Source : Sahel weather September 2024 

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Political events in Guinea continue to be marked by the celebration of anniversaries, firstly the military's three years in power, and secondly the 15th commemoration of the September 28, 2009 massacre. The transition has just celebrated its third anniversary, on September 5, but until then its extension seems more likely than its end, initially scheduled for the end of 2024. Although some voices are calling for an end to the transition, the junta remains impassive to these calls.

A transition must necessarily be limited in time. Even a mandate conferred by the people has a limited duration ”, is how a member of the National Transition Council (CNT) expressed his offence. The opposition, for its part, denounces this slippage in the timetable as a failure on the part of the CNT, which is incapable of fulfilling its commitments. To this end, it reiterates its opposition to any attempt to prolong the transition and, at the same time, to the junta leader's desire to be a candidate in the next presidential election; hence the call for mobilization by the Forces Vives de la Guinée (FVG) and certain political leaders. The military regime seems to be in an awkward position in view of all the voices raised against a transition beyond the duration agreed with the partners, even if the regime has never hidden its desire to remain in power until 2025.

Diplomatic advances or a return to international confidence?

Earlier this year, the news site Africa Intelligence revealed that junta emissaries were lobbying between Paris and Berlin to secure their support for extending the transition. While it is difficult to say with certainty that these diplomatic efforts will bear fruit, we do know that Guinea's diplomatic efforts to rejoin the Organisation Internationale de Francophonie (OIF) have been successful. Suspended from the organization following the coup d'état in September 2021, Guinea was reinstated at an extraordinary general assembly chaired by the OIF secretary general. At the same time, Guinean justice remains under the spotlight.

After an “extraordinary” trial hailed by human rights organizations, the question of reparations for the victims remains central in a context where civic and democratic space in Guinea is shrinking as a result of measures taken by the junta to stifle all forms of protest. The trial continues to keep Guinean citizens on the edge of their seats, especially as one of the main defendants in the massacre, Claude Pivi, was arrested at the border between Liberia and Guinea, after his spectacular escape from Conakry's central prison.

Source : Météo Sahel Septembre 2024

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L’actualité politique en Guinée reste marquée par la célébration d’anniversaires, d’abord des trois ans des militaires au pouvoir ensuite, de la 15ème commémoration du massacre du 28 septembre 2009. La transition vient de fêter ses trois ans, ce 5 septembre, mais jusque-là sa prolongation semble plus se dessiner que sa fin, initialement prévue fin 2024. Même si des voix se lèvent pour exiger la fin de la transition, la junte reste impassible à ces appels. 

« Une transition doit être nécessairement limitée dans le temps. Même un mandat conféré par le peuple a une durée limitée », c’est en ces termes que s’offusque un membre du Conseil National de Transition (CNT). L’opposition de son côté, dénonce ce glissement du calendrier qui se profile à l’horizon comme un échec du CNT, incapable de tenir ses engagements. A cet effet, elle réitère son engagement contre toutes velléités de prolonger la transition et par la même occasion, la volonté du chef de la junte d’être candidat à la prochaine élection présidentielle ; d’où l’appel à la mobilisation des Forces Vives de la Guinée (FVG) et de certains leaders politiques. Le régime militaire semble être dans une position délicate au vu de toutes ces voix qui se dressent contre une transition au-delà de la durée convenue avec les partenaires, même si le régime n’a jamais caché son désir de rester au pouvoir jusqu’en 2025.

Avancées diplomatiques ou retour de la confiance internationale ?

Le site d’informations Africa Intelligence avait révélé en début d’année un lobbying des émissaires de la junte entre Paris et Berlin pour s’assurer de leurs soutiens pour prolonger la transition. S’il est difficile d’affirmer avec certitude que ces efforts diplomatiques porteront des fruits, nous savons, en revanche, que les efforts diplomatiques de la Guinée pour réintégrer l’Organisation Internationale de Francophonie (OIF) ont réussi. Suspendue des instances de l’organisation à la suite du coup d’État de septembre 2021, la Guinée a été réintégrée lors d’une assemblée générale extraordinaire présidée par secrétaire générale de l’OIF. Au même moment, la justice guinéenne reste sous les projecteurs.   

