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Plus récemment entrée dans le concert des grands partenaires occidentaux de coopération de l’Afrique, l’Allemagne semble également se positionner durablement sur le continent. Ainsi la création en 2011, de l'agence de coopération internationale allemande pour le développement. Dans la récente étude menée par le Timbuktu Institute sur les perceptions locales des coopérations sécuritaires au Sahel et en Afrique de l’Ouest et qui a couvert la Côte d’Ivoire, le Niger, le Sénégal et le Togo, les perceptions sur la GIZ apparaissent assez peu positives et diversement appréciées. Ce qui pourrait s’expliquer principalement soit par une communication peu efficiente ou par le fait que son action reste encore méconnue. Du moins auprès des acteurs locaux qui, parfois, sont loin de saisir tous les aspects ou le contenu réel des politiques de coopération.
Tout d’abord, les résultats globaux du graphique ci-dessous, montrent que l’écrasante majorité des personnes interrogées ne voient pas d’aspects positifs de cette coopération au développement. Cela dit, il est à noter que la Banque mondiale caracole en tête avec 44% de réponses positives, suivie de l’USAID (42%), du FMI (33%) et de l’AFD (32%). La GIZ, l'agence de coopération internationale allemande pour le développement – créée en 2011 – est majoritairement perçue (73%) comme n’ayant pas d’aspects positifs. Elle est le partenaire européen le moins perçu positivement, en dehors d’Expertise France (plutôt un organisme d’exécution) qui se place en tête à ce propos (87%). Au demeurant, la GIZ n’est pas très connue du grand public. Ce qui fait qu’il est fort probable qu’elle pâtisse de sa récente présence d’une part et de la moindre présence historique de l’Allemagne en Afrique, en comparaison à la France ou aux Etats-Unis, d’autre part.
Ces dernières années, l’Allemagne est en train de devenir un partenaire-clé pour de nombreux pays d’Afrique subsaharienne. A cet effet, la GIZ accompagne les pays africains dans le cadre de leur course pour le développement avec ce qu’on appelle la politique africaine de l’Allemagne. Cependant, elle n’est pas très connue du grand public, certainement du fait que sa présence est relativement récente. Malgré les efforts de l’Allemagne, les individus interviewés déclarent dans leur écrasante majorité (73%) ne pas voir d’aspects positifs dans le cadre de cette coopération (Graphique 63). En Côte d’Ivoire, ce chiffre reste plus élevé. En effet, 85% des répondants ne voient pas d’aspects positifs de la coopération entre le GIZ et leur pays. Il s'ensuit le Niger et le Sénégal avec respectivement 79% et 70% de réponses négatives. (Graphique 64)
Cet article est une version reprise et adaptée de certaines conclusions du rapport intitulé « Sahel - Afrique de l'Ouest : Les coopérations sécuritaires et de développement à l’épreuve des perceptions locales », publié par le Timbuktu Institute, le 16 janvier 2025.