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Source : Météo Sahel Juillet & Août 2024
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Au Sénégal, le Président Bassirou Diomaye Faye dresse un premier bilan après cent jours passés au pouvoir. L’occasion pour le leader de « Gem sa Bopp », Bougane Gueye de revenir sur ce qu’il appelle « les échecs du nouveau régime » surtout concernant les mesures prises depuis son élection. Le leader de Gueum Sa Bopp parle d’un « projet illusoire » face à « une misère accrue » pour décrire un bilan sombre du nouveau régime dirigé par Bassirou Diomaye Faye avec, notamment l’immigration clandestine qui continue de faire des victimes aux larges des côtes sénégalaises, et les inondations en période d’hivernage toujours en attente de solutions.
Au moment où les critiques se multiplient, le Président Bassirou Diomaye Faye annonce des réformes « systémiques » tant sur le plan national que régional. Au Sénégal, le Président n’a pas manqué de rappeler la place que lui et son gouvernement comptent donner à la justice lors de la cérémonie de clôture des assises de la Justice dont le rapport général a relevé des consensus, mais également des désaccords sur certains points. Au sortir de cet évènement, 30 recommandations sont retenues, dont la mise en place d’une Cour constitutionnelle autonome en lieu et place du Conseil constitutionnel avec des membres élus et non nommés par le Président de la République. De plus, la première participation du Président Diomaye Faye au sommet de la CEDEAO a été l’occasion pour le nouveau président élu du Sénégal de rappeler l’importance de passer à des réformes qui vont aller dans le sens de rapprocher la CEDEAO des populations de ses pays membres. Il n’a, en outre, pas manqué d’insister sur l’importance de revoir les sanctions de l’institution à l’endroit du Niger et du Mali, vu les conséquences que cela pourrait engendrer sur l’économie de ces pays. La rencontre entre le Vice-Président gambien Muhammad B.S Jallow et le Premier ministre Ousmane Sonko a également été l’occasion de parler de la CEDEAO. Ainsi le chef du gouvernement sénégalais invite les trois États de l’organisation à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso, à revenir sur leur décision de la quitter, car les pays de l’Afrique de l’Ouest gagneraient plus à rester ensemble dans une même organisation.
Après la nomination d’Ousmane Sonko au poste de Premier ministre du Sénégal, il lui a été reproché de ne pas avoir effectué sa déclaration de politique générale (DPG). Pour le nouveau Premier ministre, les articles du Règlement Intérieur (RI) de l’Assemblée nationale fixant les modalités de la DPG du Premier ministre ont été supprimés depuis 2019 lors de la suppression de ce poste. D’où l’urgence de procéder à l’actualisation du RI avec une réintégration des articles en question dans le règlement intérieur. C’est dans cette perspective qu’une initiative du groupe parlementaire de Wallu, portée par Nafissatou Diallo a été portée à la connaissance du Président de l’Assemblée nationale et dont l’objectif est d’actualiser le Règlement intérieur suite à la restauration du poste de Premier ministre.
Pendant qu’il attendait une mise à jour du règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour sa DPG, le Premier ministre avait lancé un message à la jeunesse après l’interpellation de plus de 57 migrants irréguliers originaires de différents pays ouest-africains sur les côtes sénégalaises. Ces évènements se sont produits suite à une patrouille de la marine sénégalaise à Saint-Louis au nord du Sénégal où les pêcheurs dénoncent une catastrophe écologique et économique de la plateforme gazière gérée par le groupe pétrolier britannique BP et Kosmos en raison de la raréfaction du poisson dans cette zone.
Pendant que certains reprochent au nouveau régime de faire du favoritisme avec certaines nominations, d’autres lèvent le ton, allant même jusqu’à accuser le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre de « menteurs » et de « manipulateurs ». Aussi, la nomination de Sophie Nzinga Sy, fille de l’actuelle ministre des affaires étrangères et de l’intégration africaine à la tête de l’Agence pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat (APDA), est qualifiée de favoritisme ; accusation réfutée par le porte-parole de la présidence de la République qui parle de la méritocratie prônée par l’Etat du Sénégal à la place du népotisme dont l’Etat est accusé.
