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Source : Sahel weather May 2025

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The electoral management agency Elecam and the UN signed a cooperation agreement on 9 May. The aim of the agreement, it is claimed, is to "optimise elections in Cameroon, with a view to strengthening the transparency and inclusiveness of the electoral process". Clearly left out of this process, the MRC (Movement for the Renaissance of Cameroon) party of the opposition leader Maurice Kamto voiced its indignation vehemently, denouncing a "signature on the sly". Maurice Kamto called on therefore "the UN to make public the Convention signed with ELECAM or else to publicly disassociate itself from it, unless it has decided, against democratic values and the interests of the Cameroonian people, and above all against its cardinal mission of conflict prevention, to support the current Cameroonian dictatorship to the very end and come what may".

Although President Paul Biya has not yet officially declared his intention to stand for re-election, since April he has opted for unusually intensive digital communication on social networks and Facebook. In regular posts - each time in French and English - Biya has launched several appeals for national cohesion. On 28 May, for example, he declared: "Peace, unity and democracy are sure values that I never stop advocating and that we must constantly reinforce. They are priceless but fragile". On 12 May: "Together, we must continue to build a healthy society made up of human beings who enjoy each other's company, rather than seeing each other as wolves. Or earlier in the month, on 2 May: "Our objective is the total fulfilment of every citizen, wherever they live and work, without discrimination". This communicative shift is seen by much of public opinion as a way of taking the temperature in the run-up to the presidential election in October 2025. Meanwhile, Cabral Libii has been nominated as the official candidate presidential of the Cameroon Party for National Reconciliation (PCRN). This is the second time Cabral Libii has run for the supreme magistracy - he came third in the 2018 presidential election.

National outcry after a murder

In Cameroon, the murder of Mathis, a six-year-old boy, on 10 May caused a national uproar. According to witnesses, the tragedy occurred after a fight between Mathis' father and the alleged murderer in a Yaoundé bar. The alleged murderer then went to Mathis' parents' house and stabbed the six-year-old boy several times. The security forces had to intervene to prevent him from being attacked by the crowd. The case has sparked a wave of indignation, particularly as the alleged murderer is the father of popular Cameroonian artist Lydol. Moved, the slam artist immediately took to her Instagram account to offer her condolences to the grieving family, cancelling her two forthcoming concerts scheduled for late May and early June out of deference. On Tuesday 27 May, 47-year-old Dagobert Nwafo was charged with "murder" and transferred to Kondengui central prison. He will spend six months in provisional detention there, pending his trial scheduled for 27 November.

On 20 May, the country celebrated its bank holidays, punctuated by military parades and official words calling for national unity. However, the day came against a backdrop of socio-political tensions, with the boycott of Maurice Kamto's MRC and the exclusion of militants from Célestin Bedzigui's Liberal Alliance Party (PAL). In the English-speaking city of Buea, "a police source reported that an improvised explosive device placed near the ceremonial square had been defused a few hours before the start of the parade", reports RFI.

Security challenges

At the end of the month, two terrorist incursions attributed to the Boko Haram terrorist group were recorded in the far north of the country. The first occurred on the night of 18 to 19 May in the Guipéré district of the village of Moskota (Mayo-Tsanaga department) and resulted in the death of one person. The second, on the night of 23 May in the canton of Moskota (Mayo-Moskota district) also killed one person. Several people were injured.

In addition, a report published on 9 May by the NGO Foder (Forêts et Développement Rural) warned of "the consequences of artisanal mining in localities in the east of the country". According to the report, illegal mining in these protected areas seriously threatens the existence of certain emblematic mammals threatened with extinction, such as the leopard, the buffalo, the African golden cat, the pygmy hippopotamus and the derby elk.

 

 

Source : Météo Sahel Mai 2025

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L’agence de gestion des élections Elecam et l’Onu ont signé le 9 mai, une convention de collaboration. Celle-ci vise, affirme-t-on, à « optimiser les élections au Cameroun, dans une démarche visant à renforcer la transparence et l’inclusivité du processus électoral ». Visiblement écarté de ce processus, le parti MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun) de l’opposant Maurice Kamto a exprimé avec véhémence son indignation, dénonçant une « signature en catimini ». Ainsi, Maurice Kamto demande-t-il « à l’ONU de rendre publique la Convention signée avec ELECAM ou alors de s’en désolidariser publiquement, à moins qu’elle n’ait décidé, contre les valeurs démocratiques et les intérêts du Peuple Camerounais, et surtout contre sa mission cardinale de prévention des conflits de soutenir jusqu’au bout et quoi qu’il arrive la dictature camerounaise en place. »

Si le président Paul Biya ne s’est toujours pas déclaré officiellement sur sa volonté de briguer un nouveau mandat, il a durant depuis le mois d’avril, opté pour une communication numérique, inhabituellement intensive sur les réseaux sociaux et Facebook. En effet, dans des posts réguliers – à chaque fois en français et en anglais -, Biya a lancé plusieurs appels à la cohésion nationale. Par exemple, le 28 mai, il déclarait : « la paix, l’unité et la démocratie sont des valeurs sûres que je n’ai de cesse de prôner et que nous devons sans cesse renforcer. Elles n’ont pas de prix mais elles restent fragiles ». Le 12 mai : « Tous ensemble, nous devons continuer à bâtir une société saine constituée d’êtres humains qui se plaisent dans la compagnie les uns des autres, au lieu de se percevoir plutôt comme des loups les uns pour les autres. Ou encore plus tôt dans le mois, le 2 mai : « Notre objectif, c’est l’épanouissement total de chaque citoyen, où qu’il vive et travaille, sans discriminations. » Ce virage communicationnel est lu par une bonne partie de l’opinion publique, comme une manière de prendre la température, en vue de la présidentielle d’octobre 2025. Pendant ce temps, Cabral Libii a été désigné comme candidat officiel du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) à l'élection présidentielle. C’est la deuxième fois que Cabral Libii brigue la magistrature suprême – il était arrivé en troisième position à la présidentielle de 2018.

