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Source : Météo Sahel
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Au Cameroun, les préparatifs pour l'élection présidentielle prévue dans 18 mois ont débuté avec des manœuvres stratégiques des différentes formations politiques. Deux coalitions ont été formées à savoir l'Alliance politique pour le changement (APC), dirigée par Maurice Kamto, et l'Alliance politique pour la transition (APT), dirigée par Olivier Bile.
Dans le même temps, la violence persiste dans certaines régions du pays. Au moins trois personnes ont été tuées à Afade, dans la région du Lac Tchad, lors d'une attaque perpétrée par des éléments non identifiés. Cette région est régulièrement le théâtre d'affrontements entre groupes armés et forces de sécurité, soulignant ainsi les défis en matière de sécurité auxquels le Cameroun doit faire face. Par ailleurs, l'enquête sur l'assassinat du journaliste et animateur camerounais Martinez Zogo a évolué. Pour rappel, l’animateur radio a été assassiné à Yaoundé en Janvier 2024.
Le tribunal militaire chargé de l'affaire a requalifié les chefs d'accusation contre certains des suspects. Le lieutenant-colonel Justin Danwe, ancien directeur des opérations du service de contre-espionnage camerounais (DGRE), et Martin Stéphane Savom, maire de la commune de Bibey, sont désormais poursuivis pour complicité d'assassinat. Trois autres personnes font, quant à elles, face à une accusation directe d'assassinat. Ce meurtre a profondément secoué l'opinion publique et mis en lumière les liens troubles entre la presse indépendante et les cercles du pouvoir provoquant l’inculpation de dix-sept personnes dont d'anciens responsables du contre-espionnage et un influent homme d'affaires.
C’est dans ce contexte politique tendu que l'opposition tente de se faire entendre. Le député d'opposition Jean-Michel Nintcheu a porté plainte contre le président Paul Biya et le Secrétaire général de la Présidence, le ministre d’Etat Ferdinand Ngoh Ngoh, respectivement pour “cumul de fonctions” et “usurpation de fonction”. Cependant, le déclin de l'opposition politique est devenu apparent, avec des partis historiques perdant en influence et de nouveaux acteurs peinant à s'imposer face au parti au pouvoir dirigé par le président Biya, à la tête du pays depuis 1982. A ce propos, le fonctionnement paralysé du Parlement montre le retard en termes de gouvernance démocratique au Cameroun. Le fait que Marcel Niat Njifenji, âgé de 90 ans, président du Sénat depuis sa création en 2013, soit absent depuis longtemps en raison de problèmes de santé, suscite des interrogations concernant sa succession et l'orientation politique future du pays.
Source : Sahel Weather
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The statement made on February 26 by the US Ambassador to the United Nations, Linda Thomas-Greenfield, at the 46th meeting of CARICOM Heads of State and Government, drew attention to an important initiative in Benin. The country plans to deploy over a thousand security forces to Haiti, in response to the deteriorating security situation there. This decision is motivated by security concerns in Haiti, despite the similar challenges Benin faces on its own border with Burkina Faso due to the threat of terrorism. The historical ties between the two nations, illustrated in particular by the emblematic figure of Beninese origin, General Toussaint Louverture, reinforce Benin's willingness to lend its support to Haiti. Indeed, this is not Benin's first security intervention in Haiti, having already sent forces on training and stabilization missions in the past.
On the political front, Benin's electoral code has been amended. Members of parliament voted to amend the electoral code, despite opposition from the parliamentary minority. This decision follows a request from the Constitutional Court for a correction to avoid overlapping dates for the 2026 general elections, and to settle sponsorship issues. However, the changes made go beyond the Court's requests, prompting criticism from the opposition. Several appeals were lodged by the opposition and a group of jurists, denouncing a "text of exclusion". Despite these challenges, the Constitutional Court validated the new electoral code, affirming that it complied with the Constitution in all its provisions. This decision was greeted with discontent by the opposition, who described the code as "a code of shame". Despite these reactions, President Patrice Talon promulgated the new electoral code.
Source : Météo Sahel
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La déclaration faite le 26 février par l'ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, lors de la 46e réunion des chefs d'État et de gouvernement de la CARICOM, a attiré l'attention sur une initiative importante au Bénin. Le pays envisage de déployer plus d'un millier de forces de sécurité en Haïti, en réponse à la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays. Cette décision est motivée par les préoccupations sécuritaires en Haïti, malgré les défis similaires auxquels le Bénin est confronté sur sa propre frontière avec le Burkina Faso en raison de la menace terroriste. Les liens historiques entre les deux nations, illustrés notamment par la figure emblématique d'origine béninoise, le général Toussaint Louverture, renforcent la volonté du Bénin d'apporter son soutien à Haïti. D’ailleurs, le Bénin n'en est pas à sa première intervention sécuritaire en Haïti, car ayant déjà envoyé des forces dans le passé pour des missions de formation et de stabilisation.