Dans un souci de transparence, le Sénégal se dote d’une Commission chargée de revoir, voire renégocier les contrats signés avec les entreprises étrangères travaillant dans des secteurs déterminants. Ladite Commission a été installée le 19 août 2024. C’est ainsi qu’une commission en charge de la révision des contrats d’hydrocarbures a été mise en place, surtout que depuis le mois de juin, le Sénégal a commencé à exploiter le pétrole, sachant que la gaz ne va pas tarder. Le but de cette Commission est de faire en sorte que l’exploitation des ressources minières, gazières et pétrolières profitent au maximum aux populations. D’où la création d’une commission d’experts indiquée par le Premier ministre.
Par ailleurs, le secteur de la Presse traverse une crise sans précédent. Deux quotidiens, ne sont plus en vente dans les kiosques au Sénégal pour des raisons économiques si l’on en croit le propriétaire de Stades et Sunu Lamb Certains parlent de blocage de comptes bancaires alors que les reporters pensent qu’ils sont plus impactés. Cela fait suite à l’appel du 14 août du Président Diomaye Faye à des « mesures de redressement appropriées » afin de contribuer à faire appliquer de façon intégrale le code de la presse et de participer au bon fonctionnement des entreprises de presse. Ce que les médias traduisent par une restriction de leur liberté de presse qui vient s’ajouter au blocage de comptes de certains organes de presse qui déplorent, par ailleurs, la crise qu’elle traverse ainsi que leurs conditions de travail jugées précaires.
Source : Sahel weather July & august 2024
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At the close of the Council of Ministers meeting on August 21, 2024, the transitional government decided to return to the country's motto from the time of Thomas Sankara: "La patrie ou la mort, nous vaincrons" ("Fatherland or death, we shall overcome"). This reflects the sovereignist vision of Captain Traoré and his supporters, who have expressed the need to "strengthen patriotic sentiment" and "revive the flame of civic commitment".
Meanwhile, extremist groups continue to sow terror. On August 24, some 300 people were killed in the Sanmatenga province, in what was described as "the most devastating terrorist attack ever perpetrated in Burkina Faso". The deadly attack plunged the area into deep turmoil, heightening people's concerns about the jihadist threat. The UN Security Council condemned the attack, which was claimed by the JNIM, a wing of al-Qaeda present in the Liptako-Gourma area and attempting to conquer more and more territory.
Prior to this event, another terrorist attack was recorded in the east of the country on August 8 near Diapaga. The ambush killed at least 100 soldiers. These recurrent attacks call for a renewed effort on the part of both the state and local populations. The government, for its part, has for some time been in a position to get to the bottom of the problem. The Minister of Defense has stated that the State is now in control of 69% of Burkina Faso's territory, a great leap forward compared with 2022, when 60% of the territory was under the control of jihadist groups.
At the same time, the regime is taking an authoritarian stance in the fight against terrorism, especially as something unprecedented has taken place in the land of men of integrity. It has been reported that magistrates have been requisitioned by the army to combat the terrorism that is destabilizing Burkina Faso. However, this decision is not welcomed by many observers and civil society players, who see it as a serious attack on the independence of the judiciary. For example, the "Servir et Non se Servir" movement has denounced what it describes as arbitrary and punitive forced conscription, which sets a dangerous precedent for the country. In the same vein, members of the country's magistrates' union denounced this act as both humiliation and intimidation, and at the same time expressed concern about the future of justice under the current regime.
On the other hand, speculation is mounting about the duration of the transition. For many observers, the time has not yet come to organize elections to hand over power to civilians. Following the conclusions of the Ouagadougou National Conferences, boycotted by most opposition parties, the head of the transition will lead the country for a further 5 yearsfrom July 2, 2024. This extension has sparked controversy among politicians and the general public, who continue to believe that Captain Traoré is determined to stay in power despite the directives of the Transition Charter. The junta authorities are accused by a certain civil society of having extended the transition without first evaluating it.
Source : Météo Sahel Juillet & Août 2024
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A l’issue du conseil des ministres du 21 août 2024, le gouvernement de transition a décidé de retourner à la devise du pays du temps de Thomas Sankara : “La patrie ou la mort, nous vaincrons”. Cela témoigne de la vision souverainiste du capitaine Traoré et ses souteneurs qui manifestent le besoin de “renforcer le sentiment patriotique” mais également de “faire revivre la flamme de l’engagement citoyen”.
