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Du 29 juillet au 9 août 2019, UNESCO-International Institute for Capacity Building in Africa (IICBA) a organisé un voyage d’étudeau Japon en partenariat avec le gouvernement japonais et l’Université d’Hiroshima par le biais du Centre d’étude de la coopération internationale en éducation (CICE).
Douze pays africains ont été conviés à cette rencontre à laquelle Timbuktu Institute African Center for Peace Studies a représenté le Sénégal. L’objectif de ce programme, dans ce contexte où nombre de pays africains traversent des crises de toutes natures, est non seulement de contribuer au renforcement de la paix et de la résilience mais aussi la préventionde l’extrémisme violent à travers l’outil éducatif. Le Japon était, à juste titre pris en exemple en qualité de pays ayant fait preuve de résilience et d’exemple en termes de reconstruction de la paix malgré les péripéties que nous révèlent l’expérience de la deuxième guerre mondiale.
Renforcement de la paix et de la résilience et prévention de l’extrémisme violent dans les pays africains par le développement des enseignants, voilà le thème plus qu’actuel qui a réuni universitaires, chercheurs et experts sur les questions de paix et sécurité dans les villes historiques d’Hiroshima et de Nagasaki et à la capitale nipponne, Tokyo. Cette rencontre internationale fut riche en partages d’expériences entre acteurs relevant de divers univers nonobstant les barrières linguistiques. C’est la troisième fois consécutive que le Japon soutient un tel projet qui, au-delà de l’implication des pays africains malgré l’obstacle « distance » par rapport à l’Asie, traduit une ouverture de celle-ci sur l’enjeu sécuritaire.
Entre conférences retraçant l’expérience japonaise et visites de structures gouvernementales qui ont été le moment d’échanges importants entre personnalités publiques et participants, ces derniers ont eu droit à une palette de communications éclairant leur lanterne sur la tragédie de la guerre et les stratégies ayant concouru à la reconstruction des villes dévastées. Puis, les Musées historiques de la bombe atomique de Nagasaki et du Mémorial pour la paix d’Hiroshima ont été respectivement visités. L’arrivée sur ces lieux, dont le décor fait glaner le visiteur dans les champs du passé, a été un moment mémorable permettant de concrétiser l’idée qu’on s’est toujours faite de la Grande guerre.La date du 6 août, qui invoque un souvenir douloureux, a été commémorée dans la cadre de ce voyage devant le Musée du Mémorial pour la paix à Hiroshima, une cérémonie rehaussée par la présence des autorités japonaises, du corps diplomatique étranger et d’individus venus des quatre coins du monde.
Aussi, la rencontre a été fort interactive du fait de la présentation, par les participants, des spécificités nationales au-delà des perceptions que l’on pourrait avoir à travers les technologies de l’information et de la communication.
Ainsi, une belle collaboration en termes d’échanges dans les domaines scientifique et culturel est née de cette rencontre entre le Japon, pays qui se distingue par sa résilience en référence aux tragédies d’Hiroshima et de Nagasaki et l’Afrique qui traverse une période sombre de son histoire en raison de la violence extrémiste. Tout porte à croire que ce partenariat portera ses fruits sur le long terme en termes relèvement du niveau de sécurité pour atteindre l’objectif de construction d’une paix mondiale durable.