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Il est peu de dire que l’heure en Afrique de l’Ouest est à la remise en cause des cadres et logiques des coopérations sécuritaires et de développement. Dans la récente étude menée par le Timbuktu Institute sur les perceptions locales des coopérations sécuritaires et de développement au Sahel et en Afrique de l’Ouest et qui a couvert la Côte d’Ivoire, le Niger, le Sénégal et le Togo, la critique de la coopération est une constante. Cela dit, malgré l’atmosphère générale de grogne, l’USAID – partenaire historique des pays africains – continue de bénéficier d’une assez bonne presse en termes de coopération, auprès des populations. C’est en ce sens que son action sur le continent, peut être jugée perfectible.
Active en Afrique depuis les indépendances, l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a manifestement accompagné le développement économique de nombre de pays africains. En l’espèce, cette coopération a pu prendre des formes diverses et variées, au gré des circonstances politiques, économiques et sociales. Selon les résultats de l’étude susmentionnée, l’écrasante majorité des personnes interrogées ne voient pas d’aspects totalement positifs de cette coopération au développement de manière générale. Mais plébiscitent la Banque mondiale (44%) et l’USAID (42%) qui bénéficient le plus d’appréciations positives. Elle est suivie du Fonds Monétaire International (33%) et de l’Agence Française de Développement (32%), dont les actions de coopérations ont quasi également apprécié. En outre, une analyse par pays montre que le Niger est plus hostile à ces coopérations, en comparaison aux autres pays concernés par l’étude. (Graphique 56)
De manière plus précise, l’USAID apparaît comme relativement bien perçue au sein de l’échantillon étudié au Togo, Sénégal et Niger. En effet, 42% des interviewés constatent des aspects plutôt positifs dans le cadre de ce partenariat (Graphique 65). De plus, un classement des données par pays montre qu’au Togo et au Sénégal, la majorité des répondants y voient des aspects positifs avec respectivement 54% et 50%. (Graphique 66). L’USAID est présente au Togo à travers le dispositif d’aide public au développement. À titre illustratif, en juillet dernier, l’agence américaine a octroyé une enveloppe de 1,8 milliards de FCFA en guise d’aide humanitaire au Nord du pays affecté par des violences et les déplacés fuyant les menaces terroristes dans le Sahel. En revanche, le contraire est noté en Côte d’ivoire et au Niger. La grande majorité des profils interrogés dans ces deux pays ne voit pas ces aspects positifs dans le cadre de cette coopération.
Cet article est une version reprise et adaptée de certaines conclusions du rapport intitulé « Sahel - Afrique de l'Ouest : Les coopérations sécuritaires et de développement à l’épreuve des perceptions locales », publié par le Timbuktu Institute, le 16 janvier 2025.
Source : Sahel weather December 2024
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In 2024, Burkina Faso was hit by a series of terrorist attacks, particularly in the northern part of the country.Throughout the year, the security situation worsened, with kidnappings of public figures in addition to the attacks.On December 10, Captain Traoré addressed the nation to mark the anniversary of the country's accession to sovereignty. He took advantage of Burkina Faso's 64th anniversary to affirm that his country would not return to “slavery”. According to him, “We are a proud, fighting, warlike and dignified people. And we will continue to be so.He was also keen to denounce the attempts at interference by the great powers, whose aim is to take advantage of terrorism to exploit their wealth. In his words, Burkina Faso is a “victim” of its wealth.
In the same vein, on December 31, in his traditional address to the nation, the Head of State announced the creation of at least five rapid intervention battalions to be placed in strategic zones, and of a Sahel expeditionary group to reconquer the territory, a large part of which is controlled by terrorist groups.
Burkina Faso is resolutely committed to fighting the perpetrators of terrorism and other serious acts that threaten the country's stability. At the close of the December 16-23 session of the Judicial Pole specializing in the repression of acts of terrorism, 12 life sentences and 85 sentences of 5 to 21 years' imprisonment were handed down to individuals tried for these acts.
The kidnapping of a prominent member of civil society by civilians at the beginning of the month was a major event in the country's news. Daouda Diallo was abducted in broad daylight on December 1 while renewing his passport. This act continues to worry human rights organizations, who protest against these attempts to “muzzle” civil society actors. Mr. Diallo has been known for some time for his critical stance towards the country's authorities. Indeed, the Collectif contre l'impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), of which he is secretary general, has denounced his arbitrary abduction and demanded his immediate and unconditional release.
