Timbuktu Institute

Timbuktu Institute

Sacré-Coeur 3 – BP 15177 CP 10700 Dakar Fann – SENEGAL. +221 33 827 34 91 / +221 77 637 73 15

Source : Météo Sahel Mai 2025

Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel

 

A la fin du mois d’avril, le parti « Le Libéral » du politologue et homme politique Richard Boni, annonçait l’obtention de son récépissé provisoire, matérialisant son existence officielle. Ce fut donc une atmosphère de surprise générale lorsque deux semaines plus tard, le 15 mai, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique a mis en cause sa légalité, pour cause de présumés paiements effectués par Richard Boni en échanges de facilités pour l’obtention du récépissé de reconnaissance de son parti. Dans sa déclaration, le ministre de l'Intérieur et de la sécurité publique a fait état « des faits de corruption avérés mettant en cause deux cadres du Ministère dont l’un de la Direction des Partis politiques et des Affaires électorales, et l’autre de la Direction des Affaires intérieures et des Cultes » à propos dudit récépissé. Par la suite, le chef du parti Le Libéral et les deux responsables du ministère ont été formellement inculpés le 21 mai par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), pour « corruption d’agents publics » et « blanchiment de capitaux ». Les accusés ont été placés sous mandat de dépôt le 22 mai, hormis un troisième, fonctionnaire du même ministère, qui lui n’a pas été déféré.

Selon le procureur de la Criet, Mario Mètonou, le fondateur du parti Libéral, Richard Boni, a reconnu le versement d’une somme de 7 millions FCFA en échange d’une facilitation pour l’obtention du récépissé d’officialisation de son parti. Le procureur a en outre indiqué que le directeur des partis politiques et des affaires électorales – un des fonctionnaires mis en cause – a confessé avoir reçu 5 millions de FCFA. Par ailleurs, pareille somme a effectivement été retrouvée dans sa demeure, lors d’une perquisition. De plus, Achille Tchaou, homme d’affaires et proche de Richard Boni a également été placé sous mandat de dépôt le 23 mai, pour « cybercriminalité » et « blanchiment de capitaux ». En attendant le dénouement de l’affaire, l’opinion publique béninoise ne s’empêche pas de la placer dans l’orbite de la présidentielle de 2026. En effet, le chef du « Libéral », Richard Boni, entrepreneur basé au Canada, commençait à s’installer progressivement dans son pays d’origine. Après avoir transformé son mouvement les « Terriens » en Ligue d’initiative bénévole pour l’éducation et l’action libérale (Libéral) en décembre 2023, il a depuis lors, multiplié les actions de bienfaisance envers les populations – du nord en l’occurrence -, peaufinant ainsi sa stratégie d’ancrage. Cette démarche a poussé bon nombre de personnes à lui prêter une ambition présidentielle.

2026 à l’horizon

Si l’arrestation du fondateur du parti « Le Libéral » a remis de plus belle sur la table, les élections générales de 2026, le code électoral pour sa part, fait toujours l’objet de contestations. En clair, l’opposition, la société civile et le clergé demandent sa relecture. Dans une conférence de presse tenue le 23 mai, le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried L. Houngbédji, a une fois de plus rejeté cette proposition. « Le code électoral impose le même défi à tous les partis (…) Tous ceux qui voudraient prendre part aux élections et qui en remplissent les conditions prendront part aux élections. Donc personne n’est exclu des élections. Il faut le vouloir et il faut remplir les conditions », a-t-il soutenu. Par ailleurs, alors que le flou est encore de mise sur l’identité des candidats à la présidentielle de 2026, un des prétendants a officiellement déclaré son intention de briguer la magistrature suprême. Il s’agit de Daniel Edah, ancien fonctionnaire international, ancien candidat à la présidentielle de 2016, et membre du cadre de concertation des partis politiques de l’opposition. « Je suis candidat avec une vision, celle d’un Bénin économiquement prospère et socialement stable dans une Afrique bien intégrée et en plein essor », a déclaré Daniel Edah, dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, le 29 mai.

Procès à épisodes

Le verdict du procès de l'ex-directeur général de la police Philippe Houndégnon, accusé de « cyberharcèlement et d’incitation à la rébellion » ne sera pas connu de sitôt. La Criet, qui devait prononcer sa décision le 19 mai, s’est de manière inattendue, déclarée « incompétente ». L’affaire est donc renvoyée en instruction, les juges considérant les faits en question, de « nature criminelle ». « C’est une violation flagrante des droits de la défense (…). C’est de l’infamie judiciaire », a fulminé Me François Kéké, un de ses conseillers judiciaires. En attendant l’appel de la défense, le parquet spécial a fait appel. Le dossier de Philippe Houndégnon – critique du pouvoir - sera donc examiné par le juge de la chambre d’appel. Si cette dernière « confirme le premier jugement, le parquet devra saisir un juge d’instruction. Dans le cas contraire, elle devra prononcer une condamnation ou une relaxe », rapporte RFI. Pour rappel, la Criet avait requis en avril, deux ans de prison ferme contre Philippe Houndégnon.