Emoi national après un meurtre

Au Cameroun, l’assassinat de Mathis, jeune garçon de six ans – le 10 mai mai, a provoqué un émoi national. D’après les témoins, le drame a eu lieu après une rixe entre le père de Mathis et le présumé assassin, dans une buvette de Yaoundé. Par la suite, ce dernier s’est rendu dans la maison des parents de Mathis, et a poignardé à plusieurs reprises le petit garçon de six ans. Les forces de sécurité ont dû intervenir pour éviter qu’il ne soit pris à partie par la foule. Cette affaire suscite une vague d’indignation d’autant plus grande que l’assassin présumé est le père de l’artiste populaire camerounaise Lydol. Emue, la slameuse a d’emblée exprimé sur son compte Instagram pour présenter ses condoléances à la famille éplorée, annulant par déférence, ses deux concerts prochains prévus fin mai et début juin. Mardi 27 mai, Dagobert Nwafo, 47 ans, a été inculpé pour « assassinat » et déposé à la prison centrale de Kondengui. Il y passera six mois en détention provisoire, en attendant son procès prévu le 27 novembre.

Le 20 mai, le pays a célébré sa fête nationale, ponctuée par des parades militaires et des mots officiels appelant à l’unité nationale. Cependant, cette journée qui arrive dans un contexte de tensions socio-politiques a vu le boycott du MRC de Maurice Kamto ou encore l’exclusion des militants du Parti de l’Alliance libérale (PAL) de Célestin Bedzigui. Dans la ville de Buéa (région anglophone), « une source policière a signalé qu'un engin explosif improvisé placé près de la place des cérémonies avait été désamorcé quelques heures avant le début de la parade », rapporte RFI.

Défis sécuritaires

En fin de mois, deux incursions terroristes attribuées au groupe terroriste Boko Haram ont été enregistrées dans l’extrême nord du pays. La première survenue dans la nuit du 18 au 19 mai dans le quartier Guipéré du village de Moskota (département du Mayo-Tsanaga) a causé la mort d’une personne. La seconde, dans la nuit du 23 mai dans le canton de Moskota (arrondissement de Mayo-Moskota) a également fait un mort. Plusieurs blessés ont été constatés.

Par ailleurs, un rapport publié le 9 mai par l’ONG Foder (Forêts et Développement Rural) alerte sur « les conséquences de l'exploitation minière artisanale dans des localités situées à l'est du pays ». Selon ce rapport, l’exploitation minière illégale dans ces aires protégées menace sérieusement l’existence de certains mammifères emblématiques menacés d'extinction tels que le léopard, le buffle, le chat doré africain, l'hippopotame pygmée, ou l'élan de derby.

 

Source : Sahel weather May 2025

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Since the legislative elections of December 2024, which his party "Les Transformateurs" boycotted, the political future of the former prime minister, Succès Masra, has been the subject of debate. At the end of January, he made a surprise appeal to those in power, saying he was "ready to work" with President Mahamat Idriss Déby. This offer was not taken up. Better still, in the middle of May, on Friday 16th, Succès Masra was arrested at his home. In a press briefing held on the same day, the public prosecutor, Oumar Kedelaye, indicated that the opponent was accused of "inciting hatred". He is therefore being prosecuted for "complicity in murder", "arson" and "desecration of graves". According to the public prosecutor's office, these charges are linked to the intercommunity clashes that took place on Wednesday 14 May in the village of Mandakao, in the province of Logone Occidental, on the border with Cameroon, which left 41 people dead (mostly women and children) and several others injured. According to a judicial source, some 80 nomad camps were burnt down.

According to the prosecutor, "the investigations conducted by the judicial police revealed the involvement of Mr Assyongar Masra Succès". He added that "messages were circulated, particularly on social networks, calling on the population to arm themselves against other citizens". The Succès Masra party condemned "a brutal arrest carried out without any known legal procedure". Djesada Ndolembaye, said that , one of the vice-presidents of the Succès Masra partySuccès Masra "was taken aback by the charges brought against him (...) He would never have called for hatred or community confrontations". The audio in question, attributed to Succès Masra, was broadcast in Ngambay, his mother tongue. According to his lawyers, the audio in question dates from May 2023 and is available on S. Masra's Youtube channel. They therefore dispute the claim that this audio could be linked to the deadly incidents in Mandakao. Although Masra was due to be heard on 19 May, the hearing was finally postponed and his lawyers were turned away. Succès Masra was finally questioned by the judicial police the following day. On 21 May, he was formally charged and placed in pre-trial detention. His lawyers are calling for the case to be dismissed outright. The State's judicial agency has brought a civil action against Succès Masra in this case.