In December, the main news was the dissolution of the government by Captain Traoré. He decided to dismiss the Prime Minister, while keeping the other members of the government in their posts until a new one was formed. His replacement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouedraogo, presented his policy statement, which focused on the fight against terrorism, the management of internally displaced persons (IDPs) and other priorities. He is determined to pursue the government's efforts in the fight against jihadist attacks, and thus reconquer areas that have fallen into the hands of terrorists.
Source : Météo Sahel Décembre 2024
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En 2024 au Burkina Faso, des attaques terroristes tous azimuts ont marqué le pays surtout dans sa partie Nord. Pendant toute l’année, la situation sécuritaire s’est davantage empirée avec en plus de ces attaques, des enlèvements de personnalités publiques. Le 10 décembre dernier, le capitaine Traoré s’est adressé à la Nation à l’occasion de l’anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté. Ainsi, il a profité du 64ème anniversaire du Burkina Faso pour affirmer que son pays ne retournera pas dans l’ “esclavage”. D’après lui, “Nous sommes un peuple fier, combattant, guerrier et digne. Et nous continuerons dans ce sens.” Il a également tenu à dénoncer les tentatives d’ingérence des grandes puissances dont l’objectif est de profiter du terrorisme pour exploiter leurs richesses. Ce qui lui fait dire que le Burkina Faso est “victime” de sa richesse.
Toujours dans le même sillage, au plan sécuritaire, plus précisément dans le cadre de la lutte contre les menaces externes et internes, le chef de l’État a annoncé le 31 décembre 2024, lors de la traditionnelle adresse à la Nation, la création d’au moins cinq bataillons d’intervention rapide qui seront placés dans des zones stratégiques et d’un groupement expéditionnaire Sahel en vue reconquérir le territoire dont une grande partie est contrôlée par des groupes terroristes.
Le Burkina Faso est résolument engagé à combattre les auteurs de terrorisme et faits graves menacant la stabilité du pays. A l’issue de la session du 16 au 23 décembre du pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme, 12 condamnations à perpétuité et 85 condamnations à des peines de 5 à 21 ans de prison ont été prononcées à des individus jugés pour ces actes.
Un fait a marqué l’actualité du pays en ce début du mois avec l’enlèvement d’un éminent membre de la société civile par des civils. En effet, Daouda Diallo a été enlevé le 1er décembre dernier en plein jour alors qu’il venait renouveler son passeport. Cet acte continue d’inquiéter les organisations de défense des droits humains qui s'insurgent contre ces tentatives de “museler” des acteurs de la société civile. M. Diallo est connu depuis un certain temps pour ses prises de position critiques à l’endroit des autorités du pays. D’ailleurs, le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) dont il est le secrétaire général, dénonce un enlèvement arbitraire et a exigé sa libération immédiate et sans condition.
Au mois de décembre, la principale actualité a été la dissolution du gouvernement par le capitaine Traoré. Il a ainsi décidé de destituer le Premier ministre en maintenant les membres du gouvernement à leurs postes jusqu’à la formation du nouveau. Son remplaçant, Rimtalba Jean Emmanuel Ouedraogo, a présenté sa déclaration de politique avec sous le sceau de la lutte contre le terrorisme, gestions des personnes déplacées internes, les personnes déplacées internes entre autres priorités. Il est déterminé à poursuivre les efforts du gouvernement en matière de lutte contre les attaques djihadistes et ainsi reconquérir les zones tombées dans les mains de terroristes.
Source : Sahel weather December 2024
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The year 2024 was marked by a turbulent political landscape, with electoral conflicts on all sides. Scheduled for October 2025, the presidential election is presented as an election with many unknowns. It remains to be seen whether or not the current president will run for another term, let alone who the opposition candidates will be. As a result, the spectre of uncertainty hangs over what promises to be a turbulent electoral contest.
And as is the case every year, the final day was an opportunity for political leaders to deliver their messages to the Ivorian people. Guillaume Soro's exit caused quite a stir. During his online meeting on December 31 with his militants and supporters, the former president of the National Assembly announced his candidacy for the next elections. From Mali, where he is in “exile”, he took advantage of the audience to thank the SSA presidents who “enabled him to return to Africa”. The former rebel leader has been absent for 6 years following his 20-year sentence for an attempted coup.
