Timbuktu Institute

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Les élections présidentielles maliennes se tiennent ce 29 juillet. Situé au cœur du Sahel, ce pays est toujours confronté à plusieurs défis transnationaux importants à relever. Analyse.

Vingt-quatre candidats, dont le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, se sont lancés dans la course à la présidentielle prévue le 29 juillet. Donné favori, l’actuel chef de l’Etat a assuré lors de l’officialisation de sa candidature le 28 mai dernier qu’il s’attacherait «à relever entièrement et définitivement le triple challenge de la restauration de la paix, de la reconquête de l’unité et de la réussite de la réconciliation nationale»Des promesses ambitieuses et bien difficiles à tenir en un mandat de cinq ans tant les difficultés demeurent grandes sur le terrain.

G5 Sahel, Minusma, Barkhane : malgré un important dispositif sécuritaire, le pays fait face à une recrudescence des actes terroristes

Au cours des six premiers mois de 2018, le Mali a connu une recrudescence des actes terroristes malgré le déploiement d’un dispositif militaire conséquent depuis l’intervention française en janvier 2013 contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et le mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Dans son dernier rapport trimestriel sur le Mali, le secrétaire général de l’ONU a fait part de sa préoccupation sur l’évolution de la situation sécuritaire notamment dans le centre du pays.

"Depuis le début de 2018, le nombre d’attaques perpétrées au moyen d’engins explosifs improvisés a presque doublé par rapport à la même période en 2017 "

«Je suis préoccupé par la détérioration continue des conditions de sécurité au centre du Mali, caractérisée par une plus grande complexité des attaques contre la Minusma [Mission multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation du Mali], les forces armées maliennes et les forces internationales, un nombre exceptionnel de victimes civiles et une augmentation des conflits intercommunautaires», s’est-il alarmé.

Et de poursuivre plus loin : «Depuis le début de 2018, le nombre d’attaques perpétrées au moyen d’engins explosifs improvisés a presque doublé par rapport à la même période en 2017 : on en avait en effet dénombré 93 au 18 mai, contre 55 en 2017. Perpétrées de plus en plus près des zones plus peuplées du centre du Mali, elles font un nombre croissant de victimes parmi la population civile».

Un triste état des lieux qui interroge sur la viabilité de la stratégie militaire adoptée dans le pays par le Mali, la France et la force onusienne de la Minusma afin d'éradiquer la menace terroriste. L’attaque fomentée le 29 juin dernier par un commando composé de six djihadistes issus du groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), proche d'Al-Qaïda, contre le très sensible quartier-général de la coalition antidjihadiste du G5 Sahel à Sévaré, dans le centre du Mali, témoigne de la capacité intacte des groupes terroristes à frapper leurs ennemis en plein cœur.

Près de soixante ans après les indépendances acquises de haute lutte, il est au minimum paradoxal que la voie de règlement des crises dans les anciennes colonies françaises d'Afrique passe encore par Paris

Interrogé par RT France, Louis Keumayou, journaliste et président du club de l'Information africaine, estime que la politique sécuritaire mise en place au Mali, avec notamment l’implication de la France, ne peut contribuer au rétablissement d’une paix durable dans le pays.

Selon lui, la réponse pour y parvenir doit être malienne et africaine : «La situation au Mali ne peut pas être résolue par la seule voie militaire. D'autant plus que les mouvements qui sont combattus mènent une guerre asymétrique. Quel que soit le nombre des forces amies qui essaieront de prêter main forte aux autorités maliennes, la solution ne peut être que malienne. De plus, on ne peut pas avoir signé des accords de sortie de crise à Alger et privilégier à ce point la relation avec la France, au détriment d'un rapport de bon voisinage avec l'Algérie. Les deux ne sont pas incompatibles. L'Afrique de façon générale, et les pays du Sahel plus particulièrement, doivent de plus en plus œuvrer à trouver des solutions africaines aux problèmes de l'Afrique.»

Et de s'indigner : «Près de soixante ans après les indépendances acquises de haute lutte, il est au minimum paradoxal que la voie de règlement des crises dans les anciennes colonies françaises d'Afrique passe encore par Paris. Les germes de l'échec se trouvent dans cette posture complètement anachronique et absurde.» 

 

Dimanche dernier aux environs de 13 heures dans le secteur Koiratao du quartier Sankoré, deux hommes armés non identifiés sur une moto ont ouvert le feu dans un domicile. Ils ont tiré à bout sur les 7 personnes qui s’y trouvaient. Le bilan est de 5 morts sur place. Les deux blessés ayant été admis à l’hôpital, ont succombé hier. Aussitôt informées, les forces de sécurité ont investi les lieux. La MINUSMA a aussi apporté son concours pour chercher des indices qui faciliteront l’enquête. Mis au courant, le gouverneur est rendu sur place. Il a suivi l’évacuation des blessés à l’hôpital et leur transfert à l’infirmerie de la MINUSMA. Il aussi assisté à l’inhumation des corps.

