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Reckya Madougou, une opposante politique au Bénin condamnée à vingt ans de prison pour "terrorisme" en 2021, exprime fermement son désaccord avec ses conditions de détention dans une lettre diffusée récemment. Elle dénonce un traitement "illégal et féroce" en prison, affirmant être empêchée de contacter ses enfants et son médecin traitant, même lors de situations critiques. Elle adresse ses reproches au directeur de l'agence pénitentiaire, exprimant son souhait que personne ne subisse le même traitement à l'avenir.

En parallèle, le président béninois Patrice Talon a limogé son conseiller spécial et ami Johannes Dagnon, suscitant des interrogations sur les raisons de ce départ soudain. Johannes Dagnon était considéré comme le numéro deux de la présidence depuis 2016 et jouait un rôle central dans la mise en œuvre du programme d'action du président Talon. Sa mise à l'écart, avec effet immédiat, peut surprendre sachant qu’il était non seulement un proche du président mais également un membre influent de son entourage.

Par ailleurs, la nomination de Pamphile Zomahoun en tant qu'envoyé spécial du Bénin en Haïti, dans le cadre d'un engagement volontaire à fournir des troupes pour une force multinationale de soutien à la sécurité, a été perçue comme une initiative significative dans la politique étrangère du pays. Cette décision reflète l'engagement du Bénin envers la sécurité régionale et internationale, tout en renforçant ses relations avec d'autres pays et organisations. Cependant, cette nomination pourrait également signifier un éloignement possible de la course à la présidentielle pour ce proche du président. Stratégie délibérée de la part de Talon ?

Les tensions autour des contrôles de police, notamment le contrôle obligatoire du port de casque, ont également attiré l'attention sur les questions de sécurité et de respect des droits de l'homme. Les vidéos montrant des actes de brutalité policière ont déclenché des manifestations et des débats sur la nécessité d'une réforme de la police pour garantir le respect des libertés individuelles.

Par ailleurs, le Bénin fait face à une augmentation des attaques terroristes, notamment dans le nord du pays. Elles seraient le résultat de l'infiltration de groupes terroristes liés à al-Qaïda, qui cherchent à étendre leur influence au-delà du Sahel central, à l’instar de l’attaque contre un poste douanier à Malanville qui a fait trois morts et un blessé grave. En réponse à cette menace croissante, l'Union européenne a annoncé le déblocage de 47 millions d'euros pour soutenir la lutte contre le terrorisme au Bénin.

Malgré ces défis sécuritaires, le pays cherche également à renforcer ses liens commerciaux, notamment avec la Chine. La deuxième édition du Forum d'investissement Bénin-Chine, accompagnée d'une conférence promouvant l'Exposition internationale d'importation de la Chine, s'est tenue à Cotonou.

Source : Météo Sahel 

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Au Niger, divers événements ont marqué l'actualité en ce mois d’avril 2024. Tout d'abord, la justice nigérienne a ordonné la remise en liberté d'Abdourahamane Ben Hamaye, un journaliste ayant travaillé auprès de l'ancien président Mohamed Bazoum, ainsi que de Mohamed Mbarek, cousin de l'épouse du président en détention Mohamed Bazoum. Ces deux hommes étaient détenus depuis l'automne dernier pour leur présumée implication dans une tentative d'évasion de l'ancien président et étaient accusés de complot contre l'autorité de l'État. Le juge des référés a mis fin à leur garde à vue en ordonnant leur libération, assortie d'une astreinte financière en cas de retard.

Ensuite, le Niger a confronté l'Algérie concernant les violences lors des opérations de refoulement de migrants ouest-africains par l'Algérie vers le Niger. Le gouvernement nigérien a convoqué l'ambassadeur d'Algérie à Niamey pour protester contre ces actions qu'il qualifie de violentes. Depuis 2014, des milliers de migrants en situation irrégulière ont été refoulés d'Algérie vers le Niger, pays considéré comme un point de transit vers l'Europe.

