Il y a quelques semaines, l’Ambassadeur des Emirats Arabes Unis a été accueilli dans les locaux du Timbuktu Institute - African Center for Peace Studies, en présence du Ministre Conseiller du Président de la République, Abdoul Aziz Mbaye, deux représentants des Forces de défense et de sécurité.

Cette visite a été l’occasion, pour son Excellence Al Harbi, d’évoquer l'expérience émiratie dans la lutte contre le terrorisme, mettant l'accent sur le rôle pionnier joué par le Centre Hedaya d'Abu Dhabi dans ce domaine mais aussi d'autres structures telles que le Sawab Center. Il était longuement revenu sur la qualité des relations de coopération entre la République du Sénégal et les Émirats Arabes Unis dans ce domaine et d'autres. 

Ce jeudi 14 janvier, une délégation du Timbuktu Institute s’est rendue en visite officielle à l’Ambassade des Émirats Arabes Unis, pour une visite auprès de Son Excellence Monsieur Ali ALHARBI.  A l’occasion de cette nouvelle année 2021, le Docteur Bakary Sambe a tenu à saisir l'opportunité pour réitérer la volonté du Timbuktu Institute de travailler en étroite collaboration avec les Emirats arabes unis. Le directeur de l’institut a rappelé les axes de son organisation, notamment la promotion de la culture de la paix et la prévention des conflits.

 

A cet effet, la visite à l’Ambassade des Émirats Arabes Unies fut un moment privilégié de pouvoir cerner tous les enjeux et les dynamiques régionales ainsi que plusieurs autres questions d’intérêt commun.

 

(compte rendu de Constance WYBO, stagiaire Stratégie et sécurité internationale)

Paix et Sécurité en Afrique : les hommes ont échoué ! Place aux femmes ! Les plus grands auteurs de violence sur les femmes peinent à se faire violence pour une Afrique paisible et prospère. Les hommes manquent de courage pour la paix ! N'est-il donc pas venu le temps de faire place au génie des femmes, à leur créativité pour que leur courage puisse inspirer, enfin, ces hommes ?

Entre le « vent de sable » sahélien et la tempête de mer à venir sur les côtes ouest-africaines, on voit déjà se dessiner le débordement des épicentres et une conquête acharnée de nouveaux territoires insoupçonnés du Djihadisme aussi bien dans les grands lacs qu’au Mozambique Le vent de sable sahélien ne doit pas fermer les yeux sur le mal de mer à venir. Va-t-on vers des liaisons dangereuses plus affirmées entre crime organisé et terrorisme sur les côtes ouest-africaines avec le glissement des théâtres d’opération dans un contexte où l’Est du continent connaît une montée inattendue du djihadisme? 

Des pays comme le Bénin, le Togo voire le Ghana sont déjà conscients de l’ampleur grandissante du terrorisme qui, en réalité, a déjà traversé leurs frontières. Même si la menace d'une radicalisation locale est pour l’heure limitée, les recrutements de terroristes se multiplient avec des jeunes Ghanéens ayant rejoint Daech dès 2015. Les récents conflits armés dans lé région (Sierra Leone, Libéria) facilitent la circulation des armes dans un contexte de porosité des frontières et des arsenaux encore intacts aux mains d’acteurs transnationaux jamais aussi mobiles. Rien qu’à partir du Ghana, plus de 80 points d’incursions hors contrôle le long des frontières du Togo, du Burkina Faso et de la Côte d'Ivoire font, aujourd’hui, de l’accès des groupes terroristes à la mer une réalité probante. Le spectaculaire incident d'enlèvement d’étrangers en 2019 au Bénin devient aujourd’hui anecdotique avec la récurrence d’arrestations d’individus armés en provenance du Burkina Faso au Togo de même que le démantèlement de cellules terroristes dans ce pays. La connexion entre réseaux terroristes et criminels depuis les couloirs sahéliens avec les cartels sud-américains fait planer le risque d’une aggravation de l’insécurité. D’ailleurs, aussi bien les Etats-Unis que l’Union européenne se sont déjà ouvertement engagés dans la prévention d’une telle situation tandis que ces mêmes pays côtiers sollicitent l’appui des instances internationales de lutte contre le terrorisme pour parer à toute éventualité. Si ce n’est déjà un peu tard !