Pendant ce temps, les groupes extrémistes continuent de semer la terreur. Le 24 août dernier, environ 300 personnes sont mortes dans la province de Sanmatenga, perçu comme la “plus cinglante attaque terroriste, jamais perpétrée au Burkina Faso. En effet, cette attaque ô combien meurtrière a plongé la zone dans un désarroi profond, aggravant ainsi les inquiétudes des populations quant à la menace djihadiste. Le Conseil de sécurité de l’ONU a, pour sa part, tenu à condamner cette attaque revendiquée par le JNIM, une aile de Al-Qaïda présente dans la zone du Liptako-Gourma et qui tente de conquérir de plus en plus de territoires.
Avant cet événement, un autre attentat terroriste a été enregistré à l’est du pays le 8 août dernier vers Diapaga. Il s’agit d’une embuscade qui a fait au moins 100 morts du côté des soldats. Ces attaques répétitives appellent à un sursaut, aussi bien au niveau de l’État qu’au niveau des populations locales. Le gouvernement, quant à lui, semble être depuis quelque temps dans une posture de crever l’abcès. Le ministre de la défense a affirmé que l’État est désormais au contrôle de 69% du territoire burkinabè, ce qui constitue un grand bond en avant par rapport à 2022 ou 60% du territoire était sous contrôle des groupes djihadistes.
En même temps, le régime prend une tournure autoritaire dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, d’autant plus qu’un fait inédit a eu lieu au pays des hommes intègres. Il a été rapporté que des magistrats ont été réquisitionnés par l’armée afin de combattre le terrorisme qui est en train de déstabiliser le Burkina Faso. Cependant, cette décision n’est pas bien accueillie par bon nombre d’observateurs et d’acteurs de la société civile, qui y voient une atteinte grave à l’indépendance de dame justice. A titre illustratif, le mouvement « Servir et Non se Servir » a tenu à dénoncer ce qu’il qualifie d’enrôlement forcé de nature arbitraire et punitive qui constitue un précédent dangereux pour le pays. Dans la même veine, les membres du syndicat des magistrats du pays dénoncent cet acte qui constitue à la fois une humiliation et une intimidation et s’inquiètent par la même occasion de l’avenir de la justice avec le régime actuel.
De l’autre côté, les supputations vont de plus belle sur la durée de la transition. Pour beaucoup d’observateurs, l’heure n’est pas encore à l’organisation d’élections pour remettre le pouvoir aux civils. A l’issue des conclusions des Assises nationales de Ouagadougou boycottées par la plupart des partis de l’opposition, le chef de la transition dirigera encore le pays pour 5 années supplémentaires à compter du 2 juillet 2024. Cette prolongation a créé une polémique au sein de la classe politique et de l’opinion qui continuent de croire que le capitaine Traoré est dans une posture de vouloir rester au pouvoir malgré les directives de la Charte de la transition. Les autorités de la junte sont accusées par une certaine société civile d’avoir prorogé la transition sans, au préalable, l’avoir évaluée.
Source : Sahel weather July & august 2024
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In Côte d'Ivoire, political intrigue continues to dominate the news. Alliances are emerging, especially within the opposition, where the slogan seems to be "anything but ADO", or even allying with the "devil" to counter the outgoing president. As proof of this, the Bonoua appeal has met with a favorable response, insofar as the leader of Générations et Peuples Solidaires has decided, through a communiqué issued on August 9, to join the dynamic launched by Gbagbo for unity and rallying within the opposition. Indeed, Guillaume Soro is ready to "engage in discussions to define the modalities of a sincere collaboration with the African Peoples' Party of Côte d'Ivoire (PPA-CI) as well as with all the political forces of the opposition" to, he says, achieve "transparent and free elections" (Communiqué). The aim of this union within the opposition is to put an end to Alassane Ouattara's reign. As things stand, these two key opposition figures remain ineligible for the forthcoming presidential election. The two main opposition leaders, despite their antagonisms, have decided to unite to demand a reform of the electoral code. Indeed, a joint press conference with civil society was organized on August 9 to unite and demand a reform of the electoral system before the 2025 presidential elections. The economy is taking off, but poverty continues to gain ground. That's why the fight against poverty is one of the main themes of the candidates' statements, along with education, health and agriculture, among others.