Par ailleurs, la junte militaire au pouvoir a dissous les conseils des collectivités territoriales élus fin 2020, sans fournir d'explication. Des militaires, officiers de police et civils ont été nommés pour diriger les collectivités, avec la capitale Niamey désormais sous la direction d'un colonel de l'armée en remplacement du maire civil précédent.

Dans un contexte sécuritaire tendu, une attaque terroriste près de la frontière avec le Mali a coûté la vie à six soldats nigériens, tués par l'explosion d'une bombe. En riposte, l'armée nigérienne a mené des frappes aériennes contre les terroristes impliqués.

Par ailleurs, le fils de l'ancien président, Mohamed Bazoum, a quitté le Togo pour rejoindre Dubaï afin de poursuivre ses études. Il avait été détenu avec ses parents pendant plus de cinq mois à la résidence présidentielle de Niamey et bénéficiait d'une liberté provisoire accordée par le tribunal militaire de Niamey.

Enfin, à Agadez, ville où se trouve une base aérienne utilisée par les États-Unis, des centaines de personnes ont manifesté pour demander le départ des soldats américains du Niger. Cette manifestation intervient après l'acceptation par Washington de la demande des autorités nigériennes de retirer les troupes américaines du pays. Les discussions sur le retrait des troupes américaines ont débuté entre les États-Unis et le Niger, en réponse à la dénonciation par le gouvernement nigérien de l'accord de coopération militaire avec les États-Unis.

Source : Sahel weather

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A number of events marked the news in Niger in April 2024. Firstly, the Nigerien justice system ordered the release of Abdourahamane Ben Hamaye, a journalist who had worked with former president Mohamed Bazoum, and of Mohamed Mbarek, cousin of the president's wife Mohamed Bazoum. These two men had been detained since last autumn for their alleged involvement in an escape attempt by the former president, and were accused of plotting against the authority of the State. The interim relief judge put an end to their custody by ordering their release, subject to a financial penalty in the event of delay.


Niger then confronted Algeria about the violence that occurred during the refoulement of West African migrants from Algeria to Niger. The Nigerien government summoned the Algerian ambassador in Niamey to protest against these actions, which it described as violent. Since 2014, thousands of irregular migrants have been turned back from Algeria to Niger, a country considered a transit point to Europe.

In addition, the ruling military junta dissolved the local authority councils elected at the end of 2020, without providing any explanation. Soldiers, police officers and civilians have been appointed to run the communities, with the capital Niamey now under the leadership of an army colonel, replacing the previous civilian mayor.


In a tense security context, a terrorist attack near the border with Mali claimed the lives of six Nigerien soldiers, killed by a bomb blast. In response, the Nigerien army carried out air strikes against the terrorists involved.


The former president's son, Mohamed Bazoum, left Togo for Dubai to continue his studies. He had been detained with his parents for over five months at the presidential residence in Niamey, and was granted provisional liberty by the Niamey military court.

Finally, in Agadez, home to an air base used by the United States, hundreds of people demonstrated to demand the departure of American soldiers from Niger. The demonstration follows Washington's acceptance of the Nigerien authorities' request to withdraw US troops from the country. Discussions on the withdrawal of US troops began between the USA and Niger, in response to the Nigerien government's denunciation of the military cooperation agreement with the USA.

Source : Sahel weather

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In Mali, the ruling junta is facing an angry opposition after the authorities announced that they were postponing the organization of a presidential election. Officially, the transition was supposed to end on March 26, but the Malian authorities put the restoration of security ahead of the elections. This was all it took for the opposition to demonstrate their discontent, even accusing the current government of trying to maintain its power by force. This climate of protest was brought to an abrupt halt by the junta's suspension of all political activities until further notice, and the dissolution of a coordination of parties and organizations critical of the junta. Feeling unjustly wronged, political parties and civil society organizations lodged an appeal with the Supreme Court, calling for the decree suspending political activities to be annulled. The Constitutional Court declared itself "incompetent" to hear the case.

