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contact@timbuktu-institute.org
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En Afrique et plus particulièrement au Sahel, les périodes électorales sont des moments de tensions et de crispations généralisées ,et ce, dans un contexte de désinformation, les risques s’avèrent accrus. C’est le sens de ce séminaire organisé par le Timbuktu Institute en partenariat avec Meta, le 27 février dernier à Dakar, sur le thème : « Enjeux de la désinformation et défis de la cohésion sociale et de la démocratie au Sahel ». Modérés par le directeur du CESTI, Mamadou Ndiaye, les échanges ont permis d’une part, de mettre l’accent sur les menaces de la désinformation sur la stabilité, et d’insister sur la nécessité d’une promotion du fact-checking et de l’éducation aux médias d’autre part. Bref une plus grande responsabilisation des médias et des citoyens qui deviennent à la fois consommateurs et producteurs d’informations à l’heure des réseaux sociaux.
La sous-région vit un « paradoxe », estime d’emblée le directeur du Timbuktu Institute, Bakary Sambe. Observant que les jeunes dans les années 90 qui se battaient pour la démocratisation sont aujourd’hui dans les foules accueillant en héros les nouveaux acteurs qui arrivent au pouvoir par la force, il se demande « si un désenchantement démocratique ne peut pas expliquer le fait que les ex-combattants de la liberté ovationnent aujourd’hui ceux qui arrivent au pouvoir de manière non-démocratique. » Dans son ouvrage « Ill Winds », le politologue américain Larry Diamond propose un diagnostic de ce qu’il conçoit comme les vents défavorables à la démocratie au nombre desquels : « l’insouciance américaine », la « colère russe » et « l’ambition chinoise ». Toutefois pour le directeur du Timbuktu Institute, il faudrait ajouter un quatrième paramètre, qui concerne « les inconséquences des puissances occidentales mais aussi des pouvoir locaux qui ont dévoyé la démocratie ».
Ce dévoiement de la démocratie, entre autres regrette-t-il, « a transformé les élections censées être des moments de célébration et de fête démocratique, en des moments d’angoisse et de risque ». Conséquence, dans ces moments de crispation marqués par un contexte concurrentiel, « apparaît une jungle numérique, où ceux qui maîtrisent la technicité peuvent avoir le dessus sur ceux qui s’accommodent des règles de l’éthique, la manipulation de l’information devient un enjeu crucial où des armées numériques produisent des campagnes de désinformation, voire d’harcèlement à l’endroit de personnages politiques », ajoute-t-il. Entre 2002 et 2014 en Afrique subsaharienne, alerte-t-il, « les périodes électorales ont fait plus de 5000 morts. C’est-à-dire donc qu’elles sont aussi critiques que les nouvelles menaces frontalières ou environnementales.» Face à un flux inédit d’informations rendant difficile le discernement ayant conduit à une « infobésité », la nouvelle guerre froide informationnelle dans la sous-région amplifie les théories du complot qui pullulent désormais, d’autant plus que « ce sont certains Etats eux-mêmes qui s’adonnent parfois à la désinformation et aussi, la socialisation politique se fait aussi par Internet, le statut politique ou la popularité d’un leader devenant une affaire de nombre clics et de followers », pointe-t-il.
Désinformation et guerre informationnelle, nouvelle boîte de Pandore ?
Pour Abdourahamane Dicko, enseignant-chercheur à l'Université de Zinder (Niger), « il faut partir du principe que la question de la désinformation doit être analysée à travers son caractère multidimensionnel. » Dans la mesure où, estime-t-il, « l’Etat nigérien a failli en créant une peur collective autour de la liberté d’expression. Désormais, non seulement la socialisation politique se fait sous le prisme de l’appartenance ethnolinguistique, des communautés – en l’occurrence peule – sont étiquetées comme sympathisantes des djihadistes ». Cette situation exacerbée par une désinformation généralisée, alerte-t-il, constitue un terreau fertile pour la prolifération des conflits intercommunautaires au Sahel. Précisant qu’il importe de contextualiser le phénomène de la désinformation, le nigérien, chercheur associé au Timbuktu Institute propose le terme de « coaching politics dans une situation où la désinformation est sciemment fabriquée et diffusée, l’Etat participe à sa vulgarisation. »
Face à ce trouble du champ informationnel, le journaliste d’investigation béninois Ignace Sossou, préconise d’observer « une éthique d’utilisation des réseaux sociaux », qui est à la fois attentive aux opportunités et aux tares de ces plateformes. Selon lui, dans un contexte « de libéralisation de l’espace médiatique avec la prolifération des médias privés et influenceurs qui sont des antichambres de la désinformation, le devoir du journaliste est de systématiquement aller plus loin dans sa démarche. » En d’autres termes, s’armant d’éthique et de déontologie, le journaliste doit pouvoir ressortir le bon grain de l’ivraie des réseaux, tout en gardant un réflexe : celui du fact-checking. « Il urge d’aller vers la démocratisation du fact-checking, qui ne doit plus être considéré comme un outil réservé au monde des médias, mais enseignable à tout le monde et en particulier aux jeunes, de manière à cultiver leur esprit critique », recommande le formateur en fact-checking.