Il y avait également tous les chefs de la sécurité, de l’Armée, de la garde, de la gendarmerie et du MOC. Tous se sont mobilisés pour soutenir et compatir avec les familles endeuillées. Parmi les victimes se trouvent Sattar Ould Ahmed (un membre très influent du collège transitoire de Taoudénit), Cheickh Ould Rahma, Mohamed Ould Haiby, Tahar Ould Hanni (opérateurs économiques de la place), Jiddou Ould Hinnou, un des chefs du MOC à Gao.
Le même dimanche vers 13h 30, un obus est tombé à quelques encablures du camp de l’unité méhariste de la garde à Gossi et à quelques mètres de la route principale Sévaré-Gao. Les fragments ont touché le véhicule d’un particulier de passage. Bilan : 3 blessés dont une fillette. Les blessés ont été transférés à Gao pour recevoir des soins appropriés.
Pas plus tard qu’hier, des individus armés ont enlevé le véhicule de la station régionale de l’ORTM de Tombouctou aux environs 11 heures 45. Les braqueurs, au nombre de 4, étaient à bord d’un véhicule 4×4. Ils ont débarqué le directeur et le chauffeur, avant de s’éclipser dans la nature en prenant la direction Est de la ville. Ils ont également emporté les téléphones des occupants du véhicule.

M. S.
Source : AMAP-Tombouctou

DAKAR, Senegal — The epicenter of jihadism in Africa has long been the Sahel, the region that skirts the southern fringe of the Sahara Desert. Islamist groups such as Boko Haram have used the vast and relatively empty area to hide, recruit and organize.

Now the threat is increasingly spilling over into nearby countries. Terrorist attacks struck Ivory Coast in 2016 and have occurred in Burkina Faso repeatedly since then. Multiple suspected terrorists have been arrested recently in the West African nations of Guinea, Guinea-Bissau and Senegal. The latter, historically one of West Africa's most stable nations, is now holding its largest-ever terrorism trial, with 29 people accused of trying to create an Islamic State-style caliphate in the region.

Al-Qaeda affiliates in the area have also issued a new wave of threats against Western interests in West Africa, with one group identifying Senegal and Guinea, which have soldiers in a U.N. peacekeeping mission in neighboring Mali, as priority targets.

“Since the terror attacks in Burkina Faso and Ivory Coast, it has been clear that no country is completely immune. Anywhere there are embassies, international organizations, multinationals — and especially Westerners — there are targets,” said Vincent Foucher, a research fellow at France’s National Center for Scientific Research who focuses on the Sahel.

The presence of terrorist groups nearby has helped stoke the threat. Some of the suspected terrorists on trial in Senegal were trained in Nigeria by Boko Haram — and some even met and received money from the group's leader, Abubakar Shekau, according to testimony given to investigators. Others had ties to extremist groups in Libya and northern Mali, according to court documents obtained by The Washington Post. And a late-2015 intelligence report obtained by The Post said instability made Guinea-Bissau a refuge for “international terrorists” from groups such as al-Qaeda and Boko Haram.

As the trial in Senegal has illustrated, militants are returning from fighting with such groups in places like Libya, Mali and northern Nigeria, bringing ideologies, contacts and sometimes thousands of dollars home to start new cells. The investigations that led to the trial started in July 2015 thanks to a Facebook post showing Senegalese fighters who allegedly died while in combat alongside Islamist groups in Libya.

Would-be terrorists also enjoy easy movement between West African countries. The 15-member Economic Community of West African States, or ECOWAS, allows citizens of those countries to travel around the region without visas, and border areas are often poorly controlled. Governments, meanwhile, are often unable to track suspicious people as they move.

“Because of its [political] fragility, [Guinea-Bissau] is easy to penetrate. People can stay unnoticed for a long time,” a senior Bissau-Guinean intelligence official told The Post. People suspected of having links with terrorist groups should be followed once they enter the country, he said, but the country’s intelligence services do not have so much as a car available to conduct surveillance operations.

“The state should have a prevention strategy. But the state is weak,” said Aristides Gomes, Guinea-Bissau's newly appointed head of government, to The Post in an interview.

Even ramped-up military operations in the Sahel may not solve the problem. U.S. and European troops are on the ground there with a regional force made up of troops from Mauritania, Mali, Burkina Faso, Niger and Chad and backed by millions of dollars in international funding. But the presence of soldiers could lead to a scattering of the terror threat in the region, according to Pierre Lapaque, who heads the United Nations’ Office on Drugs and Crime in West Africa.

The explosion of militant groups that has plagued Mali since 2012 is still unlikely in the rest of the region. “Rather than networks controlled by the jihadist groups fighting elsewhere, there is a web of members and ex-members, sympathizers that jihadist groups can call on,” said Foucher, the researcher.