La conquête de l’Afrique ou le retour de l’Histoire ?

De la même manière qu’une approche géopolitique occidentale dominante dans les années 80 avait induit vers l’erreur d’une dissociation paradigmatique entre espaces subsahariens et le Nord du Sahara au prix d’une surprise sécuritaire dont on n’est toujours pas sorti, l’on a semblé négliger le fait que l’Afrique de l’Est et du Sud étaient depuis le Moyen-Age, la terre de prédilection des conquêtes et des incursions musulmanes. On s’étonne de voir la province du Cabo Del Gado devenir un nouveau théâtre d’une insurrection qui n’est qu’à ses débuts en oubliant que déjà à l’époque de Vasco de Gama, un certain souverain Musa Bin Bique avait donné son nom à ce sultanat musulman de l’île de Mozambique puis à ce pays bien avant l’établissement tardif des Portugais en 1544. Nul ne sait autant que les théoriciens de Daech jouer des symboles ou des narratives de conquête. L’organe de propagande de l’Etat islamique, Al-Naba, fait état, dans ces récentes parutions essentiellement consacrées à l’Afrique, de l’insurrection au Cabo del Gado comme nouveau refuge des groupes terroristes vaincus ou affaiblis au Levant. Ni le Mozambique ni la communauté internationale n’avait prévu une telle insurrection avec une charge religieuse catalysant revendications et frustrations de divers ordres. Devant l’ampleur du phénomène les analystes divergent sur l’origine d’une telle situation en évoquant, pour certains, des Chebabs sanctuarisés en RDC recrutant au Burundi, au Rwanda et en Ouganda tandis que d’autres y signalent l’afflux d’ouest-africains de pays majoritairement musulmans et de la diaspora. Ils se seraient radicalisés à partir de divers terrains du djihadisme en Afrique mais aussi en Europe.

La situation si floue au Mozambique risque de devenir encore plus complexe avec une dimension transnationale mobilisant de fortes minorités musulmanes dans les Grands Lacs et profitant, de plus en plus, de la multiplication des zones d’instabilité, attirant les éléments des anciennes rébellions dont ceux de Hussein Rajabou au Burundi aux insurgés en Républque Démocratique du Congo.

Conquistadors et Eldorado : l’Afrique ; une plateforme multifonctionnelle du terrorisme mondial

Dans ce contexte où l’Etat islamique cherche un plus solide ancrage territorial et des alliances au sein de la population du Cabo Del Gado, les théoriciens de Daech continueront de surfer sur la rhétorique de communautés musulmanes qui seraient « opprimées » dans des pays de forte « culture chrétienne » comme le Mozambique. Des éléments originaires de divers pays d’Afrique de l’Est et même de l’Ouest s’y étaient déjà improvisés en filiale de Daech en 2017. Des pays comme la Tanzanie ayant connu, bien avant le Mozambique, des attentats et des incursions périodiques des Shebabs semblent sont aujourd’hui, certes, préoccupés par cette situation sécuritaire tout en évitant de devenir un front ou un sanctuaire en cas d’intervention régionale ou internationale