On the other hand, during his address to the nation on the evening of December 31, Alassane Ouattara announced the retrocession of the French army base in Abidjan. According to the President of Côte d'Ivoire, “...we have decided on a concerted and organized withdrawal of French forces from Côte d'Ivoire...the camp of the 43rd Bima, the Marine Infantry Battalion of Port-Bouët, will be retroceded to the armed forces of Côte d'Ivoire from this month of January 2025”. He decided to name the camp after General Ouattara Thomas d'Aquin, to honor the historic career of this former soldier, the first Chief of General Staff of the Ivorian army.
This move comes at a time when security cooperation with countries such as France is undergoing a period of upheaval, as is the case with the SSA countries and even other French-speaking states such as Senegal. A study by the Timbuktu Institute on local perceptions of security cooperation shows that 74% of respondents have complaints about external partners, notably France (Report published January 2025). For some time now, relations between states and former colonies such as France have been undergoing profound changes. While some countries have already withdrawn their foreign armies, others are in the process of finalizing the process.
The political front in turmoil
Meanwhile, the leader of the Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) also spoke out on this solemn New Year's Eve occasion. Taking advantage of the podium, he set out his ambitions and loudly proclaimed his desire to transform Côte d'Ivoire into a prosperous, united nation. He shared with his fellow citizens his dream of “transforming our country, building a nation where we are proud of the education given to our children, proud of our freedoms, proud to be the architects of a society where neither violence nor fear have their place.”
Laurent Gbagbo, for his part, stated earlier this month that he would not give up his fight to be reinstated on the electoral roll. His conviction resulted in the loss of his civil and political rights. Taking advantage of a large crowd that had come to welcome him to his native village, Gadougou, he affirmed that he would take up the fight again and resume the march to stand for election by his fellow citizens in 2025.
On the diplomatic front, after Burkina Faso, Niger is accusing the Ivorian army of contributing to the military training of so-called Niger irredentists who have taken refuge in Côte d'Ivoire, according to General Tiani, who answered journalists' questions in an interview. The Ivorian army's response was to deny the allegations, which it considered to be spurious, in a new accusation of destabilization. “The Armed Forces of Côte d'Ivoire, which remain focused on the defense and security of Côte d'Ivoire, take issue with these serious accusations made without any evidence by the head of the junta in Niger...” reads a statement from General Doumbia, Chief of the General Staff of the Armed Forces of Côte d'Ivoire. This new diplomatic tension augurs disturbing developments between these two countries, and risks further destabilizing the sub-region.
Source : Météo Sahel Décembre 2024
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L’année 2024 a été marquée par un espace politique mouvementé avec des conflits électoraux de tous bords. Prévue en octobre 2025, la présidentielle est présentée comme une élection aux multiples inconnues. En effet, on ne sait pas encore si l’actuel président va briguer ou non un autre mandat, encore moins ceux qui seront candidats au sein de l’opposition. Ainsi, le spectre d’une incertitude plane sur ces joutes électorales qui s’annoncent mouvementées.
Et comme chaque année, le dernier jour a été l’occasion pour les leaders politiques de transmettre leurs messages au peuple ivoirien. La sortie de Guillaume Soro a fait couler beaucoup d’encre. Lors de sa réunion en ligne le 31 décembre avec ses militants et sympathisants, l’ancien président de l'Assemblée nationale a annoncé sa candidature aux prochaines élections. Depuis le Mali où il est “exilé”, il a profité de l'audience pour remercier les présidents de l’AES qui “lui ont permis de revenir en Afrique”. Rappelons que l’ancien dirigeant rebelle a été absent depuis 6 ans des suites de sa condamnation à 20 années pour tentative de coup d’Etat.
De l’autre côté, lors de son adresse à la nation au soir du 31 décembre, Alassane Ouattara a annoncé la rétrocession de la base de l’armée française à Abidjan. D’après le président de la Côte d’Ivoire, “...nous avons décidé d'une retraite concertée et organisée des forces françaises en Côte d'Ivoire…le camp du 43e Bima, le Bataillon d'infanterie de marine de Port-Bouët, sera rétrocédé aux forces armées de Côte d'Ivoire dès ce mois de janvier 2025”. Il a décidé de donner le nom du camp au Général Ouattara Thomas d'Aquin pour ainsi honorer le parcours historique de cet ancien soldat, premier chef d’Etat major général de l’armée ivoirienne.
