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Source : Météo Sahel Juillet & Août 2024
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Au Cameroun, le groupe terroriste Boko Haram perd du terrain ces dernières semaines avec la reddition de près de 300 combattants qui ont déposé les armes et se sont rendus à la Force multinationale mixte (FMM). Malgré cette dynamique positive, les affrontements n’ont pas cessé pour autant comme dans la localité de Dzamadzaf proche de la frontière avec le Nigeria ou l’on dénombre 2 morts à la suite de l’attaque meurtrière perpétrée par des éléments du groupe armé Boko Haram qui ont ensuite pris la fuite au Nigeria voisin après leur exaction.
Pendant ce temps, un conflit intercommunautaire dans l'extrême nord du pays opposant les habitants de Doré Cissou, appartenant majoritairement à l'ethnie Massa et les habitants de Dama composés principalement par l'ethnie Mousgoum, a causé la mort de deux personnes et d’une quinzaine de blessés dans un affrontement d’une extrême violence.
Au-delà de la question terroriste et des velléités intercommunautaires, on note de grandes difficultés pour l’opposition après l'approbation des législateurs pour repousser les élections législatives et locales jusqu’en 2026. En effet, cette décision aura un impact significatif sur l'élection présidentielle de 2025, car le code électoral du pays dispose qu'un candidat à la présidentielle doit être désigné par un parti politique représenté à l'Assemblée nationale, au Sénat, au Conseil régional ou municipal, ou obtenir la recommandation d'au moins 300 personnalités. Maurice Kamto, principal challenger de Biya en 2018, ne semble pas satisfait de ces conditions, vu que son parti avait boycotté les dernières élections municipales et législatives faute de réformes électorales. Avec cette adversaire de taille en moins, il semblerait que la voie est toute tracée pour le Président nonagénaire.
De plus, un arrêté préfectoral signé par le Préfet du Département du Mfoundi, suscite une vive controverse et soulève des inquiétudes majeures concernant les droits et libertés des citoyens Camerounais. Ce document, portant interdiction de séjour temporaire dans le Département du Mfoundi pour toute personne appelant au soulèvement contre les institutions de la République ou outrageant dangereusement celles-ci, a été perçu par l’opposition camerounaise comme une dérive autoritaire inquiétante. Cette perception serait-elle partagée par le Chef des droits de l’homme de l’ONU en visite au Cameroun qui a particulièrement mis l’accent sur la lutte contre l'impunité dans ce pays et affirme qu’elle est « absolument essentielle » pour renforcer la confiance entre les citoyens et l’Etat.