Les Grands Lacs ne sont pas en reste avec des incidents récurrents ; signe de la montée du péril djihadiste dans cette région déjà en proie à d’interminables conflits. A partir des attaques d’avril 2018 ayant coûté la vie à plus de 8 militaires et d’autres civiles dans la zone de Kamango au Nord Kivu près de la frontière congolo-ougandaise et incursions contre la base de Bovata, Daech y avait déjà annoncé la naissance de la « Province d’Afrique centrale ». Depuis, les Forces démocratique Alliées (FDA), au Congo, revendiquent le statut de faction de l’Etat islamique qui compte, ainsi, s’étaler de la Somalie au Mali après avoir été filiale d’Al-Qaida dans la région. L’arrestation en 2018 de Walid Zein et de Halima Adan qui ont établi, à partir de la région, un vaste réseau complexe de facilitation financière de l’Etat islamique couvrant l'Europe, le Moyen-Orient, les Amériques et l'Afrique de l'Est est un des signes d’un nouveau statut multifonctionnel de l’Afrique comme plateforme incontournable dans l’attelage du terrorisme international.

Cette dynamique sans commune mesure inaugure une nouvelle ère : la transformation progressive des zones de conflits d’Afrique centrale riches en minerais et politiquement instables en véritable eldorado du financement du terrorisme mondial. Une africanisation du Djihad à l’heure d’une mondialisation des vulnérabilités dans un contexte post-covid19 avec son lot de populisme et de surenchères identitaires qui n’augurent en rien d’une stabilité régionale encore moins d’une hypothétique victoire contre le terrorisme international.

Dr. Bakary SAMBE

Directeur du Timbuktu institute-African Center for Peace studies - Dakar

Dans une récente interview avec « Philosophie magazine », l'historien et penseur français Marcel Gauchet déconstruit l'idée communément admise de « l'exception arabe » dans le processus de sécularisation planétaire.  

Pour Gauchet, le monde arabe est traversé  par les mêmes dynamiques de modernisation culturelle et sociale qui ont marqué le parcours des sociétés occidentales. La rationalité scientifique, la gouvernance techno- économique, le positivisme juridique sont les points saillants de cette évolution constante vers le mode de sécularisation portée par le mouvement de la mondialisation. 

La remarque de Gauchet s'inscrit dans le débat passionné qui agite actuellement les milieux intellectuels et politiques français. 

L'idée en vogue dans ces milieux est celle de la consubstantialité du religieux, du juridique et du politique en islam, ce qui entraverait objectivement les opportunités de modernisation séculière dans les sociétés arabes à majorité musulmane. 

Deux versions de cette assertion sont à distinguer ici : une version savante qui puise sa teneur argumentative du corpus doctrinal islamique classique appréhendé à l'aune des systèmes juridiques formels contemporains, et une version idéologique qui met l'accent sur les déboires de l'islamisme radical considéré comme la quintessence même de l'islam comme religion et structure dogmatique. 

Pour les tenants de la version savante, la spécificité de l'islam dans la tradition monothéiste relève de son fondement normatif juridique qui détermine même sa configuration théologique : Dieu est avant tout le souverain suprême qui impose sa volonté absolue par ses prescriptions sacrées à ses créatures serviles. L'islam, selon cette approche, serait une orthopraxie axée sur des pratiques régulées et non une théologie ou une éthique humaniste. 

La rationalité scientifique, la gouvernance techno- économique, le positivisme juridique sont les points saillants de cette évolution constante vers le mode de sécularisation portée par le mouvement de la mondialisation

Cette conception du juridico - politique en islam est une construction théorique tardive, influencée par la vision moderne du droit positif comme émanation d'un pouvoir souverain (en l'occurrence l'Etat-  Nation). Les études monumentales de Wael Hallaq sur l'histoire du Fiqh islamique ont mis en évidence que le système normatif islamique classique ne répond nullement aux critères du droit moderne, on peut même le concevoir comme un anti-juridisme dans la mesure où la souveraineté divine ne peut-être objectivée dans des lois formelles ou positives. Le normatif dans l'islam classique est plus une visée éthique, des impératifs absolus à traduire dans l'économie de la praxis  humaine, qu'un corpus réglementaire ou un code juridique. De ce fait, Hallaq parlait à propos de ce qu'on nomme habituellement  « l'état islamique » d'un « impossible state ». 

