Dans un pays comme le Niger qui a connu la montée du mouvement Izala depuis des décennies et où Boko Haram menace les régions situées sur le Bassin du Lac Tchad, la résistance des populations est rarement prise en compte par les analystes. Pourtant, une résilience communautaire s’y organise et produit des contre-discours face à la radicalisation. C’est- le cas des initiatives développées par les guides spirituels de la confrérie Tijaniyya, notamment issus de la branche des Niass avec la Zawiya de Thiota ou Kiota fondée par Cheikh Aboubacar Hachim Nias vers 1951. La confrérie est aussi active à Niamey par sa Zawiya fondée par Cheikh Souhaybu Ali comme elle se développe aussi dans la zone de Zender à travers la Zawiya fondée par Cheikh Abdou Razaq dans le village de Koussa rappelant la localité de Kossi d’où la Faydha al-Koubra (le Grand Flux) est partie aux temps de Cheikh Al-Islam El Hadji Ibrahima Niass dit Baye
Dans cet entretien de Timbuktu Institute avec son petit fils Cheikh Barham Niass, celui-ci revient sur les stratégies développées par la confrérie afin de contrer les discours extrémistes et surtout l’offensive idéologique wahhabite malgré la force de cette confrérie représentant 70% de la population musulmane du pays.