A joint force between Chad and the Central African Republic

At the same time, N'Djamena and Bangui announced the creation of a joint force to combat insecurity on their shared 1,200 km border. The memorandum of understanding that led to the creation of this force was signed in October 2024. "The operational leader has already been appointed," says Issakha M. Djamous, Chad's Minister of the Armed Forces. "Central Africans and Chadians have suffered enough. It's time for these two peoples to live in peace and security", said the Central African Defence Minister, Claude Rameaux Bireau. For the time being, the number of soldiers in this force is not yet known.

On the other hand, at the end of his trial, Youssouf Déby Itno, the former director of the cabinet of President Mahamat I. Déby Itno, Youssouf Boy, was sentenced on 9 May to five years in prison for "active corruption". The conviction follows a complaint lodged in January by Chadian businessman About Hachim Bouder, who accused Youssouf Boy of not having repaid the sum of 11.8 billion CFA francs earmarked for the construction of infrastructure in the east of the country, using a mandate from the President of the Republic. The plaintiff, About Hachim Bouder, was also sentenced to five years in prison for "passive corruption". At the end of the month, a TikTok video of an army officer caused controversy. In it, the officer made offensive comments about the Sara community. Despite the virality of the video, no official reaction was recorded until 29 May.

Source : Météo Sahel Mai 2025

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Depuis les élections législatives de décembre 2024 que son parti « Les Transformateurs » avait boycottées, l’avenir politique de l’ancien premier ministre, Succès Masra, était sujet à débats. Fin janvier dernier, il faisait, à la surprise générale, un appel du pied au pouvoir, se disant « prêt à travailler » avec le président Mahamat Idriss Déby. Cette perche tendue ne sera pas prise. Mieux, en milieu du mois de mai, le vendredi 16, Succès Masra a été interpellé à son domicile. Dans un point de presse tenu le même jour, le procureur de la République Oumar Kedelaye a indiqué que l’opposant était accusé d’ « incitation à la haine ». Et partant, il est poursuivi pour « complicité d’assassinat », « incendies volontaires » et « profanation de sépultures ». Selon le parquet, ces chefs d’accusation auraient un lien avec des affrontements intercommunautaires survenus le mercredi 14 mai dans le village de Mandakao, dans la province du Logone occidental, à la frontière camerounaise, qui ont fait 41 morts (en majorité des femmes et des enfants) et plusieurs blessés. D’après une source judiciaire, des campements nomades près de 80 cases ont été incendiés.

C’est ainsi que selon le procureur, « les enquêtes menées par la police judiciaire ont révélé l’implication de M. Assyongar Masra Succès ». Ajoutant que « des messages ont été diffusés, notamment sur les réseaux sociaux, appelant la population à s'armer contre d'autres citoyens ». Du côté du parti de Succès Masra, l’on dénonce « une arrestation brutale menée en dehors de toute procédure judiciaire connue ». Pour Djesada Ndolembaye, l’un des vice-présidents du parti de Succès Masra, ce dernier « était bien surpris des chefs d’accusation portés contre lui (…) En aucun cas, il aurait appelé à la haine ou des confrontations communautaires ». L’audio en question attribué à Succès Masra a été diffusé en langue ngambay, langue maternelle de l’opposant. Selon ses avocats, l’audio évoqué date de mai 2023 et est disponible sur la Chaîne Youtube de S. Masra. Ils contestent donc la thèse selon laquelle cet audio puisse être lié aux incidents meurtriers de Mandakao. Alors que l’opposant devait être entendu le 19 mai, la séance a finalement été reportée et ses avocats ont été éconduits. Succès Masra a finalement été entendu par la police judiciaire le lendemain. Le 21 mai, il est formellement inculpé et placé sous détention provisoire. Ses avocats réclament un non-lieu pur et simple. Dans cette affaire, l’agence judiciaire de l’Etat s’est constituée partie civile contre Succès Masra.

Une force conjointe entre le Tchad et la Centrafrique

Parallèlement, N’Djamena et Bangui ont annoncé la mise en place d’une force conjointe pour lutter contre l’insécurité à leur frontière commune de 1200 km. Le protocole d’accord qui a abouti à la matérialisation de cette force a été signé en octobre 2024. « Le chef opérationnel est déjà nommé », assure Issakha M. Djamous, ministre tchadien des armées. « Les Centrafricains et les Tchadiens ont assez souffert. Il est temps que ces deux peuples vivent dans la paix et la sécurité », a pour sa part, affirmé le ministre centrafricain de la Défense, Claude Rameaux Bireau. Pour l’instant, le nombre de soldats que comptera cette force n’est pas encore connu.

D’un autre côté, à l’issue de son procès, l’ancien directeur du cabinet du président Mahamat I. Déby Itno, Youssouf Boy, a été condamné le 9 mai à cinq ans de prison ferme pour « corruption active ». Une condamnation qui fait suite à une plainte de janvier dernier de la part de l’homme d’affaires tchadien About Hachim Bouder, qui accusait Youssouf Boy de n’avoir pas remboursé la somme de 11,8 milliards de F CFA destiné à la construction d’infrastructures dans l’est du pays, en se prévalant d’un mandat du président de la République. Le plaignant About Hachim Bouder a, lui aussi, été condamné à cinq ans de prison ferme pour « corruption passive ». Par ailleurs, en fin de mois, une vidéo TikTok d’un officier de l’armée a fait polémique. Dans celle-ci, l’intéressé a tenu des propos offensants contre la communauté Sara. Malgré la viralité de la vidéo, aucune réaction officielle n’avait été enregistrée, jusqu’à la date du 29 mai.