Autre feuilleton judiciaire, celui de Steve Amoussou, présenté comme le chroniqueur et cyberactiviste « Frère Hounvi », qui nie toujours cette identité que lui prête la Criet. Alors que la Cour devait se prononcer définitivement le 26 mai, elle a renvoyé sa décision au 2 juin. Le 29 avril, le procureur avait requis contre lui 2 ans de prison contre Steve Amoussou pour « cyber harcèlement et incitation à la rébellion ». Selon la Criet, Steve Amoussou est la même personne que « Frère Hounvi », auteur de vives critiques contre la gouvernance du président Patrice Talon ; ce que l’intéressé n’a jamais cessé de démentir.

Source : Sahel weather May 2025

Download the full Sahel weather report

 

On 4 May 2025, an attack described as "terrorist" led to the deaths of several Nigerien soldiers near Dogon Kiria, in the Dogondoutchi department in the Dosso region of south-west Niger. The attack, which occurred at around 5pm, also left seven wounded, one of whom is in a critical condition, and around ten dead, according to the public radio station Voix du Sahel. This region, which the authorities do not consider to be a jihadist hotbed, has nevertheless been the target of acts of sabotage attributed to armed groups from Nigeria. In particular, they have targeted the pipeline that transports crude oil to Benin. Several assailants were killed and a number of accomplices arrested. The regional governor, Colonel Bana Alhassane, went to the scene to express his condolences to the families of those killed.

The following night, from 5 to 6 May 2025, members of Boko Haram attacked two police checkpoints in Diffa, in the east of the country. However, the security forces repelled them.

These tragedies are taking place in a country where violence has persisted since the coup d'état of July 2023, which caused the death of more than 2,400 people, according to the NGO Acled. These events are further proof of the constant pressure on Niger's border regions. The actions of jihadist groups affiliated to al-Qaeda, the Islamic State and Boko Haram, which are taking advantage of the unstable situation in the country, are a major factor.

On 18 May, an attack by armed individuals on a delivery convoy on the Dori-Téra road linking northern Burkina Faso to south-western Niger resulted in the tragic death of three Nigerien drivers and several injuries. In a press release issued the following day, the Union des Travailleurs du Transport et Assimilés du Niger (UTTAN) strongly condemned this "odious attack", which took place in a region often targeted by terrorist organisations. The union also urged the armed forces to step up protection of communication routes.

Mass migrant refoulements: Niger under tension between humanitarian emergency and security issues

In April, Niger experienced an unprecedented wave of refoulements of migrants from Algeria. The Assamaka police counted more than 6,000 people at the border. This migratory pressure has led to overcrowding in IOM accommodation centres, prompting the Niger authorities to speed up their repatriation programme between now and July in order to avoid a humanitarian disaster. The Nigerien government, through the Minister of the Interior, has denounced a situation that is upsetting the national security balance. According to the NGO Alarme Phone Sahara, more than 31,000 people were expelled in 2024. The migrants, from West and Central Africa, are to be reintegrated into their countries of origin in coordination with the International Organisation for Migration (IOM) and the High Commissioner for Refugees (HCR).

To cope with the influx of migrants in northern Niger, the country has pledged to repatriate more than 4,000 migrants by July, in collaboration with the IOM. The aim of this measure is to prevent a humanitarian crisis arising from the mass arrival of people expelled from Algeria. Since 2014, Algeria has been regularly turning back irregular migrants, mainly from Niger and other countries in Central and West Africa. Faced with the massive influx of migrants and its repercussions on security, the Nigerien government is calling for an increase in the means of voluntary repatriation with the help of the IOM.

Source : Météo Sahel Mai 2025

Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel

 

Le 4 mai 2025, une attaque qualifiée de « terroriste » a entraîné la mort de plusieurs soldats nigériens près de Dogon Kiria, dans le département de Dogondoutchi, dans la région de Dosso, au sud-ouest du Niger. L’attaque, qui s’est produite vers 17 heures, a également fait sept blessés, dont l’un se trouve dans un état critique et une dizaine de morts, selon la station de radio publique Voix du Sahel. Cette région, que les autorités ne considèrent pas comme un foyer jihadiste, a toutefois fait l’objet d’actes de sabotage attribués à des groupes armés venus du Nigéria. Ces derniers visent notamment l’oléoduc qui transporte du pétrole brut au Bénin. Plusieurs assaillants sont morts, et quelques complices ont été arrêtés. Le gouverneur de la région, le colonel Bana Alhassane, s’est rendu sur place pour exprimer ses condoléances aux proches des personnes décédées.

