Timbuktu Institute

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In April 2024, Cameroon was confronted with a series of deadly attacks perpetrated by the terrorist group Boko Haram in the Far North region. These attacks resulted in the death of several civilians, including a member of a vigilance committee. In particular, the attack on the island of Kofiya, where fishermen were massacred, aroused strong emotions and underlined the security challenges facing the local population.

At the same time, Cameroon's security forces were targeted, with the death of a soldier from the Multinational Mixed Force (FMM) in an attack in Zingué.

In terms of cultural life, the inauguration of the museum dedicated to the history of the Bamoun kingdom represents a significant event. This museum offers an opportunity to highlight the importance of Cameroon's historical and cultural heritage, particularly that of local populations such as the Bamouns.

However, despite these positive advances in the field of culture, the country continues to face major humanitarian challenges. The saturation of the Minawao refugee camp in the Far North region highlights the growing pressure on infrastructure and resources due to the continuing influx of refugees fleeing the violence of Boko Haram.

In addition, the release of three Cameroonian hostages held in Nigeria was a moment of relief, but also a reminder of the persistent threats to the safety of civilians and humanitarian workers in the region.

Finally, calls for the release of Marafa Hamidou Yaya, a political prisoner, raise questions about the human rights and justice situation in Cameroon. This case highlights concerns about prolonged detentions and allegations of politically-motivated treatment of prisoners.

Italian President Sergio Mattarella's visit to Côte d'Ivoire highlighted cooperation between the two countries in the fields of energy and immigration. With the Italian giant ENI, oil and natural gas production was launched in the "Baleine" field, while a new discovery, the "Calao" deposit, promises significant potential for the country. Discussions also focused on immigration issues, with Ivorians among the sub-Saharan nationals arriving illegally in Italy in early 2023, raising concerns about security and migratory flows in the Mediterranean.

In a tense political context, the telephone exchange between former Prime Minister Guillaume Soro and President Alassane Ouattara marked the start of a political détente. A former rebel leader now living in exile, Soro has expressed his desire for reconciliation, although tensions remain since his departure in 2019 and his sentences in absentia in 2020 and 2021.

The Ivorian political scene is also animated by ex-president Laurent Gbagbo's candidacy for the 2025 presidential election, despite his current ineligibility due to previous convictions. His return to the political scene raises questions about the country's political future, and rekindles historic divisions between his supporters and those of the current president.

On the diplomatic front, the inauguration of a Ukrainian embassy in Côte d'Ivoire testifies to the growing relations between the two countries, with a focus on economic and security cooperation, as well as the fight against cybercrime and disinformation. This initiative also aims to strengthen Ukraine's presence in West Africa, against a backdrop of diplomatic rivalry with Russia.

On the environmental front, Côte d'Ivoire is facing challenges linked to climate change, notably record heat waves that are disrupting agriculture, jeopardizing a sector that is crucial to the national economy. It is also facing economic challenges, with debts that are the subject of debate despite record growth.

At the same time, persistent concerns about drug trafficking and regional security are evident in the trial of alleged cocaine traffickers and the announcement of European Union aid to strengthen counter-terrorism capabilities, as the country plans to begin repatriating 55,000 Burkinabe refugees from June onwards.

Finally, Abidjan hosted the 5th Africa-Europe regional forum, focusing on the preservation of African cultural heritage. Discussions focused on the use of technology to digitize endangered architectural heritage, with proposals such as photogrammetry and 360-degree immersive video.

En avril 2024, le Cameroun a été confronté à une série d'attaques meurtrières perpétrées par le groupe terroriste Boko Haram dans la région de l'Extrême-Nord. Ces attaques ont causé la mort de plusieurs civils, dont un membre d'un comité de vigilance. En particulier, l'attaque sur l'île de Kofiya, où des pêcheurs ont été massacrés, a suscité une vive émotion et souligné les défis sécuritaires auxquels est confrontée la population locale.

Parallèlement, les forces de sécurité camerounaises ont été prises pour cible, avec la mort d'un militaire de la Force mixte multinationale (FMM) lors d'une attaque à Zingué.

En ce qui concerne la vie culturelle, l'inauguration du musée dédié à l'histoire du royaume Bamoun représente un événement significatif. Ce musée offre une opportunité de mettre en lumière l'importance du patrimoine historique et culturel du Cameroun, en particulier celui des populations locales comme les Bamouns.