Source : Sahel weather May 2025

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Just as the Republic of Guinea's path towards democracy was becoming clearer, reluctance began to emerge. On 12 May, Prime Minister Amadou Oury Bah confirmed that a constitutional referendum would be held in September 2025, and that legislative and presidential elections would be held in December 2025 - good news for a country in doubt as to whether the transition timetable announced by the junta would be maintained. However, this mistrust was confirmed at the press conference on Thursday 22 May by the government spokesman, who clarified the prime minister's remarks by explaining that "we must not put the cart before the horse". "As spokesman for the Presidency, I am not in a position to give you a date for the elections, but we want to make this year an election year, in accordance with the declaration of the Head of State".

Compliance with the transition timetable is not the only concern about the democratic transition programme. The temporary suspension of 28 political parties in March 2025 has also sparked controversy among the opposition and civil society. According to several observers, this succession of suspensions reflects a desire to unbalance the electoral process to the advantage of the government in power, by weakening the opposition in the run-up to the elections. Indeed, despite the ban on members of the junta standing for election, Colonel Mamadi Doumbouya is gathering a good deal of support for his candidacy in the forthcoming presidential elections, and there seems to be some doubt about his candidacy. However, a revision of the Transitional Charter would be necessary to authorise him to stand. A decision that would run counter to the democratic principles defended and desired by the transition regime.

Vast mining "clean-up operation": the State regains control

Meanwhile, the country has ordered the withdrawal of "research permits" and "operating permits" from dozens of mining companies. The list of these companies was made public by Information Minister Fana Soumah on Guinean national television on the evening of Saturday 17 May. This operation is part of "the ongoing operation to clean up the land registry" initiated by the junta. The aim is to "make room for potential serious investors", announced the Executive Director of the NGO Action Mines Guinée and a member of the Extractive Industries Transparency Initiative (EITI) in Guinea. In reality, this is a key issue for the country, which is unable to ensure that the population benefits from the revenues generated by mining, and which is continuing its fight against corruption.

Senegal and Guinea consolidate their security partnership

The Guinea-Senegal Bilateral Cooperation Commission, held in Conakry on 22 and 23 May 2025, concluded with the signing of 15 partnership agreements covering a wide range of areas: economy, security, justice, culture, agriculture, higher education and cinema. The aim of this session was to update the legal framework for cooperation and strengthen strategic relations between the two countries. The key texts include an agreement on air services, a border demarcation treaty, agreements on justice and security, and cultural and film cooperation agreements. The two foreign ministers welcomed the spirit of collaboration and stressed the importance of effective implementation of the agreements, via a monitoring and evaluation mechanism. The next session is scheduled for 2027, with the aim of taking stock of the concrete progress made.

 

Source : Météo Sahel Mai 2025

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Alors que le chemin vers la voie démocratique se précisait pour la République de Guinée, des réticences apparaissent. Le 12 mai dernier, le premier ministre Amadou Oury Bah confirmait la tenue d’un référendum constitutionnel en septembre 2025, ainsi que celle des élections législatives et présidentielles en décembre 2025 ; une bonne nouvelle pour le pays dans le doute quant au maintien du calendrier de transition annoncé par la junte. Cependant, cette méfiance se confirme lors de la conférence de presse du jeudi 22 mai par le porte-parole du gouvernement qui a précisé les propos du premier ministre en expliquant qu’ “il ne faut pas mettre la charrue avant les bœuf”. “En tant que porte-parole de la présidence, je ne suis pas en mesure de vous donner une date des élections, mais nous voulons faire de cette année, conformément à la déclaration du chef de l'État, une année électorale”. 

Le respect du calendrier de transition n’est pas la seule inquiétude portée sur le programme de transition démocratique. La suspension temporaire de 28 partis politiques en mars 2025 a également suscité des controverses auprès de l’opposition et de la société civile. Selon plusieurs observateurs, cette succession de suspensions traduirait une volonté de déséquilibrer le jeu électoral au profit du pouvoir en place, en affaiblissant l’opposition à l’approche des échéances électorales. En effet, malgré l’interdiction aux membres de la junte de se présenter aux élections, le colonel Mamadi Doumbouya rassemble bon nombre de soutiens pour sa candidature aux prochaines élections présidentielles et semble ainsi planer le doute autour de sa candidature. Cependant, une révision de la Charte de transition serait nécessaire pour l’autoriser à se présenter. Une décision qui irait à l’encontre des principes démocratiques défendus et voulus par le régime de transition.