Cet acte intervient au moment où la coopération sécuritaire avec des pays comme la France est en train de connaître des soubresauts à l’image des pays de l’AES et même d’autres Etats francophones à l’instar du Sénégal. Une étude du Timbuktu Institute sur les perceptions des populations locales à propos de la coopération sécuritaire fait état de 74% des personnes interrogées qui ont des reproches à partenaire extérieur, notamment la France (Rapport paru janvier 2025). Notons que depuis un certain temps, les rapports entre les Etats et les anciennes colonies à l’instar de la France connaissent des mutations profondes. Si dans certains pays le retrait des armées étrangères a déjà été effectué, c’est la finalisation qui est en vigueur dans d’autres.
Le front politique en ébullition
Pendant ce temps, le leader du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) s’est aussi prononcé à cette occasion solennelle du réveillon. Profitant de la tribune, il a décliné ses ambitions et clamé haut et fort son désir de transformer la Côte d'Ivoire en une nation prospère et unie. Il a partagé avec ses concitoyens son rêve de “transformer notre pays, de bâtir une nation où nous sommes fiers de l'éducation donnée à nos enfants, fiers de nos libertés, fiers d'être les artisans d'une société où ni la violence, ni la peur n'ont leur place.”
Laurent Gbagbo, quant à lui, avait affirmé au début du mois, qu’il ne baissera pas les bras à propos de sa lutte pour sa réinscription sur les listes électorales. Rappelons que sa condamnation avait pour conséquence la perte de ses droits civiques et politiques. Profitant d’une foule nombreuse venue l’accueillir dans son village natal, Gadougou, il a affirmé qu’il va reprendre le combat et reprendre la marche pour ainsi briguer les suffrages de ses concitoyens en 2025.
Au plan diplomatique, après le Burkina Faso, le Niger accuse l’armée ivoirienne de contribuer à une formation militaire de prétendus irrédentistes nigériens réfugiés en Côte d'Ivoire, à en croire le Général Tiani répondant aux questions de journalistes dans une interview. Réponse du berger à la bergère, l’armée ivoirienne s’est inscrite en faux contre les allégations jugées fallacieuses d’une nouvelle accusation de déstabilisation. "Les Forces armées de Côte d'Ivoire qui demeurent concentrées sur la défense et la sécurité de la Côte d’Ivoire, s'inscrivent en faux contre ces graves accusations proférées sans aucun début de preuve par le chef de la junte au Niger…", peut-on lire dans le communiqué du général Doumbia, chef d'Etat-Major général des armées de Côte d’Ivoire. Cette tension diplomatique de plus, augure des remous inquiétants entre ces deux pays et risque de déstabiliser davantage la sous-région.
Source : Sahel weather December 2024
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Mauritanian news at the beginning of December highlighted the kidnapping of six Mauritanians on Malian territory, by Russian forces of the Africa Corps (ex-Wagner) in the company of Malian soldiers. Faced with growing misinformation on this affair, Mauritanian government spokesman Houssein Ould Medou was quick to provide details of a Malian army operation in the localities of Hassi Laghdaf and Taleb Abdallah in which “Mauritanians were questioned and their vehicles seized” before being released with their belongings. In addition, the authority stressed that many of the reports relayed were false, and at no time did it mention the involvement of Russian forces.
This incident on the Mauritanian-Malian border is reminiscent of the Fama raid with Russian mercenaries in April this year on Mauritanian territory, where 100,000 Malian refugees are present.
On the other side of the border, relations between Mauritania and its Moroccan neighbor, often tense because of the Sahara question, seem to be more cordial of late. Indeed, during his visit to the Cherifian kingdom, the President of the National Assembly of the Islamic Republic of Mauritania, Mohamed Bemba Meguet, expressed his country's commitment to the development and promotion of historic and fraternal relations in various sectors. The parliamentarian also called for greater involvement of MPs in bilateral cooperation, notably through activation of the Morocco-Mauritania Parliamentary Forum. His counterpart, Mr Ould Erachid, President of the Chamber of Councillors, after welcoming the progress made in drawing up the legal framework governing bilateral relations, recalled the multifaceted challenges facing Africa and the Sahel-Saharan region. Terrorism, organized crime and human trafficking are serious security threats for the countries of this region.
However, with a view to strengthening its defense and security capabilities, Mauritania received medical, communications and firearms protection equipment from NATO, during a visit by NATO experts to Nouakchottt from December1 to 6. This support is part of the “DCB package for Mauritania”, which includes support for armed forces training, intelligence, career transition for military personnel, etc., with the aim of contributing to the maintenance of regional stability and security.
