Sacré-Coeur 3 – BP 15177 CP 10700 Dakar Fann – SENEGAL.
+221 33 827 34 91 / +221 77 637 73 15
contact@timbuktu-institute.org
Source : Météo Sahel
Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel
La déclaration faite le 26 février par l'ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, lors de la 46e réunion des chefs d'État et de gouvernement de la CARICOM, a attiré l'attention sur une initiative importante au Bénin. Le pays envisage de déployer plus d'un millier de forces de sécurité en Haïti, en réponse à la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays. Cette décision est motivée par les préoccupations sécuritaires en Haïti, malgré les défis similaires auxquels le Bénin est confronté sur sa propre frontière avec le Burkina Faso en raison de la menace terroriste. Les liens historiques entre les deux nations, illustrés notamment par la figure emblématique d'origine béninoise, le général Toussaint Louverture, renforcent la volonté du Bénin d'apporter son soutien à Haïti. D’ailleurs, le Bénin n'en est pas à sa première intervention sécuritaire en Haïti, car ayant déjà envoyé des forces dans le passé pour des missions de formation et de stabilisation.
Par ailleurs, sur le plan politique, des changements sont intervenus au Bénin avec la modification du code électoral. Les députés ont voté la modification du code électoral, malgré l'opposition de la minorité parlementaire. Cette décision fait suite à une demande de correction de la Cour constitutionnelle visant à éviter le chevauchement des dates des élections générales de 2026 et à régler les questions de parrainage. Cependant, les modifications apportées vont au-delà des demandes de la Cour, ce qui a suscité des critiques de la part de l'opposition. Plusieurs recours ont alors été déposés par l'opposition et un collectif de juristes, dénonçant un "texte d'exclusion". Malgré ces contestations, la Cour constitutionnelle a validé le nouveau code électoral, affirmant qu'il est conforme à la Constitution dans toutes ses dispositions. Cette décision a été accueillie avec mécontentement par l'opposition, qui qualifie le code de "code de la honte". En dépit de ces réactions, le président Patrice Talon a promulgué le nouveau code électoral.