Dans la nuit suivante, soit du 5 au 6 mai 2025, des membres de Boko Haram ont lancé une attaque contre deux postes de contrôle de la police à Diffa, dans l’est du pays. Cependant, les forces de sécurité les ont repoussés.

Ces drames se déroulent dans un pays où la violence persiste depuis le coup d’État de juillet 2023, ayant causé la mort de plus de 2 400 personnes, d’après l’ONG Acled. Ces évènements constituent une preuve supplémentaire de la pression constante que subissent les régions frontalières du Niger. En effet, les actions des groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda, à l’État islamique et à Boko Haram, qui profitent de la situation instable au pays.

Le 18 mai, une attaque menée par des individus armés contre un convoi de livraison sur l’axe routier Dori-Téra, qui relie le nord du Burkina Faso au sud-ouest du Niger, a entraîné la mort tragique de trois chauffeurs nigériens et plusieurs blessés. Dans un communiqué diffusé le lendemain, l’Union des Travailleurs du Transport et Assimilés du Niger (UTTAN), s’est vivement insurgé contre cette « agression odieuse », qui s’est produite dans une région souvent visée par des organisations terroristes. En outre, le syndicat a exhorté les forces armées à accroître la protection des voies de communication.

Refoulements massifs de migrants : le Niger sous tension entre urgence humanitaire et enjeux sécuritaires

En avril, le Niger a connu une vague de refoulements sans précédent de migrants en provenance de l’Algérie. La police d’Assamaka a recensé plus de 6 000 personnes à la frontière. Cette pression migratoire a entraîné une surpopulation dans les centres d’hébergement de l’OIM; ce qui a poussé les autorités nigériennes à accélérer leur programme de rapatriement d’ici juillet, afin d’éviter un désastre humanitaire. Le gouvernement nigérien, par la voix du ministre de l’Intérieur, dénonce une situation qui perturbe l’équilibre sécuritaire national. Selon l’ONG, Alarme Phone Sahara, ce sont plus de 31 000 personnes qui ont été expulsées en 2024. Les migrants, originaires d’Afrique de l’Ouest  et du Centre, sont appelés à être réintégrés dans leurs pays d’origine en coordination avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR).

Pour faire face à l’afflux de migrants dans le nord du Niger, ce pays s’engage à rapatrier plus de 4 000 migrants d’ici juillet, en collaboration avec l’OIM. Cette mesure vise à prévenir une crise humanitaire due à l’arrivée massive de personnes expulsées d’Algérie. Depuis 2014, l’Algérie procède régulièrement à des refoulements de migrants irréguliers, principalement originaires du Niger et d’autres pays d’Afrique centrale et de l’Ouest. Face à l’afflux migratoire massif et à ses répercussions sur la sécurité, le gouvernement nigérien demande à accroître les moyens de rapatriement volontaire grâce à l’aide de l’OIM.

Source : Sahel weather May 2025

Download the full Sahel weather report

 

This month's headline event in Burkina Faso was the inauguration with great fanfare on 17 May of the Mausoleum marking the "recognition of the political legacy of the revolutionary leader" in homage to Thomas Sankara and his 12 companions. This symbolic date marks the start of the revolution triggered by the arrest of the man nicknamed the African Che Guevara, leader of popular protest and Prime Minister of the People's Salvation Council (CSP) in 1983. The leader of the junta seems to be more interested in strengthening his legitimacy than in rallying young people, and is multiplying references to Sankara in both his speeches and his actions.

The Senegalese Prime Minister celebrating Sankara: The beginnings of military cooperation against terrorism in the Sahel

Under the patronage of Captain Ibrahima Traoré, the ceremony was led by Prime Minister Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo in the presence of his Senegalese counterpart who had travelled to attend this historic event. Ousmane Sonko, who never misses an opportunity to reaffirm his admiration for Thomas Sankara, is considered one of the rising figures of pan-Africanism. Taking advantage of the occasion in an interview with the national channel, he spoke of the possibility of collaboration and support for Burkina Faso, because, in his view, "it is illusory to think that the ordeal suffered by Burkina Faso, Mali and Niger will simply remain within the borders of these countries... no country in the sub-region will be spared by this gangrene, if it continues to spread across West Africa".

This event comes at a time when the country is facing unprecedented security pressure as a result of the persistent terrorist threat, particularly in recent weeks. Since taking office, Ibrahima Traoré has been committed to continuing Sankara's legacy in a context marked by an upsurge in terrorist attacks in Burkina Faso.