Cependant, malgré ces avancées positives dans le domaine de la culture, le pays continue de faire face à des défis humanitaires majeurs. La saturation du camp de réfugiés de Minawao dans la région de l'Extrême-Nord met en lumière la pression croissante sur les infrastructures et les ressources en raison de l'afflux continu de réfugiés fuyant les violences de Boko Haram.

En outre, la libération de trois otages camerounais détenus au Nigeria a été un moment de soulagement, mais aussi un rappel des menaces persistantes pesant sur la sécurité des populations civiles et des travailleurs humanitaires dans la région.

Enfin, les appels à la libération de Marafa Hamidou Yaya, un détenu politique, soulèvent des questions sur la situation des droits de l'homme et de la justice au Cameroun. Cette affaire met en lumière les préoccupations concernant les détentions prolongées et les allégations de motivations politiques dans le traitement des prisonniers.

La visite du président italien Sergio Mattarella en Côte d'Ivoire a mis en lumière la coopération entre les deux pays dans les domaines de l'énergie et de l'immigration. Avec le géant italien ENI, une production de pétrole et de gaz naturel a été lancée dans le champ "Baleine", tandis qu'une nouvelle découverte, le gisement "Calao", promet un potentiel significatif pour le pays. Les discussions ont également porté sur les questions d'immigration, alors que les Ivoiriens figuraient parmi les ressortissants subsahariens arrivant, clandestinement, en Italie début 2023, soulevant des préoccupations quant à la sécurité et aux flux migratoires en Méditerranée.

Dans un contexte politique tendu, l'échange téléphonique entre l'ex-Premier ministre Guillaume Soro et le président Alassane Ouattara a marqué un début de décrispation politique. Ancien chef de la rébellion et désormais en exil, Soro exprime sa volonté de réconciliation, bien que des tensions subsistent depuis son départ en 2019 et ses condamnations par contumace en 2020 et 2021.

L’actualité politique ivoirienne est également animé par la candidature de l'ex-président Laurent Gbagbo à l'élection présidentielle de 2025, malgré son inéligibilité actuelle en raison de condamnations antérieures. Son retour sur la scène politique soulève des questions sur l'avenir politique du pays et ravive les divisions historiques entre ses partisans et ceux du président actuel.

Sur le plan diplomatique, l'inauguration d'une ambassade ukrainienne en Côte d'Ivoire témoigne des relations croissantes entre les deux pays, avec un accent mis sur la coopération économique et sécuritaire, ainsi que sur la lutte contre la cybercriminalité et la désinformation. Cette initiative vise également à renforcer la présence de l'Ukraine en Afrique de l'Ouest dans un contexte de rivalité diplomatique avec la Russie.

En matière environnementale, la Côte d'Ivoire est confrontée à des défis liés au changement climatique, notamment des records de chaleur qui perturbent l'agriculture, mettant en péril un secteur crucial pour l'économie nationale. Elle est aussi confrontée à des défis économiques avec un endettement qui fait débat malgré une croissance record.

Parallèlement, des préoccupations persistantes concernant le trafic de drogue et la sécurité régionale se manifestent à travers le procès de présumés trafiquants de cocaïne et l'annonce d'une aide de l'Union européenne pour renforcer les capacités de lutte contre le terrorisme, à l’heure où le pays prévoit de commencer le rapatriement de 55 000 réfugiés burkinabè à partir de juin.

Enfin, Abidjan a accueilli le 5e forum régional Afrique-Europe, axé sur la préservation des patrimoines culturels africains. Les discussions ont porté sur l'utilisation de la technologie pour la numérisation du patrimoine architectural menacé, avec des propositions telles que la photogrammétrie et la vidéo immersive à 360 degrés.

During the month of April 2024, Guinea was the scene of significant political and social developments, illustrating the challenges facing this country with a transition whose intentions and directions are as yet unclear. First of all, the process of drafting a new constitution, initially scheduled for September of the previous year, was delayed by various institutional obstacles and the surprise dissolution of the government in February. Despite the delays, the president of the transition, General Mamadi Doumbouya, announced that a referendum would be held this year, thus signaling an extension of the transition period beyond the date initially scheduled.

Meanwhile, growing insecurity in the country's second largest city, Kankan, has become a major concern. Armed robberies are on the increase, endangering the lives of citizens and undermining confidence in local authorities to ensure public safety. Recent attacks, some of which have resulted in deaths, testify to a persistent climate of insecurity in the region and the need for urgent measures to remedy it.

