Les premières consultations tripartites Afrique-Chine-Etats-Unis se sont tenues à Lomé les 27 et 28 juillet 2016 à Lomé sur deux (2) thèmes principaux débattus au cours de deux journées d’échanges Il s’agit de « la sécurité maritime et l’économie bleue » et « la promotion de la paix au Sahel ».

Pour le Directeur du Timbuktu Institute- African Center for Peace Studies qui se félicite qu’une telle réunion se tienne en terre africaine, « Cette initiative est une étape importante dans la consolidation concertée de la paix sur le continent et notamment au Sahel »

Dr. Bakary Sambe estime que « c’était une grande première que ces deux puissances mettent leurs forces ensemble pour un enjeu aussi important, la sécurité du Sahel et du Golfe de Guinée »

Cette réunion a permis aux participants de réfléchir sur des sujets liés à la sécurité maritime et au terrorisme, qui sont des préoccupations de l’heure et des sujets internationaux auxquels il faut trouver des solutions durables afin de garantir le développement des Etats africains. Elle a vu la participation de diplomates américains, chinois de haut niveau mais aussi des Nations Unies, de l’Union africaine et de la commission du Bassin du Lac Tchad entre autres.

Timbuktu Institute y était associé au même titre que d’autres think tanks africains sensibles aux questions de paix et de sécurités.

De telles consultations « sont très importantes pour l’Afrique surtout dans la perspective du Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique que le Togo accueille le 15 octobre prochain », conclut Dr. Bakary Sambe.

Timbuktu Institute –African Center for Peace Studies exprime sa grande satisfaction et félicite la Cours pénale internationale pour ce procès historique contre les destructeurs des mausolées de Tombouctou.

Cet acte historique posé par la CPI et hautement apprécié par toute la communauté internationale, permettra de punir systématiquement la destruction des biens culturels et des sites du patrimoine mondial par des illuminés dont les actes sont contraires à l’enseignement de paix de l’Islam.

Timbuktu Institute se réjouit d’une telle initiative d’autant plus que ces malheureux évènements au Nord du Mali cherchaient, aussi, à détruire le symbole même de la contribution de l’Afrique au patrimoine islamique et de l’Humanité.

A travers Tombouctou, c’est le symbole du brassage culturel, de la tolérance et du savoir universel qui était visé par les ennemis de la paix et du dialogue des civilisations.

Ce procès est d’un enjeu majeur pour la protection des sites du patrimoine universel et pour le respect de la diversité culturelle et religieuse auxquels s’attaquent constamment les extrémistes de tous bords.

Fait à Dakar, le 28 août 2016

Pour la première fois, un djihadiste est jugé par une organisation de la justice internationale. Le Timbuktu Institu­te se félicite de ce procès, 4 ans après la destruction de mausolées classés au Patrimoine mondial de l’Humanité par le groupe Ansar Dine au Mali, à Tombouctou.

Le vendredi 26 août s’est achevé à la Cour pénale Interna­tionale (Cpi) le procès du Malien Ahmad Al Faqi Al Mahdi, premier djihadiste jugé par une institution de ce type. En 2012, il aurait ordonné et participé au saccage à coups de pioche des neuf des quatorze mausolées classés au Patrimoine mondial de l’humanité et détruit des milliers de manuscrits. Il a plaidé coupable et se dit «plein de remords et de regrets» sur ses actions à Tombouctou. Le Think Tank Timbuktu institute – African Center for Peace Studies a tenu à féliciter la Cour pénale Internationale pour la tenue de ce procès. Cette organisation qualifie l’acte d’historique et estime qu’ «à travers Tom­bouc­tou, c’est le symbole du brassage culturel, de la tolérance et du savoir universel qui était visé par les ennemis de la paix et du dialogue des civilisations». Elle fustige ainsi les extrémistes religieux, «ennemis de la paix et du dialogue des civilisations». Cela pourrait enfin poser les bases d’une nouvelle justice concernant le patrimoine mondial de l’Humanité : «Ce procès est d’un enjeu majeur pour la protection des sites du patrimoine universel et pour le respect de la diversité culturelle et religieuse auxquels s’attaquent constamment les extrémistes de tous bords». Le verdict de la Cour devrait être rendu public le 27 septembre prochain.