Dans la mesure où la désinformation est un défi tentaculaire, Tidiani Togola, spécialiste Civic-Tech au Mali, estime qu’il faudrait mettre sur pied « une stratégie bâtie autour de l’éducation aux médias et la littératie numérique ». Cette stratégie doit participer d’une « approche holistique prenant en compte chercheurs, gouvernements, société civile, utilisateurs, dans le but d’engager les plateformes à mieux identifier les contextes locaux. ». Pour lui, étant donné que le Sahel est « gangrené par des tensions sociales où l’on assiste à une industrialisation de la désinformation, » il serait judicieux pour les plateformes de « s’engager dans des partenariats locaux, pour accompagner les initiatives de lutte et de recherches sur la désinformation non seulement par la promotion du fact-checking et ce même dans les programmes scolaires, mais aussi par des campagnes de sensibilisation en langues locales ». Tout ceci, pourrait participer de manière durable, à assainir l’environnement des réseaux sociaux au Sahel.
L’éducation aux médias, une boussole vers plus de stabilité ?
« L’éducation aux médias et à l’information est une offre mais aussi une demande », affirme Yacine Diagne, enseignante-chercheuse au CESTI. Mais malheureusement déplore-t-elle, « le système scolaire engorgé ne s’y prête pas, d’autant plus qu’en Afrique, l’éducation est submergée et les enseignants ne peuvent pas répondre aux missions qu’on leur demande. » Parce que pire que la désinformation, elle observe un « désordre informationnel mêlant insidieusement désinformation-malinformation-mésinformation où on ne peut pas attendre des pouvoirs publics qui répriment, qu’ils fassent la promotion de l’éducation aux médias. » Pour ce faire, la spécialiste des médias suggère une « éducation à l’africaine, en passant par les communautés locales, à la base ».
Bakary Sambe abonde dans le même sens, en rappelant que « l’éducation est une arme de construction massive de citoyenneté. » Il poursuit : « La démocratisation de l’accès à l’information et sa diffusion nous impose un nouveau type d’éducation. Aujourd’hui chacun est à la fois émetteur et consommateur d’informations. C’est pour cela qu’il faut revenir à plus d’éthique démocratique dans l’utilisation des médias, sans oublier la part des Etats, car c’est parfois l’absence de démocratie qui fertilise le terreau à la désinformation. »
Selon Valdez Onanina, rédacteur en chef d’Africa Check, le « fact-checking est en réalité consubstantiel au travail de journaliste. Le fait est que, si aujourd’hui l’on en parle autant, c’est que le travail journalistique est mal fait. » À un participant qui juge que les réseaux sociaux sont devenus des « décharges publiques », il trouve qu’une telle attitude d’esprit pourrait s’agir d’une réflexion contre-productive. « Il faut accepter le fait que les réseaux sociaux occupent considérablement l’espace public. Ce serait donc jouer contre nous même que de s’en éloigner, déjà qu’on est en retard sur la digitalisation et en plus la désinformation sert maintenant desidéologiques et économiques, on a pu le voir avec le Story Killers », explique-t'il.
L’engagement de Meta dans la lutte contre la désinformation au Sahel
La Responsable des politiques publiques de Meta pour l'Afrique francophone, Olivia Tchamba, a rappelé leur approche en matière de lutte contre la désinformation en insistant sur l’existence des standards de la communauté dans le cadre de l’utilisation des plateformes chez Meta pour mieux démontrer l’authenticité des contenus. Les fausses informations virales, susceptibles de causer des dommages physiques ou autres ne sont donc pas autorisées par la plateforme.