La version idéologique de la théorie du caractère juridico- politique de l'islam est le point de jonction entre les courants d'islam politique et la nouvelle islamophobie raciste qui réduit l'islam à ses pires et plus radicales déviances. 

Le nœud conceptuel des tendances d'islam politique pourrait être résumé par la célèbre formule de Hassan Al- Banna, fondateur du mouvement des frères musulmans, pour qui « l'islam est à la fois une religion et un état, un livre révélé et un sabre ». Cette formule réélaborée et réinvestie en théorie de légitimité politique est la source profonde et ultime des sectarismes radicaux qui ont dévasté le monde arabe ces dernières décennies. Bien qu'elle fût dénoncée et récusée par la majorité absolue des grands érudits et spécialistes de l'islam dès sa première énonciation, cette formule continue à être la pièce maîtresse du discours  haineux sur l'islam . 

De par sa profession de foi idéologique même, l'islamisme radical est une illustration claire de l'effet de sécularisation sur le champ religieux, il traduit le phénomène moderne  de privatisation, d'individualisation, bien qu'il soit une tentative de transfert de la spiritualité islamique en idéologie de  combat ou de pouvoir. 

La résurgence du religieux dans ses formes multiples actuelles (communautaire ou identitaire, radical ou violent ...) n'est pas spécifique aux sociétés arabo - islamiques, bien que les crises structurelles dont souffrent ces sociétés se traduisent souvent dans le champ religieux. Les enquêtes et recherches anthropologiques ont largement démontré que le transcendant, le sacré, la communion ne sont pas l'apanage exclusif des religions ; ils sont les racines même du lien social et peuvent être malléables et manipulables dans diverses directions. 

Dans la dynamique de mondialisation actuelle, les formes ravivées du religieux sont à cerner comme l'autre face de la logique d'uniformisation, de globalisation planétaire qui nourrit et attise les demandes identitaires comme blocs de subjectivité différenciée. 

Le radicalisme religieux dans le contexte arabo-musulman ne résulte donc ni d'une tradition scripturaire ou normative originelle, ni d'un imaginaire culturel initial, elle est plutôt l'effet  d'une conscience malheureuse en rupture avec les fonds spirituels et éthiques de l'islam classique. C'est dans ce sens qu'il est une consécration notoire de la dynamique même de sécularisation dans sa face sombre.  

Seyid Ould Abah est professeur de philosophie et sciences sociales à l'université de Nouakchott, Mauritanie, et chroniqueur dans plusieurs médias. Il est l'auteur de plusieurs livres de philosophie et pensée politique et stratégique.

 

Seyid Ould Abah est professeur de philosophie et sciences sociales à l'université de Nouakchott, Mauritanie, et chroniqueur dans plusieurs médias. Il est l'auteur de plusieurs livres de philosophie et pensée politique et stratégique.

Docteur Bacary Sambe, le directeur de Timbuktu Institute, a porté à Mbour, pendant week-end, le plaidoyer de la valorisation des écrits des intellectuels et écrivains sénégalais en langue arabe. Il a en plus demandé au Chef de l’Etat la réouverture de la section de l’école nationale d’administration pour les arabisants. Son vœu a été fait lors de la cérémonie de dédicace du livre titré ‘’Laxas’ ’en wolof et écrit par l’imam Maodo Malick Fall de la zawiya El Hadji Malick Sy de Mbour.

L’ouvrage retrace son itinéraire du Sénégal en Egypte en passant par le Niger, le Burkina-Faso et la Tunisie. Cette volonté a abouti en Egypte où il a parfait ses études à Al Azhar. Le directeur de Timbuktu Institute a facilité l’édition de cet ouvrage à Timbuktu Institute et au Caire.