Par ailleurs, sur le plan politique, des changements sont intervenus au Bénin avec la modification du code électoral. Les députés ont voté la modification du code électoral, malgré l'opposition de la minorité parlementaire. Cette décision fait suite à une demande de correction de la Cour constitutionnelle visant à éviter le chevauchement des dates des élections générales de 2026 et à régler les questions de parrainage. Cependant, les modifications apportées vont au-delà des demandes de la Cour, ce qui a suscité des critiques de la part de l'opposition. Plusieurs recours ont alors été déposés par l'opposition et un collectif de juristes, dénonçant un "texte d'exclusion". Malgré ces contestations, la Cour constitutionnelle a validé le nouveau code électoral, affirmant qu'il est conforme à la Constitution dans toutes ses dispositions. Cette décision a été accueillie avec mécontentement par l'opposition, qui qualifie le code de "code de la honte". En dépit de ces réactions, le président Patrice Talon a promulgué le nouveau code électoral.
Source : Sahel Weather
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In Côte d'Ivoire, a reflection on the legacy of the African Cup of Nations (CAN) has highlighted its role in the history of decolonization and African identity. In this respect, the euphoric victory at the CAN can also be interpreted as a major political asset for President Alassane Ouattara ahead of the upcoming elections, reinforcing his image as a charismatic leader and national unifier. Indeed, he has granted presidential pardons to 51 personalities convicted during past crises, including General Bruno Dogbo, signalling a desire for reconciliation and political détente.
On another note, Emmanuel Macron's personal envoy, Jean-Marie Bockel, visited the French military base in Côte d'Ivoire, announcing a reform of their status and mission in Africa. This visit raised questions about their geopolitical and security involvement in the region. This was followed by Alassane Ouattara's visit to France, welcomed by Emmanuel Macron to discuss French reorganization in Africa.
Meanwhile, Côte d'Ivoire has stepped up its efforts to meet the challenges of climate change, securing a $1.3 billion loan from the International Monetary Fund to finance its energy transition and ecological initiatives, in this case forest protection and restoration.
Meanwhile, Laurent Gbagbo, former president of Côte d'Ivoire, has been nominated as the candidate of the African People's Party - Côte d'Ivoire (PPA-CI) for the 2025 presidential election. Despite his ineligibility and previous conviction, Gbagbo, who has been acquitted of war crimes charges by the ICC, is once again running for power. Finally, a draft law on electronic communications is causing concern among Ivorian journalists, who fear it will restrict press freedom.
Source : Météo Sahel
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En Côte d'Ivoire, une réflexion sur l'héritage de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) a mis en lumière son rôle dans l'histoire de la décolonisation et de l'identité africaine. A ce propos, la victoire euphorique à la CAN peut aussi être interprétée comme un atout politique majeur pour le président Alassane Ouattara en vue des élections à venir, renforçant son image de leader charismatique et de rassembleur national. Il a d’ailleurs accordé une grâce présidentielle à 51 personnalités condamnées, dont le général Bruno Dogbo, lors des crises passées, signalant une volonté de réconciliation et de décrispation politique.
Dans un autre registre, l'envoyé personnel d'Emmanuel Macron, Jean-Marie Bockel, a visité la base militaire française en Côte d'Ivoire et annonce une réforme du statut et de leur mission en Afrique. Cette visite a suscité des interrogations sur leur implication géopolitique et sécuritaire dans la région. Celle-ci s’est prolongée avec la visite d’Alassane Ouattara en France, accueilli par Emmanuel Macron pour discuter de la réorganisation française en Afrique.
Par ailleurs, la Côte d'Ivoire a intensifié ses efforts pour répondre aux défis du changement climatique, obtenant un prêt de 1,3 milliard de dollars du Fonds monétaire international dans le but de financer sa transition énergétique et ses initiatives écologiques, en l'occurrence la protection et la restauration des forêts.