In addition to the tense political climate, the authorities are also facing serious accusations of murder and cattle rustling in several villages in the Diankabou commune in central Mali. According to local notables and residents, joined by independent journalists, 18 to 21 people, including children, have been summarily slaughtered by the army and its Wagner auxiliaries. In addition to these atrocities, they are accused of having stolen at least 400 head of cattle, an accusation rejected by the security source, who claims that these animals are the subject of a dispute and that the governor of the region is in the process of identifying the real owners.

While the politicians squabble, the jihadists continue their misdeeds. No fewer than 110 civilians were held by suspected jihadists for more than 8 days in the center of the country, before some were freed. These kidnappings have not been claimed, but many local sources attribute them to the Macina Liberation Front (FLM), which has several similar abductions to its credit.

Source : Météo Sahel 

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Au Mali la junte au pouvoir fait face à une opposition en colère suite à l'annonce du report de l’organisation d’une présidentielle par les autorités. En effet, officiellement, la transition était censée prendre fin le 26 mars dernier, mais les autorités maliennes ont mis en avant le rétablissement de la sécurité avant de penser à des élections. Il n’en fallait pas plus à l’opposition pour manifester leur mécontentement en accusant même le pouvoir en place de vouloir se maintenir par la force. Ce climat de contestation s'est vu brutalement stoppé par une suspension de toutes activités politiques jusqu’à nouvel ordre décrété par la junte et de la dissolution d’une coordination de partis et d'organisations critiques à la junte. Se sentant injustement lésée, des partis politiques et des organisations de la société civile ont déposé un recours devant la cour suprême demandant l’annulation du décret suspendant les activités politiques. Recours pour lequel la cour constitutionnelle s'est dite « incompétente ».

Au-delà du climat politique très tendu, les autorités font aussi fasse a de grave accusation de meurtre et de vol de bétails dans plusieurs village de la commune de Diankabou qui se situe dans le centre du Mali. Selon les notables et les habitants de la zone, rejoints par des journalistes indépendants, 18 à 21 personnes parmi lesquelles des enfants auraient été sommairement abattues par l’armée et ses supplétifs de Wagner. En plus de ses exactions, ils sont accusés d’avoir volé au moins 400 têtes de bétail, accusation rejetée par la source sécuritaire qui affirme que ces animaux feraient l’objet d’un litige et que le gouverneur de la région serait en cours d’identification des réels propriétaires.

Pendant que les politiques se querellent, les djihadistes continuent leurs méfaits. En effet, pas moins de 110 civils ont été retenus par des djihadistes présumés pendant plus de 8 jours dans le centre du pays avant qu’une partie ne soit libérée. Ces enlèvements n’ont pas été revendiqués mais de nombreuses sources locales les attribuent au Front de libérations du Macina (FLM) qui compte plusieurs rapts similaires à son actif.

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In April 2024, Cameroon was confronted with a series of deadly attacks perpetrated by the terrorist group Boko Haram in the Far North region. These attacks resulted in the death of several civilians, including a member of a vigilance committee. In particular, the attack on the island of Kofiya, where fishermen were massacred, aroused strong emotions and underlined the security challenges facing the local population.

At the same time, Cameroon's security forces were targeted, with the death of a soldier from the Multinational Mixed Force (FMM) in an attack in Zingué.

In terms of cultural life, the inauguration of the museum dedicated to the history of the Bamoun kingdom represents a significant event. This museum offers an opportunity to highlight the importance of Cameroon's historical and cultural heritage, particularly that of local populations such as the Bamouns.

However, despite these positive advances in the field of culture, the country continues to face major humanitarian challenges. The saturation of the Minawao refugee camp in the Far North region highlights the growing pressure on infrastructure and resources due to the continuing influx of refugees fleeing the violence of Boko Haram.

In addition, the release of three Cameroonian hostages held in Nigeria was a moment of relief, but also a reminder of the persistent threats to the safety of civilians and humanitarian workers in the region.

Finally, calls for the release of Marafa Hamidou Yaya, a political prisoner, raise questions about the human rights and justice situation in Cameroon. This case highlights concerns about prolonged detentions and allegations of politically-motivated treatment of prisoners.