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Quand il s’agit de s’informer sur la pandémie de COVID-19, les Soudanais font peu confiance aux médias. C’est ce que révèle une enquête menée par le Timbuktu Institute et Sayara International en décembre 2020, où seulement 8% des personnes interrogées considèrent les journalistes comme des sources crédibles.
Il y a au Soudan une véritable crise de confiance dans les médias. C’est une des conclusions de l’étude réalisée par le Timbuktu Institute et Sayara International, destinée à analyser les perceptions et comportements des populations de huit pays du Sahel face à la pandémie (Sénégal, Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Cameroun, Tchad et Soudan). D’après l’étude, seulement 29% des Soudanais interrogés font confiance aux journalistes, et ces derniers ne sont une source d’informations sur la COVID-19 que pour 8% des répondants.
Au Soudan, les populations traversent clairement une crise de confiance à l’égard des médias. Les proches de l’entourage sont une source d'information pour 49% des personnes interrogées, mais seulement 35% leur font confiance. En outre, les étrangers, fait pour le moins particulier, constituent une source d'informations sur la COVID-19 pour 25% des personnes interrogées, mais seulement 15% leur font confiance.
Les répondants ayant un niveau d'éducation du cycle primaire font également confiance à 69% aux leaders religieux et communautaires, 52% pour les personnes du secondaire. On note donc à ce niveau que les personnes les plus instruites ont moins tendance à faire confiance à leurs leaders communautaires. Par ailleurs, 39% des personnes interrogées obtiennent des informations sur la COVID-19 auprès d'agents de santé communautaires, de médecins ou de scientifiques et 77% d'entre elles leur font confiance. Cette confiance est plus élevée dans les zones rurales (84%) que dans les zones urbaines (72%).
Le cœur de la pandémie a été une période éprouvante pour les médias du monde entier. Entre la psychose générale et les fake news, la méfiance envers les médias s’est particulièrement accentuée. Le Soudan n’a pas échappé à cette situation. L’heure soudanaise est donc au travail pour recouvrer cette confiance perdue.
Max-Bill
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