenariat de sécurité et défense », a réagi le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Quelques jours après l’annonce, le président Idriss Mahamat Déby est revenu sur le caractère « obsolète » de l’accord avec Paris qui n’apportait plus de « plus-value » face aux défis actuels. Toutefois, a-t-il précisé, « le Tchad n'est nullement dans une logique de remplacement d'une puissance par une autre encore, encore moins dans une approche de changement de maître. » En effet, la décision de N’Djamena est interprétée par certains comme une volonté de se rapprocher de la Russie, les deux pays ayant opéré un véritable rapprochement diplomatique ces derniers mois.
Tout compte fait, cette situation arrive dans un contexte où le Tchad a de plus en plus du mal à répondre efficacement à ses défis sécuritaires. En début de mois, le pays menaçait de se retirer de la Force multinationale mixte (FMM), mise sur pied pour lutter contre les groupes djihadistes dans le Lac Tchad. N’Djamena fustigeait une « absence de mutualisation des efforts » à la suite de l’attaque du mois dernier, qui a causé la mort de 27 militaires. L’armée tchadienne, d’ailleurs, a dressé un premier bilan de l’opération « Haskanite », lancée au lendemain de cette sanglante attaque. Selon l’Etat-major, « 96 terroristes ont été neutralisés » pour 15 soldats tchadiens tués et 32 autres blessés.
D’un autre côté, la liste définitive des candidats aux législatives du 29 décembre prochain est connue. Le Conseil constitutionnel a confirmé en l’occurrence le rejet de la candidature de Mahamat Zen Barda, secrétaire général du Mouvement patriotique du salut (MPS), condamné pour détournements de fonds publics. Par contre, les candidatures des deux anciens maires de N’Djamena, Mariam Djimet Ibet et Wang Louana Foullah ont été repêchées. Pour rappel, ces législatives ont été boycottées par une bonne partie de l’opposition. Parallèlement, plusieurs détenus par les services secrets ont été relâchés. Après la libération de deux banquiers, trois Russes et un Biélorusse, le secrétaire général du Parti socialiste sans frontières (PSI) Abakar Tourabi, est sorti de prison après 9 mois de détention. Il avait été arrêté dans le cours des évènements de février 2024, qui avaient conduit à la mort de l’opposant Yaya Dillo, feu président du PSI.
Enfin, le Soudan voisin a déposé une plainte officielle contre le Tchad, devant la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, dans le cadre de la guerre qui oppose, depuis avril 2023, les forces armées du pays et les Forces de soutien rapide (FSR), une force paramilitaire. A en croire Khartoum, N’Djamena a joué « un rôle essentiel dans les crimes commis par la milice rebelle ». Côté tchadien, l’on rejette simplement ces accusations d’ingérence. Selon un rapport britannique, plus de 61.000 personnes sont mortes à Khartoum, en particulier à cause des maladies et de la famine. Pendant ce temps, des réfugiées soudanaises dans l’est du pays ont été victimes d’abus sexuels des équipes humanitaires des Nations unies et des forces de sécurité du Tchad, selon des révélations d’Associated Press.
Source : Sahel weather Novembre 2024
Download the full Sahel weather report
The diplomatic thaw between Cotonou and Niamey is officially underway. General Abdourahamane Tiani, President of Niger's Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), has appointed Chaïbou Kadadé as the country's Ambassador to Benin. The appointment seals more than a year of political and economic tensions between the two countries, following the coup d'état in July 2023 that toppled Mohamed Bazoum. According to information from Africa Intelligence, Beninese and Nigerien oil ministers Samou Sedou Adambi and Sahabi Oumarou are due to travel to Cotonou before the end of the year to formalize their agreement on the transport of crude oil via the pipeline between Agadem (Niger) and the port of Sèmè-Kpodji (Benin). As a reminder, the quarrel between the two countries had prompted Beninese President Talon to block the passage of oil for several weeks between April and May. China, builder of the pipeline through its company China National Petroleum Corp (CNPC), acted as mediator in the crisis.
Internally, the news was particularly marked by the arrest on November 13 of General Philippe Houndégnon, former Director General of the Police. He was head of the national police force under former head of state Boni Yayi, Patrice Talon's predecessor. The Court for the Repression of Economic Offences and Terrorism (Criet) has charged him with “incitement to rebellion and harassment by electronic means”. Currently under a committal order, he is due to appear in court on December 16. As far as we know, Philippe Houndégnon has been regularly criticizing Talon's democratic governance in the media and on social networks for several months. Houndégnon's brother, Damien Kotchikpa Houndégnon, was also arrested, following a post published the day after his older brother's arrest. “Philippe Houndégnon having been arbitrarily retired since February 2024, he has the right, like any other citizen, to opine on political issues and to contribute his expertise and experience to the proper edification of our country Benin,” he expressed himself.
Meanwhile, a new episode in the “Frère Hounvi” case, the pseudonym of political activist Steve Amoussou, known for his criticism of Talon's governance. Appearing before the Criet on November 18, he criticized the “brutal and stupid violence” of his arrest. “You can't inherit my person without inheriting the conditions of my arrest. I wouldn't wish on anyone what I've been through (...) Who benefits from the crime of my abduction?” he said. According to defense lawyer Barnabé Gbago, “taking someone criminally from another country and coming to try them is receiving stolen goods.” The trial was finally adjourned to December 9, 2024. By way of background, “Frère Hounvi” had been abducted last August by kidnappers in Togo, brought back to Benin, handed over to the police and then charged with “harassment by electronic means, publication of false news”. Ten days later, Olivier Boko and Oswald Homéky appeared again before the examining magistrate of the Criet appeals chamber. Talon's former right-hand man and the former Sports Minister are charged with “undermining state security, conspiracy to undermine state security, money laundering and corruption of a public official”.
At the end of a ten-day mission, the United Nations Special Rapporteur on the promotion and protection of human rights while countering terrorism, Ben Saul, drew up a mixed report. “We need more transparency”, recommended the Australian lawyer, referring to statistics on terrorist attacks. He also highlighted overcrowding at Missérété prison, where many suspected terrorists are held. “There are 652 suspected terrorists in prison, including 10 convicted prisoners,” he said, referring to the prison, which has 3,000 inmates for 1,000 places. In the same vein, a report by the United Nations Working Group on Arbitrary Detention, dated August 2024 and made public in December, found that the detention of constitutionalist Joël Aïvo was arbitrary, recommending his immediate release. The law professor had been sentenced in 2021 to ten years' imprisonment for “money laundering” and “undermining state security” following his arrest, four days after Talon's election for a second term.
Finally, in the context of the 2026 general elections, the opposition's consultation framework met with the Minister of Justice on November 18 to discuss the audit of the electoral roll. Formed on November 10, the coalition's aim is to repair a “damaged democracy” and ensure that these elections take place transparently.