Vaste « opération d’assainissement » des mines : l’État reprend le contrôle 

Pendant ce temps, le pays a ordonné le retrait de “ permis de recherche ” et de “permis d’exploitation” à des dizaines de sociétés minières. La liste de ces sociétés a été rendue publique par le ministre de l’Information, Fana Soumah, à la télévision nationale guinéenne le samedi 17 mai au soir. Cette opération s’insère dans le cadre de “la continuité de l’opération d’assainissement du cadastre” initiée par la junte. L’objectif serait de “faire de la place à de potentiels et sérieux investisseurs” a annoncé le directeur exécutif de l’ONG Action Mines Guinée et membre de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) en Guinée. En réalité, il s’agit d’un enjeu clé pour le pays qui ne parvient pas à faire profiter les populations des revenus rapportés par l’exploitation minière et qui continue sa lutte contre la corruption.

Le Sénégal et la Guinée consolident leur partenariat sécuritaire 

La Commission de coopération bilatérale Guinée–Sénégal, tenue les 22 et 23 mai 2025 à Conakry, s’est conclue par la signature de 15 accords de partenariat couvrant des domaines variés : économie, sécurité, justice, culture, agriculture, enseignement supérieur et cinéma. Cette session visait à réactualiser le cadre juridique de coopération et à renforcer les relations stratégiques entre les deux pays. Parmi les textes phares figurent : un accord sur les services aériens, un traité de délimitation des frontières, des conventions en matière de justice et de sécurité, ainsi que des accords de coopération culturelle et cinématographique. Les deux ministres des Affaires étrangères ont salué l’esprit de collaboration et ont insisté sur l’importance de la mise en œuvre effective des accords, via un mécanisme de suivi-évaluation. La prochaine session est prévue pour 2027, avec pour objectif de faire le bilan des avancées concrètes.

 

Source : Sahel weather May 2025

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In this month of May 2025, the news in Mauritania revolves around the confirmation of the pending verdict against the former president, Mohamed Ould Abdel Aziz. The Nouakchott Court of Appeal sentenced him to fifteen years in prison for corruption. The ruling reflects a growing determination to tackle wrongdoing by influential figures, which has polarised public opinion. For some, the trial sends a strong message against impunity. Others feel that it serves purely political interests. This emblematic trial crystallises the tensions between state reform and the settling of scores at the top.

The Court of Appeal is a second-tier court. Those convicted on appeal have no choice but to appeal to the highest court in the land.

Mehtarists and the fight against terrorism: Mauritania strengthens its security doctrine

In terms of security, Mauritania stands out for its proactive policy against terrorism, thanks to the méharistesin part , the nomadic desert troops. Carrying on an ancestral tradition, these soldiers now play a central role in Mauritania's military philosophy. Thanks to their expertise in the field and their agility, Mauritania's anti-terrorist forces are increasing the effectiveness of their operations at a time when the terrorist threat in the Sahel region remains unclear. This commitment testifies to Nouakchott's determination to preserve its internal security by relying on troops that are well adapted to local conditions.

Mauritania continues to apply its tried and tested counter-terrorism doctrine of more than 13 years, based on an integrated approach combining military measures, local development and community dialogue. This model, often cited as an example within the former G5 Sahel, has enabled it to maintain a certain resilience in the face of regional upheaval. Nevertheless, this privileged situation is precarious, as systemic difficulties such as poverty, youth unemployment and migratory flows could erode its achievements. The month of May in Mauritania highlights a country at a crossroads, oscillating between consolidation of the state and bold strategic projects.

In addition to this security policy, the fight against illegal immigration has been stepped up and has become a strategic priority. More than 30,000 migrants have been intercepted since the beginning of the year, and more than 80 smuggling networks have been dismantled, proving that the authorities have stepped up their controls in border areas. This decision, applauded by certain European allies, is intended to strengthen collaboration to stem the flow of migrants to the continent. However, it also raises concerns about respect for immigrants' rights and raises questions about the external dynamics influencing Mauritanian migration policy.

Finally, from a perspective more focused on economic geopolitics, Nouakchott is also striving to exploit its natural resources to increase its influence on the international stage. At a conference in Paris, Mauritania's oil minister highlighted the country's "exceptional geological assets". This message is in line with the energy policy under negotiation, which aims to encourage foreign investment in the development of deep-sea oil resources and green energy sources. The country's relative political stability is a key argument for attracting players in the sector, at a time when the global energy transition is redefining strategic partnerships.

 

Source : Météo Sahel Mai 2025

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En ce mois de mai 2025, l’actualité mauritanienne tourne autour de la confirmation du verdict en instance prononcé contre l’ancien président, Mohamed Ould Abdel Aziz. La cour d’appel de Nouakchott le condamne à quinze ans de prison ferme pour corruption. Ce jugement reflète une détermination croissante à faire face aux actes répréhensibles commis par les personnalités influentes; ce qui a pour conséquence de polariser l’opinion publique. Pour quelques-uns, ce procès constitue un message fort contre l’impunité. D’autres ont l’impression qu’il sert des intérêts purement politiques. Ce procès emblématique cristallise les tensions entre la réforme de l’État et le règlement de comptes au sommet.

En effet, la cour d’appel constitue une juridiction de deuxième degré. Les personnes condamnées en appel n’ont d’autre choix que de se pourvoir en cassation devant la plus haute juridiction du pays.