Pendant ce temps, Laurent Gbagbo, ancien président de la Côte d'Ivoire, a été désigné comme candidat du Parti du peuple africain - Côte d'Ivoire (PPA-CI) pour l'élection présidentielle de 2025. Malgré son inéligibilité et sa condamnation précédente, Gbagbo, acquitté des accusations de crimes de guerre par la CPI, se lance à nouveau dans la course au pouvoir. Enfin, un projet de loi sur les communications électroniques suscite des inquiétudes parmi les journalistes ivoiriens, craignant une restriction de la liberté de la presse.
Source : Sahel Weather
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Three major events punctuated the news in Ghana. At a time when the country is trying to emerge from one of the worst economic crises in its history, the economic situation that President Nana Akufo-Addo will leave behind is likely to be the key issue in the forthcoming elections. It was no doubt with this in mind that Vice President Mahamudu Bawumia, representing the ruling party, launched his presidential campaign by highlighting his economic record and digitization program. Despite the challenges of increased indebtedness and the economic consequences of the global coronavirus pandemic, Bawumia promised to stimulate economic growth by focusing on the private sector and broadening the tax base through digitization. Last January, Ghana benefited from a small breath of fresh air. This was thanks to a $600 million payment from the International Monetary Fund (IMF) as part of its aid program, following the announcement of an agreement to restructure the country's external debt.
Ahead of Ghana's December presidential election, John Mahama, the main opposition candidate, has chosen Jane Opoku-Agyemang, former Minister of Education, as his running mate for the vice-presidency. This is the second time Mahama has chosen Opoku-Agyemang as his running mate, in a country where women are under-represented in politics. The election promises to be a close one between Mahamudu Bawumia of the ruling party and John Dramani Mahama of the opposition. Opoku-Agyemang, who enjoys strong support in Ghana's central states, will bring his campaigning experience to the presidential race.
On the other hand, the investigation into the murder of investigative journalist Ahmed Hussein-Suale in January 2019 remains at a standstill. Hussein-Suale, known for his revelations on corruption cases involving high-ranking officials, was shot dead in Accra. Despite the arrest of initial suspects in 2019, no conclusive evidence has been found, raising concerns about impunity and the safety of journalists in Ghana. Ranked 22nd in 2015, the country is currently 62nd in the Reporters Without Borders (RSF) press freedom index.
Source : Météo Sahel
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Trois évènements majeurs ont rythmé l’actualité ghanéenne. Alors que le pays tente d’émerger de l’une des pires crises économiques de son histoire, la situation économique que va laisser le président Nana Akufo-Addo s’annonce probablement comme étant la problématique phare de la prochaine échéance électorale. C’est sans doute fort de cela que le lancement de la campagne présidentielle par le vice-président Mahamudu Bawumia, représentant du parti au pouvoir, s’est fait par la mise en avant de son bilan économique et son programme de numérisation. Malgré les défis liés à l'endettement accru et aux conséquences économiques de la pandémie mondiale de coronavirus, Bawumia a promis de stimuler la croissance économique en mettant l'accent sur le secteur privé et en élargissant l'assiette fiscale grâce à la numérisation. En janvier dernier, le Ghana a pu bénéficier d’une petite bouffée d’air. Ceci, grâce à un versement de 600 millions de dollars par le Fonds Monétaire International (FMI) dans le cadre de son programme d’aide, après l’annonce d’un accord de restructuration de la dette extérieure du pays.
En prévision de cette présidentielle de décembre prochain au Ghana, John Mahama, principal candidat de l'opposition, a choisi Jane Opoku-Agyemang, ancienne ministre de l'éducation, comme sa colistière pour la vice-présidence. Cette décision est la deuxième où Mahama choisit Opoku-Agyemang comme colistière, dans un pays où les femmes sont sous-représentées dans la sphère politique. L'élection s'annonce serrée entre Mahamudu Bawumia, du parti au pouvoir, et John Dramani Mahama de l'opposition. Opoku-Agyemang, bénéficiant d'un fort soutien dans les États du centre du Ghana, apportera son expérience de campagne électorale à la course présidentielle.
De l’autre côté, l'enquête sur l'assassinat du journaliste d'investigation Ahmed Hussein-Suale survenu en janvier 2019, demeure au point mort. Hussein-Saule, connu pour ses révélations sur des affaires de corruption impliquant des hauts responsables, a été tué par balles à Accra. Malgré l'arrestation de suspects initiaux en 2019, aucune preuve concluante n'a été trouvée, suscitant des préoccupations concernant l'impunité et la sécurité des journalistes au Ghana. 22ème en 2015, le pays se trouve actuellement à la 62ème place au classement de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (RSF).