The security situation has been front and center in the media over the last two months. The authorities seem to be taking on board this nagging problem, which continues to worry the population, particularly in the North. Addressing the Ivorian people's representatives at their congress last June, the President of the Republic was keen to point out that the security index had fallen from 6.8 in 2012 to 1.2 in 2024, reflecting a considerable advance "despite the difficult security situation in the sub-region". He then added, "We will spare no effort to ensure that Côte d'Ivoire continues to remain a land of peace, hospitality and security for all its daughters and sons, and for all the inhabitants of our beautiful country; for without peace, there can be no sustainable development" (ADO speech to parliament, June 18, 2024).
With regard to the jihadist threat, the country's authorities are managing security emergencies relating to the persistent threat in the north, as well as the reception of refugees from Burkina Faso. To this end, they have decided to reinforce their legal arsenal by setting up a new anti-terrorist section in Abidjan. According to the government spokesman, this legal mechanism "aims to deal with acts of terrorism, as well as crimes directly linked to this threat and those relating to organized crime". This initiative comes at a time of rising tension between Côte d'Ivoire and Burkina Faso. This is due to Captain Traoré's accusation of a plot orchestrated from Abidjan and Cotonou. In July, Côte d'Ivoire turned back at least 173 exiles from Burkina Faso to the north of the country, where migratory flows have been increasing recently.
In terms of public health, as of August 20, 28 cases of monkeypox had been recorded by the INHP. According to health sources, the situation is not alarming at the moment. This epidemic is wreaking havoc, particularly in Africa, where cases have been recorded in at least 13 countries.
Source : Météo Sahel Juillet & Août 2024
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En Côte d’ivoire, les tractations politiques continuent d’alimenter l’actualité. Des alliances voient le jour surtout au sein de l’opposition, où le slogan semble être “tout sauf ADO” ou encore s’allier même avec le “diable” pour contrer le président sortant. Pour preuve, l’appel de Bonoua a eu un écho favorable dans la mesure où le leader de Générations et Peuples Solidaires a décidé, à travers un communiqué sorti le 9 août pour rejoindre la dynamique lancée par Gbagbo pour une unité et un rassemblement au sein de l’opposition. En effet, Guillaume Soro est prêt à “engager des discussions pour définir les modalités d’une collaboration sincère avec le Parti de peuples africains de la Côte d’Ivoire (PPA-CI) ainsi qu’avec toutes les forces politiques de l’opposition” pour, dit-il, parvenir à des “élections transparentes et libres” (Communiqué). Cette union au sein de l’opposition a pour objectif de mettre un terme au règne d’Alassane Ouattara. En l’état actuel, ces deux figures importantes de l’opposition restent inéligibles pour l’élection présidentielle à venir. Les deux principaux leaders de l’opposition, malgré leurs antagonismes, ont décidé de s’unir pour exiger une réforme du code électoral. En effet, une conférence de presse conjointe avec la société civile a été organisée le 9 août dernier pour s'unir et exiger ainsi une réforme du système électoral avant les présidentielles de 2025. Il est à noter que l'économie est en train de décoller mais la pauvreté continue toujours de gagner du terrain. C’est pourquoi, la lutte contre la pauvreté est aussi un des axes phares des déclarations des candidats, mais également l’éducation, la santé et l’agriculture, entre autres.
La situation sécuritaire a été au-devant de la scène médiatique durant ces deux derniers mois. Les autorités semblent prendre à bras-le-corps cette lancinante problématique qui continue d’inquiéter les populations notamment au Nord. Devant les représentants du peuple ivoirien réunis en congrès en juin dernier, le Président de la République a tenu à rappeler que l’indice de sécurité est passé de 6,8 en 2012 à 1,2 en 2024, traduisant une avancée considérable “malgré la situation sécuritaire difficile dans la sous-région”. Par la suite il ajoute, , “Nous ne ménagerons aucun effort pour que la Côte d’Ivoire continue de demeurer une terre de paix, d’hospitalité et de sécurité pour toutes ses filles et tous ses fils, ainsi que pour tous les habitants de notre beau pays ; car sans paix, il ne peut y avoir de développement durable” (Discours ADO devant le parlement, le 18 juin 2024).
