Timbuktu Institute

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En offrant ce prix, Dr. Bakary Sambe, Directeur de Timbuktu Institute- African Center for Peace Studies de Dakar a dit vouloir « encourager la démarche inclusive qui a abouti à la reconnaissance de cet enseignement au Concours Général au moment où il est plus qu’important de prévenir les frustrations pouvant mener au radicalisme ».

Pour le coordonnateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique, « le Sénégal gagnera toujours à harmoniser son système éducatif qui devra prendre en charge toutes les demandes mais aussi donner leur place à tous les enfants de ce pays. L’idéal étant au bout du compte d’unifier notre école».

Revenant sur cette édition, l’ancien lauréat du Concours général (en français et en arabe, 1992) se dit « satisfait du choix du parrain, Pr. El Hadji Rawane Mbaye symbole de l’unification de nos élites aux parcours divers et preuve vivante que les doomu daara, issus de l’école arabophone mais ayant joué leur participation dans l’excellence, ont toujours été au cœur du progrès social notamment au service de l’éducation et de la cohésion sociale ».

« Cette action sera pérennisée notamment dans le cadre du volet « Education pour la paix » qui occupe une place importante dans les différents programmes du Think tank africain », souligne Bakary Sambe.

Pour Bakary Sambe qui avait annoncé dans un numéro de la Lettre de l’Observatoire des radicalismes (Mai 2016), le changement de leadership qui se préparait à la tête de Bonko Haram, « lorsque Abubakar Shekau, en 2014, avait fait allégeance à l’Etat islamique, cette allégeance n’a jamais été officiellement acceptée par la nébuleuse Daech et son khalife Al-Baghdâdî ».

Pour Sambe, « il y avait un problème de casting et d’image qui se posait ; le profil de Shekau n’ayant jamais séduit Daech qui joue sur la modernité du discours et la finesse communicationnelle, ce qui ne collait pas du tout avec Abubakar Shekau ».

D’ailleurs, ajoute Bakary Sambe « Shekau qui n’avait pas donné signe de vie depuis l’été 2015 serait surpris –si la déclaration est authentifiée- par la désignation du nouveau chef, désigné par l’Etat islamique, Al-Barnâwî ».

L’Institut se dit prudent l’identité d’Abu Musab Al-Barnâwî qui est un simple nom de guerre comme cela se fait dans les milieux djihadistes.« On ne sait pas qui il est réellement, ce nom ne dit rien sur sa vraie identité »

Pour l’expert sénégalais « Il y a dans cette annonce la symbolique de la reprise du nom d’Abu Musab Al-Zarqawi, le terroriste jordanien mais aussi la référence à l’origine bornouane de Boko Haram ; al-Barnâwî signifiant tout simplement être du Borno, l’Etat du Nord nigéria qui a vu émerger la secte fondée par Mohammed Yusuf en 2002 ».

Le Directeur de Timbuktu Institute conclut que « l’on va vers une situation qui va entériner l’éclatement du mouvement, entre une cellule originelle de la Yusufiyya nigériane, affaiblie, acculée par l’offensive militaire  et des factions évoluant dans l’économie criminelle ayant comme fief le pourtour et les îles du Lac Tchad »

Qui dirige Boko Haram ? La question reste ouverte après que l’hebdomadaire de propagande du groupe Etat islamique, dont les jihadistes nigérians se revendiquent, a présenté Abu Musab al-Barnawi comme le nouveau chef de sa branche ouest-africaine. Il y aurait donc eu du changement, mais la publication de cette interview a fait réagir Abubakar Shekau. Le chef historique de Boko Haram, dans un message audio, affirme qu’il est « toujours présent ».

Dans ce message audio, Abubakar Shekau affirme avoir été « trompé » par certains combattants et par l’organisation de l’Etat islamique, à qui il avait prêté allégeance l’année dernière. En ligne de mire, celui qui est présenté par un hebdomadaire officiel de l’EI comme le nouveau leader de Boko Haram : Abu Musab al-Barnawi. Dans cet entretien à la revue Al Naba, Abu Musab al-Barnawi est présenté comme le nouvel émir de Boko Haram. Il n’est jamais précisé qu’Abubakar Shekau est remplacé. Son nom n’est d’ailleurs jamais cité.

