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Du 11 au 13 juin à Ziguinchor, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Sénégal et le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, ont organisé le Lancement des Consultations Nationale sur l’agenda « Jeunesse Paix et Sécurité » issu de la Résolution 2250 (2015) du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Cette rencontre qui a réuni des représentants des 14 régions (issus) de la société civile et des mouvements associatifs, des chercheurs et divers partenaires techniques et financiers, vise à promouvoir l’inclusion, l’engagement et la participation active des jeunes dans la consolidation de la paix et la résolution de conflits.
Dès lors, l’adoption d’un Plan d’Action National d’ici décembre 2024, permettra au Sénégal d’être le troisième État africain à domestiquer ce cadre juridique international qu’est la Résolution 2250, après le Nigeria et la République Démocratique du Congo. Pour ce faire, une feuille de route a été adoptée à l’unanimité par les participants aux Consultations qui se sont aussi engagés à être des ambassadeurs de cette résolution, recherchant la paix et la sécurité, comme déclaré par la Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Madame Khady Diene Gaye, venue présider la cérémonie d’ouverture de cette activité. Pour la Ministre, “ces consultations ouvrent une large période d’apprentissage des outils de construction de la paix, de prévention de l’extrémisme violent et de protection des jeunes en favorisant leur participation au processus de paix”.
Prenant part à ces Consultations Nationales, plusieurs chercheurs ont rappelé la nécessité de la prévention des conflits par la sensibilisation et l’implication des jeunes comme acteurs privilégiés. C’est dans cette logique que Monsieur Bocar Guiro, Chercheur au Timbuktu Institute, est revenu sur quelques initiatives du Think tank, comme le Programme "Construire et renforcer la résilience dans un environnement régional instable, quels rôles et place pour les jeunes et les femmes ?" déroulé à Kédougou et à Ziguinchor en 2020, un séminaire-débat dans les zones frontalières, "Dakar Peace conversations" en 2021, les Conversations citoyennes en 2022, une série de discussions sur "Jeunes et Médias : entre engagement et responsabilité citoyenne" menée dans les zones côtières de Guédiawaye et Mbour, et les zones frontalières de Rosso-Sénégal, Fogny (Gambie) et Matam, des séminaires-débats à Tambacounda, à Saint-Louis, à Sédhiou et à Mbour, sur "la prévention des violences politiques". En outre, conscient de l’importance de la recherche pour l’identification des défis et des menaces sécuritaires, le rapport inédit du Timbuktu Institute sur les facteurs de radicalisation des jeunes, en 2016, a participé à une réelle prise de conscience des phénomènes de radicalisation, de l’extrémisme violent et du terrorisme, des fléaux qui continuent de fragiliser le Sahel et la région ouest africaine. Il est donc notable que le Timbuktu Institute a très tôt compris l’urgence et la nécessité de placer les jeunes au début et à la fin de tout processus de paix, comme le recommande la Résolution 2250. Pour sa part, le représentant du PNUD, Luc Gnonlonfoun, n’a pas manqué de rappeler que “ la paix durable se construit dans la prévention et dans la création d’opportunités économiques pour les jeunes”.
Ces trois jours de réflexion ont été sanctionnés, entre autres, par la lecture de la Déclaration de l’agenda Jeunesse, Paix et Sécurité au Sénégal, par les jeunes, matérialisant leur ferme engagement à œuvrer pour la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire, et au-delà. Cette Déclaration, se fondant sur les cinq piliers de la Résolution que sont la Participation, la Protection, la Prévention, le Partenariat, le Désengagement et la Réintégration, invite “les autorités publiques nationales, locales, les acteurs non étatiques à redoubler d’efforts pour le respect des engagements nationaux et internationaux souscrits par le Sénégal en lien avec l’Agenda Jeunesse Paix et Sécurité”.
A terme du lancement des Consultations nationales à Ziguinchor, d’autres rendez-vous sont attendus pour recueillir les avis des jeunes et d’autres pans de la société au niveau des localités.