C’est ainsi que, dans une approche plus inclusive et dans le but de trouver un juste équilibre entre la question de la liberté d’expression et la capacité à donner aux utilisateurs la liberté de créer des communautés et d’échanger sur ce qui les intéressent, Meta s’associe à une catégorie d’acteurs qui ont la capacité à vérifier un contenu. Il s’agit entre autres de la collaboration avec des journalistes à travers le programme d’incubation et de mentorat de vérification des faits «NoFalseNewsZone», déroulé dans cinq pays : Côte d’Ivoire, Cameroun, Mali, Burkina Faso et Niger, qui vise à soutenir les médias locaux dans la lutte contre la désinformation, mais également, dans une démarche plus holistique, de l’Alphabétisation numérique pour aider les utilisateurs à comprendre comment tirer parti de tous les avantages qu’offre le numérique.
De manière générale, Olivia Tchamba a rappelé la mise en place par Meta d’un certain nombre de Programmes au Sénégal, en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays du Sahel notamment la caravane d’alphabétisation numérique à travers le programme « Mon univers digital » dont le but est d’aider l’utilisateur à avoir une meilleure connaissance en matière de recherche, d’analyse critique de l’information pour une utilisation plus judicieuse et responsable de la plateforme. En outre, Meta a lancé « une campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux et à la radio, sur la désinformation et la lutte contre les discours haineux en ligne, dans le cadre de l’élection présidentielle. L’objectif principal étant de montrer le bien-fondé et l’intérêt de la participation des jeunes au processus électoral », espère Olivia Tchamba.
Source : Timbuktu Institute – Mars 2024
Source : Météo Sahel
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Ousman Sonko, a 55-year-old former Gambian minister, is on trial in Switzerland from January 8, 2024 for crimes against humanity. He was Minister of the Interior for 10 years under President Yaya Jammeh, who ruled the country in an authoritarian fashion for 22 years. Sonko faces life imprisonment. A former Inspector General of Police, he was sacked in 2016 and has sought asylum in Switzerland. The NGO Trial International filed a complaint against him for crimes against humanity, which led to his arrest in January 2017 and his provisional detention since then. He is accused of participating in, ordering or failing to prevent murder, torture, rape and illegal detention between 2000 and 2016. The trial is expected to last around a month, with a verdict expected in March.
Source : Météo Sahel
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Ousman Sonko, un ancien ministre gambien âgé de 55 ans, est jugé en Suisse à partir du 8 janvier 2024 pour crimes contre l’humanité. Il a été ministre de l’Intérieur pendant 10 ans sous la présidence de Yaya Jammeh, qui a dirigé le pays d’une manière autoritaire pendant 22 ans. Sonko risque la prison à perpétuité. Ancien inspecteur général de la police, il a été limogé en 2016 et a demandé l’asile en Suisse. L’ONG Trial International a déposé une plainte contre lui pour crimes contre l’humanité, ce qui a conduit à son arrestation en janvier 2017 et à sa détention provisoire depuis lors. Il est accusé d’avoir participé, ordonné ou omis d’empêcher des meurtres, des actes de torture, des viols et des détentions illégales entre 2000 et 2016. Le procès devrait durer environ un mois, avec un verdict attendu en mars.
Au Mali, les bases du dialogue inter-malien pour la Paix et la réconciliation nationale, sont en train d’être jetées. Le 5 mars dernier, les termes de référence du dialogue ont été remis au président de la Transition. Pour Dr Bakary Sambe, « le premier signal qu’on peut espérer jouer en faveur de l’efficacité [de ce dialogue], c’est d’abord son caractère assez décentralisé, avec différentes phases dont l’objectif est la plus grande inclusivité. ». Il revient sur les enjeux de cette initiative dans le cadre de la chronique hebdomadaire du Timbuktu Institute en partenariat avec la chaîne de télévisions panafricaine Medi1TV.
Dr Bakary Sambe, vous affirmiez, dans la presse malienne, lors d'une récente visite à Bamako, que soutenir le Mali c'est d'abord appuyer le dialogue inter-malien pour une sortie de crise urgente dans ce pays. Alors depuis l'annonce de ce dialogue, y a-t-il eu des avancées sur le terrain?
