Sacré-Coeur 3 – BP 15177 CP 10700 Dakar Fann – SENEGAL.
+221 33 827 34 91 / +221 77 637 73 15
contact@timbuktu-institute.org
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Facteurs de radicalisation et perception du terrorisme dans les zones frontalières sénégalo-mauritaniennes: Cas de Rosso-Sénégal.
C'est l'intitulé du dernier rapport que vient de publier le Timbuktu Institute, un centre de recherche sur l'extrémisme violent, basé à Dakar
Ce rapport est publié au moment où une trentaine de personnes sont jugées au Sénégal pour apologie du terrorisme.
Le docteur Bakary Sambe est le Directeur de Timbuktu Institute. Il est notre invité et répond aux questions de Samba Dialimpa Badji
Radicalisation zones frontalières : Conclusions et recommandations du nouveau rapport de Timbuktu Institute
Timbuktu Institute a procédé à la présentation de l’étude de perception sur les facteurs de radicalisation des jeunes dans les zones frontalières du Sénégal et de la Mauritanie (Rosso). Les résultats ont été présentés en présence des autorités nationales, des organisations internationales et des représentations diplomatiques.
Rappelant qu’il s’agit bien d’une étude de perception pour mieux comprendre le phénomène à partir de la vision des jeunes eux-mêmes, l’Institut a fait appel à la méthodologie de l’enquête CAP (Connaissances, Attitudes et Pratiques). Cette étude a donné des résultants plus rassurants en termes de résilience par rapport à ceux constatés lors du rapport de 2016 dans la banlieue Dakar. Il invite cependant les organes de presse à la vigilance par rapport à certains chiffres avancés et sans fondements dans ce rapport qu’il met à la disposition des chercheurs, des décideurs comme des médias pour une exploitation la plus objective et transparente.
Dans le but d’une meilleure présentation des résultats de l’étude, l’équipe a procédé à leur classification selon trois niveaux de tendances avant de formuler des recommandations opérationnelles pour mieux juguler la menace et renforcer la résilience dans cette région et au Sénégal de manière générale.
Au regard des données recueillies sur le terrain, des observations ainsi que des conclusions ci-dessus, l’équipe de recherche recommande de :
Dakar, le 4 mai 2018 - Timbuktu Institute
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Timbuktu Institute - African Center for Peace Studies, en partenariat avec la Fondation Rosa Luxembourg de Dakar, organise l’atelier de restitution des résultats du projet de recherche sur les facteurs de radicalisation et la perception du terrorisme dans les zones frontalière du Sénégal et de la Mauritanie, ce vendredi.
La rencontre qui va se tenir en présence des représentants de l’Etat et des corps diplomatiques, sera l’occasion d'échanger sur la méthodologie de l'étude et les tendances générales afin de proposer des solutions pour contrer les risques de radicalisation violente chez les jeunes de ces localités.
Timbuktu Institute - African Center for Peace Studies, en partenariat avec la Fondation Rosa Luxembourg de Dakar, organise un atelier de restitution des résultats du projet de recherche sur les facteurs de radicalisation et la perception du terrorisme dans les zones frontalière du Sénégal et de la Mauritanie.
La cérémonie de présentation des résultats aura lieu le vendredi 04 mai 2018 à 10H à la Maison de la presse sur la corniche ouest, Dakar, en présence des représentants de l’Etat, des corps diplomatiques et sera l’occasion d'échanger sur la méthodologie de l'étude et les tendances générales afin de proposer des solutions pour contrer les risques de radicalisation violente chez les jeunes de ces localités.
L’objectif de cette coopération entre Timbuktu Institute et la Fondation Rosa Luxembourg était, notamment, de dégager des pistes pouvant aboutir à la formulation de recommandations opérationnelles susceptibles d’orienter les décideurs et les organisations régionales, sous régionales voire internationales, sur la nécessité de mettre en place des politiques prenant en compte de la question de la radicalisation des jeunes au regard des mutations géopolitiques que connaissent les pays du Sahel.
« Le terrorisme est une longue chaîne dont chaque maillon pris individuellement peut ne pas être simple » a déclaré Bakary Sambe, directeur de Timbuktu institute et un des réalisateurs d’une enquête au Sénégal, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Burkina Faso sur l’extrémisme violent pour le compte de l’Onudc et le Wacap.
D’après ce spécialiste de questions terroristes, il y a un besoin de synergie entre la Société civile et les acteurs de la chaine pénale.
« Les Etats font face à ce dilemme ou il y a d’un côté l’impératif de justice et de l’autre la nécessité de garantir la sécurité. Entre les deux, il faut un terrain d’entente.