But there are worries that West Africans are underestimating the threat, while politicians are nervous talking about radical Islamists as they woo Muslim voters. “[Senegal] neglected the fight against violent extremism” to avoid alarming tourists and foreign investors, said Bakary Sambe, the director of the Dakar-based Timbuktu Institute and a coordinator for the Observatory on Religious Radicalism and Conflicts in Africa.

The current trial could lead to a shift in Senegal's approach to counterterrorism, with harsh sentences used as a show of force designed to deter potential followers. But experts say a fair trial will be instrumental in preventing others from joining them.

“Often, state repression, especially torture and extrajudicial killings, are factors pushing people towards jihadism,” Foucher said. “From this point of view, the fact that Senegal is granting an official trial to suspected jihadists is to be encouraged.”

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Militant threat emerges in Egyptian desert, opening new front in terrorism fight

How to understand Boko Haram

 

Pour une meilleure implication des femmes dans la prévention de l’extrémisme violent, Timbuktu Institute en partenariat avec la Fondation Nauman, a organisé un atelier de deux jours à l’intention d’une quarantaine de femmes issues de la société civile malienne. L’atelier a été l’occasion pour les participants d’ouvrir les réflexions sur le processus de déradicalisation.  

« Pour une famille équilibrée, il est indispensable que la femme soit dotée d’une éducation de base bien solide pour lui permettre d’être à la hauteur de ses tâches. Cela va lui permettre d’élever ses enfants, de stabiliser son foyer et de consolider la paix au sein de la famille, mais aussi de toute la nation ». Fort de ce principe, Timbuktu Institute en partenariat avec la Fondation Nauman a décidé de mieux outiller les femmes maliennes dans la prévention de l’extrémisme violent, mais aussi de les impliquer dans ce combat.

Durant deux jours, un atelier s’est donc déroulé à Bamako autour des thèmes comme les fondamentaux de l’extrémisme violent, le processus de radicalisation, la question du genre, la question du déradicalisation et le rôle éventuel des femmes et des familles dans ce processus.

Selon Dr Bakary Sambe, directeur de Timbuktu Institute, cet atelier s’inscrit dans une optique d’opérationnalisation des recommandations d’une étude menée en 2017 par son institut avec l’appui de la Fondation Nauman. Il rappelle que cette recherche, ayant porté sur « Femmes, prévention et lutte contre l’extrémisme violent au Mali », avait identifié les facteurs menant à la radicalisation, les besoins de renforcement des capacités des femmes en matière de prévention de l’extrémisme, etc.

« C’est pourquoi la Fondation Nauman de Dakar a proposé ce séminaire de formation des femmes de Bamako en faisant appel à notre expertise pour en assurer l’exécution. Cette activité est donc une suite logique de cette recherche dans la mesure où celle-ci était une étape préliminaire qui demandait à être renforcée par des cations encore plus concrètes », ajoute l’expert Dr Sambe, également coordinateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique.

L’un des points essentiels du menu de cette session portait sur le processus de réintégration des ex-radicalisés. Dr Sambe, après avoir souhaité une meilleure implication des femmes à ce niveau, a indiqué que celles-ci auront un rôle prépondérant au moment où le Mali se penchera sur cette question. « Devant un enjeu aussi important que l’extrémisme violent, les femmes doivent continuer à se battre, à mieux s’impliquer comme elles ont toujours fait ».

En plus, le séminaire a été l’occasion pour les participants d’échanger avec des experts comme Dr Aly Tounkara, enseignant à l’Université du Mali, l’experte des questions genre Mme Nana Alassane Touré et Mme Yague Samb, chargée du pôle dialogue politique et du Programme du Mali au sien de Timbuktu Institute.

Timbuktu Institute est un think-tank mise en place par des intellectuels, universitaires, acteurs de la société civile, autorités politiques et diplomatiques déterminés à réduire progressivement le fossé séparant le continent des autres régions du monde dans la construction des concepts dominants qui façonneront l’avenir de l’humanité de demain. Basé à Dakar, l’institut est engagé dans la prévention de l’extrémisme violent de toutes origines, facteurs de guerres et de terrorisme dévastateurs et dans la promotion de la culture de l’ouverture et de la paix par une valorisation des ressources culturelles africaines en termes de socialisation, de médiation des conflits et de construction des sociétés ouvertes. Son partenaire dans l’organisation de cet atelier la Fondation Nauman, est une fondation allemande en faveur des politiques libérales, liée au Parti libéral-démocrate.

Sory I. Konaté

30minutes.net

6 juillet 2018

PARIS - Days before French President Emmanuel Macron visited West and Central African leaders this week to talk security, Islamist fighters sent a defiant message -- a suicide attack on the headquarters of a five-nation force that is supposed to take the lead in fighting terrorism in the region.

