Côte d'Ivoire : entre pression sécuritaire et réconciliation toujours en attente Spécial

Source : Météo Sahel Timbuktu Institute 

Depuis l’attentat de Grand-Bassam en 2016, l’attaque de Kafolo en juin 2020 puis en mars 2021, le gouvernement ivoirien a multiplié les stratégies de sécurisation pour faire face à la menace djihadiste qui s’étend désormais dans les pays du Golfe de Guinée. Début mars, l’armée ivoirienne a bénéficié d’une formation de deux semaines à travers des exercices militaires annuels « Flintlock », visant à renforcer les capacités opérationnelles des armées africaines dans la lutte antidjihadiste, Ce programme est organisé depuis 2005 par le Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom). « Flintlock » se concentre notamment sur l’entraînement de troupes alliées, notamment au Sahel miné par les violences djihadistes depuis plus de dix ans.

Dans le cadre de la réconciliation nationale engagée par Alassane Ouattara, une cinquantaine de corps de victimes de la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011 ont été restitués à leurs proches le 8 mars 2023. Ce geste d’apaisement est l’une des initiatives prises par le président ivoirien, tout comme l’amnistie de centaines personnes impliquées dans la crise, le dédommagement des victimes de la crise, la facilitation du retour de Laurent Gbagbo, après son acquittement par la Cour pénale internationale. Mais cette réconciliation tarde à se concrétiser. Le camp de l’ancien président Gbagbo parle de paradoxe en accusant le régime de Ouattara de poursuivre certains de ses membres en justice tout en appelant au dialogue national. Quant aux familles des victimes, elles réclament toujours la vérité et la justice pour faire la lumière sur les 3000 morts de la crise politico-militaire de 2010.

 

Évaluer cet élément
(0 Votes)
Dernière modification le mardi, 09 mai 2023 13:13