Après un procès « hors norme » salué par les organisations de défense des droits de l’homme, la question des réparations pour les victimes demeure centrale dans un contexte où l’espace civique et démocratique guinéen se rétrécit du fait des mesures prises par la junte pour étouffer toutes formes de contestations. Le procès continue de tenir en haleine les citoyens guinéens surtout que l’un des principaux accusés de ce massacre, absent lors du délibéré du tribunal, Claude Pivi, avait été arrêté à la frontière entre le Libéria et la Guinée, après son évasion spectaculaire de la prison centrale de Conakry. 

Source : Sahel weather September 2024 

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Following the re-election of President Ghazouani, the formation of a new government headed by Prime Minister Moktar Ould Diay was not long in coming. From then on, the crucial step that was eagerly awaited by the representatives of the people was the Declaration of General Policy, to give them a clearer vision of the main thrusts of the government's program.

On September 04, Prime Minister Mokhtar Ould Diay presented the Government's General Policy to the National Assembly. This grand oration, provided for in article 42 of the Constitution, focused on five priority areas: speeding up current projects, launching new ones, improving living conditions, encouraging citizen participation and launching studies for strategic reforms. This is certainly the reason why the National Assembly largely adopted the General Policy Statement, with 140 deputies approving the document as opposed to 25 who voted against it.

Moreover, “traditional and hereditary slavery practices” still exist in Mauritania, despite the fact that in 1981 it was the last country in the world to abolish slavery. On September 09, with a view to better combating this practice, as well as human and migrant trafficking, the National Assembly ratified a new bill, the objectives of which were detailed by the Minister of Justice. Among the proposed reforms is the creation of a specialized jurisdiction with national competence. The new body will also be expected to harmonize the judicial system across the country. Hence the need for ongoing dialogue between the various players and local communities to ensure the success and ownership of this initiative, which aims to strengthen the protection of human rights in the country.

On the international front, the Minister of Defense travelled to Beijing to take part in the 11th Xiangshan Forumon international security and military cooperation, held from September 12 to 14, and took the opportunity to sign a memorandum of understanding with his Chinese counterpart. This document is an important milestone in SinoMauritanian military cooperation, and Mauritania's involvement in this forum expresses the country's ambition to play a decisive role in defense and security on the international stage.

Also in Beijing, Malian and Mauritanian Presidents Goita and Ghazouani met for the first time on September 4 on the sidelines of the ninth Forum on China-Africa Cooperation (FOCAC). The meeting, which took place against a backdrop of border tensions between the two countries, was seen as a move to ease diplomatic relations between Bamako and Nouakchott, which are concerned by common security and development challenges.

Source : Météo Sahel Septembre 2024

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Après la réélection du Président Ghazouani, la formation du nouveau Gouvernement n’a pas tardé avec à sa tête le Premier ministre Moktar Ould Diay. Dès lors, l’étape capitale qui était très attendue par les représentants du peuple est la Déclaration de politique générale afin d’avoir une meilleure vision des grands axes du programme gouvernemental.

C’est ainsi que devant l’Assemblée nationale, le 04 septembre dernier, le Premier ministre Mokhtar Ould Diay a présenté la Politique Générale du Gouvernement. Ce grand oral prévu par l’article 42 de la Constitution, a mis l’accent sur cinq chantiers prioritaires que sont l’accélération des projets en cours, le lancement de nouveaux projets, l’amélioration des conditions de vie, la participation citoyenne et le lancement d’études pour des réformes stratégiques. C’est certainement la raison pour laquelle l’Assemblée nationale a largement adopté la Déclaration de politique générale avec 140 députés ayant approuvé ce document contre 25 qui ont voté non.

 

Par ailleurs, « les pratiques esclavagistes sous leur forme traditionnelle et héréditaire » existent encore en Mauritanie, en dépit du fait qu’il soit, en 1981, le dernier pays au monde à abolir l’esclavage. Dès lors, en vue de mieux lutter contre cette pratique, la traite des personnes et le trafic de migrants, l’Assemblée nationale a ratifié le 09 septembre, un nouveau projet de loi dont les objectifs ont été détaillés par le Ministre de la justice. Parmi les réformes proposées, la création d’une juridiction spécialisée à compétence nationale. La nouvelle entité sera également attendue dans l’harmonisation du système judiciaire sur l’étendue du territoire. D’où la nécessité d’un dialogue continu entre les différents acteurs et les communautés locales pour assurer un succès et une appropriation de cette initiative qui vise à renforcer la protection des droits humains dans le pays.