L’étude réfléchit sur les besoins d’harmonisation des législations et préconise une forte mobilisation de la Société civile.
L’enquête appelle à une volonté à coopérer pour l’amélioration des cadres réglementaires et de mieux prendre en compte cette question du terrorisme », indique M. Sambe.
Pour le Ministre de la Justice, la Société civile est « actrice principale dans toute œuvre de sécurité, de paix et de justice ».
Ainsi, souligne le Pr Ismaïla Madior Fall, « le degré d’implication de la Société civile dans les programme gouvernementaux de lutte, outre qu’il constitue un indicateur de conformité des Etats dans le cadre des évaluations relatives à la lutte contre le crime organisé en général et l’extrémisme violent en particulier, participe à la sensibilisation des populations »
Source: www.lequotidien.sn
Sans s’écarter du respect du principe de la présomption d’innocence, du caractère purement individuel de la responsabilité pénale, ni anticiper sur la sentence à venir des magistrats de la cour criminelle qui siège à Dakar pour le procès de l'imam Aliou Badara NDao et ses compagnons, il apparait clairement à la lumière des débats et des interrogatoires des individus appelés à la barre, que l’extrémisme est désormais un ennemi incrusté dans la société sénégalaise. Il est reproché à cette personnalité et coaccusés, un chapelet de graves infractions parmi lesquelles notamment «l’association de malfaiteurs à objet terroriste».
Au Sénégal, les confréries d’inspiration soufie ont historiquement joué un rôle important dans la conception d’une pratique ouverte et tolérante d’un Islam préservant le fond originel d’une société qui garde sa spécificité tirée de la tradition des ancêtres.
Pour Bakary Sambe, fondateur de Tumbuctu Institute, un observatoire spécialisé sur la montée du radicalisme, par le site d’informations en ligne «Dakaractu», les révélations «de ce procès imposent au Sénégal un changement d’approche et de paradigme sécuritaire».
Il note que pendant des années, le pays «a eu la chance d’appartenir à la catégorie des Etats qui offraient encore la possibilité d’une approche prospective, mais il devait la saisir pour développer une vraie stratégie nationale de prévention en plus de la prise charge sécuritaire du phénomène.
Garder les frontières et équiper les forces de sécurité peut être une bonne démarche tant que le danger n’est pas susceptible de venir d’un ennemi diffus, insaisissable et peut être déjà a l’intérieur, le déni politique et social de cette réalité nous a menés à la situation présente et nous devons sortir de l’approche réactive». Le Dr Sambe ajoute qu’avec le procès en cours, «le mythe du Sénégalais naturellement non violent, qui a nourri notre déni national, s’est complètement effondré. Le terrorisme d’origine nationale dit «homegrown terrorism» exige des changements substantiels pour tous nos Etats, appelés à conforter la recherche intensifiée du renseignement tout en se souciant des droits humains».
Ainsi, les services de renseignement doivent opérer une véritable synthèse, un nouveau dosage entre les préoccupations liées à la sécurité intérieure et les nécessités de sécurité extérieure. Coordinateur de l’observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique, Sambe est un précurseur dans le domaine des alertes sur le phénomène, avec la publication en 2013, du premier rapport du genre: «Paix et sécurité dans l’espace CEDEAO». Il a produit des travaux sous le titre: «Grand angle sur le radicalisme religieux et la menace terroriste au Sénégal», réalisé en collaboration avec l’Institut d’études et de sécurité (ISS), basé à Addis-Abeba, Nairobi, Pretoria et Dakar.
En 2015, Bakary Sambe a publié un ouvrage sous le titre «Boko Haram, du problème nigérian à la menace sous régionale».
Qualifiées d’alarmistes dans un passé récent, les alertes de ce spécialiste s'imposent désormais de par leur dramatique pertinence.
« Le Sénégal a eu, toutes ces années la chance d’appartenir à la catégorie de pays qui offraient encore la possibilité d’une approche prospective, mais il devait la saisir pour développer une vraie stratégie nationale de prévention en plus de la prise en charge sécuritaire du phénomène », réagit Dr. Bakary Sambe suite aux révélations du procès des « terroristes présumés en cours.
Pour lui, « garder les frontières et équiper les forces de sécurité peut-être une bonne démarche tant que le danger n’est pas susceptible de venir d’un ennemi diffus, insaisissable et peut-être déjà à l’intérieur ; le déni politique et social de cette réalité nous a menés à la situation présente et nous devons sortir de l’approche réactive ».
