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Source : Météo Sahel
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Ces deux derniers mois, la Mauritanie a été au cœur de l'actualité tant sur le plan régional qu'international. D'une part, l'Union européenne a annoncé un financement de 210 millions d'euros pour aider le pays à contrer le départ de migrants vers l'Europe, en renforçant la lutte contre les passeurs et en améliorant la sécurité aux frontières. Cette initiative intervient alors que la Mauritanie fait face à une augmentation du flux de migrants et de réfugiés, exacerbée par l'instabilité au Sahel.
D’un autre côté, la Mauritanie a été désignée pour présider l'Union africaine en 2024, une décision saluée comme un compromis parmi les pays d'Afrique du Nord, qui ont longtemps eu du mal à trouver un candidat commun en raison de rivalités régionales. Mohamed Ould Ghazouani, président en exercice de la Mauritanie, a été décrit comme un homme de consensus, apportant une stabilité dans une région marquée par des tensions.
Cependant, en dépit de ces avancées diplomatiques, des tensions politiques internes persistent, en témoigne la récente levée de l'immunité parlementaire d'un député de l'opposition, Biram Dah Abeid. En effet, le président du parti d’opposition de l'Union des forces du progrès (UFP) Mohamed O. Maouloud avait déposé une plainte pour « diffamation et calomnie » après que B. Abeid ait déclaré qu’il avait reçu une forte somme d’argent de l’homme d’affaires Mohamed Ould Bouamatou, lors de la campagne électorale de 2019. Cette décision reflète les divisions au sein de l'opposition à quelques mois de l'élection présidentielle prévue en juin 2024.
Enfin, quatre policiers, dont un commissaire, ont été condamnés à la réclusion à perpétuité pour avoir torturé à mort un militant des droits de l'homme dans un poste de police à Nouakchott en 2023. Les condamnés ont été reconnus coupables de crimes de torture ayant entraîné la mort, d'utilisation injustifiée de la torture et de falsification de preuves. Un cinquième policier a également été condamné à deux ans de prison pour tentative de dissimulation du crime. Le procureur avait initialement requis la peine de mort contre le commissaire et deux de ses subordonnés. Le décès du militant Souvi Ould Chene, survenu après qu'il ait été convoqué pour une plainte de non-paiement de dette, a provoqué des troubles violents et conduit à la fermeture du poste de police incriminé. Ce jugement met en lumière une rare poursuite judiciaire contre des hauts fonctionnaires en Mauritanie pour des actes commis dans l'exercice de leurs fonctions.