Sur l’international, le Ministre de la Défense s’est rendu à Pékin pour prendre part à la 11e édition du forum Xiangshantenu du 12 au 14 septembre sur les questions de sécurité internationale et de coopération militaire, et en a profité pour signer un mémorandum d’entente avec son homologue chinois. Ce document est une étape importante dans la coopération militaire sino-mauritanienne et l’engagement de la Mauritanie dans ce forum exprime l’ambition du pays de jouer un rôle déterminant en matière de défense et de sécurité sur la scène internationale. 

Toujours à Pékin, les Présidents malien et mauritanien, Goita et Ghazouani, se sont rencontrés pour la première fois le 4 septembre en marge du neuvième Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC). Cette entrevue qui s’inscrit dans un contexte de tensions aux frontières des deux pays, est lue comme une volonté d’apaisement des relations diplomatiques entre Bamako et Nouakchott inquiétés par des défis communs en matière de sécurité et de développement.

Source : Sahel weather September 2024 

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Meeting on September 21 in Bouana (Grand Bassam), opposition leaders including the Parti Démocratique de Côte d'ivoire, the Mouvement des Générations Capables and the Congrès Panafricain pour la Justice et l'Égalité des Peuples (COJEP) demanded a thorough reform of the electoral process to prevent potential conflicts. In their joint declaration, they emphasized the reliability of the electoral process and the independence of the electoral commission. As a reminder, previous elections have been marred by violence, resulting in enormous loss of life.

On the side of the government, the vagueness surrounding ADO's candidacy seems to be becoming clearer by the day, according to statements made by leaders of his camp. For the mayor of Dimbokro, there is no plan B; the choice of the Houphouëtists is Alassane Ouattara. There is no candidate other than their leader.

And with latent tensions threatening to open another Pandora's box in the country, civil society organizations are acting as peacemakers, multiplying their appeals for calm. These civil society organizations fear that hate speech and violence could trigger a political and social earthquake. On September 14, a local organization called Mouvement Citoyen pour la Recherche de la Justice et de la Paix (Citizen's Movement for the Search for Justice and Peace) held an awareness-raising and education campaign for peace, non-violence and cohesion in Attinguié (south of Abidjan), calling for calm and peaceful elections.

The case of accusations of destabilization against Abidjan continues to occupy the headlines in the country. Burkina Faso accuses its “brother” country of participating in the destabilization of its country. A new development has added fuel to the fire. The Ivorian government has summoned the Burkinabe chargé d'affaires to explain the substance of the case. 

 

Source : Météo Sahel Septembre 2024

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Réunis le 21 septembre à Bouana (Grand Bassam), des leaders de l’opposition notamment le Parti Démocratique de Côte d’ivoire, le Mouvement des Générations Capables et le Congrès Panafricain pour la Justice et l’Égalité des Peuples (COJEP) exigent une profonde réforme du processus électoral afin de prévenir d'éventuels conflits. Dans leur déclaration commune, ils ont mis l’accent sur la fiabilité du processus électoral et l’indépendance de la commission électorale. Pour rappel, les élections précédentes ont été entachées de violences qui ont abouti à des pertes énormes en vies humaines. 

Du côté du pouvoir, le flou autour de la candidature d’ADO semble se clarifier de plus en plus à en croire les déclarations de responsables de son camp. Pour le maire de Dimbokro, il n’y a pas de plan B ; le choix des houphouëtistes, c’est Alassane Ouattara. Il n’y a pas d’autre candidat que leur leader pour les prochaines joutes électorales. 

Et avec les tensions latentes qui risquent d'ouvrir de nouveau une boîte de Pandore dans le pays, des organisations de la société civile se constituent en pacificateurs en multipliant les appels au calme. Ces organisations de la société civile craignent un séisme politico-social avec les discours de haine et de violence. Le 14 septembre dernier, une organisation locale dénommée Mouvement Citoyen pour la Recherche de la Justice et de la Paix a tenu à mener une action de sensibilisation et d’éducation pour la paix, la non-violence et la cohésion précisément à Attinguié (sud Abidjan) pour des élections calmes et apaisées. 

L’affaire d’accusation de déstabilisation contre Abidjan continue d’occuper l’actualité du pays. Pour rappel, le Burkina Faso reproche à son pays “frère” de participer à une déstabilisation de son pays. Un fait nouveau vient ajouter de l’huile sur le feu. En effet, l’Etat ivoirien a convoqué le chargé d’affaires burkinabè pour qu’il s’explique sur le fond du dossier.