Resurgence of terrorist attacks

On the security front, the fight against terrorism has been intensifying in Burkina Faso for several months. This is evidenced by the major seizure of 900 motorbikes and 164 tricycles, as announced by the Ministry of Security on 23 May. According to Mahamadou Sana, this equipment was intended to finance terrorism in West Africa. He was keen to warn individuals who might attempt to take part in terrorist financing operations. Any natural or legal person involved in the financing of terrorism will face the full force of the law". For him, the time has come to crack down.

Meanwhile, the news in Burkina Faso continues to be dominated by the resurgence of terrorist attacks, with all the attendant human and material damage. In the north of the country, in Djibo, terrorist attacks attributed to the Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (support group for Islam and Muslims) targeted a military base, a police station and the central market on 11 May. These attacks resulted in dozens of deaths and a large number of wounded in the ranks of the army and civilians, as well as volunteers for the defence of the homeland. This tragic act comes at a time when Ibrahim Traoré is visiting his counterpart Vladimir Putin in Moscow. These tragic events have put the people of Djibo and the surrounding area in a state of even greater fear in the face of the terrorist threat that has been raging in the area for several months. The area has been under a jihadist blockade for a long time. According to ACLED, 26,000 civilians and soldiers have died since the horrific attacks began in 2015. 

This alarming situation calls into question the effectiveness of the security system in the country of men of integrity. One day later, a terrorist attack of rare violence struck the country again. On 12 May in Diapaga (East), security sources reported this jihadist offensive, which caused serious material damage. According to a local resident, "the terrorists set fire to several public and private services before freeing the inmates of the prison and correctional facility". Most of the detainees were accused of terrorism. The attackers also ransacked public monuments and set fire to businesses and shops. It should be remembered that this area was the scene of a similar attack in which dozens of soldiers and civilian auxiliaries of the Burkina Faso army were killed. The authorities are working hard to track down these troublemakers.

Source : Météo Sahel Mai 2025

Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel

 

L’actualité phare de ce mois au Burkina Faso a été l’inauguration en grande pompe, le 17 mai dernier, du Mausolée marquant la “reconnaissance de l’héritage politique du leader révolutionnaire” en hommage de Thomas Sankara et de ses 12 compagnons. En effet, cette date symbolique marque le début de la révolution enclenchée par l’arrestation de de celui qu’on surnommait le Che Guevara africain, leader de la contestation populaire et Premier ministre du Conseil du Salut du Peuple (CSP) en 1983. Le leader de la junte semble être dans une logique de renforcer sa légitimité que pour rallier une jeunesse et multiplie les références à Sankaraaussi bien dans ses discours et les actes qu’il pose. 

Le premier ministre sénégalais venu célébrer Sankara : Les débuts d’une coopération militaire contre le terrorisme au Sahel

Placée sous le patronage du Capitaine Ibrahima Traoré, la cérémonie a été dirigée par le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo en présence de son homologue sénégalais qui a fait le déplacement pour assister à cet évènement historique. Ousmane Sonko qui ne manque pas d’occasion pour réaffirmer son admiration pour Thomas Sankara est considéré comme l’une des figures montantes du panafricanisme. Profitant de l’occasion lors d’un entretien à la chaîne nationale, il a évoqué la possibilité de collaboration et de soutien au Burkina car, selon lui, “ il est illusoire de penser que cette épreuve subie par le Burkina Faso, le Mali et le Niger restera simplement dans les frontières de ces pays…aucun pays de la sous-région ne sera épargné par cette gangrène, si elle continue de s’étendre à travers l’Afrique de l’Ouest”.

Cet événement intervient dans un contexte où le pays est confronté à une pression sécuritaire sans précédent avec la persistance de la menace terroriste sur le territoire, notamment ces dernières semaines. Ainsi, depuis sa prise de fonction, Ibrahima Traoré s’inscrit dans une démarche de continuité de l’héritage de Sankara dans un contexte marqué par une recrudescence des attaques terroristes au Burkina Faso.

Recrudescence des attaques terroristes

Au plan sécuritaire, la lutte contre le terrorisme s’intensifie au Burkina Faso depuis plusieurs mois. En témoigne l’importante saisine de 900 motos et 164 tricycles comme annoncée par le Ministère de la Sécurité le 23 mai dernier. D’après Mahamadou Sana, ce matériel serait destiné à des fins de financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest. Il a tenu à prévenir les individus qui tenteraient de participer à des opérations de financement du terrorisme. D’après lui, “Toute personne physique ou morale impliquée dans le financement du terrorisme se verra appliquer la rigueur de la loi”. Pour lui, l’heure est à la répression.

