CÔTE D’IVOIRE : La présence française : Entre réformes et engagements Spécial

 

Source : Météo Sahel 

Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel 

 

En Côte d'Ivoire, une réflexion sur l'héritage de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) a mis en lumière son rôle dans l'histoire de la décolonisation et de l'identité africaine. A ce propos, la victoire euphorique à la CAN peut aussi être interprétée comme un atout politique majeur pour le président Alassane Ouattara en vue des élections à venir, renforçant son image de leader charismatique et de rassembleur national. Il a d’ailleurs accordé une grâce présidentielle à 51 personnalités condamnées, dont le général Bruno Dogbo, lors des crises passées, signalant une volonté de réconciliation et de décrispation politique.

Dans un autre registre, l'envoyé personnel d'Emmanuel Macron, Jean-Marie Bockel, a visité la base militaire française en Côte d'Ivoire et annonce une réforme du statut et de leur mission en Afrique. Cette visite a suscité des interrogations sur leur implication géopolitique et sécuritaire dans la région. Celle-ci s’est prolongée avec la visite d’Alassane Ouattara en France, accueilli par Emmanuel Macron pour discuter de la réorganisation française en Afrique.

Par ailleurs, la Côte d'Ivoire a intensifié ses efforts pour répondre aux défis du changement climatique, obtenant un prêt de 1,3 milliard de dollars du Fonds monétaire international dans le but de financer sa transition énergétique et ses initiatives écologiques, en l'occurrence la protection et la restauration des forêts. 

Pendant ce temps, Laurent Gbagbo, ancien président de la Côte d'Ivoire, a été désigné comme candidat du Parti du peuple africain - Côte d'Ivoire (PPA-CI) pour l'élection présidentielle de 2025. Malgré son inéligibilité et sa condamnation précédente, Gbagbo, acquitté des accusations de crimes de guerre par la CPI, se lance à nouveau dans la course au pouvoir. Enfin, un projet de loi sur les communications électroniques suscite des inquiétudes parmi les journalistes ivoiriens, craignant une restriction de la liberté de la presse.