Last year Burkina Faso, Chad, Mali, Mauritania and Niger agreed to set up the 5,000-member force dubbed the "G5 Sahel", urged along by pledges of training and support from France.

The countries have been hit by jihadist attacks that have steadily worsened in the past two years, claiming hundreds of lives and displacing hundreds of thousands of people -- prompting many to seek refuge in Europe.

Headquarters of G5 Sahel anti-terror force attacked in Mali

Macron's trip was aimed at bolstering the fledgling multinational effort in order to reduce the role played by French troops in fighting jihadists and criminal smuggling groups in the vast and arid Sahel region.

Around 4,000 French troops, known as the Barkhane deployment, have been pursuing insurgents since 2014 across the desert expanse, an area half the size of the United States.

The G5 Sahel force is also expected to eventually replace the UN's MINSUMA peacekeeping mission in Mali, which has deployed 15,000 military personnel and police since 2013.

Although French officials avoid any mention of a quagmire, analysts say the increase of deadly and more elaborate strikes has cooled any hopes of a quick return for the French soldiers.

"It's a reconstruction effort of their armies, but getting there is going to take a long time, at a time when the security situation is getting worse," said Alain Antil, head of the African Studies Centre at the French Institute for International Relations (IFRI).

But the few missions carried out by the G5 Sahel so far have not been encouraging, not least because of real-time communication problems between the multiple forces.

Its full operational launch has also suffered several delays due to financial problems: little of the nearly 420 million euros (R665-bln) of promised funding has been received.

Militants in UN disguise explode car bombs, rockets at Mali bases

In the meantime, the French troops based mainly in Mali carry out relatively short operations from bases which regularly come under attack, their convoys at risk of landmines hidden along their routes.

Despite successes in neutralising small groups of jihadists and taking back control of some areas, they have so far been unable to curtail the threat of Islamist violence.

And French officials are well aware that the longer their soldiers stay in the countries, the risk that locals will begin to resent their presence will grow.

"The United States tried this all-security approach in Afghanistan, and the Taliban are now stronger than ever," said Bakary Sambe, a researcher at the Timbuktu Institute in Dakar.

"The French are doing the same in northern Mali, and the jihadists have not disappeared but are multiplying," he said.

'Hardly satisfactory'

G5 Sahal leaders have vowed to press ahead after last Friday's attack on the force's base in Sevare, central Mali, where a suicide bomber used a vehicle painted in UN colours to strike the building's entrance, killing three including two soldiers.G5 Sahel launches military operation in African scrublands

It was one of five separate attacks in Mali and neighbouring Niger which have killed 25 people in a week, as Macron was meeting with the leaders of the G5 nations in Nouakchott, Mauritania, on the sidelines of an African Union summit.

"They don't have the capabilities to take control of territory, but they are able to inflict damage," Antil said of the jihadists.

The French army's chief of staff, Francois Lecointre, had already warned in February that it would require at least 10 to 15 years to rebuild the Malian army alone.

"The situation developing in Mali is hardly satisfactory and we won't be leaving tomorrow, though that doesn't mean we're in a quagmire," he said.

Yet without sustained funding, even G5 leaders say the force will struggle to become an effective element in ridding the region of jihadists as well as the violent gangs of drugs and people-smugglers.

Sahel security failings leaves AU leaders worried

Major contributions have been pledged by the European Union and Saudi Arabia (100 million euros each), the United States ($60 million) and the United Arab Emirates (30 million euros).

The G5 countries themselves are paying 10 million euros each.

Over the past year, its soldiers have carried out just three missions with heavy logistical support from France, which some critics have derided as media operations.

The force may also struggle to win over the hearts and minds of locals -- last week the UN said Malian soldiers in the force "summarily" executed 12 civilians at a cattle market in central Mali in May in retaliation for the death of a soldier.

"The G5 force was seen by some as a possibility for France to disengage from the region, but I don't see it happening," said Sambe.

AFP

Même si le mot "enlisement" reste tabou à Paris, la position de la France au Sahel, où se multiplient les attaques jihadistes contre son contingent et les forces internationales, n'incite pas à l'optimisme, estiment des experts.

"Je ne pense pas qu'il soit possible de régler le problème au Mali en moins de dix à quinze ans, si tant est que nous le puissions", avait admis fin février le général François Lecointre, chef d'état-major des armées françaises. "L'évolution de la situation au Mali n'est guère satisfaisante et nous n'en partirons pas demain, sans qu'il s'agisse pour autant d'un enlisement, avait-il ajouté.

Enfermés dans des bases régulièrement attaquées, victimes de mines cachées sur leurs itinéraires (deux spahis ont été tués en février, quatre soldats ont été blessés à Gao dimanche) les militaires français mènent régulièrement des opérations au Mali, à grand renfort de colonnes blindées, d'avions et d'hélicoptères, "neutralisent des groupes armés terroristes", mais ne parviennent pas à faire reculer durablement la menace jihadiste.