At the same time, press freedom is under increasing threat in Guinea, with the suspension of media outlets and news websites under the pretext of "national security". This widely denounced "repression" of freedom of expression is causing growing concern among media professionals, who are requesting a direct audience with President Mamadi Doumbouya to express their concerns and defend their right to independently inform the public.

On the political front, the opposition is organizing around the Union Sacrée, a group of civil society organizations and political parties, to put pressure on the current transition. The Union Sacrée is calling for elections to be held as soon as possible, and expressing concern about the prolongation of the transition and a possible attempt by the ruling junta to seize power. These developments testify to the persistent tensions between the various political players and the need to find a consensus to ensure a democratic and peaceful transition in Guinea.

April 2024 was marked by the inauguration and first steps of the youngest president in the country's history, Bassirou Diomaye Faye, and the political and economic developments that followed. He was sworn in as president, succeeding Macky Sall, at a solemn ceremony in the new town of Diamniadio: a flagship project of the Sall presidency. His election was helped, among other circumstances, by the promise of a break with the previous "system", and the appointment of Ousmane Sonko as Prime Minister was a sign of this desire for "systemic" change. The newly-elected president's first speech focused on youth, institutional reform, justice and "virtuous" governance, particularly in the context of the future exploitation of oil and gas resources.

The composition of the government led by Ousmane Sonko highlights a tightly-knit team, marked by the notable presence of members of the Pastef movement, from which the Prime Minister hails. The appointment of two generals to key posts (Interior and Defense) also drew mixed reactions, as did the minimalist presence of just 4 women. The death of Mahammed Boun Abdallah Dionne, former Prime Minister and presidential candidate, also marked the month of April, while providing an opportunity for a "republican" display for the Prime Minister, who presided over the funeral ceremony, alongside illustrious individuals from the regime defeated by PASTEF.

On the economic front, the new president ordered an economic and financial review of the country, with a focus on economic recovery and reducing public spending. The resumption of the maritime link between Dakar and Ziguinchor was welcomed by the Casamance region, while a record cocaine seizure was made in the east of the country.

The preservation of the country's heritage also received particular attention, with the suspension of an auction of the library of Léopold Sédar Senghor, former president and poet of Senegal.

In addition, as he reserved his first visits for Touba and Tivaouane (the two main capitals of the influential brotherhoods), the President announced the creation of a Department of Religious Affairs and the Integration of Arab Education Graduates. This new entity, which will report to the Presidency, will bring together offices previously under the separate responsibility of the Ministry of the Interior and National Education.

On the international scene, Bassirou Diomaye Faye made his first foreign visit to Mauritania, emphasizing the importance of relations with neighboring countries, as well as the future joint exploitation of gas resources. His visit to Gambia was part of a drive to strengthen bilateral ties between the two nations, on which the definitive resolution of the crisis in Casamance largely depends. Finally, his diplomatic meeting in Guinea-Bissau at the end of the month provided an opportunity to discuss border issues, security and Chinese fisheries.

On the diplomatic front, the Senegalese President called for a "rethought" partnership with the European Union, highlighting the country's economic development priorities, while continuing official visits such as the one to Côte d'Ivoire, where President Faye will meet President Alassane Ouattara, one of the deans of ECOWAS.

Au cours du mois d'avril 2024, la Guinée a été le théâtre de développements politiques et sociaux significatifs, illustrant les défis auxquels est confronté ce pays avec une transition aux intentions et orientations pour l’heure illisibles. Tout d'abord, le processus d'élaboration d'une nouvelle Constitution, initialement prévu pour septembre de l'année précédente, a été retardé en raison de divers obstacles institutionnels et de la dissolution surprise du gouvernement en février. Malgré les retards, le président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya, a annoncé la tenue d'un référendum cette année, signalant ainsi une prolongation de la période de transition au-delà de la date initialement prévue.

Pendant ce temps, l'insécurité croissante dans la deuxième ville du pays, Kankan, est devenue une préoccupation majeure. Les braquages à main armée se multiplient, mettant en danger la vie des citoyens et sapant la confiance dans les autorités locales pour assurer la sécurité publique. Les récentes attaques, dont certaines se sont soldées par des décès, témoignent d'un climat d'insécurité persistant dans la région et de la nécessité de mesures urgentes pour y remédier.

Parallèlement, la liberté de la presse est de plus en plus menacée en Guinée, avec la suspension de médias et de sites d'information sous prétexte de "sécurité nationale". Cette « répression » de la liberté d'expression largement dénoncée suscite des inquiétudes croissantes parmi les professionnels des médias, qui demandent une audience directe au président Mamadi Doumbouya pour exprimer leurs préoccupations et défendre leur droit à informer le public de manière indépendante.