A l’en croire, cela participe à la valorisation du patrimoine et des intellectuels de langue arabe. Par la même occasion il y voit une magnification de la culture. Revenant sur l’essence de la publication dite ‘’ Laxas’’, Docteur Sambe dira :’’l’ouvrage vient expliquer le sacrifice d’un fils de Mbour, qui, à l’absence d’une bourse d’études, a migré par voie terrestre traversant le désert du Sahara et plusieurs pays pour aller à la découverte et à la quête du savoir.’’ Aujourd’hui, les données sont autres. De nombreux jeunes ouest-africains font des odyssées macabres pour des raisons économiques à travers l’émigration clandestine vers l’Europe .

Selon lui, l’auteur, au prix de mille sacrifices, a enduré beaucoup de difficultés et peines. Il a invité les jeunes à apprendre de son expérience et à en faire un gouvernail. Son périple des années 1970-1980 n’a pas été facile car à l’époque, traverser les frontières et braver certains défis n’étaient pas faciles à faire. Sur un autre registre, Bacary Samb a fait une demande au Chef de l’Etat et aux autorités sénégalaises du pays pour la réouverture de la section des arabisants à l’Ecole nationale d’administration. Cela, pour lui, est une opportunité et va participer à la formation des diplomates en langue arabe et d’une représentation dans le monde arabe. Mouhamed Bachir Fall, fils de l’auteur de ‘’Laxas ‘’ a insisté sur l’itinéraire de son père revenu au Sénégal en 1985 pour exercer les fonctions d’imam et d’éducateur jusqu’à nos jours à la zawiya El Hadji Malick Sy de Mbour.

Le retour d’Egypte a été activé par des raisons de santé .L’ouvrage ‘’Laxas a attendu avant d’être publié car était écrit en arabe. La première mouture du manuscrit est faite en arabe pour être traduite en français et éditée par le concours de Bacary Sambe avec Timbuktu Editions au Caire (Egypte).

Source: Sud Quotidien

MEDI1TV et Radio Méditerranée Internationale (Medi1 radio), dans un communiqué parvenu ce mercredi à APA, annoncent avoir noué un partenariat avec Timbuktu Institute pour valoriser l’expertise africaine dans l’analyse de l’actualité continentale et internationale.Ce partenariat se matérialisera par la contribution des chercheurs du Timbuktu Institute dans les carrefours d’information des antennes de Medi1 (radio et télévision), ainsi que sur l’ensemble de ses plateformes digitales, informe le document.

À cet effet, souligne la note, le canal MEDI1TV Afrique, la chaine panafricaine disponible sur le satellite et le bouquet Canal+ Afrique, lance un nouveau rendez-vous dénommé « l’Hebdo Africain ». Le Directeur du Timbuktu Institute, Dr Bakary Sambe, y exposera, chaque mercredi, les perspectives d’une thématique d’actualité sur le continent lors d’un entretien hebdomadaire.

Medi1 radio et Medi1TV feront aussi régulièrement appel à l’ensemble des chercheurs du Timbuktu Institute, basés dans les capitales d’Afrique de l’Ouest, afin de mieux appréhender les questions économiques, politiques et sociales d’un continent en pleine croissance et transformation, ajoute le communiqué.

Pour Bakary Sambe, cité dans le communiqué, « cette coopération interafricaine marque une reprise de parole de l’Afrique sur elle-même et en dialogue avec les autres, elle donnera une forte visibilité à nos travaux et nos chercheurs pour un débat encore plus profond dans l’espace public ».

« Assumant pleinement leur vocation africaine, Medi1 radio et MEDI1TV ouvrent de nouvelles perspectives de coopération, mutuellement bénéfiques avec les acteurs majeurs de la recherche africaine, qui marquent un intérêt continu et une implication substantielle en faveur du progrès de notre continent, au bénéfice de nos auditeurs en Afrique et ailleurs », a déclaré de son côté le Président Directeur Général de Medi1 radio et de MEDI1TV, Hassan Khiyar.