Au titre de la menace djihadiste, les autorités du pays gèrent les urgences sécuritaires qui ont trait à la menace persistante au nord, de même que l’accueil des réfugiés burkinabè. A cet effet, elles ont décidé de renforcer l’arsenal juridique en mettant en place une nouvelle section antiterroriste à Abidjan. A en croire le porte-parole du gouvernement, ce dispositif juridique “vise à traiter les actes de terrorisme, ainsi que les crimes liés directement à cette menace et ceux relevant de la criminalité organisée”. Cette initiative intervient au moment où la tension monte entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Pour cause, l’accusation du capitaine Traoré d’un complot qui serait orchestré depuis Abidjan et Cotonou. Au courant du mois de juillet, la Côte d’Ivoire a refoulé au mois 173 exilés du Burkina Faso au Nord du pays où les flux migratoires s’accentuent ces derniers temps.
Pour ce qui est de la santé publique, à la date du 20 août, 28 cas de variole du singe ont été répertoriés par l’INHP. D’après des sources sanitaires, la situation n’est pas pour le moment alarmante. Cette épidémie est en train de faire des ravages notamment en Afrique depuis le début des cas enregistrés dans au moins 13 pays Africains.
Source : Sahel weather July & august 2024
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Chad continues to face up to the terrorist onslaught, year in, year out. At the beginning of July, the Chadian army declared that it had carried out operations in the Lake Chad province, neutralizing more than 70 terrorists and destroying the largest Boko Haram base in the area. According to the army, this base contained five camps. Washington also provided the Chadian army with communications equipment. Harris radio chargers, multi-band Harris radios, small intelligence and field information tablets, as well as aircraft systems control and analysis equipment, were all donated by the US military.
Meanwhile, the country is facing major flooding. In the north of the country, in the Tibesti province, torrential rains "swept away thousands of stores and vehicles", reports Agence France Presse (AFP). The toll: at least 60 dead. The waters did not spare the capital N'Djaména. The torrential downpours damaged numerous public and private infrastructures, and rendered some main roads impassable.
At the same time, community dissension between farmers and breeders shows no sign of abating. Quite the contrary, in fact. The latest incident was in the sub-prefecture of Goré, in the Logone Oriental region of southern Chad. Six people were killed and four wounded in new violent clashes. Between 2021 and 2024, the NGO International Crisis Group recorded 1,230 deaths and more than 2,000 injuries, due to agro-pastoral violence in the south and center of the country.
On the diplomatic front, N'Djaména and Tripoli are trying to mend fences, with the aim of strengthening cooperation between the two countries, which are linked by strong historical ties. With this in mind, discussions between the Chadian President and the head of Libya's national unity government focused on the reopening of their respective diplomatic representations, as well as the construction of frameworks for consultation on cross-border security issues. In addition, the Chadian Ministry of Foreign Affairs reported that N'Djaména had repatriated, by special flight, 157 of its nationalsdetained in neighboring Libya, in partnership with the International Organization for Migration (IOM), the United Nations and the Libyan state.
On the other hand, two months after the presidential election, opposition politician Succès Masra has finally come out of his silence. During a live chat on social networks, the former prime minister was quick to castigate the outcome of the electoral process. "They were in the minority, but they had a weapon of destruction to try to stifle the majority (...) By violating laws, by refusing to make the results file available to candidates, by refusing to make copies of the minutes available, by preventing people from filming the minutes", he lamented. In this connection, the platform of opposition political parties known as GCAP (Groupe de concertation des partis politiques) has published a manifesto criticizing the texts on the new administrative and electoral boundaries. These texts have been denounced as "irregular and iniquitous" by the GCAP.
At the same time, the suspension of the main news media, Tchadinfos, prompted a number of reactions. The reason was "a complaint from Mr. Abakar Manany, former advisor to the Head of State, demanding the withdrawal of all articles concerning him, which Tchadinfos refused to do", reports the Chad Online Media Association (AMET). According to Tchadinfos managing director Mamadou Djimtebaye, the complainant, through his lawyers in South Africa, "contacted our hosting provider in the United States to suspend us". Subsequently, the media's editor-in-chief, Oumar Ali Badour, was arrested on August 7, detained by the intelligence services and then released 24 hours later.