Pendant ce temps, l’actualité burkinabé reste dominée par la recrudescence des attaques terroristes avec son lot de dégâts humains et matériels très importants. Au nord du pays, à Djibo, des attaques terroristes attribuées au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans a visé une base militaire, un poste de police et le marché central le 11 mai dernier. En effet, ces attaques ont causé plusieurs dizaines de morts et un grand nombre de blessés dans les rangs de l’armée et des civils, de même que les volontaires pour la défense de la patrie. Cet acte dramatique intervient au moment où Ibrahim Traoré effectue une visite à Moscou chez son homologue Vladimir Poutine. Ces évènements tragiques mettent davantage les populations de Djibo et environs dans un état de peur face à la menace terroriste qui sévit dans la zone depuis plusieurs mois. Rappelons que ce lieu a été sous blocus djihadiste pendant une longue période. Les données d’ACLED font état d’un bilan de 26000 morts, tant du côté des civils que des militaires depuis le début des horribles exactions en 2015.

Cette situation alarmante est de nature à remettre en cause l’efficacité du système sécuritaire du pays des hommes intègres. Un jour après, une attaque terroriste d’une rare violence a encore frappé le pays. En effet, le 12 mai à Diapaga (Est), des sources sécuritaires ont fait état de cette offensive djihadiste qui a causé de graves dégâts matériels. A en croire un habitant de la zone, “les terroristes ont incendié plusieurs services publics et privés avant de libérer les détenus de la maison d’arrêt et de correction”. Ces détenus sont pour l’essentiel des individus accusés de terrorisme. Également, les assaillants ont saccagé des monuments publics et incendié des commerces et des boutiques. Rappelons que cette zone a fait l’objet d’une attaque similaire avec plusieurs dizaines de soldats et de supplétifs civils de l’armée burkinabè tués. Les autorités sont à pied d'œuvre pour traquer ces faiseurs de trouble.

Source : Sahel weather May 2025

Download the full Sahel weather report

 

In recent months, the rule of law in Mali has been called into question. The measures adopted by General Assimi Goïta as part of the transition programme have led to an increase in the number of restrictions on freedoms. On 13 May, the Malian authorities announced the dissolution of "political parties and political organisations". A week before this dissolution, General Assimi Goïta had already announced the temporary suspension of all political parties and organisations. As an early protest against the repeal of the law governing political parties, an authorised rally was held in Bamako on Saturday 3 May 2025. Despite the large number of demonstrators, the meeting was disrupted by the presence of pro- transition activists. The authorities intervened to disperse the demonstrators and pro-junta supporters. Meanwhile, civil society denounced the deliberate sabotage of the event by the forces of law and order. There were also protests against this decision. On Wednesday 21 May, legal proceedings were initiated by former political leaders of parties that have now been dissolved, with the aim of contesting the dissolution. Although these proceedings have little chance of success, they are considered necessary by the initiators.

NGOs issue a call to order

The UN is calling for the repeal of the decree dissolving political parties. The United Nations High Commissioner for Human Rights, Volker Türk, is calling for the restoration of political rights in the country and reminding Mali of its international human rights obligations and commitments. For its part, the NGO Human Right Watch (HRW) has demanded explanations for the abduction of two representatives of Malian opposition parties. The Secretary General of Convergence and the head of the Change party were abducted by unidentified men on 8 May. According to AFP, the two politicians are "currently being heard by the competent authorities for investigative purposes". At the same time, HRW also called on the Malian authorities to open a "credible" and "independent" investigation following the news that 22 civilians had been killed by the army in the centre of the country.

Meanwhile, the TV news channel TV5 Monde has once again been suspended by the junta.  The news channel promotes French-speaking culture and is the official operator of the Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). The editorial director of Reporters Without Borders condemned this "abusive decision" and "yet another act of intimidation and pressure against the media in a country where the conditions in which they exercise their profession are constantly being hampered".

Dialogue between the SSA and ECOWAS leads to cooperation in the fight against terrorism

Meeting in Bamako on 22 May, the foreign ministers of Mali, Burkina Faso and Niger affirmed, on behalf of the Confederation of Sahel States, their desire to pursue discussions with ECOWAS within an exclusively collective framework. Their aim is to lay the foundations for a new post-withdrawal partnership, focusing in particular on the joint fight against terrorism. At the end of this first session of consultations, a statement of conclusions was adopted, covering political, security and legal aspects. While rejecting separate negotiations, the three Sahelian countries insisted on the need to preserve regional gains such as freedom of movement, while denouncing the lack of support from ECOWAS in the face of security challenges.

