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Pour la première fois, un djihadiste est jugé par une organisation de la justice internationale. Le Timbuktu Institute se félicite de ce procès, 4 ans après la destruction de mausolées classés au Patrimoine mondial de l’Humanité par le groupe Ansar Dine au Mali, à Tombouctou.
Le vendredi 26 août s’est achevé à la Cour pénale Internationale (Cpi) le procès du Malien Ahmad Al Faqi Al Mahdi, premier djihadiste jugé par une institution de ce type. En 2012, il aurait ordonné et participé au saccage à coups de pioche des neuf des quatorze mausolées classés au Patrimoine mondial de l’humanité et détruit des milliers de manuscrits. Il a plaidé coupable et se dit «plein de remords et de regrets» sur ses actions à Tombouctou. Le Think Tank Timbuktu institute – African Center for Peace Studies a tenu à féliciter la Cour pénale Internationale pour la tenue de ce procès. Cette organisation qualifie l’acte d’historique et estime qu’ «à travers Tombouctou, c’est le symbole du brassage culturel, de la tolérance et du savoir universel qui était visé par les ennemis de la paix et du dialogue des civilisations». Elle fustige ainsi les extrémistes religieux, «ennemis de la paix et du dialogue des civilisations». Cela pourrait enfin poser les bases d’une nouvelle justice concernant le patrimoine mondial de l’Humanité : «Ce procès est d’un enjeu majeur pour la protection des sites du patrimoine universel et pour le respect de la diversité culturelle et religieuse auxquels s’attaquent constamment les extrémistes de tous bords». Le verdict de la Cour devrait être rendu public le 27 septembre prochain.