Finally, a preliminary investigation into President Mahamat Idriss Déby Itno's suspected ill-gotten gains has been opened in France. This investigation follows revelations by the French media outlet Mediapart, which in November 2023 reported spending in excess of 900,000 euros on suits, shirts and luxury clothing. According to the investigation, these payments came from a mysterious company called MHK Full Business, registered in N'Djamena and with an account at the Banque Commerciale du Chari (BCC).
Source : Météo Sahel Juillet & Août 2024
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Le Tchad continue bon an, mal an, de faire face à la poussée terroriste. Début juillet, l’armée tchadienne a déclaré avoir mené des opérations dans la province du Lac Tchad, qui ont permis d’une part, de neutraliser plus de 70 terroristes et de détruire la plus importante base de Boko Haram dans la zone, d’autre part. Celle-ci renfermait cinq campements, à en croire l’armée. Par ailleurs, Washington a appuyé l’armée tchadienne en équipements de communication. Ainsi, chargeurs radio Harris, la radio Harris multi-bandes, petites table-lettes de renseignements et des informations de terrain, ainsi que des appareils de contrôle de systèmes et d'analyse des avions, ont été offerts par l’armée américaine.
Pendant ce temps, le pays doit faire face à de grandes inondations. En effet, au nord du pays dans la province de Tibesti, des pluies diluviennes « ont emporté des milliers de boutiques et de véhicules », informe l’Agence France Presse (AFP). Bilan : au moins 60 morts. Ces eaux n’ont pas épargné la capitale N’Djaména. Les averses torrentielles ont endommagé de nombreuses infrastructures publiques et privées, et ont rendu certaines routes principales impraticables.
Parallèlement, les dissensions communautaires entre agriculteurs et éleveurs, ne montrent pas de signe d’apaisement. Bien au contraire. Le dernier incident en date, est celui dans la sous-préfecture de Goré, dans la région du Logone Oriental au sud du Tchad. En effet, six personnes ont été tuées et quatre autres blessées dans de nouveaux violents affrontements. Entre 2021 et 2024, l’ONG International Crisis Group a recensé 1 230 morts et plus de 2 000 blessés, dus aux violences agropastorales dans le sud et le centre du pays.
Sur le plan diplomatique, N’Djaména et Tripoli essaient de recoller les pots cassés, dans l’objectif de raffermir la coopération entre ces deux pays, liés par de forts liens historiques. C’est dans cette optique que les discussions entre le président tchadien et le chef du gouvernement libyen d’union nationale, ont notamment porté sur la réouverture des représentations diplomatiques respectives, ainsi que la construction de cadres de concertation au sujet de la sécurité transfrontalière. De plus, le ministère tchadien des Affaires étrangères a indiqué que N’Djaména avait rapatrié, par vol spécial, 157 de ses ressortissants détenus en Libye voisine, en partenariat avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) les Nations Unies et l'État libyen.
D’un autre côté, deux mois après la présidentielle, l’opposant Succès Masra est enfin sorti de son mutisme. Lors d’un live sur les réseaux sociaux, l’ancien premier ministre n’a pas manqué de fustiger le dénouement du processus électoral. « Ils étaient minoritaires, mais ils avaient une arme de destruction pour tenter d’étouffer ce peuple majoritaire (…) En violant des lois, en refusant de mettre à la disposition des candidats, le fichier des résultats, en refusant de mettre à disposition des copies des procès-verbaux, en empêchant les gens de filmer les procès-verbaux », a-t-il déploré. A ce propos, la plateforme des partis politiques de l’opposition dénommée « GCAP » (Groupe de concertation des partis politiques), a publié un manifeste, pour fustiger les textes sur le nouveau découpage administratif et électoral. Des textes dénoncés comme « irréguliers et iniques » par le GCAP.