Sur le plan politique, l'opposition s'organise autour de l'Union sacrée, regroupant plusieurs organisations de la société civile et partis politiques, pour faire pression sur la transition en cours. L'Union sacrée demande la tenue rapide d'élections et exprime des inquiétudes quant à la prolongation de la transition et à une éventuelle tentative de la junte au pouvoir de confisquer le pouvoir. Ces développements témoignent des tensions persistantes entre les différents acteurs politiques et de la nécessité de trouver un consensus pour assurer une transition démocratique et pacifique en Guinée.

Le mois d’avril 2024 aura été marqué par l'investiture et les premiers pas du plus jeune président de l’histoire du pays, Bassirou Diomaye Faye, ainsi que les développements politiques et économiques qui ont suivi. Il a prêté serment en tant que président, succédant à Macky Sall, lors d'une cérémonie solennelle dans la nouvelle ville de Diamniadio : un projet-phare de la présidence Sall. Son élection a été favorisée, entre autres circonstances, par la promesse de rupture avec le « système » précédent, et la nomination au poste de Premier ministre, d’Ousmane Sonko, a été un signe de cette volonté de changement « systémique ». Le premier discours du président nouvellement élu a mis l'accent sur la jeunesse, la réforme des institutions, la justice et une gouvernance « vertueuse », notamment dans le contexte de l'exploitation future des ressources pétrolières et gazières.

La composition du gouvernement dirigé par Ousmane Sonko met en lumière une équipe resserrée et marquée par la présence notable de membres du mouvement Pastef, dont est issu le Premier ministre. Les nominations de deux généraux à des postes régaliens (Intérieur et Défense) ont également été notées, suscitant des réactions diverses ainsi que la présence minimaliste de seulement 4 femmes. Le décès de Mahammed Boun Abdallah Dionne, ancien Premier ministre et candidat à la présidentielle, a également marqué ce mois d’avril tout en donnant l’occasion d’un affichage « républicain »  au premier ministre ayant présidé la cérémonie de levée du corps ; cotoyant d’illustres individualités du régime défait par PASTEF.

Sur le plan économique, le nouveau président a ordonné un état des lieux économique et financier du pays, avec un accent sur la relance économique et la réduction des dépenses publiques. La reprise de la liaison maritime entre Dakar et Ziguinchor a été bien accueillie pour la région de la Casamance, tandis qu'une saisie record de cocaïne a été réalisée dans l'est du pays.

La préservation du patrimoine national a également fait l'objet d'une attention particulière, avec la suspension d'une vente aux enchères de la bibliothèque de Léopold Sédar Senghor, ancien président et poète du Sénégal.

Par ailleurs, le président, alors qu’il a réservé ses premières visites à Touba et Tivaouane (deux principales capitales des influentes confréries), a annoncé la création d'une Direction des affaires religieuses et de l’insertion des diplômés de l’enseignement arabe. Cette nouvelle entité, qui relèvera de la présidence, regroupera les bureaux précédemment sous la responsabilité séparée du ministère de l'Intérieur et de l’éducation nationale.

Sur la scène internationale, Bassirou Diomaye Faye a effectué sa première visite à l'étranger en Mauritanie, soulignant l'importance des relations avec les pays voisins mais aussi l’enjeu de la future exploitation commune des ressources gazières. Sa visite en Gambie, participe à la volonté de renforcer les liens bilatéraux entre les deux nations dont dépend beaucoup la résolution définitive de la crise en Casamance. Enfin, sa rencontre diplomatique en Guinée-Bissau en cette fin de mois a permis de discuter des questions de frontière, de sécurité et des pêcheries chinoises. 

Sur le plan diplomatique, le président sénégalais a plaidé pour un partenariat "repensé" avec l'Union européenne, mettant en avant les priorités de développement économique du pays tout en poursuivant les visites officielles comme celle effectuée en Côte d’Ivoire où le Président Faye rencontrera le Président Alassane Ouattara, un des doyens de la CEDEAO.

Tensions between nomadic Arab herders and indigenous sedentary farmers continue to provoke deadly clashes in southern Chad. At the end of March, at least 23 people were killed during seven days of violence in the Moyen-Chari region. These clashes are often triggered by disagreements and conflicts over the control of certain lands.

At the same time, the arrest of Ibrahim Hissein Bourma, a Chadian businessman, continues to arouse public criticism. His support committee has denounced the conditions of his detention, claiming that he was brutally arrested by armed soldiers. Relatives also denounce the arbitrary detention of some thirty people in his residence.