Méharistes et lutte antiterroriste : la Mauritanie renforce sa doctrine sécuritaire

En matière de sécurité, la Mauritanie se distingue par sa politique proactive contre le terrorisme, en partie grâce aux méharistes, ces troupes nomades du désert. Ces soldats, qui perpétuent une tradition ancestrale, jouent désormais un rôle central dans la philosophie militaire mauritanienne. Grâce à leur expertise du terrain et à leur agilité, les forces antiterroristes mauritaniennes renforcent l’efficacité de leur dispositif, alors que la menace terroriste demeure floue dans la région sahélienne. Cet engagement témoigne de la détermination de Nouakchott à préserver sa sécurité interne en s’appuyant sur des troupes bien adaptées aux conditions locales.

La Mauritanie continue d’appliquer sa doctrine antiterroriste éprouvée depuis plus de 13 ans, qui repose sur une approche intégrée combinant des mesures militaires, un développement local et un dialogue communautaire. Ce modèle, souvent cité en exemple au sein de l’ex G5 Sahel, lui permet de maintenir une certaine résilience face aux bouleversements régionaux. Néanmoins, cette situation privilégiée est précaire, car des difficultés systémiques telles que la pauvreté, le chômage des jeunes et les flux migratoires pourraient éroder ses réalisations. Le mois de mai en Mauritanie met en évidence un pays à un carrefour, oscillant entre la consolidation de l’État et des projets stratégiques audacieux.

A cette politique sécuritaire, s’ajoute une intensification de la lutte contre l’immigration illégale, qui est devenue une priorité stratégique. Plus de 30 000 migrants ont été interceptés depuis le début de l’année, et plus de 80 réseaux de passeurs ont été démantelés; ce qui prouve que les autorités ont renforcé leur contrôle dans les zones frontalières. Cette décision, applaudie par certains alliés européens, vise à renforcer la collaboration pour endiguer les flux migratoires vers le continent. Cependant, elle suscite aussi des inquiétudes concernant le respect des droits des immigrés et interroge sur les dynamiques externes qui influencent la politique migratoire mauritanienne.

Finalement, dans une optique plus centrée sur la géopolitique économique, Nouakchott s’efforce également d’exploiter ses ressources naturelles pour accroître son influence sur la scène internationale. Lors d’une conférence à Paris, le ministre mauritanien du Pétrole a mis en avant les « atouts géologiques exceptionnels » du pays. Ce message cadre avec la politique énergétique de négociation qui vise à inciter les investissements étrangers dans le développement des ressources pétrolières en mer profonde ainsi que dans les sources d’énergie verte. La stabilité politique relative du pays constitue un argument clé pour séduire les acteurs du secteur, dans un contexte où la transition énergétique mondiale redéfinit les partenariats stratégiques.

Source : Sahel weather May 2025

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For several months now, religious, traditional and civil society players have been campaigning for free and transparent elections without violence. On 20 May, the traditional chiefs of Agnibilékrou were mobilised for the occasion to work towards a peaceful presidential election. The awareness-raising day was an opportunity for the National Chamber of Traditional Kings and Chiefs of Côte d'Ivoire to convey messages of peace and call on the political players to preserve national harmony and stability in the country. In order to avoid the painful events of 2010 and 2020 in Côte d'Ivoire, the President of the Chamber was keen to point out that "electoral periods, when poorly managed, can tip over into violence and suffering".

A revision of the electoral roll for an inclusive election

For many observers, this situation could lead to a deadlock; hence the need to create frameworks for consultation in order to find solutions five months before the next presidential election. An online survey by the Abidjan.net information website showed that more than 75% of Internet users believe that political dialogue is still possible before the election. At the same time, the Coalition pour l'alternance pacifique en Côte d'Ivoire (Coalition for a peaceful changeover in Côte d'Ivoire) has announced a meeting on 31 May to call for a revision of the electoral roll, the registration of rejected opposition leaders and the dissolution of the IEC to ensure more inclusive elections. 

Meanwhile, the Ivorian opposition has contacted the human rights organisation Amnesty in Paris to denounce what it describes as "irregularities" in the process leading up to the presidential election in October 2025. Several parties, including those of Laurent Gbagbo and Guillaume Soro, submitted motions on 22 May demanding that the elections be "transparent, democratic and inclusive". The Parti des Peuples Africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI), Générations and Peuples Solidaires were keen to internationalise their fight, which they consider legitimate following the exclusion of several political figures from the electoral roll, preventing them from taking part in the elections. 

Alassane Ouattara acclaimed by his comrades to stand for re-election

For its part, the government was keen to reassure national and international opinion that the elections will be held in a peaceful manner within the constitutional timeframe next October. The announcement was made on 21 May by the spokesman of the Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Kobenan Kouassi Adjoumani Étienne, at a press conference held at his party's headquarters in Cocody in the presence of several party executives. The meeting provided an opportunity to discuss current events in the country and at the same time prepare for the forthcoming congress, which will be held on 21 and 22 June this year and will be attended by 7,000 delegates and 70,000 people at the closing meeting, where a candidate will be chosen. Will this candidate be Alassane Ouattara or another personality from the ranks of the ruling party? In any case, this question is on the minds of Ivorians, who are impatiently awaiting the decision of the current president. 