Source : Météo Sahel Mai 2025

Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel

 

Durant ces derniers mois, force est de constater une remise en cause de l’État de droit au Mali. Les mesures adoptées par le Général Assimi Goïta dans le cadre du programme de transition, se traduisent par l’accroissement du nombre de restrictions de libertés. Les autorités maliennes ont annoncé le 13 mai la dissolution des « partis politiques et des organisations à caractère politique ». Une semaine avant cette dissolution, le Général Assimi Goïta avait déjà annoncé la suspension temporaire de tous les partis et organisations politiques. Un rassemblement autorisé, comme contestation anticipée à l’abrogation de la loi encadrant les partis politiques, a eu lieu le samedi 3 mai 2025 à Bamako. Malgré le nombre important de manifestants, la réunion a été perturbée par la présence de militants pro-transition. Les autorités sont ainsi intervenues pour disperser manifestants et sympathisants pro-junte. Pendant ce temps, la société civile dénonce un sabotage délibéré de l’évènement par les forces de l’ordre. Des voix contestataires s’élèvent pour dénoncer cette décision. Ainsi, le mercredi 21 mai, ont été initiées des procédures judiciaires par d'anciens responsables politiques de partis aujourd'hui dissous, dans le but contester cette dissolution. Même si elles ont peu de chance d’aboutir, elles sont jugées nécessaires par les initiateurs.

Les ONG lancent un rappel à l’ordre

L’ONU appelle à l’abrogation du décret dissolvant les partis politiques. Le Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, demande le rétablissement des droits politiques dans le pays en rappelant au Mali ses obligations, ses engagements internationaux en ce qui concerne les droits humains. De son côté, l’ONG Human Right Watcher (HRW) a exigé des explications quant à l’enlèvement de deux représentants de partis de l’opposition malienne. Le secrétaire général de Convergence et le responsable du parti Le Changement ont été enlevés  par des hommes non identifiés le 8 mai. Selon l’AFP, les deux responsables politiques  seraient « actuellement entendus par les autorités compétentes pour des besoins d’enquête ». En parallèle, HRW a également demandé aux autorités maliennes d’ouvrir une enquête « crédible » et « indépendante » après l’annonce de la mort de 22 civils tués par l’armée au centre du pays.

Dans le même temps, le journal télévisé TV5 Monde a de nouveau été suspendu par la junte.  La chaîne d’information promeut la culture francophone et est l’opérateur officiel de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). La directrice éditoriale de Reporters sans frontières dénonce un « décision abusive » et « un énième acte d’intimidation et de pression à l’encontre des médias dans un pays où les conditions d’exercice du métier ne cessent d’être entravées ».

Dialogue de l’AES et de la CEDEAO aboutit à une coopération dans la lutte contre le terrorisme

Réunis à Bamako ce 22 mai, les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont affirmé, au nom de la Confédération des États du Sahel, leur volonté de poursuivre les discussions avec la CEDEAO dans un cadre exclusivement collectif. Leur objectif est de poser les bases d’un nouveau partenariat post-retrait, axé notamment sur la lutte conjointe contre le terrorisme. À l’issue de cette première session de consultations, un relevé de conclusions a été adopté, portant sur les aspects politiques, sécuritaires et juridiques. Tout en rejetant les négociations séparées, les trois pays sahéliens ont insisté sur la nécessité de préserver les acquis régionaux comme la libre circulation, tout en dénonçant le manque de soutien de la CEDEAO face aux défis sécuritaires.

By Dr. Bakary Sambe, President of the Timbuktu Institute - African Center for Peace Studies

Relations between Mauritania and Senegal, rooted in geographical, cultural and historical proximity, have been strengthened by the development of hydrocarbons as a strategic lever, notably through the Grand Tortue Ahmeyim (GTA) gas project. The recent joint visit by Mauritanian President Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani and Senegalese President Bassirou Diomaye Faye to the GTA platform on 22 May 2025 marks a decisive step in this partnership. This event, combined with energy issues and regional challenges, underlines the need to strengthen bilateral cooperation for common and sustainable development.
The Grand Tortue Ahmeyim field is an emblematic regional cooperation project. Discovered in 2015 by Kosmos Energy, it contains around 450 billion cubic metres of gas, exploited by BP, Kosmos, Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) and Petrosen.

Since the start of production in January 2025 and the first export of liquefied natural gas (LNG) in April 2025, the GTA has propelled the two nations into the ranks of LNG exporting countries in Africa. With planned production of 2.5 million tonnes a year, the project promises significant revenues, shared equally (50-50) under the 2018 agreement. All observers note the two countries' commitment to managing this resource in a transparent and balanced manner. According to the joint press release, the latest meeting between the two heads of state marked "a major step forward in energy cooperation" between Mauritania and Senegal. The Mauritanian President also stressed the equitable nature of this partnership, underlining the shared desire to maximise the benefits for the populations of both countries.