"Pas du tout satisfaits"

"Mali : la guerre sans fin" titrait en avril le quotidien Libération. 

"Les Américains ont tenté cette approche tout sécuritaire en Afghanistan: résultat, les talibans y sont plus forts que jamais" confie à l'AFP Bakary Sambe, directeur du groupe de réflexion Timbuktu Institute à Dakar. "Les Français font de même dans le nord du Mali: non seulement les jihadistes n'ont pas disparu mais ils se sont multipliés. Comble du comble, le jihadisme a contaminé le Burkina-Faso, le Niger et la Mauritanie".

"Barkhane est désormais enlisée", estime-t-il. "La force G5 Sahel a été vue par certains comme une possibilité de désengagement de la France dans la région, mais je n'y crois pas. Cette force est nécessaire pour combattre le terrorisme dans la région, mais elle a du mal à devenir opérationnelle".

La "Lettre du continent", publication spécialisée sur l'Afrique, a indiqué la semaine dernière que "la force de lutte antiterroriste G5 Sahel, censée être opérationnelle depuis mars, est au point mort".

Sur les plus de 400 millions d'euros promis pour financer cette force régionale, seulement 500.000 euros versés par le Rwanda ont été réceptionnés, assure la Lettre. "Le fonds fiduciaire devant gérer les contributions au G5 Sahel reste une coquille vide".

"Nous ne sommes pas du tout satisfaits de la compréhension et de l'aide que nous recevons" a déclaré à ce sujet le président mauritanien Ould Abdel Aziz. "Nous pensons aussi qu'au niveau des Nations unies des portes nous sont fermées".

Le quartier général de la Force du G5 Sahel, à Sévaré (Mali) a été pris pour cible le 29 juin par un kamikaze à bord d'une voiture piégée, faisant trois morts dont deux militaires.

Censée "gagner la confiance des populations", selon les termes de son secrétaire général, la force a été dénoncée par des associations de défense des droits de l'Homme pour la participation de ses soldats à des exactions ou des massacres.

Ainsi la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) a conclu que le 19 mai des éléments du bataillon malien de la force avaient exécuté sommairement douze civils dans un marché au bétail d'un village du centre du pays, après qu'un des leurs y eut été tué.

En un an la force conjointe a mené, avec l'appui direct et logistique de la France, trois opérations, dont la dernière s'est achevée début juin, sans résultat plus tangible que les précédentes.

Penda Mbow

Professeur d’Histoire du Moyen âge musulman et Occidental
à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar

Cette réflexion m’a été inspirée par deux faits. Le premier est relatif aux nombreuses réactions notées au Sénégal- et nulle part ailleurs- après la publication de l’ouvrage de Hela Ouardi[1],et le second plus récent est relatif au débat suscité par les propos d’Idrissa Seck sur Bakka, Makka et Jérusalem, d’une part et d’autre part aux relations entre les Juifs et les Arabes.

Mon objectif dans ce cadre, reste modeste. Il s’agit de proposer une mise en perspective historique pour mieux éclairer certains faits évoqués dans les deux cas. Cependant pour éviter certains malentendus, il est nécessaire d’évoquer quelques préalables :

-Tout d’abord personne ne peut perdre de vue que la société arabe du VIIe siècle qui a vu naitre le Prophète Muhammed (PSL) évidemment ne connaissait pas le degré de sophistication des sociétés contemporaines. En outre, dans l’Arabie antéislamique le mariage obéissait à des normes et valeurs différentes de celles caractéristiques d’une société islamisée.

-C’est dans la péninsule arabique, triangle dont les sommets sont La Mecque, Ta’if et Médine, l’ancienne Yatrib qu’est né l’islam. En raison de la géographie particulière de l’Arabie, les grands peuples conquérants de l’Antiquité ( Egyptiens, Mésopotamiens, Romains) n’ont pas exercé une influence sociale décisive sur elle.

-Dans une perspective historique, la religion préislamique correspond dans l’évolution des religions au stade polythéiste et pandémonique. La sacralité de la Mecque antérieure à l’Islam, repose sur l’existence de trois bétyles, la Pierre noire, ou Kaaba, le Maqqam Ibrahima et le puits Zam-Zam. Ces lieux sont devenus des éléments essentiels du pèlerinage musulman.