Source : Sahel Weather
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Several recent incidents have highlighted the growing insecurity in the country. Indeed, at least 47 women were abducted by members of the Islamic State in West Africa (ISWAP) in Borno State, while a mass kidnapping took place in the rural region of Ngala, with over 100 women reported missing. Meanwhile, nearly 300 students were abducted in the northwest, and at least 15 were taken from an Islamic school in Sokoto state. Wave after wave of kidnappings has led to growing concern for the safety of civilians, particularly children, in various parts of the country. In response, Nigerian President Bola Tinubu has ordered security forces not to pay ransoms for the release of victims. This decision comes as criminal gangs, locally known as "bandits", regularly carry out mass kidnappings in north-western and north-central Nigeria, targeting schools, villages and highways to demand ransoms. In February, twelve anti-jihadist fighters were killed in clashes with gang members. These bandits have worrying links with terrorist groups, fuelling concerns about security in the region.
In the north-central part of the country, the town of Mangu was rocked by inter-community violence, a relatively rare phenomenon in this hitherto unspoilt region. The attacks, which took place at the end of January, targeted churches, mosques and schools, resulting in the death of at least 25 people. The violence rekindled ethnic and religious tensions in Plateau State, where Muslim and Christian communities have traditionally coexisted.
Alongside these security challenges, Nigeria is also facing a humanitarian crisis in the northwest of the country, where malnutrition levels are described as "catastrophic" by the organization Médecins Sans Frontières (MSF). This crisis has led to epidemics of preventable diseases, endangering the lives of thousands of children. Despite this, the situation seems to be largely ignored by donors and aid organizations, according to MSF.
On the diplomatic front, a controversial agreement between Nigeria and the UK has provoked a strong reaction in the country. The agreement, signed in Abuja, allows British lawyers to practice law in Nigeria without any restrictions, which has been perceived as an interference in the national legal system, but also as a painful reminder of the country's colonial past. The President of the Nigerian Bar Association denounced the agreement, pointing out that it could threaten the livelihoods of millions of Nigerians.
In addition, Foreign Minister Yusuf Tuggar affirmed the country's willingness to maintain its collaboration with Russia, particularly in the commercial and military fields. The statement was made at a joint press conference with his Russian counterpart, Sergei Lavrov, in Moscow. At the same time, Tuggar stressed that this long-standing cooperation would continue, while Lavrov assured that Moscow would continue to support African countries in strengthening their militaries and security. Elsewhere, Nigeria announced the reopening of its borders with Niger and the end of economic sanctions, underlining the importance of trade between the two countries. However, this announcement comes at a time when communal clashes in the south have led to the death of at least 16 soldiers.
On the economic front, Nigeria announced a ban on the street trading of foreign currency in the country as part of new regulations established by the Central Bank. These measures are aimed at reforming the foreign exchange market, which has suffered from a chronic shortage of dollars in recent years. A decision which is also accompanied by the imposition of higher minimum capital levels for bureaux de change operators. With these moves, the Central Bank is seeking to stabilize the foreign exchange market and curb speculation in the national currency, the naira.
Nigeria has been the scene of a crackdown on fraud in that it will ban street trading in foreign currencies and establish new regulations setting higher minimum capital levels for bureaux de change operators, as part of wider reforms of the foreign exchange market. These actions have been prompted by the country's anti-corruption agency, which accuses operators of speculating on the currency. These measures come in the wake of a dollar shortage due to the flight of foreign investors in particular.
Source : Météo Sahel
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Plusieurs incidents récents ont mis en lumière l'insécurité croissante dans le pays. En effet, au moins 47 femmes ont été enlevées par des membres de l'État islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP) dans l'État de Borno, tandis qu'un enlèvement massif a eu lieu dans la région rurale de Ngala, avec plus de 100 femmes portées disparues. Parallèlement, près de 300 élèves ont été enlevés dans le nord-ouest, et au moins 15 ont été enlevés dans une école islamique de l’État de Sokoto. Les vagues d’enlèvement s'enchaînent, suscitant des inquiétudes croissantes quant à la sécurité des civils, notamment des enfants, dans différentes régions du pays. En réponse à ces événements, le président nigérian, Bola Tinubu, a ordonné aux forces de sécurité de ne pas verser de rançon pour la libération des victimes. Cette décision intervient alors que les gangs criminels, localement appelés "bandits", procèdent régulièrement à des enlèvements massifs dans le nord-ouest et le centre-nord du Nigeria, ciblant les écoles, les villages et les autoroutes pour exiger des rançons. D’ailleurs, en février, douze combattants anti-jihadistes ont été tués lors d'affrontements avec des membres de gangs. Ces bandits entretiennent des liens préoccupants avec des groupes terroristes, alimentant les inquiétudes quant à la sécurité dans la région.