Controversy also erupted around the appearance of election posters of the transitional president before the official start of the electoral campaign. The opposition denounced this as a violation of the Electoral Code and accused the election management body of a partisan attitude in not taking action against these posters. Presidential candidates are also criticizing the use of state resources in the campaign, claiming that the transitional president is benefiting from an unfair advantage. In addition, tensions have arisen around electoral transparency, with a ban on photographing the minutes of the count, raising concerns about the validity of the electoral process.

The electoral campaign continued with ten candidates vying for the May 6 presidential election, including Pahimi Padacké and Lydie Beassemda, the only female candidate in the Chadian presidential election, who supports federalism as well as women's rights. A food industry engineer with ministerial experience, she heads the Party for Democracy and Integral Independence (PDI). The candidates' programs range from anti-corruption measures and energy sector reform to promises of restoring democracy and food self-sufficiency. While Mahamat Idriss Déby Itno is campaigning in opposition areas, Succès Masra, the current Prime Minister and presidential candidate, organized a massive rally in Moundou before embarking on a well-attended campaign even in the interior of the country and especially in the big cities. 

Against this tense backdrop, the United States plans to temporarily withdraw some of its forces from Chad, in response to a Chadian request to cease operations at an air base, and will do so, according to the authorities, as part of a review of security cooperation after the presidential elections.  

The elections went off smoothly and the partial results are being scrutinized from all sides, with heated debates already launched on social networks and claims of victory in the major cities by supporters of the opponent Succès Masra.

Les tensions entre éleveurs nomades arabes et cultivateurs autochtones sédentaires continuent de provoquer des affrontements meurtriers dans le sud du Tchad. Fin mars, au moins 23 personnes ont été tuées pendant sept jours de violences dans la région du Moyen-Chari. Ces heurts sont souvent déclenchés suite à des désaccords et des conflits liés au contrôle de certaines terres.

En parallèle, l'arrestation d'Ibrahim Hissein Bourma, un homme d'affaires tchadien, continue de susciter des critiques au sein de l’opinion publique. Son comité de soutien dénonce ses conditions de détention et affirme qu'il a été arrêté de manière brutale par des militaires armés. Des proches dénoncent également la détention arbitraire d'une trentaine de personnes dans sa résidence.

La polémique ont également éclaté autour de l'apparition d'affiches électorales du président de la transition avant le début officiel de la campagne électorale. L'opposition dénonçait, ainsi, une violation du Code électoral et accuse l'organe de gestion des élections d'avoir une attitude partisane en ne prenant pas de mesures contre ces affiches. Des candidats à la présidentielle critiquent également l'utilisation des moyens de l'État dans la campagne, affirmant que le président de transition bénéficie d'un avantage indu. En outre, des tensions ont surgi autour de la transparence électorale, avec une interdiction de photographier les procès-verbaux de dépouillement, suscitant des préoccupations quant à la validité du processus électoral.

La campagne électorale s’est poursuivie avec dix candidats en lice pour l'élection présidentielle du 6 mai, dont Pahimi Padacké ou encore Lydie Beassemda, seule candidate femme à l'élection présidentielle tchadienne, défendant le fédéralisme mais aussi les droits des femmes. Ingénieure en industrie agroalimentaire, elle a une expérience ministérielle et dirige le Parti pour la démocratie et l'indépendance intégrale (PDI). Les candidats présentent des programmes variés, allant de la lutte contre la corruption à la réforme du secteur de l'énergie, en passant par des promesses de restauration de la démocratie et de l'autosuffisance alimentaire. Alors que Mahamat Idriss Déby Itno mène sa campagne dans les terre de l’opposition, Succès Masra, actuel Premier ministre et candidat à la présidence, a organisé un rassemblement massif à Moundou avant de se lancer dans une campagne bien suivie même à l’intérieur du pays et surtout dans les grandes villes.

Dans ce contexte tendu, les États-Unis prévoient de retirer temporairement une partie de leurs forces du Tchad, en raison d'une demande tchadienne de cesser leurs activités sur une base aérienne, et cela se fera, d’après les autoritsé, dans le cadre d'un réexamen de la coopération sécuritaire après les élections présidentielles. 

Les élections se sont déroulées sans heurts et les résultats partiels sont scrutés de toutes parts avec des débats passionnés déjà lancés sur les réseaux sociaux et des revendications de victoire dans les grandes villes par les partisans de l’opposant Succès Masra.