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Source : Météo Sahel
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Le retrait complet de la MINUSMA, la mission de maintien de la paix des Nations Unies, a été salué par le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, comme une étape importante malgré les nombreux défis rencontrés. Cependant, ce retrait intervient dans un contexte où les tensions persistent entre le gouvernement malien et les groupes séparatistes touaregs du Nord malgré la reprise effective de Kidal qui a été un succès politque et militaire pour le gouvernement de transition.
Parallèlement, les autorités maliennes ont reçu une livraison de drones de Turquie dans le cadre de leurs efforts pour renforcer les capacités de défense nationale. Cette acquisition s’inscrit dans le cadre d’une réorientation stratégique du Mali, marquée par une rupture avec l’ancienne puissance coloniale française et un rapprochement avec des partenaires tels que la Turquie et la Russie. Cependant, ces développements suscitent des inquiétudes quant à l’impact sur la dynamique sécuritaire régionale et les relations diplomatiques avec les acteurs internationaux traditionnels qui craignent une perte d’influence pourtant amorcée depuis quelques temps.
Par ailleurs, des attaques récurrentes contre des villages peuls près de Ségou ont été signalées mettant en lumière les tensions intercommunautaires persistantes et les défis de sécurité auxquels le Mali est confronté. Ces attaques ont été condamnées par l’association Tabital Pulaaku soulignant la nécessité d’une action urgente pour protéger les populations civiles et promouvoir la réconciliation entre les différents groupes ethniques du pays.
Enfin, la junte au pouvoir a annoncé la fin de l’accord d’Alger de 2015, considéré comme moribond depuis la reprise des hostilités dans le nord du pays. Cette décision marque une nouvelle étape dans l’évolution politique du Mali et soulève des questions sur l’avenir du processus de paix et de la stabilité régionale. En réponse à cette situation, les autorités maliennes ont créé un comité de dialogue inter-malien dans le but de favoriser une résolution pacifique des conflits internes. Là où les Touaregs avaient rejeté l’idée d’un dialogue inter-malien proposé par la junte au pouvoir, estimant que cela remettait en question l’accord de paix de 2015. Cependant, des incertitudes persistent quant à la composition et aux objectifs concrets de ce comité, laissant planer des doutes quant à sa capacité à rétablir la paix et la stabilité dans le pays malgré le lancement du dialogue inter-maliens dont les acteurs viennent d’être désignés et qui signe une nouvelle étape dans l’affirmation de la politique de souveraineté initiée par Bamako depuis le départ de la France.