Dans le centre-nord du pays, la ville de Mangu a été secouée par des violences intercommunautaires, un phénomène relativement rare dans cette région jusque-là préservée. Les attaques, perpétrées fin janvier, ont ciblé des Églises, des mosquées et des écoles, entraînant la mort d'au moins 25 personnes. Ces violences ont ravivé les tensions ethniques et religieuses dans l'État du Plateau, où cohabitent traditionnellement des communautés musulmanes et chrétiennes.
A côté de ces défis sécuritaires, le Nigéria fait également face à une crise humanitaire dans le nord-ouest du pays, où les niveaux de malnutrition sont qualifiés de "catastrophiques" par l'organisation Médecins Sans Frontières (MSF). Cette crise a conduit à des épidémies de maladies évitables, mettant en danger la vie de milliers d'enfants. Malgré cela, cette situation semble largement ignorée par les donateurs et les organisations d'aide, selon MSF.
Sur le plan diplomatique, un accord controversé entre le Nigéria et le Royaume-Uni a suscité une vive réaction dans le pays. En effet, cet accord signé à Abuja, permet aux avocats britanniques de pratiquer le droit au Nigéria sans aucune restriction, ce qui a été perçu comme une ingérence dans le système juridique national mais aussi comme un rappel douloureux du passé colonial du pays. Le président de l'Association du barreau nigérian a dénoncé cet accord, soulignant qu'il pourrait menacer les moyens de subsistance de millions de Nigérians.
Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, a affirmé la volonté du pays de maintenir sa collaboration avec la Russie, notamment dans les domaines commercial et militaire. Cette déclaration a été faite lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, à Moscou. Tuggar a, par la même occasion, souligné que cette coopération, existant depuis longtemps, perdurera, alors que Lavrov a assuré que Moscou continuerait à soutenir les pays africains dans le renforcement de leurs armées et de leur sécurité. Pour le reste, le Nigéria annonce la réouverture de ses frontières avec le Niger et la fin des sanctions économiques, soulignant l'importance des échanges commerciaux entre les deux pays. Cependant, cette annonce survient alors que les affrontements communautaires dans le sud ont entraîné la mort d'au moins 16 militaires.
Sur le plan économique, le Nigéria a annoncé l'interdiction du commerce ambulant des devises étrangères dans le pays dans le cadre de nouvelles réglementations établies par la Banque Centrale. Ces mesures visent à réformer le marché des changes, qui a souffert d'une pénurie chronique de dollars ces dernières années. Une décision qui s'accompagne également de l'imposition de niveaux de capital minimum plus élevés pour les opérateurs de bureaux de change. Par ces manœuvres, la Banque Centrale cherche à stabiliser le marché des changes et à freiner la spéculation sur la monnaie nationale, le naira.
Le Nigéria a été le théâtre d'une répression de la fraude en ce sens qu’il va interdire le commerce ambulant des devises étrangères et établir de nouvelles réglementations fixant des niveaux de capital minimum plus élevés pour les opérateurs de bureaux de change, dans le cadre de réformes plus larges du marché des changes. Ces actions ont été entreprises par l'agence anti-corruption du pays, qui accuse les opérateurs de spéculer sur la monnaie. Ces mesures interviennent après une pénurie de dollars due à la fuite des investisseurs étrangers notamment.
Source : Météo Sahel
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Ces deux derniers mois, la Mauritanie a été au cœur de l'actualité tant sur le plan régional qu'international. D'une part, l'Union européenne a annoncé un financement de 210 millions d'euros pour aider le pays à contrer le départ de migrants vers l'Europe, en renforçant la lutte contre les passeurs et en améliorant la sécurité aux frontières. Cette initiative intervient alors que la Mauritanie fait face à une augmentation du flux de migrants et de réfugiés, exacerbée par l'instabilité au Sahel.
D’un autre côté, la Mauritanie a été désignée pour présider l'Union africaine en 2024, une décision saluée comme un compromis parmi les pays d'Afrique du Nord, qui ont longtemps eu du mal à trouver un candidat commun en raison de rivalités régionales. Mohamed Ould Ghazouani, président en exercice de la Mauritanie, a été décrit comme un homme de consensus, apportant une stabilité dans une région marquée par des tensions.