En revanche, dans son message sonore de ce jeudi, en réponse à cette interview, Abubakar Shekau cite bien Abu Musab al-Barnawi. Le chef déchu le qualifie de mécréant. S’adressant à Baghdadi, le chef du groupe Etat islamique, il conteste cette nomination et dit aussi son incompréhension face à cette décision. Dans sa déclaration, Shekau affirme qu’il n’acceptera plus aucun émissaire de l’EI, sauf « ceux vraiment engagés dans la cause d’Allah ».

Al-Bernawi pourrait être l’ancien porte-parole de Boko Haram, mais « ce nom ne dit rien sur son identité. C’est un nom de guerre qui veut dire originaire de Borno », indique Bakary Sambe, le directeur du Timbuktu Institute. « Ces messages entérinent une situation de fait : l’éclatement du mouvement », poursuit le chercheur. Deux branches de Boko Haram émergent donc : l’une fidèle au groupe Etat islamique avec une vision internationaliste, l’autre, fidèle à Abubakar Shekau, plus confuse.

Shekau « toujours présent »

Plusieurs fois donné pour mort, souvent présenté comme gravement malade ou blessé, les spéculations sur la disparation d’Abubakar Shekau sont courantes. En mars, son apparition sur une vidéo est remarquée : « Pour moi, la fin est venue », a-t-il déclaré. Mais celui qui a pris la direction de Boko Haram en 2009 n’entend pas céder sa place de leader. Dans son dernier message, Shekau indique « être toujours présent ».

Fait troublant : ce message ressemble étrangement à la vidéo diffusée le 24 mars et qui est la dernière communication connue de Shekau. Les propos sont quasiment identiques et il fait la même hésitation en prononçant son nom. S’agit-il d’un autre montage du même enregistrement ? Si c’était le cas, cela confirmerait que les divisons au sein de Boko Haram remontent à plusieurs mois.

Une stratégie de l’EI pour reprendre la main ?

« Depuis l’élection de Buhari à la tête du Nigeria, on a une réponse beaucoup plus cohérente, donc Boko Haram a quand même pris des coups », rappelle Vincent Foucher, chercheur à l’International Crisis Group.

Pour le chercheur, il pourrait bien s’agir d’une stratégie du groupe Etat islamique pour reprendre la main sur un mouvement qui bat de l’aile. « Il y a au fond l’idée que Shekau n’est pas bon commandant, ne choisit pas les bonnes cibles, ni les bons outils ou les bons hommes. Et donc l’Etat islamique s’investit un petit peu. Sans doute ont-ils décidé de pousser une fraction de gens avec lesquels ils ont des liens. »

Même si, selon Vincent Foucher, le Nigeria n’apparaît pas comme un front majeur pour le groupe terroriste en termes d’argent, d’armes ou d’hommes, « ça reste un étendard qui a une signification » estime-t-il, avec « une capacité d’infraction auprès d’une partie des gens au Nigeria qui souhaitent donner une dimension plus globale que la façon dont Shekau a jusqu’à présent mené la lutte. »

Dans le cadre du renforcement des capacités des jeunes et de leur sensibilisation à la prévention et à la résolution pacifique des conflits, Timbuktu Institute-African Center for Peace Studies a accueilli de jeunes étudiants et professionnels en début de carrière pour une Session de formation sur les « Métiers de la Paix« .
 
La Session qui a accueilli une quinzaine de participants dont 8 étudiants du Centre d’étude des religions de l’Université Gaston Berger et d’autres jeunes professionnels a été animée par Mouhamadou Bâ chargé d’Etude et du pôle « Intelligence stratégique et alerte précoce » à Timbuktu Institute.
 