The joint visit on 22 May 2025 is part of a series of high-level exchanges that demonstrate the two countries' desire to consolidate their relations. On 18 April 2024, the newly elected President Faye chose Mauritania for his first official visit abroad. Another meeting, on 11 November 2024 in Riyadh on the sidelines of the Organisation of Islamic Cooperation (OIC) summit, also enabled the two leaders to reaffirm their commitment to intensifying coordination on regional and international issues, including the management of the ATM.

If Mauritania and Senegal are to maximise the benefits of gas exploitation and consolidate their partnership, it is vital that they deepen their cooperation. Transparent and crucial governance of the gas project is essential. The creation of a Senegal-Mauritania secretariat, mooted in 2025, could institutionalise coordination and strengthen cooperation. Given the stakes involved, both countries need to invest more in training and infrastructure to transform revenues into sustainable development, particularly through sectors such as petrochemicals and energy. Similarly, past tensions, such as those relating to fishing, call for more concerted management of shared resources to avoid potential conflicts. But there is no doubt that the historical and cultural dimension of this relationship is a guarantee of sustainability in addition to the shared economic stakes. Over and above hydrocarbons and shared economic interests, relations between Mauritania and Senegal are above all spiritual and cultural. These relations, which have survived all previous temporary crises, are constantly fortified by a common foundation that draws its sources from the depths of our shared history.

 

الدكتور باكري سامب / مدير معهد تمبكو – المركز الأفريقي لدراسات السلام

إن العلاقات المتينة التي تربط السنغال بموريتانيا والمتجذرة بفضل القرب الجغرافي والثقافي والتاريخي وحسن الجوار، تتوطد وتتعزز مع صعود الهيدروكربونات واستغلال غاز جراند تورت أحميم (GTA) المشترك بين البلدين. وتمثل الزيارة المشتركة للرئيس الموريتاني محمد ولد الشيخ الغزواني والرئيس السنغالي بسير جوماي فاي إلى منصة المشروع المذكور في 22 مايو 2025، مرحلةً حاسمةً في هذه الشراكة، حيث إنها تؤكد - إلى جانب تحديات الطاقة والتحديات الإقليمية - على ضرورة تعزيز التعاون الثنائي من أجل التنمية المشتركة والمستدامة. في الحقيقة، يُعد حقل جراند تورت أحميم مشروعًا رمزيًا للتعاون الإقليمي منذ أن اكتشفته شركة كوزموس للطاقة عام 2015، ويحتوي على ما يقرب من 450 مليار متر مكعب من الغاز، تستغله شركات بي بي وكوزموس والشركة الموريتانية للهيدروكربونات (SMH) والشركة السنغالية للنفط.

ومع بداية إنتاج الغاز الطبيعي المسال في يناير 2025 وتصديره في أبريل 2025، رفعتِ الاتفاقيةُ الموقعةُ مكانةَ البلدين كمصدرتين للغاز الطبيعي المسال في إفريقيا. ومع إنتاج متوقع يبلغ 2.5 مليون طن سنويًا، سيحقق هذا المشروع إيرادات ضخمة، سيتم تقسيمها بالتساوي بين البلدين وفقًا لاتفاقية عام 2018. ويُلاحظ جميع المراقبين التزامه موريتانيا والسنغال بإدارة هذا المورد بشفافية وتوازن. ووفقًا للبيان المشترك، تمثّل هذه الزيارة المشتركة بين رئيسي الدولتين "خطوةً هامةً في التعاون في مجال الطاقة" بين موريتانيا والسنغال، والعمل بالعدالة في هذه الشراكة، كما يذكر الرئيس الموريتاني الذي لا يزال يؤكد الرغبة المشتركة في توصيل الخيرات إلى الشعبين الشقيقين.

إن الزيارة المشتركة بين الرئيسين والتي تم إجراؤها في 22 مايو 2025، جزء لا يتجزأ من سلسلة من الزيارات رفيعة المستوى التي تُظهر رغبة البلدين في تعزيز علاقاتهما، حيث إنه في 18 أبريل 2024، اختار الرئيس جوماي فاي – وهو انتُخب جديدا على راس البلاد- جمهورية موريتانيا لتكون أول دولة تقيم فيها زيارة رسمية. وفي اجتماع آخر، عُقد في 11 نوفمبر 2024، في الرياض على هامش قمة منظمة التعاون الإسلامي، تحدث الزعيمان عن التزامهما بتكثيف التنسيق بشأن القضايا الإقليمية والدولية، بما في ذلك إدارة منطقة التجارة الحرة الكبرى.
ونحن نرى أنه لتعظيم فوائد استغلال الغاز وتوطيد شراكتهما، يتحتم على كل من موريتانيا والسنغال تعميق تعاونهما وتوصيلها إلى نطاق أوسع، وتُعد الإدارة الرشيدة في مجال الغاز ذات أهمية بالغة يجب أخذها في الاعتبار، كما أن إنشاء أمانة سنغالية موريتانية، كما نوقشت في عام 2025، يساهم في ترسيخ التنسيق وتعزيز التعاون.

