Timbuktu Institute

Timbuktu Institute

Sacré-Coeur 3 – BP 15177 CP 10700 Dakar Fann – SENEGAL. +221 33 827 34 91 / +221 77 637 73 15

Publications

janvier 22, 2018

Autorités et monde éducatif : Ensemble pour la culture de la paix au Sénégal - Lycée Cheikh Ahmadou Lamine Dabo de Mbour, le 12 mai 2017

Educating for Peace: La communauté éducative "en marche" pour la Paix, le 25 mars 2017 à Kaolack

Sokhna Maï Mbacké: «l'islam est la première institution de lutte contre l'extêmisme» 

Cérémonie de lancement de la première chaîne YouTube sur l'éducation à la paix en Afrique "Timbuktu Institute - Educating for Peace" au WARC (West African Research Center), le 4 Janvier 2017

Tous les mercredis, dans le journal du matin, dans le cadre du partenariat entre Medi1tv et "Timbuktu Institute", des experts africains analyseront diverses problématiques liées aux enjeux vitaux du continent. Ce matin l'invité de L'Hebdo africain est Yague Samb, responsable du pôle "Résolution des conflits" à l'Institut de Tombouctou, elle aborde pour nous la place des femmes dans la résolution des conflits en Afrique.

Observatoire

janvier 18, 2018

Le monde actuel est particulièrement marqué par une plus forte expression des forces et mouvements religieux sur la scène politique et internationale. Ce phénomène s’inscrit dans un contexte global et a pu être accentué par les récents bouleversements géopolitiques, tellement la religion demeure un facteur de sens, notamment en Afrique et dans les sociétés du Sud de manière générale.

Dans un monde caractérisé par les crispations identitaires et une certaine fluctuation de l’identité culturelle, les appartenances religieuses sont, non seulement revendiquées, mais instrumentalisées par les acteurs politiques institutionnels comme « ordinaires ».

En même temps, sur le continent africain, on assiste à une profonde mutation du rapport au religieux aussi bien à travers l’émergence de mouvements et d’opinions religieuses diverses que par l’affichage de plus en plus marqué des appartenances. Ainsi les revendications identitaires comme les rivalités politico-ethniques empruntent, très souvent, le biais religieux au regard de l’efficacité des symboles constamment manipulés, réinterprétés et redynamisés.

Ces faits sont combinés aux effets de la transnationalité des acteurs et à la globalisation du croire. Mais, paradoxalement, on assiste aussi à la fragmentation et à l’émiettement à l’extrême des modes de religiosités. En Afrique, la faiblesse des États, la non-viabilité des entités politiques accentuent les risques d’affrontements intercommunautaires surtout avec la « déterritorialisation » des modes d’appartenance et la mondialisation des communautés ainsi que des causes et revendications politico-religieuses.
De plus, le continent n’est pas à l’abri des nouvelles idéologies et doctrines religieuses usant de la violence sur fond d’un radicalisme cachant, dans bien des cas, des frustrations politiques et économiques dues à l’inégale répartition des ressources et des conditions socio-économiques ne favorisant pas un cadre apaisé de gouvernance.

Le Mali en pleine crise institutionnelle doublée d’un irrédentisme ethnico-religieux fait suite à une longue évolution socio-historique ayant favorisé l’ancrage d’idéologies telles que le salafisme le wahhabisme au Nord du Nigeria et dans la corne de l’Afrique et sur la bande du Sahel.

Les derniers développements dans le Sahel, les affrontements intercommunautaires sur fond de différends religieux (Nigeria, Cameroun, Tchad) ainsi que les nombreuses crises qui couvent dans d’autres régions remettent à l’ordre du jour la nécessité d’appréhender le facteur religieux et son impact dans la marche de nos sociétés sous toutes leurs dimensions. Cela s’avère d’autant plus nécessaire surtout que les études sur le fait religieux dans de nombreux pays de la Sous-région n’ont pas connu de renouvellement paradigmatique alors que de profondes mutations traversent les sociétés africaines et affectent la nature du rapport aux religions et de leurs fonctions sociopolitiques.

L’importance et l’enjeu de tels phénomènes appellent nécessairement à une attention particulière de la part des chercheurs et des décideurs. La complexité et la sensibilité de ce sujet au cœur des préoccupations universitaires mais surtout des États et organisations internationales, exigent une meilleure compréhension des enjeux, la mise sur pied d’une méthodologie et d’une approche spécifiques, construites par des chercheurs et experts africains imprégnés des réalités.

Objectifs

  • L’Observatoire a pour objectif de veiller à :
  • L’élaboration de méthodologies et approches transdisciplinaires des questions sur le radicalisme religieux (sécurité, défense, diplomatie),
  • Mise en place d’outils de mesure et d’analyse de phénomènes de radicalisation dans les sociétés africaines contemporaines,
  • La conduite de projets de recherche en collaboration avec d’autres institutions s’intéressant à ce phénomène.

Mais l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique est surtout le lieu de production de connaissances endogènes dans une démarche, à la fois, d’opérationnalisation des savoirs mais aussi de renforcement des capacités des acteurs étatiques comme des organisations internationales.Dans cette perspective, l’Observatoire produit de l’expertise mobilisable dans les actions gouvernementales, régionales et internationales sous forme de consultance.