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La Maison de la presse a organisé, en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert, un panel axé sur : ‘’Le rôle des prêcheurs des radios communautaires dans la préservation de la paix et de la sécurité au Sénégal.’’ A cette occasion, Docteur Bakary Samb de l’institut Timbuktu, en djihad contre les terroristes, a plaidé pour que les prédicateurs réactualisent leurs discours dans la lutte contre ce phénomène.
Les prêcheurs et les prédicateurs ont la spécificité d’avoir le quasi monopole de la parole religieuse écoutée. C’est le constat de Docteur Bakary Samb de l’institut Timbuktu. Intervenant hier sur ‘’Le rôle des prêcheurs des radios communautaires dans la préservation de la paix et de la sécurité au Sénégal’’, le chercheur a invité ces derniers à renouveler leurs discours dans la lutte contre le terrorisme. Parce que, justifie-t-il, ils ont une lourde responsabilité dans la société. ‘’A cet égard, il faut qu’ils fassent évoluer leurs méthodes pour répondre à un besoin de plus en plus pressant de religiosité au niveau de notre jeunesse. Si cette dernière ne trouve pas les ressources nécessaires sur le marché des biens symboliques, c’est-à-dire l’espace religieux sénégalais, elle va puiser d’autres idéologies qui, peut-être, ne seront pas en faveur du maintien de la paix et de la cohésion sociale au Sénégal’’, alerte-t-il.
Avant de souligner que la radio communautaire est un médium très répandu pour atteindre, accéder à toutes les couches de la population. Ainsi, par le biais de ce qu’ils disent à travers ces outils de communication, glisse le chercheur, les prêcheurs entrent dans les foyers. ‘’Et nos jeunes les écoutent. Donc, ils doivent orienter leurs discours selon une méthodologie qui fasse que les jeunes puissent comprendre les véritables messages de l’Islam. S’ils ne le font pas, ils seront remplacés par d’autres acteurs qui utilisent internet’’, met en garde Bakary Samb. Dans la même foulée, il invite les prédicateurs à investir les Technologies de l’information et de la communication (Tic). Cet appel vise à positionner l’offre sénégalaise de l’Islam paisible.
Amadou Kanouté : ‘’La menace est réelle pour notre pays’’
Venu représenter Alioune Dramé, directeur de la Communication au ministère de la Culture et de la communication, le chef de la division presse et information a insisté sur la stabilité qui, dit-il, est une question vitale à laquelle l’Etat, les populations et les partenaires doivent accorder un intérêt particulier. ‘’Sans paix et sécurité, c’est la porte ouverte à toutes les incertitudes. Cette menace est pourtant réelle pour notre pays, car nous vivons dans un contexte d’instabilité et de terrorisme tentaculaire. (…).
Dans un tel contexte, il est important pour les prédicateurs, dans leurs émissions, de mettre en avant un message religieux adapté et porteur des valeurs authentiques de paix, de tolérance, de solidarité, de bon voisinage, etc.’’, liste Amadou Kanouté. Pour réussir cette mission, le modérateur du débat a souligné la nécessité de les former pour qu’ils puissent s’imprégner des questions d’éthique et de déontologie. L’administrateur de la Maison de la presse, Bara Ndiaye, a quant à lui relevé que les comportements terroristes n’ont rien à voir avec les enseignements islamiques.