Oui, effectivement les choses semblent avoir avancé depuis. Après 20 jours de travail soutenu dans des commissions thématiques, ce rapport précisant les termes de référence du dialogue inter-malien pour la Paix et la réconciliation nationale a été remis lundi au président de la Transition dans le symbolique palais de Koulouba. Ce travail avait été coordonné par un Président du Comité de pilotage en la personne de Monsieur Ousmane Issoufi Maïga, par ailleurs ancien Premier ministre. Pour les autorités et les membres de cette commission, il fallait d’abord s’accorder sur des termes de référence préliminaires avant le démarrage du dialogue qui se veut cette fois-ci décentralisé. Et il a fallu un atelier ad hoc, auquel ont participé plusieurs responsables désignés représentant le district de Bamako, les différentes régions du Mali mais aussi la diaspora.
Mais, Dr. Sambe, comme vous le savez, il y a eu des dialogues organisés dans ce pays ces dernières années. Celui-ci , dont les termes de référence viennent d'être remis au chef de la transition cette semaine, n'est-il pas vu par certains comme un simple dialogue de plus ?
J’ose espérer que ce ne soit le cas, bien que certains experts maliens le craignent. Mais d’après Ousmane Issifou Maïga qui a présidé le comité de pilotage, les autorités avaient demandé de questionner sans complaisance la société malienne pour, je le cite, « mieux comprendre les causes apparentes et profondes des conflits qui l’assaillent, de nous adonner à un exercice d’autocritique et de vérité ». Et, dit-il au Président de la transition, « Vous aviez demandé de créer les conditions favorables à un dialogue franc et sincère entre les maliens de manière inclusive afin que nul ne se sente exclu.» Il a, en outre, rappelé que « les délégués à l’atelier ont retenu des thématiques très importantes parmi lesquels, bien entendu, la paix, la réconciliation nationale et la cohésion sociale, les questions politiques et institutionnelles, l'économie et le développement durable, sans négliger les aspects sécuritaires et ceux liés à la défense du territoire national, ainsi que la géopolitique mais aussi l’aspect environnemental.»
Alors, quels résultats immédiats pourrait-on attendre pour une sortie de crise effective dans ce pays en proie à des difficultés depuis 2012 ? Y a-t-il de nouveaux signaux d'espoir selon-vous ?
Le premier signal qu’on peut espérer jouer en faveur de l’efficacité c’est d’abord le caractère assez décentralisé de ce dialogue avec différentes phases dont l’objectif est la plus grande inclusivité avec la prise en compte du niveau communal, régional du district de Bamako, mais aussi le niveau des ambassades et consulats et le niveau national. D’ailleurs pour ne pas répéter les erreurs du passé, le président du comité de pilotage de ce nouveau dialogue insiste sur le fait que les commissions aient pris la peine d’avoir, je le cite « observé, écouté et compris pendant un mois ,les doutes, les suspicions et les colères des uns et des autres, soulignant, et ce sont toujours ses mots, qu’il “y a lieu de montrer des signaux forts pour briser la glace des méfiances et des craintes de l’autre », pour finir par interpeller les autorités et les parties prenantes qu’il y a une grande urgence à rétablir la confiance entre les Maliens comme préalable indispensable vers la paix et la réconciliation.
Source : Timbuktu Institute
The phenomenon of disinformation is becoming increasingly widespread, particularly in the Sahel region, where insecurity is a constant threat. The stakes of this disinformation are just as numerous and diverse, and this is one of the main reasons why the "Timbuktu Institute", with the support of Méta, decided to set up a debate to reflect on the challenges of social cohesion and democracy in the Sahel. A forum in which experts, researchers and journalists took part to give their opinions and proposals on the solutions to be advocated to combat the scourge. Abdourahmane Dicko, who spoke on the subject of social networks and the prevention of inter-community conflict in the Sahel, noted that misinformation in the media and social networks is not only the result of the failure of our States, but also of young people's obsession with achieving a better life. Mr. Dicko went on to say that this misinformation is "one of the causes of these coups d'état",
"one of the causes of these coups d'état in the Sahel"
he says, giving the example of Niger.
"Coups d'état are generally fueled by rumors"
recalls the researcher associated with the Timbuktu Institute.