-Tout le monde sait aussi que l’Islam ne connait pas l’excommunication. Par contre l’apostasie y fait débat. Les sources disponibles indiquent bien qu’il en était question d ‘abord dans l’Islam des origines. Après la mort du Prophète (PSL), certains avaient pensé puisqu’étant mortel, il n’était pas un vrai envoyé de Dieu. Le phénomène de la ridda ou apostasie et le retour aux croyances anciennes furent farouchement combattus par le khalife Abu Bakr (632-634). Le deuxième moment à partir duquel, l’apostasie est redevenue un important thème de discussion dans le monde musulman a coïncidé avec la Révolution iranienne de 1979 et la montée de l’Islam politique. C’est ainsi que dans plusieurs pays musulmans, furent accusés d’apostasie des intellectuels devenus « gênants » surtout des philosophes, des politiques et des récalcitrants. Certains furent exécutés, d’autres exilés. Cette répression visait à circonscrire toute velléité d’ijtihadj ( effort d’interprétation) et à freiner notamment le développement de la pensée rationalisante, etc. Et pourtant entre le VIIIe et le XIIIe siècle, le monde musulman s’est singularisé par le développement d’une pensée exceptionnelle par sa fécondité, sa puissance et son originalité.

-Dans nos analyses, nous devons éviter l’anachronisme. Il convient surtout de nous éloigner de toute tentative à interpréter des faits qui se sont déroulés depuis plusieurs siècles avec des codes et des registres du XXIe siècle. Par exemple concernant le livre de Hela Ouardi qui a été discuté sans excès ou déferlement de passions dans son propre pays, les seules questions pertinentes me semblent être les suivantes : s’est elle fondée sur des sources ? Si oui, ses sources sont-elles fiables? A t- elle usé d’un esprit critique suffisant? Je soutiens qu’il est impossible de répondre à ces questions de manière conforme à nos traditions universitaires, sans avoir lu le livre. Il faut, au préalable, un examen attentif de ses sources pour, ensuite, les comparer avec celles d’autres auteurs. comme Tabari, Ahmed Amine, Hamidoullah, etc.

-Je vais terminer par le monde de la Prophétie, Judaisme et Christianisme avant l’Islam et avec l’islam, ce qu’on appelle les traditions abrahamiques. il est extrêmement difficile de dissocier ces trois religions qui appartiennent à la même culture. Je vous renvoie aux Sourates du Coran : La Vache (2) et Al Imran (3). Je me souviens encore de ma première leçon de grammaire arabe, en 6e au lycée où mon professeur m’enseignait que la langue arabe est née après une longue histoire de l’Hébreu, de l’Araméen, etc. En plus Moussa, Moise est le Prophète le plus cité dans le Coran. Par ailleurs personne ne peut nier le rôle eschatologique de Jérusalem dans la pensée islamique, même si cette ville n’est pas le lieu de pèlerinage pour les Musulmans, néanmoins le Prophète Muhammad (PSL) y a vécu le Mira’aj ou l’ascension vers Dieu. En outre, ce qu’on appelle les isra’iliyat, les récits d’origine juive ou chrétienne ou en rapport avec les enfants d’Israel ont fait l’objet de discussions dans la pensée musulmane des origines.

Historiquement l’Islam est une religion monothéiste à vision cosmique, concevant un Dieu radicalement Un et transcendant qui dès le début s’est révélé aux hommes par le truchement de La Parole. Avant, la Loi juive et l’Evangile chrétien avaient soutenu les mêmes vues

Ce dévoilement de Dieu par la Parole se produisit dans un cadre géopolitique dénommé depuis toujours, le « monde de la prophétie » s’étendant à peu près de l’Indus au Nil et du Caucase au Golfe persique.

Je pense objectivement que la paix au Proche Orient ne pourra se construire que par le truchement de la culture et le rapprochement des religions . La Sourate sur les Prophètes ( Sourate 2, verset 285) y invite.

Source: xalima.com

La Salle des délibérations de la Mairie de Mbour va accueillir ce lundi 2 juillet à 15h la Cérémonie du lancement national du Projet « OSC et associations sportives du Sénégal pour une culture de la paix et contre la violence » en présence des autorités, des élus et des représentants de la Société civile et des Associations sportives et culturelles (ASC) et de l’Ambassade de France. 

Cette initiative entre dans le cadre du dispositif  PISCCA (Projet Innovant des Sociétés Civiles et Coalitions d’Acteurs), un nouveau programme initié par l’Ambassade de France, ayant pour ambition, entre autres, de promouvoir les initiatives citoyennes au Sénégal et en Gambie. 

Timbuktu Institute- African Center for Peace Studies avait présenté un projet qui a été sélectionné et jugé « innovant » en faisant collaborer les organisations sportives (ASC) et de la société civile qui mobilisent leurs Cités dans le domaine de la lutte contre la violence des jeunes et la promotion des valeurs citoyennes dans plusieurs région du Sénégal notamment à Mbour, Saint-Louis, Thiès et Kaolack. 

