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Source : Météo Sahel Septembre 2024
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C’est officiel, Adama Barrow a déclaré sa candidature pour la prochaine présidentielle de 2026. L’actualité du mois de septembre en Gambie était marquée par la polémique autour de la candidature d’Adama Barrow à la prochaine présidentielle. Malgré la mise en garde du président gambien concernant une rumeur selon laquelle il aurait choisi l’homme d’affaires Mohamed Jah pour sa succession, un média gambien en l’occurrence “The Voice” aurait relayé cette information aujourd’hui confirmée, entraînant la réaction prévisible du Parti national du peuple du Président Adama Barrow qui monte au créneau. « Si l’article diffamatoire n’est pas définitivement retiré et que les engagements ci-dessus ne sont pas respectés, nous prendrons les mesures nécessaires pour engager une procédure judiciaire sans autre correspondance », ont averti les avocats de Barrow. Pour cette raison, le président gambien avait demandé à “The Voice” de faire en urgence un démenti dans son prochain numéro à la une et avec des excuses publiques. De plus, le média devait même verser des dommages et intérêts au Président Adama Barrow pour avoir « entaché sa réputation », mais aussi pour la gêne occasionnée à cet effet.
Sur le banc des accusés, il y’avait le rédacteur en chef de “The Voice Newspaper” Musa Hydara et son adjoint Momodou Darboe qui ont été interpellés le 27 septembre et mis en garde à vue à des dates distinctes. Ils écopent ainsi de sanctions que déplorent la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et le Gambia Press Union (GPU) avec la plus grande fermeté.
Trafics de migrants et failles sécuritaires
Depuis que la Gambie est redevenue stable, c'est-à-dire après la chute de Yaya Jammeh, beaucoup de migrants gambiens rapatriés veulent retourner en Europe au motif qu’ils ont peu d’opportunités. La Gambie étant un pays de transit de migrants irréguliers du point de vue de sa situation géographique, certains envisagent de risquer la traversée à la quête de conditions économiques et sociales meilleures au péril de leur vie.
Contrairement aux rapatriés gambiens qui veulent retourner en Europe, le “Jungler” Bora Colley, ancien homme de main du Président Yaya Jammeh s’est rendu aux forces armées gambiennes après huit ans d’exil alors que d’autres Junglers déjà capturés ont été libérés. Ce faisant, la question de la sécurité aux frontières de la Gambie demeure préoccupante à bien des égards. Le gouvernement a reçu beaucoup de critiques de la part de défenseurs des droits humains comme Madi Jobarteh pour “ses failles” en matière de sécurité. Dans une interview avec le média Justice Info, il déclarait : « Cela met directement en cause les dirigeants politiques et les responsables de la sécurité du pays, qui n’ont pas su mettre en œuvre des réformes efficaces du secteur de la sécurité, lesquelles auraient dû déboucher sur un appareil de sécurité plus efficace et plus professionnel. Le fait qu’un homme aussi dangereux puisse entrer dans le pays et y passer plusieurs jours sans être repéré exige une révision urgente du système de sécurité pour que des changements radicaux puissent avoir lieu. Cet incident démontre clairement que les réformes du secteur de la sécurité dont on parle tant ne sont pas une réussite ».