Cependant, en dépit de ces avancées diplomatiques, des tensions politiques internes persistent, en témoigne la récente levée de l'immunité parlementaire d'un député de l'opposition, Biram Dah Abeid. En effet, le président du parti d’opposition de l'Union des forces du progrès (UFP) Mohamed O. Maouloud avait déposé une plainte pour « diffamation et calomnie » après que B. Abeid ait déclaré qu’il avait reçu une forte somme d’argent de l’homme d’affaires Mohamed Ould Bouamatou, lors de la campagne électorale de 2019. Cette décision reflète les divisions au sein de l'opposition à quelques mois de l'élection présidentielle prévue en juin 2024.
Enfin, quatre policiers, dont un commissaire, ont été condamnés à la réclusion à perpétuité pour avoir torturé à mort un militant des droits de l'homme dans un poste de police à Nouakchott en 2023. Les condamnés ont été reconnus coupables de crimes de torture ayant entraîné la mort, d'utilisation injustifiée de la torture et de falsification de preuves. Un cinquième policier a également été condamné à deux ans de prison pour tentative de dissimulation du crime. Le procureur avait initialement requis la peine de mort contre le commissaire et deux de ses subordonnés. Le décès du militant Souvi Ould Chene, survenu après qu'il ait été convoqué pour une plainte de non-paiement de dette, a provoqué des troubles violents et conduit à la fermeture du poste de police incriminé. Ce jugement met en lumière une rare poursuite judiciaire contre des hauts fonctionnaires en Mauritanie pour des actes commis dans l'exercice de leurs fonctions.
Source : Sahel Weather
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Over the past two months, Mauritania has been in the spotlight both regionally and internationally. On the one hand, the European Union has announced 210 million euros in funding to help the country counter the flow of migrants to Europe, by stepping up the fight against smugglers and improving border security. This initiative comes at a time when Mauritania is facing an increasing flow of migrants and refugees, exacerbated by instability in the Sahel.
On the other hand, Mauritania has been nominated to chair the African Union in 2024, a decision hailed as a compromise among North African countries, which have long struggled to find a common candidate due to regional rivalries. Mohamed Ould Ghazouani, Mauritania's current president, has been described as a man of consensus, bringing stability to a region marked by tensions.
However, despite these diplomatic advances, internal political tensions persist, as demonstrated by the recent lifting of the parliamentary immunity of opposition MP Biram Dah Abeid. Indeed, the president of the opposition Union des forces du progrès (UFP) Mohamed O. Maouloud had filed a complaint for "defamation and slander" after B. Abeid had claimed that he had received a large sum of money from businessman Mohamed Ould Bouamatou, during the 2019 election campaign. This decision reflects the divisions within the opposition a few months ahead of the presidential election scheduled for June 2024.
Finally, four police officers, including a commissioner, were sentenced to life imprisonment for torturing a human rights activist to death in a police station in Nouakchott in 2023. The convicts were found guilty of the crimes of torture resulting in death, unjustified use of torture and falsification of evidence. A fifth police officer was also sentenced to two years' imprisonment for attempting to conceal the crime. The prosecutor had initially requested the death penalty against the commissioner and two of his subordinates. The death of activist Souvi Ould Chene, which occurred after he had been summoned for a complaint of non-payment of a debt, provoked violent unrest and led to the closure of the offending police station. This ruling highlights a rare prosecution of senior civil servants in Mauritania for acts committed in the exercise of their duties.
Source : Météo Sahel
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Le Tchad a été confronté à une série d'événements complexes et interconnectés qui ont profondément influencé la situation politique, économique et sécuritaire du pays. L'annonce de l'état d'urgence alimentaire a mis en lumière la crise humanitaire provoquée par l'afflux massif de réfugiés en provenance du Soudan voisin. Avec plus d'un demi-million de réfugiés ayant fui les conflits au Darfour, le Tchad se retrouve sous pression pour répondre aux besoins de ces populations déplacées, exacerbant ainsi les tensions sociales et économiques internes. Même si l’Union européenne a octroyé une aide humanitaire de plus de 29 milliards de FCFA au Tchad, la situation demeure très compliquée. En particulier depuis que l’ONU a annoncé suspendre l’aide alimentaire aux réfugiés soudanais faute de moyen financier. Par exemple, dans le camp d’Adré, 80% des habitants « ont vu des gens piller et brûler leur maison », pendant cette guerre qui ne manque pas de réveiller les tensions et conflits intercommunautaires dans le pays.