في ظل التحديات التي تواجه البلدين، يجب على كل منهما الاستثمار في التدريب والبنية التحتية لتحويل الإيرادات إلى تنمية مستدامة، لا سيما من خلال قطاعات مثل البتروكيماويات والطاقة. ويضاف إلى ذلك أنه تتطلب التوترات السابقة كالتي حدثت في قطاع صيد الأسماك، إدارةً أكثر تنسيقًا للموارد المشتركة لتجنب أي صراعات محتملة. غير أنه، من المؤكد أن البعد التاريخي والثقافي لهذه العلاقة يُشكل ضمانًا لاستدامة العلاقات لأنهما مرتبطتان بالعلاقة الروحية والثقافية قبل أي علاقة أخرى ، بما فيها الاقتصاد. هذه العلاقات، التي استطاعت تجاوز جميع الأزمات العابرة السابقة، تتعزز باستمرار بفضل الأساس المشترك الذي يستمد جذوره من أعماق التاريخ المشترك.

Par Dr. Bakary Sambe, Président du Timbuktu Institute – African Center for Peace Studies

Les relations entre la Mauritanie et le Sénégal, ancrées dans une proximité géographique, culturelle et historique, se sont consolidées avec l’essor des hydrocarbures comme levier stratégique, notamment à travers le projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA). La récente visite conjointe des présidents mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et sénégalais Bassirou Diomaye Faye sur la plateforme GTA, le 22 mai 2025, marque une étape décisive dans ce partenariat. Cet événement, combiné aux enjeux énergétiques et aux défis régionaux, souligne la nécessité de renforcer la coopération bilatérale pour un développement commun et durable.
Le gisement Grand Tortue Ahmeyim est un projet emblématique de coopération régionale. Découvert en 2015 par Kosmos Energy, il contient environ 450 milliards de mètres cubes de gaz, exploités par BP, Kosmos, la Société mauritanienne des hydrocarbures (SMH) et Petrosen.

Depuis le démarrage de la production en janvier 2025 et la première exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) en avril 2025, le GTA a propulsé les deux nations parmi les pays exportateurs de GNL en Afrique. Avec une production prévue de 2,5 millions de tonnes par an, ce projet promet des revenus significatifs, partagés équitablement (50-50) selon l’accord de 2018. Tous les observateurs notent l’engagement des deux pays à gérer cette ressource de manière transparente et équilibrée. Selon le communiqué conjoint, la dernière rencontre entre les deux chefs d’États a marqué « une étape majeure dans la coopération énergétique » entre la Mauritanie et le Sénégal. Le président mauritanien a, d’ailleurs, insisté sur le caractère équitable de ce partenariat, soulignant la volonté commune de maximiser les bénéfices pour les populations des deux pays. 

La visite conjointe du 22 mai 2025 s’inscrit dans une série d’échanges de haut niveau qui témoignent de la volonté des deux pays de consolider leurs relations. Dès le 18 avril 2024, le président Faye, fraîchement élu, avait choisi la Mauritanie pour sa première visite officielle à l’étranger. Une autre rencontre, le 11 novembre 2024 à Riyad en marge du sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), avait, aussi, permis aux deux dirigeants de réaffirmer leur engagement à intensifier la coordination sur les enjeux régionaux et internationaux, y compris la gestion du GTA.

Pour maximiser les bénéfices issus de l’exploitation du Gaz et consolider leur partenariat, la Mauritanie et le Sénégal doivent, impérativement, approfondir leur coopération. Il s’impose une gouvernance transparente  et crucial du projet gazier. La création d’un secrétariat sénégalo-mauritanien, évoquée en 2025, pourrait institutionnaliser la coordination et renforcer la coopération. Au regard des enjeux, les deux pays doivent davantage investir dans la formation et les infrastructures pour transformer les revenus en développement durable, notamment via des filières comme la pétrochimie ou l’énergie. De même, les tensions passées, comme celles liées à la pêche, exigent une gestion plus concertée des ressources partagées pour éviter d’éventuels conflits. Mais, il est sûr que la dimension historique et culturelle de cette relation constitue un gage de durabilité en plus des enjeux économiques partagés. Au-delà des hydrocarbures et des intérêts économiques communs, les relations entre la Mauritanie et le Sénégal sont avant tout spirituelles et culturelles. Ces relations qui ont pu survivre à toutes les crises précédentes passagères sont constamment fortifiées par le socle commun qui puise ses sources dans les profondeurs de l’histoire commune.