Dans la même période, la suspension du principal média d’informations « Tchadinfos », a suscité moult réactions. Pour cause, « une plainte de monsieur Abakar Manany, ancien conseiller du chef de l’Etat, exigeant le retrait de tous les articles le concernant, ce que Tchadinfos a refusé », renseigne l’Association des médias en ligne du Tchad (AMET). Selon le directeur général de Tchadinfos, Mamadou Djimtebaye, le plaignant aurait « saisi à travers ses avocats en Afrique du Sud, notre hébergeur, qui se trouve aux Etats-Unis, pour nous suspendre ». Par la suite, le rédacteur en chef du média, Oumar Ali Badour, a été arrêté le 7 août, détenu par les services de renseignement, puis relâché 24 heures plus tard.
Enfin, une enquête préliminaire visant le président Mahamat Idriss Déby Itno pour des soupçons de biens mal acquis, a été ouverte en France. Cette instruction fait suite aux révélations du média français Mediapart, qui en novembre 2023, faisait état de dépenses s’élevant à plus de 900 000 euros pour l’achat de costumes, de chemises et de vêtements de luxe. Selon l’enquête, ces versements provenaient d’une mystérieuse société nommée MHK Full Business, enregistrée à N’Djamena et possédant un compte à la Banque commerciale du Chari (BCC).
Source : Sahel weather July & august 2024
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To mark the first anniversary of the Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie's (CNSP) stewardship of the transitional government, the Prime Minister held a press briefing at his office on August 10 to take stock of the situation. For him, the union of the people around the CNSP is the greatest satisfaction to be noted at the end of this special year, because all the components of society have formed a shield around the nation. For him, managing current affairs and ensuring the smooth running of the country in all sectors, relying solely on his own forces, would be proof that Niger would not need any outside help. The Prime Minister also welcomed the departure of foreign armed forces from Niger and the resumption of cooperation between Niger and financial institutions. The solidarity of African and foreign countries such as China was also a great help when the embargo was imposed, he maintained.
However, on July 25, on the eve of the anniversary of the putsch, the management of the transitional government was criticized by human rights defenders. Indeed, Human Rights Watch, Amnesty International and the International Federation for Human Rights noted that "human rights are in freefall" in Niger, and called for the release of all political detainees and respect for fundamental freedoms, especially those of the media.
A week after this anniversary, the first technical reshuffle of the government team made news on August 17. The dismissal of the Minister of Petroleum, Barké Bako Mahaman Moustapha, for unknown reasons, gave rise to speculation. His replacement by Dr. Sahabi Oumarou is said to be part of a drive for reform and initiatives to optimize management of oil resources and improve energy policy.
In early July, an attack on a base of the Nigerien Defense and Security Forces (FDS) in Tahoua, positioned as part of Operation SHARA, resulted in the death of at least six soldiers. The information bulletin issued by the FAN (forces armées nigériennes) states that the riposte forced the enemy to retreat. An earlier communiqué, dated July 3, reported the arrest of around 100 terrorists in response to the deadly attack orchestrated ten days earlier by the Coalition of Armed Groups.
In the Mehana region, serious atrocities cost the lives of 14 civilians (on August 13), particularly in Gangania, Amara, Mamassey, Tchibi Bero, Tchibi Kaina and Bandabarey, localities close to the so-called three-border zone. The "lakal-Kaney" operation led to the arrest of two terrorists and the recovery of stolen cattle. Also in Torodi, in the Tillabéri region, a notorious criminal was arrested by the FDS following clashes with terrorists. In Dosso Kourégou, a village in the same region, seven civilians were killed by terrorists on motorcycles.
At Koutoukalé prison, inmates including terrorists escaped from the high-security prison with weapons following a mutiny on July 11. This event testifies to the fragility of security in the country, both inland and in border areas.
Caused by various factors such as conflict, climate change, economic instability and disease, food insecurity affecting 3.4 million people is the other threat facing Niger.
On the international front, the war between Ukraine and Russia seems to have invaded the Sahel. In Mali, Ukraine's support for armed groups to confront Wagner has led to unprecedented diplomatic crises. In response, Niger, a member of the Alliance of Sahel States, announced that it was severing diplomatic relations with Ukraine with immediate effect.
Generally speaking, the security situation has deteriorated considerably with the Transitional Government celebrating its anniversary at the helm of Niger, in a context where "the number of jihadist attacks has increased", demonstrating that the problem of insecurity is far from over. The withdrawal of American troops, a pillar of the fight against insurgents in the Sahel region, has probably had an effect on control of this area.