Pour Dr. Bakary Sambe, Directeur de Timbuktu Institute et professeur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis qui rappelle que « l’objectif général du PISCCA est d’accompagner, le développement des principes de recevabilité et de transparence dans l’action publique, de promotion des droits humains et de plaidoyer pour le climat, l’Institut était déjà sur ce terrain de la promotion des valeurs citoyennes et l’appui de l’Ambassade de France vient en son heure afin d’élargir son rayon d’action et atteindre plus de jeunes à travers le pays ». 

 De plus, avec ce projet qui a été sélectionné, Timbuktu Institute pourra « mieux se déployer notamment dans la sensibilisation des jeunes à la culture citoyenne tout en renforçant les capacités de la société civile et des médias locaux sur les thématiques des Droits humains et des actions de prévention contre la violence ». 

Ce qui, pour Mme Yague Samb, chargée du Pôle « Dialogue politique et résolution des conflits » au sein de Timbuktu Institute « entre en droite ligne dans la logique des composantes 2 et 3 du PISCCA qui est un dispositif innovant et participatif dans le sens de la pleine implication des jeunes eux-mêmes dans le processus ainsi que leur autonomisation et la pérennité des actions implantées ».

On June 25th 2018, an agreement was signed between the Rosa Luxembourg Stiftung and the Timbuktu Institute- African Center for Peace Studies focused in youth and religious problematics based in Dakar.

The Rosa Luxembourd Stiftung, represented by Mrs Maimouna Ndao, on behalf of Dr ; Armin Osmanovic and the African center for peace studies- Timbuktu Institute, directed by Dr. Bakary Sambe agreed on the project entitled « Youth, Political Parties and Political participation. »

Indeed, firstly presented by the Timbuktu Institute, this project is based on research work mainly focused on the role of youth and its involvment in politics.

The project has 2 (two) specific objectives :

  • to provide scientific-based answers to better understand and document disaffection of young people (between 15 and 35) towards political parties in a constructive way ;
  • to mobilize young people regarding both political and electoral participation aspects for them to better express their concerns in a peaceful and constructive way. In other words, the goal is also to develop young people’s critical mind.

 

The agreement between the two institutions relies on a roadmap to include programs and activities which will be conducted within the Timbuktu Institute. It should be implemented from June 1st and will be conducted with different sensitizing activities until next December 31th.

 

With the coming elections to be held in Senegal in February 2019, this partnership is also a way to shed a  light on the political aspirations of the youth and their expectations from the political leaders and parties in the next ten years. A promising experience !

 

By Thaïs Matton, Trainee, (Summer 2018)

Ces derniers jours, circule une information selon laquelle l’État du Sénégal aurait cédé 70000m2 au fondateur de la Faculté africaine des études islamique, considéré comme la figure de proue du salafisme wahhabite au Sénégal, afin qu’il transforme ladite faculté en une plus grande université. C’est Dr. Mohammed Ahmed Lô, fondateur du Dârul Istiqâma, lui-même qui en a fait l’annonce lors d’une intervention à l’Université Islamique de Médine, en Arabie Saoudite, d’après une information rapportée par un site d’information en arabe[1]. Le choix du lieu de l’annonce ainsi que les destinataires du message prouve que le risque est gros de voir ce projet agité depuis des années tomber dans l’escarcelle d’une puissance étrangère, l’Arabie Saoudite, pour une question aussi sérieuse que l’enseignement supérieur dans notre pays tout de même souverain.

Si Timbuktu Institute a toujours appelé au respect de la diversité religieuse et de la liberté de culte, de pratique et d’enseignement des religions, il ne pourrait s’empêcher de se questionner sur les dessous d’une telle décision de l’État du Sénégal qui, si elle était avérée, poserait, au moins, trois problèmes :

1_  Bien que fruit des différents efforts d’intégration des « arabisants » du gouvernement, le projet même d’une université arabo-islamique ne fera qu’accentuer la dualité du système éducatif et marginaliser davantage les arabisants comme nous l’avons notifié aux autorités depuis que cette idée a été lancée. A l’ère de la mondialisation et de la globalisation, à l’ère du règne de la technologie et du digital, au moment où notre pays a de plus en plus besoin de personnes formées dans les sciences les plus diverses, allant des mathématiques aux études nucléaires en passant par la chimie et la physique quantique, enfermer les arabisants dans le carcan du théologisme et de la littérature arabe n’est pas le meilleur choix pour réparer l’injustice qui serait faite aux arabisants. Les pays arabes eux-mêmes se sont détournés de cette voie depuis très longtemps. L’État doit, justement, veiller à ce que ces arabisants puissent avoir droit aux mêmes chances que tous les autres sénégalais formés dans le système dit francophone et leur offrir toutes les possibilité de s’ouvrir aux sciences sociales et à l’esprit critique.