Il y a quelques années, ses thèses sur la menace djihadiste en Afrique de l’Ouest étaient souvent qualifiées d’«alarmistes » par ses pairs comme par les acteurs étatiques. Les derniers évènement semblent conforter le fait que le coordonnateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique, Dr. Bakary Sambe a été, en fait, un « précurseur » dans ce domaine avec la publication dès 2013 du premier rapport « Paix et Sécurité dans l’espace CEDEAO » intitulé, « Grand angle sur le radicalisme religieux et la menace terroriste au Sénégal », réalisé avec l’Institut d’Etudes de Sécurité (ISS), basé à Addis Abeba, Dakar, Nairobi et Pretoria.
« Dans les différentes éditions du Forum de Dakar, souligne le Directeur de Timbuktu Institute, j’ai toujours appelé à nuancer les approches strictement sécuritaires pour appeler à une démarche holistique de ce phénomène en perpétuelle mutation et à ce que le Sénégal mette en place une vraie stratégie nationale de prévention distincte des opérations de lutte contre le terrorisme à proprement parler qui sont aussi nécessaire ».
Selon Dr. Sambe pour qui, avec ce procès « le mythe du sénégalais naturellement non violent » qui a nourri notre « déni national » s’est complètement effondré « le terrorisme d’origine nationale dit homegrown terrorism exige des changements substantiels pour tous nos Etats devant conforter la recherche intensifiée du renseignement tout en se souciant des droits humains »
« Il est sûr que cela demande des réformes des services de renseignement et un nouveau dosage entre préoccupations relevant de la sécurité intérieure et nécessités de sécurité extérieure », souligne Bakary Sambe. Car, rappelle t-il, « le problème de l’Etat de droit face à ce nouveau type de menace est qu’il est comptable du respect des principes démocratiques face à des individus ou groupes pour lesquels la démocratie peut être, paradoxalement, un moyen de tuer la démocratie et non une fin en soi ».
Revenant sur ses spécificités, Dr. Sambe précise que « ce phénomène qui doit alerter est d’autant plus complexe qu’il fait référence à l’action ou stratégies de des ressortissants s’attaquant à leur propre pays sans nécessairement posséder de liens visibles avec les revendications qui les animent mais en collusion avec des éléments extérieurs ».
Rappelons que Dr. Bakary Sambe, avait aussi publié un ouvrage sur « Boko Haram, du problème nigérian à la menace régionale » (Juillet, 2015) qui avait la particularité de partir des propres sources du mouvement avec une analyse des écrits du fondateurs du mouvement pour dit-il “diagnostiquer le mal à la racine, afin de rompre d’avec la vision strictement sécuritaire qui peine à donner des solutions ou résultats durables”. L’Institut qu’il dirige rend publique le 20 avril prochain une nouvelle étude sur les facteurs de radicalisation dans les zones frontalières du Sénégal et de la Mauritanie.
Au moment où le Directeur de Timbuktu Institute, le Dr. Bakary Sambe est en train d'intervenir à la 5e Conférence de l'Organisation des Gendarmeries africaines sur les stratégies de lutte contre le terrorisme en Afrique au King Fahd Palace présidée par Son Excellence Macky Sall, l'information nous parvient d'un cambriolage contre le Centre de recherche basé à Dakar.
L'Institut est connu pour ses différents travaux sur les questions de radicalisation et l'extrémisme violent dans les pays du Sahel. Timbuktu Institute a récemment publié un rapport sur "Terrorisme et justice pénale" mais aussi une étude sur les "stratégies salafistes sur Internet".
Pour rappel, le site Internet de l'institut avait déjà fait l'objet d'attaques informatiques en 2016.
La Gendarmerie a été alertée et ses éléments sont attendus sur les lieux d'un moment à l'autre, nous informe un chercheur de l'Institut.
Timbuktu Institute - African Center for Peace Studies, en collaboration avec la Fondation Konrad Adenauer de Dakar, organise le mercredi 28 Mars 2018 à partir de 9 heures un séminaire sous régional sur le thème: « L’espace religieux sahélien face aux mutations géopolitiques ».
Cette rencontre de haut niveau, qui aura lieu au siège de la Fondation Adenauer,Stèle Mermoz Route de la Pyrotechnie à Dakar, réunira des chercheurs de divers horizons, la société civile, des représentants des Etats, des acteurs religieux, des diplomates, des universitaires, etc. autour d’une réflexion sur ces thématiques stratégiques.
L’objectif de cette rencontre, qui réunira des experts et chercheurs du Mali, du Niger et du Sénégal, est de dégager des pistes pouvant aboutir à la formulation de recommandations opérationnelles susceptibles d’orienter les décideurs et les organisations régionales, sous régionales et internationales, sur la nécessité de mettre en place des politiques allant dans le sens d’une meilleure prise en compte de la question religieuse au regard des mutations géopolitiques que connaissent les pays du Sahel.