On the other hand, the watchword from the ruling party has been announced. ADO is their one and only candidate for the forthcoming presidential election. "We are going to designate the party president and our presidential candidate. President Alassane Ouattara will be proposed as our candidate". In the same vein, the ruling party organised a major event in Abengourou on the initiative of Minister Fofana, the party's regional coordinator, under the chairmanship of the Minister of Finance. Many militants attended this important event for the future of their political party, and issued a clear call for unity, discipline and mobilisation around their president's candidacy. For his part, Alassane Ouattara has yet to say whether or not he will attend. Moreover, many observers continue to worry about Alassane Ouattara's state of health. This is evidenced by his speech at the opening ceremony of the General Assemblies of the African Development Bank, during which he appeared no longer to be able to stand for long. President Ouattara was helped by his aide-de-camp after losing the thread of his speech. 

Will Tidjane Thiam take part in the next presidential elections?

On the opposition side, following the invalidation of his candidacy, President Tidjane Thiam is resigning from his post as president of his political party, the PDCI, which is the main political party of the Ivorian opposition. In a video posted on social networks, the unsuccessful candidate stated that "In the interests of the party, I have decided to hand over my mandate as party president to you, the militants". He also reiterated his unambiguous commitment to victory in October 2025, despite his decision. It should be noted that he has obtained the support of several opposition leaders, including Charles Blé Goudé, who has also been eliminated from the starting line for the next presidential election. 

On the other hand, some of her party comrades criticise her for not renouncing her French nationality soon enough. Valérie Yapo is continuing her legal offensive, denouncing her president's action as cheating. She believes that Tidjane Thiam did not tell the whole truth about his nationality, which damaged their political group and led to the rejection of their candidacy. According to her, "I denounce Tidjane Thiam's cheating". The case is now before the courts, and a hearing was held at the Plateau courthouse in Abidjan on 15 May. Will a plan B like Billon be needed to secure the PDCI's participation? In any case, the businessman continues to proclaim loud and clear his ambition to preside over the destiny of the country through his party. He reaffirmed this on 26 May at a press conference in Dabakala: "I remain a militant of the PDCI-RDA. I am a presidential candidate for the party".

At the same time, the Abidjan court confirmed that Thiam had regained Ivorian nationality after renouncing his French citizenship. As a result, he was re-elected party president by the overwhelming majority of his comrades, reflecting a clear desire to see him occupy the presidential chair for the next term. Is this a political strategy to enable him to take part in the elections after being struck off the electoral roll? According to writer and journalist Venance Konan: "As soon as he renounced French nationality, he became an Ivorian again". On the other hand, public law researcher Patrick Mboyo Bakambo believes that the PDCI leader should learn from his legal setbacks to prepare for the 2030 presidential election.

The news was also marked by a false coup d'état alert, reported on the X social network. The Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information de Côte d'Ivoire (ANSSI) (Côte d'Ivoire's national information systems security agency) was keen to issue a formal denial of these rumours, which were being spread by individuals lurking in the shadows with a hidden agenda aimed at disrupting the peace of mind of Ivorians. The note published at on 22 May states "...this assertion is totally unfounded. It is the result of a deliberate and coordinated disinformation campaign.

 

 

Source : Météo Sahel Mai 2025

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Depuis plusieurs mois, des acteurs religieux, coutumiers et de la société civile s’activent pour des élections libres et transparentes, sans violence. Le 20 mai passé, les chefs traditionnels d’Agnibilékrou ont été mobilisés et mis en mission pour  l’occasion afin d’œuvrer en faveur d’une élection présidentielle apaisée. En effet, la journée de sensibilisation a été l’occasion pour la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire de véhiculer des messages de paix et appeler les acteurs politiques à préserver la concorde nationale et la stabilité du pays. Afin d’éviter les événements douloureux de 2010 et 2020 en Côte d’Ivoire, le président de la structure a tenu à rappeler que “Les périodes électorales, lorsqu’elles sont mal encadrées peuvent basculer dans la violence et la souffrance“.

Une révision de la liste électorale pour une élection inclusive

Pour beaucoup d’observateurs, cette situation peut mener à une impasse; d’où la nécessité de créer des cadres de concertations afin de trouver des solutions à cinq mois de la prochaine présidentielle. D’ailleurs, un sondage en ligne du site d'information Abidjan.net a ressorti que plus de 75% des internautes estiment qu’un dialogue politique reste possible avant l’élection. Parallèlement, la Coalition pour l’alternance pacifique en Côte d’Ivoire a annoncé un meeting le 31 mai pour réclamer une révision de la liste électorale, l’inscription des leaders de l’opposition recalés et la dissolution de la CEI pour des élections plus inclusives. 

Pendant ce temps, l’opposition ivoirienne a saisi l’organisation de droits humains Amnesty à Paris pour dénoncer ce qu’elle qualifie d’”irrégularités” dans le processus en vue de la présidentielle d’octobre 2025. En effet, plusieurs partis, notamment celui de Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, ont déposé des motions le 22 mai dernier pour ainsi exiger que les élections soient “transparentes, démocratique et inclusives”. Ainsi, le Parti des peuples africains – Côte d'Ivoire (PPA-CI), Générations et Peuples Solidaires ont tenu à internationaliser leur combat qu’ils jugent légitimes après l’exclusion de plusieurs personnalités politiques du fichier électoral, leur empêchant ainsi de participer aux joutes électorales. 

