Le Burkina Faso en proie à une recrudescence d’attaques terroristes Spécial

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Ces dernières semaines sont marquées par la montée d’une extrême violence des djihadistes au Burkina Faso avec un bilan humain très lourd aussi bien bien pour les civils que pour les militaires. Les attaques de Kourakou et de Tondobi, deux villages proches de la frontière nigérienne, survenues le 7 avril, ont occasionné 44 décès civils et des blessés. Les 15, 16 et 18 avril, eurent lieu 4 attaques dont une double dans la journée du 18, tuant respectivement 6 soldats et 34 Volontaires pour la défense de la partie (VDP) supplétifs civils, dans la région du nord, près du village d’Aorema puis deux militaires du détachement militaire de Kongoussi, dans le centre-nord et au moins 24 personnes, dont 20 supplétifs civils de l’armée, dans la localité de Zekézé, au centre-est du Burkina.

Rapporté par le Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC) qui est une organisation de défense des droits de l’homme burkinabè, une attaque meurtrière est survenue à Karma, un village du nord du Burkina Faso tuant 136 civils dont 50 femmes et 21 enfants, le 20 Avril. Cependant, les auteurs du massacre restent encore officiellement inconnus. Même si les autorités burkinabè ont tenté d’imputer cette attaque à des groupes djihadistes, les rescapés de la tuerie, pointent du doigt l’armée burkinabé et demandent à l’Etat de reconnaître sa responsabilité dans ce massacre. Certains exigent non seulement des excuses mais aussi des réparations.

Dans la matinée du jeudi 27 avril 2023, une attaque attribuée à des djihadistes lourdement armés sur un détachement militaire d’Ougarou, dans l’est du Burkina Faso, a occasionné le mort de 33 soldats et 12 blessés. Selon le communiqué de l’armée burkinabè, les soldats ont réussi à neutraliser au moins quarante terroristes "face à un ennemi venu en très grand nombre".

D’autres opérations de l’armée ont permis de neutraliser plus de 150 terroristes informait la télévision nationale le lundi 8 Mai avant que n’intervienne une nouvelle attaque terroriste dans le village de Youlou causant 33 morts. Entre temps, Dans une interview diffusée sur la chaîne de télévision publique burkinabè, le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, avait exclu toute possibilité de négociation avec les groupes armés terroristes, privilégiant l’option militaire: "La guerre n’a pas encore commencé : Nous sommes d’abord à l’introduction, des phases intenses suivront", a insisté le capitaine Traoré, tout en faisant cas d’acquisition d’armes de guerre pour mieux équiper les soldats et leurs supplétifs.

 

Source : Météo Sahel Timbuktu Institute

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