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Source : Météo Sahel Janvier 2025
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Dans le but de renforcer la sécurité nationale, la Mauritanie a nommé un nouveau conseiller à la sécurité en la personne du Général Abdellahi Ebou Medienne, au niveau de la primature qui en a fait l’annonce le jeudi 16 janvier. Il aura comme mission de conseiller le bureau du premier ministre sur les questions sécuritaires, mais également de lutte anti-terroriste. Cette nomination arrive dans une période où la question sécuritaire est cruciale, notamment avec l’exploitation avec le Sénégal, de leur gisement de gaz commun.
En effet, les deux pays ont franchi une étape importante vers la commercialisation prochaine du produit issu de l’exploitation commune du gaz avec notamment l’ouverture du premier puits de leur gisement marin. Ceci, dans le cadre du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), qui a été mis en œuvre en collaboration avec le géant britannique BP, l’américain Kosmos Energy, la Société Mauritanienne de l’Hydrocarbure (SMH) et Petrosen du Sénégal. « Les ministères chargés de l’énergie en Mauritanie et au Sénégal, Petrosen et la Société mauritanienne des hydrocarbures [deux entreprises publiques sénégalaise et mauritanienne] annoncent avec fierté l’ouverture officielle du premier puits du gisement GTA », ont-ils annoncé dans un communiqué. Cette exploitation devrait entraîner la production dès 2025, de près de 2,5 millions de tonnes de gaz liquéfié chaque année.
De la même manière, la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM), détenue à 78,35% par l’État Mauritanien, bat son record de production annuelle en passant de 14 millions de tonnes de fer en 2023 à 14,3 millions en 2024. Par la même occasion, le pays mise sur l'hydrogène pour réduire les effets sur l’environnement et faire doubler la production de fer de la Mauritanie d’ici 2031.
Par ailleurs, la Mauritanie renforce ses relations avec le Qatar dans le domaine de la formation professionnelle mais aussi sur le plan économique. C’est ainsi qu’un partenariat allant dans le sens de l’accompagnement du gouvernement mauritanien, tant sur le plan de la formation professionnelle que de l’autonomisation économique, a été signé. Cet accord de partenariat a été signé par M. Emadi Ould Taleb, Secrétaire du ministre mauritanien de la Formation professionnelle, de l’Artisanat et des Métiers et le Superviseur général du bureau de Qatar Charity en Mauritanie, M. Turki Mohamed Turki Al Turki Al Subaie. Les deux secteurs susmentionnés en seront d’autant plus renforcés avec un encadrement juridique qui va régir et réglementer ce partenariat.
Du côté du Parlement, le premier ministre mauritanien faisait face aux députés de l’Assemblée nationale sur les problèmes financiers des sociétés nationales d’eau et d’électricité qui enregistrent des impayés de factures d’eau et d’électricité à plus de 57%. Cette situation est justifiée selon le Premier Ministre par une corruption qui peut ralentir le développement du pays surtout les infrastructures de base. Il dénonce, par la même occasion, une culture mauritanienne complaisante surtout à l’égard des obligations financières et suggère, à cet effet, un peu plus de rigueur pour faire face à une corruption qui gangrène le pays et freine son développement.
Le Parlement mauritanien a, par ailleurs, voté deux projets de lois. Il s’agit d’abord du “projet de loi n° 001-25, qui modifie certaines dispositions de l’ordonnance n° 024-91 du 25 juillet 1991 relative aux partis politiques, qui marque une étape importante dans l’adaptation du cadre juridique à la réalité politique actuelle”. Ce projet de loi entre en droite ligne avec la volonté du Président mauritanien d’instaurer le dialogue dans le pays. Ensuite vient le projet de loi “n° 002-25, qui abroge et remplace certaines dispositions du code de l’état civil de 2011”, qui vient à un moment où de nombreuses lacunes ont été constatées surtout dans le domaine administratif. Parmi ces lacunes, on peut citer l'enregistrement des naissances hors délai, la modification des données de l’état civil, lesquelles nécessitent une adaptation au numérique pour plus de transparence et de facilité dans les procédures administratives. Ces initiatives n'ont pas manqué d’être saluées par les députés qui ont soulevé des craintes notamment sur la dissolution de certains partis politiques ou sur de potentiels abus sur les modifications des fichiers d’état civil.