Ignace Sossou, fast-checking investigative journalist, reminds us of the role of journalists. He points out that journalists who make the mistake of getting their information from social networks expose themselves to permanent disinformation. Media professionals need to be responsible in their use of social networks, and know how to observe the rules of ethics and deontology. The other aspect of the fight against this phenomenon is the involvement of the authorities to ensure efficient control of the public media space. But we also need to equip ourselves to better deal with this misinformation.
The Regional Director of the Timbuktu Institute points out that misinformation is characterized by its complexity, linked to the multiplicity of transmitters, notably influencers, the media, but also the role of States.
"This is a permanent danger, and we must take all necessary measures to combat it. The Sahel region has become a place of international competition and geostrategic struggle. There's a tough battle to control opinion in the Sahel region".
confided Bakary Samb at the end of the discussion forum with the participants, most of whom suggested democratizing fact-checking tools in social networks and teaching young people the minimum tools to detect signs of disinformation.
Source : www.dakaractu.com
Source : Météo Sahel
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The term of office of Togo's deputies has expired, and no legislative elections have been held in time. This situation has caused concern among civil society and non-governmental organizations, who have called on President Faure Gnassingbé to open an inclusive dialogue, a "broad consultation", with a view to organizing free and transparent elections.
Simultaneously with these political concerns, the death of Monseigneur Philippe Kpodzro, a leading Togolese opposition figure, was announced. Monseigneur Kpodzro, who played a key role in the Sovereign National Conference of the early 1990s, was a fervent advocate of democracy and political alternation in Togo. His commitment to democracy was widely acclaimed, but his death leaves a void in Togo's political landscape.
In addition, revelations that two Togolese journalists had been spied on using Pegasus cyber-espionage software have raised concerns about press freedom and the safety of journalists in the country. The case raises concerns about the misuse of surveillance technology by the authorities to stifle dissent and restrict freedom of expression.
Source : Météo Sahel
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Le mandat des députés togolais est arrivé à expiration sans qu’aucune élection législative n’ait été organisée dans les délais prévus. Cette situation a suscité des inquiétudes au sein de la société civile et des organisations non gouvernementales, qui ont appelé le président Faure Gnassingbé à ouvrir un dialogue inclusif, une « large consultation », en vue d’organiser des élections libres et transparentes.
Simultanément à ces préoccupations politiques, le décès de Monseigneur Philippe Kpodzro, une figure de l’opposition togolaise, a été annoncé. Monseigneur Kpodzro, qui avait joué un rôle clé dans la Conférence nationale souveraine du début des années 1990, était un fervent défenseur de la démocratie et de l’alternance politique au Togo. Son engagement en faveur de a démocratie a été salué, mais son décès laisse un vide dans le paysage politique togolais.
En outre, des révélations selon lesquelles deux journalistes togolais auraient été espionnés à l’aide du logiciel de cyber-espionnage Pegasus ont suscité des inquiétudes quant à la liberté de la presse et à la sécurité des journalistes dans le pays. Cette affaire soulève des préoccupations quant à l’utilisation abusive de la technologie de surveillance par les autorités pour réprimer la dissidence et restreindre la liberté d’expression.
Source : Météo Sahel
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In Guinea, the military regime led by Colonel Mamadi Doumbouya has raised expectations and concerns by announcing a constitutional referendum for the year 2024. This initiative, presented as a step towards a return to constitutional order and the organization of democratic elections, was greeted with some scepticism, given the country's tense political context. The coup d'état in September 2021, which toppled President Alpha Condé, initially raised hopes of change, but recent restrictions on press freedom and Internet access have raised concerns about the direction the political transition will take.
Indeed, the growing repression of media freedom and online censorship has attracted the attention of the international community. The United Nations High Commissioner for Human Rights, Volker Türk, has expressed his concern at these measures, pointing out that they do not meet international human rights standards. Journalists have been harassed and intimidated, and several have been arrested. In addition, the authorities have blocked access to several social media sites and restricted Internet access, citing national security imperatives. In response to these restrictions, protests broke out, including a day of mobilization for press freedom. However, the security forces violently repressed these demonstrations, arresting and intimidating journalists and members of civil society.
