Gambie : Quand le « retour de Jammeh » trouble la fête de l’indépendance Spécial

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Source : Météo Sahel Février 2025

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Le 18 février dernier, la Gambie a célébré son 60ème jour de l'Indépendance sous le thème « Marcher ensemble pour l’autosuffisance et le développement national ». Cette commémoration a été fêté en grande pompe avec plusieurs chefs d’Etat de la sous-région qui ont honoré de leur présence dont le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye et le président bissau-guinéen Umaro Sissoko Embalo, tous deux invités d’honneur.

Dans son discours, le président Adama Barrow a mis l’accent sur l’importance de l’autonomie, de l’unité et du développement national. Il a aussi évoqué les avancées significatives du pays sous sa présidence telles que la liberté d’expression, la liberté d’association et la paix.  Toutefois, d’autres secteurs D’autre secteur néanmoins restent à améliorer, parmi lesquels la lutte contre la corruption, le manque de transparence dans la gestion des ressources publique et l’absence de poursuite qui menace la stabilité et le développement durable du pays.Cette cérémonie a été ponctuée parun dialogue national sur l’identité gambienne, abordant aussi bien son paysage politique que d’autres domaines d’intérêt national. 

Par ailleurs, coup de bluff ou réelle intention ? C'est la question que tout le monde se pose après les déclarations de l’ex président Yahya Jammeh qui, par le billet d’un audio à destination de ses partisans de l’Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC), se dit prêt à « reprendre la tête de de son parti politique et à ne plus la confier à personne » avant d’ajouter « Que cela plaise ou non, par la grâce d’Allah, je reviens ! ».

Des propos qui sèment toutefois une certaine confusion quand on sait qu’il est sous le coup de plusieurs plaintes et que la CEDEAO à approuver en fin d’année dernière la création d’un tribunal spécial à Banjul, notamment pour des exécutions extrajudiciaires, des arrestations arbitraires et des disparitions forcées d’opposants politiques à l’aide d’escadrons de la mort. A cette menace il a répondu « Que ceux qui menacent de me mettre en prison attendent que j’arrive. Le jour où il faudra rendre des comptes approche, et ce jour-là, on réglera les comptes ». Viendra-t-il ou ne viendra-il pas ?