2_ La personne à laquelle l’État aurait cédé cette surface étendue de terrain dans la « nouvelle ville » est connue pour avoir été l’un des premiers à planter les germes de la contestation parfois haineuse de l’islam confrérique dans le pays de Cheikh Oumar Foutiyou Tall, de Seydi Elhadji Malick Sy et de Cheikh Afmdou Bamba ne serait-ce que dans son ouvrage connu sous le titre de Taqdîs al-Ashkhâç fil fikr al-Sûfî (Sacralisation des personnages dans la pensée soufie). Ainsi, en lui facilitant l’élaboration d’un tel projet, sans aucun appel d’offre ou manifestation d’intérêt préalable ou même consultation des différentes familles religieuses du pays, on ne fait qu’accentuer l’importation et une plus grande implantation de l’islam salafiste et wahhabite au Sénégal. De ce fait, l’État sénégalais risque de contribuer à la formation de personnes issus des pays de la sous-région dont les discours et idéologies pourraient porter atteinte, de manière irréversible, à la cohésion nationale et au contrat social sénégalais. Cet islam n’a produit qu’extrémisme et violence là où il s’est imposé et l’Arabie Saoudite elle-même tente de s’en débarrasser pour se donner une meilleure image internationale en s’investissant dans la lutte contre l’extrémisme. Les derniers procès de présumés terroristes sénégalais ont bien montré, à travers les aveux des prévenus, que c’est le rejet de cet islam soufi comme élément stabilisateur qui a conduit de manière insoupçonné, de jeunes sénégalais à aller s’inspirer de Boko Haram et de ses thèses au Nigéria.

3 _ Enfin cette décision de l’État du Sénégal, si elle s’était avérée, nous pousse à nous poser la question suivante bien que tous les courants religieux aient droit au libre enseignement de leurs thèses : « le gouvernement est-il en train de livrer le projet de l’université arabo-islamique aux salafistes avec tous les risques que cela comporte pour la stabilité et la sécurité de notre pays ? Ce serait un précédent dangereux et, au regard de l’ambition déclinée par la Faculté africaine d’études islamiques, ferait du Sénégal le nouveau hub universitaire sous-régional du salafisme wahhabite.

Si tel était le cas, un tournant majeur s’annonce pour une irréversible salafisation de l’islam sénégalais. Comment expliquer que notre pays connu pour son islam de paix et de concorde puisse favoriser la fondation d’une université où, tout laisse à croire, qu’on y enseignera la négation de la diversité des réalités islamiques en imposant, à jamais, la doctrine salafiste wahhabite comme seul modèle d’islam ayant droit de cité ?

De plus, comme nous l’avons toujours défendu, si une université arabo-islamique devrait voir le jour, cela devrait être sous le strict contrôle du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche avec un curriculum adapté aux réalités du Sénégal et conçu par nos propres enseignants chercheurs en dehors de toute influence étrangère. L’Université Gaston Berger dispose déjà d’un centre d’étude des religions dans un cadre académique adéquat pour cultiver l’esprit de diversité et de tolérance qui a fait, jusqu’ici, « l’exception sénégalaise ».

Rien que pour la cohésion nationale et la préservation d’un modèle islamique épris de paix, il ne peut être accepté la construction d’une université enseignant à nos enfants que Seydi Elhadji Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba, El Hadji Ibrahima Niass ainsi que les fondateurs des différentes confréries, étaient des « égarés », des « musrikûn », associateurs dont l’œuvre et l’action « impures » seraient aux antipodes de l’islam. Des dérives sont à craindre dans un contexte sous-régional lourd de risques et de menaces diverses.

Si l’information donnée par Dr. Mouhammed Ahmed Lô était confirmée avec l’octroi de cet immense espace par l’Etat du Sénégal, tout porterait à croire que celui-ci, malgré toutes les réserves que nous avions émises quant à l’orientation idéologique, viendrait à abandonner le projet d’Université arabo-islamique et de le livrer aux salafistes et aux missionnaires wahhabites, ce qui serait dommageable pour notre cohésion sociale, notre sécurité et même celles des pays voisins.

Un pays ne peut construire une citoyenneté avec un système éducatif dual, à plusieurs vitesses et à destination incertaine. L’école unifiée et unificatrice dans son curriculum malgré la diversité des langues d’enseignement, reste le ciment national indispensable à l’émergence d’une conscience citoyenne. A l’heure des périls et des menaces dans la sous-région, on ne peut se permettre de prendre le risque de livrer l’éducation à l’influence de puissances étrangères - qu’elles soient d’Orient ou d’Occident - avec des agendas qui recoupent rarement nos propres préoccupations.

Dr. Bakary SAMBE, Directeur de Timbuktu Institute

Dr. Seydi Djamil Niane, Chargé de Recherches à Timbuktu Institute

 

[1] La vidéo de sa déclaration, en arabe, pourrait être visualisée sur ce lien https://www.youtube.com/watch?v=hD7dx_3ZNTE [lien consulté le 11/06/18].