Alassane Ouattara plébiscité par ses camarades pour briguer à nouveau les suffrages

Le pouvoir, de son côté, a tenu à rassurer l’opinion nationale et internationale que les élections se dérouleront de manière apaisée dans les délais constitutionnels en octobre prochain. L’annonce a été faite le 21 mai dernier par le porte-parole du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix ( RHDP), Kobenan Kouassi Adjoumani Étienne lors de la conférence de presse qui s'est tenue au siège de son parti à Cocody en présence de plusieurs cadres du parti. En effet, cette rencontre a permis de discuter sur l’actualité du pays et préparer, par la même occasion, le prochain congrès qui se déroulera les 21 et 22 juin prochains en présence de 7000 congressistes et 70000 personnes au meeting de clôture où un candidat sera désigné. Ce candidat sera-t-il Alassane Ouattara ou une autre personnalité des rangs du parti au pouvoir ? En tout cas, cette question taraude les esprits des ivoiriens qui attendent avec impatience la décision de l’actuel président. 

Par ailleurs, du côté du pouvoir, le mot d’ordre est annoncé. ADO est leur seul et unique candidat pour la présidentielle à venir. “Nous allons désigner le président du Parti et notre candidat à la présidentielle. Le président Alassane Ouattara sera proposé comme notre candidat”. Toujours dans la même veine, le parti au pouvoir a organisé en grande pompe une grande manifestation à Abengourou sur initiative du ministre Fofana, coordinateur régional du parti sous la présidence effective du ministre des finances. Venus nombreux assister à cet événement important pour l’avenir de leur formation politique, les militants ont lancé un mot d’ordre clair pour une unité, une discipline et une mobilisation autour de la candidature de leur président. Pour sa part, Alassane Ouattara ne s’est toujours pas prononcé sur sa participation ou non. En outre, beaucoup d’observateurs continuent de s’inquiéter sur l’état de santé d’Alassane Ouattara. En témoigne son discours lors de la cérémonie d'ouverture des Assemblées Générales de la Banque Africaine de Développement au cours de laquelle il a semblé ne plus avoir l'aptitude de se tenir debout pendant longtemps. En effet, le président Ouattara a été aidé par son aide de camp après avoir perdu le fil du discours. 

Tidjane Thiam va-t-il participer aux prochaines élections présidentielles ?

Du côté de l’opposition, après l'invalidation de sa candidature, le président Tidjane Thiam démissionne de son poste de président de sa formation politique, le PDCI qui est le principal parti politique de l’opposition ivoirienne. A travers une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, le candidat recalé affirme que “Dans l'intérêt du parti, j'ai décidé de remettre entre vos mains, à vous les militants, mon mandat de président du parti”. Il a aussi rappelé que son engagement pour une victoire en octobre 2025 ne souffre d’aucune ambiguïté malgré sa décision. Il faut souligner qu’il a obtenu le soutien de plusieurs leaders de l’opposition à l’instar de Charles Blé Goudé qui, lui aussi, a été recalé de la ligne de départ de la prochaine élection présidentielle. 

En revanche, certains de ses camarades de parti lui reprochent de ne pas renoncer assez tôt à sa nationalité française. Valérie Yapo poursuit son offensive judiciaire et continue de dénoncer l’acte de son président qu’il qualifie de tricherie. En effet, elle a estimé que Tidjane Thiam n’a pas dit toute la vérité à propos de sa nationalité, ce qui a causé du tort à leur formation politique ayant abouti au rejet de leur candidature. D’après elle, “Je dénonce la tricherie de Tidjane Thiam”. Rappelons que cette affaire a atterri devant la justice et qu'une audience a eu lieu au Palais de justice du Plateau le 15 mai, à Abidjan. Faut-il prévoir un plan B comme Billon pour sécuriser la participation du PDCI ? En tout cas, l’homme d'affaires continue de clamer haut et fort son ambition de présider aux destinées du pays en passant par son parti. il l’a réaffirmé le 26 mai dernier au cours d’une conférence de presse à Dabakala : “Je demeure un militant du PDCI-RDA. Je suis candidat à la présidentielle pour le parti”

Au même moment, le tribunal d’Abidjan a confirmé que Thiam a recouvré la nationalité ivoirienne après avoir renoncé à la celle française. Ainsi, il a été réélu président du parti par l’écrasante majorité de ses camarades, traduisant la volonté manifeste de le voir occuper le fauteuil présidentiel pour le prochain mandat. Est-ce une stratégie politique pour pouvoir participer aux élections après sa radiation sur les listes électorales ? A en croire l’écrivain et journaliste Venance Konan : “Dès lors qu’il a renoncé à la nationalité française, il est redevenu Ivoirien”. De l’autre côté, le chercheur en Droit public Patrick Mboyo Bakambo estime que le leader du PDCI devrait tirer les leçons de ses déboires judiciaires pour se préparer à la présidentielle de 2030.

L’actualité a aussi été marquée par l’information d’une fausse alerte d’un coup d'Etat, relatée sur le réseau social X. L’ Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information de Côte d'Ivoire (ANSSI) a tenu à apporter un démenti formel à ces rumeurs soulevées par des individus tapis dans l’ombre avec un agenda caché qui viserait à troubler la quiétude des ivoiriens. A travers la note publiée le 22 mai, on peut lire “...cette affirmation est totalement infondée. Elle résulte d’une campagne délibérée et coordonnée de désinformation.

 

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