Dans le cadre de la coopération avec les institutions de recherche africaines et étrangères, Timbuktu Institute accueille en ce mois d’Août, la première africaniste émiratie. Elle y a donné une conférence, ce jeudi mati sur les relations entre les pays du Golfe et l’Afrique.
Cette conférence a vu la présence ce nombreux intellectuels sénégalais, mauritaniens, saoudiens et maliens qui ont pu échanger sur l’avenir des relations entre les pays du Golfe et l’Afrique.
Elle a été « une belle opportunité d’échanges et de réflexion sur les problématiques du fuutr de telles relations qui mériteraient d’être hissées à un meilleur niveau au regards des défis communs »

Une étude sur les facteurs de radicalisation et la perception du terrorisme chez les jeunes des banlieues dakaroises vient d’être bouclée par l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique de Timbuktu Institute basé à Dakar.

L’enquête concernait les localités de Pikine, Guédiawaye, Parcelles Assainies, Diakhaye, Keur Massar etc et a mobilisé plus de 25 enquêteurs sur le terrain durant le mois de juillet 2016 avec un échantillon représentatif des jeunes âgés de 18 à 35 ans.

Cette étude qui sera publiée dans quelques semaines a aussi réservé une part importante sur la perception de la présence militaire étrangère par les jeunes et comment celle-ci pesait sur l’évaluation des risques pour le Sénégal et la sous-région. Une bonne partie de l’enquête s’est penchée sur l’analyse des conditions socioéconomiques des profils radicalisés, notamment ceux qui seraient susceptibles de s’engager dans des groupes djihadistes ainsi que leurs motivations. Elle a largement abordé l’influence des confréries, le poids des mouvements dits « réformistes », le rôle de l’école et la dualité des systèmes éducatifs.

Les premiers résultats font état d’une particulière capacité des jeunes à avoir leur propre analyse des conflits et crises qui secouent le monde actuel et cela a été perceptible dans l’intérêt qu’ils prêtent au traitement de l’information (Télévisions, Radio, sites web) de même qu’un taux assez inquiétant de ceux qui seraient tentés de rejoindre les rangs des terroristes.

Bien que certaines données rassurantes soient à noter au bout de cette enquête comme le taux élevé de ceux qui parmi les jeunes sont motivés pour décourager ceux qui seraient « prêts à partir au djihad », ils restent divisés sur l’efficacité des mesures de l’Etat sénégalais pour « lutter efficacement contre le terrorisme » avec un taux de confiance à l’Etat situé à 54%. Cependant, 49% des jeunes interviewés désignent l’Etat comme le plus apte à «lutter efficacement contre le terrorisme ».

Interrogés sur les pays qui selon eux étaient plus visés par les terroristes, les jeunes sont 95% à citer la France et à plus de 85% les Etats-Unis.

Les raisons qui ont été les plus évoquées et qui sont en cours de traitement par les chercheurs de Timbuktu Institute sont d’ordre religieux ou ayant trait à l’engagement de ces pays sur certains fronts dans le monde musulman. Beaucoup de jeunes accusent aussi ces pays d’exercer une domination sur le continent non sans évoquer des raisons politiques et économiques. Au regard de la diversité de telles réponses et de leur intérêt sur le plan sociologique, l’équipe de chercheurs est actuellement en train de les classifier pour une publication imminente dans un rapport à paraître fin septembre.

L’analyse des genres dans le cadre des études des profils de djihadistes est peu traitée voire totalement occultée par les spécialistes de la question. Les différentes études se réfèrent très souvent à l’âge, à la religion, aux origines, et à la situation socioéconomique afin de dresser le portrait des djihadistes.

Dans le cadre de l’étude sur les facteurs de radicalisation et la perception du terrorisme chez les jeunes des banlieues dakaroises menée par l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique de Timbuktu Institute, les chercheurs se sont penchés sur la problématique de la féminisation des profils djihadistes au Sénégal.

En effet, cette étude révèle que les femmes interrogées sont plus motivées que les hommes à « s’engager aux côtés d’un groupe qui défend la cause d’un Islam plus radical ». Plus inquiétant encore, ces femmes semblent être bien affirmées dans leur démarche, s’imprégnant ainsi des discours d’endoctrinement des groupes djihadistes tels que Boko Haram ou Daesh.

Ce nouveau paradigme s’explique essentiellement par la paupérisation des femmes, entrainant ainsi la frustration, la marginalisation et l’exclusion. Toutes citent la pauvreté et le chômage comme étant les causes principales de la radicalisation et de l’extrémisme violent.

Dans cette optique, la mise en place de politiques de déradicalisation et sensibilisation à l’extrémiste violent spécifiquement accès aux femmes sont primordiales pour répondre à ce phénomène. L’équipe de chercheurs de Timbuktu Institute est actuellement en train de réfléchir à plusieurs recommandations qui seront publiées dans un rapport à paraître fin septembre.