Les chefs religieux et les organisations religieuses ont pour responsabilité de contribuer à des sociétés pacifiques et la communauté internationale doit les soutenir dans leurs activités quotidiennes, a déclaré lundi un haut responsable des Nations Unies.
Les chefs religieux « ont pour responsabilité de contribuer à la construction de sociétés pacifiques, inclusives et capables de résister aux conflits, à l’extrémisme violent et aux atrocités », a déclaré le Conseiller spécial de l’ONU pour la prévention du génocide et la responsabilité de protéger, Adama Dieng, lors d’un symposium sur « Le rôle de la religion et des organisations religieuses dans les affaires internationales », au siège de l’ONU à New York.
Le Bureau de M. Dieng est l’un des organisateurs de ce symposium, aux côtés du Groupe de travail inter-agences des Nations Unies pour les relations avec les organisations confessionnelles et le Comité des ONG religieuses à l’ONU. Cette année, l’accent est mis sur une paix juste, inclusive et durable.
M. Dieng, qui est actuellement à Doha pour une réunion sur la responsabilité de protéger, a prononcé son discours dans un message vidéo. Il a déclaré que la responsabilité première de créer une paix durable reposait sur les États qui doivent promouvoir les valeurs de la diversité et gérer la diversité de manière constructive. Il a toutefois estimé que la « collaboration » avec les chefs religieux restait essentielle.
« Ils peuvent influencer un grand nombre de personnes », a déclaré M. Dieng, ajoutant que ces chefs religieux « fournissent un soutien lors des situations d’urgence, répondent aux besoins des communautés marginalisées, traitent les griefs dès qu’ils émergent et défendent les droits de leurs communautés ».
L’année dernière, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté la résolution 2282 (2016) qui appelle à une approche globale en matière de la justice transitionnelle et de reddition de comptes pour consolider la paix, réduire la pauvreté et empêcher les pays de replonger dans des conflits.
Dans son message vidéo, M. Dieng a discuté de son travail récent avec les chefs religieux sur le Plan d’action de Fès sur le rôle des chefs religieux pour prévenir l’incitation à la violence qui pourrait conduire à des atrocités. Les premiers éléments du Plan ont été adoptés à Fès, au Maroc en 2015.
Selon M. Dieng, ce plan sera lancé à New York au cours du premier trimestre de cette année, suivi de réunions sur sa mise en œuvre.