Sur le plan politique, le ralliement de Sahel Déby Itno au Parti Socialiste sans Frontière (PSF) de l’opposant Yaya Dillo, a révélé les fissures au sein du clan présidentiel et du parti Mouvement patriotique du Salut (MPS), fondé par son défunt frère, le président Idriss Déby Itno. Ce geste a été perçu comme une remise en cause du leadership de Mahamat Déby, actuel chef de la transition. Par ailleurs, des critiques ont également émergé concernant l'adoption d'un nouveau code électoral, accusé de favoriser le camp présidentiel et de restreindre la participation politique équitable. Ces tensions politiques ont été exacerbées par les manifestations et les grèves qui ont éclaté en réponse à la hausse significative des prix du carburant. La population, déjà confrontée à des difficultés économiques croissantes, a exprimé son mécontentement face à cette décision gouvernementale.
Les événements sécuritaires ont atteint un pic avec ce que le gouvernement a présenté comme une attaque meurtrière contre les locaux des services de renseignement, par des partisans de Yaya Dillo. Une situation trouble où les forces de sécurité ont conduit une opération de police au siège du parti de l’opposant, occasionnant sa mort. Selon le gouvernement, le président du PSF “n’a pas voulu se rendre et a tiré sur les forces de l’ordre”. Du côté des responsables du parti, l’on dénonce un “assassinat”. La famille de Dillo conteste la version officielle et réclame une enquête approfondie pour établir la vérité sur sa mort. Il se pose donc la question de la stabilité et de la sécurité du pays alors qu'il se prépare une délicate et incertaine transition politique.
En effet, l'approche de l'élection présidentielle du 6 mai 2024 où, pour la première fois dans l'histoire du pays et même en Afrique, le président en exercice, Mahamat Idriss Déby, et son Premier ministre, Succès Masra, se présentent tous les deux comme candidats, malgré leur cohabitation au sein du pouvoir de transition. Le processus électoral lui-même est sujet à controverse, avec des critiques portant sur le nouveau code électoral qui restreint la transparence, notamment en abolissant l'affichage des résultats devant les bureaux de vote et en limitant l'accès des partis politiques aux procès-verbaux. En outre, le Conseil constitutionnel a rejeté les candidatures de dix postulants à la présidentielle, dont celles de deux opposants farouches à la junte au pouvoir. Le tout dans un climat où la liberté de la presse est relativement remise en question à la suite de la suspension de plusieurs médias par les autorités et une crise des médias privés.
Dans l'est du pays, des affrontements entre différentes communautés ont entraîné la mort d'au moins 42 personnes, soulignant ainsi les défis persistants en matière de sécurité et de cohésion sociale au Tchad.
Source : Sahel Weather
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Chad has been confronted with a series of complex and interconnected events that have had a profound impact on the country's political, economic and security situation. The announcement of a state of food emergency highlighted the humanitarian crisis caused by the massive influx of refugees from neighboring Sudan. With over half a million refugees having fled the conflict in Darfur, Chad finds itself under pressure to meet the needs of these displaced populations, exacerbating internal social and economic tensions. Although the European Union has granted more than 29 billion CFA francs in humanitarian aid to Chad, the situation remains very complicated. This is particularly true since the UN announced that it was suspending food aid to Sudanese refugees for lack of funds. In the Adré camp, for example, 80% of the inhabitants "have seen people looting and burning their homes" during this war, which is rekindling inter-community tensions and conflicts in the country.
On the political front, Sahel Déby Itno's move to join opposition politician Yaya Dillo's Parti Socialiste sans Frontière (PSF) revealed fissures within the presidential clan and the Mouvement Patriotique du Salut (MPS) party, founded by his late brother, President Idriss Déby Itno. The move was seen as a challenge to the leadership of Mahamat Déby, the current head of the transition. Criticism also emerged over the adoption of a new electoral code, accused of favoring the presidential camp and restricting equitable political participation. These political tensions were exacerbated by the demonstrations and strikes that broke out in response to the significant rise in fuel prices. The population, already facing increasing economic difficulties, expressed its dissatisfaction with the government's decision.
Security events came to a head with what the government presented as a murderous attack on the premises of the intelligence services, by supporters of Yaya Dillo. In a turbulent situation, the security forces carried out a police operation at the headquarters of the opponent's party, resulting in his death. According to the government, the president of the PSF "refused to surrender and fired on the police". Party officials, however, denounced the incident as an "assassination". Dillo's family disputes the official version and is calling for a thorough investigation to establish the truth about his death. This raises the question of the country's stability and security as it prepares for a delicate and uncertain political transition.