Source : Météo Sahel Décembre 2024
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L’actualité mauritanienne du début du mois de décembre a spécialement mis en exergue l’enlèvement de six mauritaniens en territoire malien, par des forces russes de l’Africa Corps (ex-Wagner) en compagnie de soldats maliens. Face à une désinformation grandissante sur cette affaire, le porte-parole du gouvernement mauritanien, Houssein Ould Medou, n’a pas tardé à apporter des précisions sur une opération de l’armée malienne dans les localités de Hassi Laghdaf et Taleb Abdallah dans laquelle : « des Mauritaniens ont été interpellés et leurs véhicules saisis » avant d’être libérés avec leurs biens. Par ailleurs, l’autorité a souligné que plusieurs informations relayées sont fausses et n’a, à aucun moment, fait mention de l’implication de forces russes. Cet incident à la frontière mauritano-malienne rappelle le raid des Fama avec des mercenaires russes, en avril de cette année, sur le territoire mauritanien où 100.000 réfugiés maliens sont présents.
De l’autre côté de la frontière, les relations entre la Mauritanie et son voisin marocain, souvent tendues à cause de la question du Sahara, semblent être plus cordiales dernièrement. En effet, lors de sa visite dans le royaume chérifien, le Président de l’assemblée nationale de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Bemba Meguet, a exprimé l’engagement de son pays au développement et à la promotion des relations historiques et fraternelles dans divers secteurs. Le parlementaire a également plaidé pour une plus grande implication des députés dans cette coopération bilatérale à travers notamment l’activation du Forum parlementaire Maroc-Mauritanie. Son homologue, Mr Ould Erachid, Président de la Chambre des Conseillers, après s’être félicité de l’avancement de l’élaboration du cadre juridique régissant les relations bilatérales, a rappelé les défis multiformes auxquels l’Afrique et la région sahélo saharienne sont confrontés. En effet, le terrorisme, le crime organisé et la traite des êtres humains constituent de graves menaces sécuritaires pour les pays de cette région.
Toutefois, dans le souci de renforcer ses capacités de défense et de sécurité, la Mauritanie a reçu de la part de l’OTAN des équipements médicaux, du matériel de communication et de protection contre les tirs d’armes à feu, lors de la visite des experts de cette organisation à Nouakchottt du 1er au 6 décembre dernier. Ce soutien s’inscrit dans le cadre du « paquet DCB pour la Mauritanie » qui englobe un appui à la formation des forces armées, au renseignement, à la transition de carrière pour le personnel militaire, etc., dans l’objectif de contribuer au maintien de la stabilité et de la sécurité régionales.
Source : Sahel weather December 2024
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The political transition is keeping Guineans on their toes. Suspicions about the transition leader's candidacy are rife, and his entourage is doing all it can to enhance his image in the eyes of the public through various programs, despite the ban on public demonstrations in the name of “social cohesion”. A tragedy marked the demonstrations allegedly encouraged by pro-Doumbouya during the final of a soccer tournament named after the General. A stampede occurred during the match, resulting in death and injury in Nzérékoré. Following these events, the authorities declared three days of national mourning. Despite the emotion, the tragedy quickly passed, giving way once again to questions about the future of the political situation in Guinea.
Guinea's political future seems to be in limbo, following the official end of the transition on December 31. As a reminder, in the aftermath of the 2021 coup d'état, the transitional regime had agreed with ECOWAS to return power to civilians on that date. However, initiatives in this direction have been few and far between. Even if the military regime has not made an official statement, the government's language showed that this deadline would not be respected. A few days before the deadline, the government spokesman acknowledged that the deadline marking the end of the transition would not be respected, justifying this by “the need to rebuild the State”, without however declaring a timetable announcing the return to constitutional order. The opposition refuses, however, because the Forces vives de Guinée, a group of political parties and civil society organizations, say they will no longer “ recognize the authorities as of December 31, 2024, demand his departure and the establishment of a civilian transition in January 2025”, and are calling for demonstrations at the same time. The organizations denounce the current authorities' “maneuvers” to ensure the candidacy of the president of the transition, General Mamadi Doumbya, and the failure to achieve the ten major stages of the transition timetable, as well as the restriction offreedoms, the muzzling of the press and dissenting voices, and enforced disappearances.