Pour Mme Ygaue Samb, chargée des relations institutionnelles, « cette première édition servait de test car le programme devra être élargi à d’autres pays de la sous-région notamment, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Niger entre autres ».
Selon Mouhamadou Bâ qui a assuré cette formation, « la session a permis aux jeunes de se familiariser avec les notions et différents outils de la médiation, de la résolution des conflits de même qu’elle leur a visé à leur ouvrir des perspectives professionnelles ».
Cette première phase sera complétée début septembre par une formation en veille stratégique et stratégies de prévention de l’extrémisme violent.
En session panafricaine, réunies à Popenguine, dans la Petite Côte, cette semaine, les Equipes enseignantes du Sénégal, mouvement d’action catholique ont organisé une conférence sur « Religion et Paix, quels défis pour un développement durable ».
Cette session a accueilli des délégations venues du Burundi, du Burkina Faso, du Togo, de la Guinée et d’autres pays constituées de laïcs et de personnalités religieuses.
La conférence a été animée par Dr. Bakary Sambe, directeur de Timbuktu Institute-African Center for Peace Studies qui a insisté sur » la nécessité d’une implication collaborative des leaders religieux de toutes les confessions afin de vaincre la haine et l’esprit de discorde que veulent imposer les extrémistes de tous bords »
Pour Sambe, « les extrémistes qu’ils soient chrétiens ou musulmans chercheront toujours à ériger des murs de la haine, il nous revient donc de prendre la responsabilité de jeter des ponts du dialogue et de l’échange constructif »
Les échanges ont abouti à la ferme résolution de travailler main dans la main pour que la religion puisse contribuer à la consolidation de la paix, à la préservation des liens de solidarité qui ont toujours marqué les peuples africains et au-delà.
Dakar, 22/08/2016 (MAP) – La Oumma toute entière doit s’approprier l’appel lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour la promotion d’un Islam de paix et de tolérance, a affirmé lundi le Directeur de l’Institut Timbuktu-Centre africain des études pour la paix, Bakary Sambe.
 
Au-delà des Marocains auxquels SM le Roi Mohammed VI s’est adressé samedi à l’occasion du 63è anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple,  »la Oumma toute entière doit s’approprier l’appel lancé par le Souverain pour la promotion d’un Islam de paix et de tolérance‘’, a souligné M. Sambe dans un communiqué parvenu à la MAP.
 
‘’En pleine période de tumulte, d’inquiétude et de discours de haine promus par les partisans de la guerre des cultures et des civilisations, voilà qu’un appel audacieux aux termes rafraîchissants et conciliateurs émane du monde musulman, d’un souverain dont le sens de la responsabilité est à la mesure de l’ambition pour une Afrique stable et prospère’’, indique le professeur universitaire.
 
Ce discours, relève-t-il, mériterait d’être enseigné aux enfants d’un monde qui, ‘’malheureusement, commence à s’habituer à l’horreur’’.
 
Et d’insister que par ce discours responsable et plein de sens, le Souverain ‘’vient encore de montrer la voie pour un monde de paix en parfaite adéquation avec le statut de leader africain et musulman qu’il incarne sur le continent et la Oumma’’.
 
M. Sambe, également coordonnateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique (Dakar), note à cet égard que ‘’le Maroc mériterait d’être appuyé par toute la communauté internationale, notamment dans ses efforts pour la paix dans la région à travers la promotion d’un islam tolérant, notamment avec la formation des imams et la mise en place de la Fondation Mohammed VI des oulémas d’Afrique’’.

Les premières consultations tripartites Afrique-Chine-Etats-Unis se sont tenues à Lomé les 27 et 28 juillet 2016 à Lomé sur deux (2) thèmes principaux débattus au cours de deux journées d’échanges Il s’agit de « la sécurité maritime et l’économie bleue » et « la promotion de la paix au Sahel ».

Pour le Directeur du Timbuktu Institute- African Center for Peace Studies qui se félicite qu’une telle réunion se tienne en terre africaine, « Cette initiative est une étape importante dans la consolidation concertée de la paix sur le continent et notamment au Sahel »

Dr. Bakary Sambe estime que « c’était une grande première que ces deux puissances mettent leurs forces ensemble pour un enjeu aussi important, la sécurité du Sahel et du Golfe de Guinée »

Cette réunion a permis aux participants de réfléchir sur des sujets liés à la sécurité maritime et au terrorisme, qui sont des préoccupations de l’heure et des sujets internationaux auxquels il faut trouver des solutions durables afin de garantir le développement des Etats africains. Elle a vu la participation de diplomates américains, chinois de haut niveau mais aussi des Nations Unies, de l’Union africaine et de la commission du Bassin du Lac Tchad entre autres.