The deteriorating human rights situation in Guinea, as reported by the international press, has led to increased mobilization by the international community and trade unions. Human rights organizations and journalists' unions have called for the release of detained journalists, including Sekou Jamal Pendessa of the Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), who has been remanded in custody, and for the restoration of fundamental freedoms. According to a report by the Committee to Protect Journalists, the number of journalists incarcerated in the region increased from 31 in 2022 to 47 on December 1, 2023, highlighting the persistent challenges facing media professionals in many countries in the region.
Source : Météo Sahel
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En Guinée, le régime militaire dirigé par le colonel Mamadi Doumbouya a suscité des attentes et des préoccupations en annonçant un référendum constitutionnel pour l’année 2024. Cette initiative, présentée comme une étape vers le retour à l’ordre constitutionnel et l’organisation d’élections démocratiques, a été accueillie avec un certain scepticisme compte tenu du contexte politique tendu du pays. Le coup d’État de septembre 2021, qui a renversé le président Alpha Condé, avait initialement soulevé des espoirs de changement, mais les récentes restrictions imposées à la liberté de la presse et à l’accès à Internet ont suscité des inquiétudes quant à la direction que prendrait la transition politique.
En effet, la répression croissante de la liberté des médias et la censure en ligne ont attiré l’attention de la communauté internationale. Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exprimé son inquiétude face à ces mesures, soulignant qu’elles ne respectent pas les normes internationales en matière de droits de l’homme. Les journalistes ont été harcelés, intimidés, et plusieurs ont été arrêtés. De plus, les autorités ont bloqué l’accès à plusieurs sites de médias sociaux et restreint l’accès à Internet, invoquant des impératifs de sécurité nationale. En réponse à ces restrictions, des manifestations ont éclaté, notamment une journée de mobilisation pour la liberté de la presse. Cependant, les forces de sécurité ont violemment réprimé ces manifestations, procédant à des arrestations et à des intimidations contre les journalistes et les membres de la société civile.
La détérioration de la situation des droits de l’homme en Guinée, telle que rapportée par la presse internationale, a conduit à une mobilisation accrue de la communauté internationale et des syndicats. Des organisations de défense des droits de l’homme, ainsi que des syndicats de journalistes, ont appelé à la libération des journalistes détenus, dont Sekou Jamal Pendessa du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), placé sous mandat de dépôt, et à la restauration des libertés fondamentales. Selon un rapport du Comité pour la protection des journalistes, le nombre de journalistes incarcérés dans la région a augmenté, passant de 31 en 2022 à 47 au 1 er décembre 2023, mettant en évidence les défis persistants auxquels sont confrontés les professionnels des médias dans de nombreux pays de la région.
Source : Météo Sahel
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The complete withdrawal of MINUSMA, the UN peacekeeping mission, has been hailed by UN Secretary-General António Guterres as an important step forward, despite the many challenges encountered. However, the withdrawal comes against a backdrop of continuing tensions between the Malian government and northern Tuareg separatist groups, despite the effective recapture of Kidal - a political and military success for the transitional government.
At the same time, the Malian authorities received a delivery of drones from Turkey as part of their efforts to strengthen national defense capabilities. This acquisition is part of Mali's strategic reorientation, marked by a break with the former French colonial power and a rapprochement with partners such as Turkey and Russia. However, these developments raise concerns about the impact on regional security dynamics and diplomatic relations with traditional international players, who fear a loss of influence that has been underway for some time.
In addition, recurrent attacks on Fulani villages near Ségou have been reported, highlighting the persistent intercommunity tensions and security challenges facing Mali. These attacks were condemned by the Tabital Pulaaku association, which stressed the need for urgent action to protect civilians and promote reconciliation between the country's different ethnic groups.
Finally, the ruling junta announced the end of the 2015 Algiers Agreement, considered moribund since the resumption of hostilities in the north of the country. This decision marks a new stage in Mali's political evolution and raises questions about the future of the peace process and regional stability. In response to this situation, the Malian authorities have set up an inter-Malian dialogue committee with the aim of promoting a peaceful resolution to internal conflicts. Where the Tuaregs had rejected the idea of an inter-Malian dialogue proposed by the ruling junta, believing it called into question the 2015 peace agreement. However, uncertainties persist as to the composition and concrete objectives of this committee, raising doubts as to its ability to restore peace and stability in the country, despite the launch of the inter-Malian dialogue, whose players have just been designated and which marks a new stage in the affirmation of the policy of sovereignty initiated by Bamako since the departure of France.