Indeed, the approach of the May 6, 2024 presidential election where, for the first time in the country's history and even in Africa, the incumbent president, Mahamat Idriss Déby, and his prime minister, Succès Masra, are both standing as candidates, despite their cohabitation within the transitional power. The electoral process itself is controversial, with criticisms levelled at the new electoral code which restricts transparency, notably by abolishing the posting of results in front of polling stations and limiting political parties' access to the minutes. In addition, the Constitutional Council rejected the candidacies of ten presidential candidates, including those of two staunch opponents of the ruling junta. All of this in a climate where press freedom is relatively questioned following the suspension of several media outlets by the authorities and a crisis in the private media.
In the east of the country, clashes between different communities led to the death of at least 42 people, underlining the persistent challenges to security and social cohesion in Chad.
Source : Météo Sahel
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Au Burkina Faso, la situation sécuritaire demeure extrêmement préoccupante, avec une recrudescence des violences jihadistes qui ont engendré une effusion de sang sans précédent dans plusieurs régions du pays. Des attaques meurtrières contre des fidèles dans une mosquée et une église sont la parfaite illustration de la persistance de ces violences interconfessionnelles et jihadistes. De plus, une série d'attaques d'une violence inouïe a frappé trois villages du nord du pays, a entraîné la mort d'au moins 170 personnes dont de nombreuses femmes et des enfants. Ces attaques sont survenues dans un contexte déjà tendu, marqué par des violences similaires dans d'autres régions du pays, notamment dans la province de la Komondjari à l'est, où les villages de Bibgou et Soualimou ont été le théâtre d'atrocités similaires et dans le centre-est. Des vidéos poignantes montrent des dizaines de cadavres gisant au sol dans ces régions déchirées par les conflits.
C’est dans ce climat que des recrutements forcés de civils, y compris des militants, des médecins, des journalistes et des opposants, pour renforcer les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) dans la lutte contre les djihadistes continuent de susciter des inquiétudes. A ce propos, des organisations de la société civile et de défense de droits humains ne manquent pas de dénoncer les violations des droits de l'homme et l'utilisation de méthodes coercitives par le gouvernement.
Dans ce sillage, l'arrestation considérée comme arbitraire de l'avocat Guy-Hervé Kam a provoqué une vive réaction de la part de la communauté juridique, entraînant une grève des avocats pour fustiger ce qu’elle dénonce comme une répression croissante des voix discordantes. De même, les accusations de Human Rights Watch concernant la répression d’activistes de la société civile et d’opposants politiques pacifiques par la junte ont, une fois de plus, mis la lumière sur la détérioration continue de la situation des droits de l'homme dans le pays. Les enlèvements des membres actifs du mouvement Balai citoyen, à l’instar de Bassirou Badjo ou Rasmane Zinaba, illustrent cette inquiétante atmosphère de répression généralisée.
De plus, la situation humanitaire s'aggrave, avec près de 500 000 personnes vivant dans des zones sous blocus privées d'accès à l'aide humanitaire en raison de l'insécurité croissante et du manque de financement pour les opérations humanitaires. Malgré les appels à l'action internationale et les tentatives de médiation pour résoudre la crise, le Burkina Faso demeure confronté à des défis majeurs en matière de sécurité, de droits de l'homme et de réponse humanitaire, nécessitant une mobilisation urgente et coordonnée de la communauté internationale pour atténuer les souffrances des civils et restaurer la stabilité dans le pays.
Par ailleurs, le Burkina Faso quatrième producteur d’or sur le continent a annoncé la suspension de ses exportations d'or et de substances précieuses de production artisanale et semi-mécanisée. Ceci en raison du “besoin d'assainissement du secteur minier et la volonté du gouvernement de mieux organiser la commercialisation de l'or et des autres substances précieuses”, a justifié le ministre de l'Energie et des Mines.
Dans ce contexte régional tendu et fragile marqué par le retrait annoncé du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO ainsi que des critiques sur l'influence française, des ministres de ces pays se sont réunis pour discuter de la possibilité de former une confédération. “Ce mécanisme permettra à notre alliance [l’AES] et à la confédération de fonctionner efficacement et au grand bonheur de nos populations”, a estimé le ministre nigérien de la Défense, Salifou Modi.