Timbuktu Institute y était associé au même titre que d’autres think tanks africains sensibles aux questions de paix et de sécurités.

De telles consultations « sont très importantes pour l’Afrique surtout dans la perspective du Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique que le Togo accueille le 15 octobre prochain », conclut Dr. Bakary Sambe.

Timbuktu Institute –African Center for Peace Studies exprime sa grande satisfaction et félicite la Cours pénale internationale pour ce procès historique contre les destructeurs des mausolées de Tombouctou.

Cet acte historique posé par la CPI et hautement apprécié par toute la communauté internationale, permettra de punir systématiquement la destruction des biens culturels et des sites du patrimoine mondial par des illuminés dont les actes sont contraires à l’enseignement de paix de l’Islam.

Timbuktu Institute se réjouit d’une telle initiative d’autant plus que ces malheureux évènements au Nord du Mali cherchaient, aussi, à détruire le symbole même de la contribution de l’Afrique au patrimoine islamique et de l’Humanité.

A travers Tombouctou, c’est le symbole du brassage culturel, de la tolérance et du savoir universel qui était visé par les ennemis de la paix et du dialogue des civilisations.

Ce procès est d’un enjeu majeur pour la protection des sites du patrimoine universel et pour le respect de la diversité culturelle et religieuse auxquels s’attaquent constamment les extrémistes de tous bords.

Fait à Dakar, le 28 août 2016

Pour la première fois, un djihadiste est jugé par une organisation de la justice internationale. Le Timbuktu Institu­te se félicite de ce procès, 4 ans après la destruction de mausolées classés au Patrimoine mondial de l’Humanité par le groupe Ansar Dine au Mali, à Tombouctou.

Le vendredi 26 août s’est achevé à la Cour pénale Interna­tionale (Cpi) le procès du Malien Ahmad Al Faqi Al Mahdi, premier djihadiste jugé par une institution de ce type. En 2012, il aurait ordonné et participé au saccage à coups de pioche des neuf des quatorze mausolées classés au Patrimoine mondial de l’humanité et détruit des milliers de manuscrits. Il a plaidé coupable et se dit «plein de remords et de regrets» sur ses actions à Tombouctou. Le Think Tank Timbuktu institute – African Center for Peace Studies a tenu à féliciter la Cour pénale Internationale pour la tenue de ce procès. Cette organisation qualifie l’acte d’historique et estime qu’ «à travers Tom­bouc­tou, c’est le symbole du brassage culturel, de la tolérance et du savoir universel qui était visé par les ennemis de la paix et du dialogue des civilisations». Elle fustige ainsi les extrémistes religieux, «ennemis de la paix et du dialogue des civilisations». Cela pourrait enfin poser les bases d’une nouvelle justice concernant le patrimoine mondial de l’Humanité : «Ce procès est d’un enjeu majeur pour la protection des sites du patrimoine universel et pour le respect de la diversité culturelle et religieuse auxquels s’attaquent constamment les extrémistes de tous bords». Le verdict de la Cour devrait être rendu public le 27 septembre prochain.

Dans le cadre de la coopération avec les institutions de recherche africaines et étrangères, Timbuktu Institute accueille en ce mois d’Août, la première africaniste émiratie. Elle y a donné une conférence, ce jeudi mati sur les relations entre les pays du Golfe et l’Afrique.
Cette conférence a vu la présence ce nombreux intellectuels sénégalais, mauritaniens, saoudiens et maliens qui ont pu échanger sur l’avenir des relations entre les pays du Golfe et l’Afrique.
Elle a été « une belle opportunité d’échanges et de réflexion sur les problématiques du fuutr de telles relations qui mériteraient d’être hissées à un meilleur niveau au regards des défis communs »