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The gender researcher at Timbuktu Institute has just defended a new thesis on the issue of women's involvement in conflict resolution in Africa, based on the case of the Casamance crisis, which has been going on for more than thirty years in southern Senegal. This thesis was supervised by Prof. Dr. Ulf Engel at the University of Leipzig.
Despite the important developments that peacebuilding plays in academia on conflict resolution and management, the field remains unexplored in multiple ways. One of the ways that this can be done is through the involvement of women in a domain that is considered to be relatively less inclusive of marginalized groups. The role women can play in negotiating for conflict resolution is significantly emerging as an important debate in peace research work and studies.
Relatively little attention has been paid on the relevance of traditional approaches to conflict resolution particularly on the role that women contribute to using such methods. This impacts in balancing gender representation in peacebuilding processes. This research therefore takes a deeper look into the role of women in peacebuilding using the women groups in Casamance, Senegal as the empirical case study.
The main objective of this study is to critically analyze the significant role women play as peacebuilders specifically, highlighting the relevance of traditional knowledge of conflict resolution. Hence, the key research question is to empirically reconstruct the role of women in peacebuilding and analyze how the use of traditional methods of conflict resolution has contributed to peacebuilding in Casamance. In this vein, this study employs a qualitative approach to critically analyze the situation in Casamance using semi-structured in-depth interviews and focus group discussions.
This study utilizes the actor network theory (ANT) as the framework for analysis. A core finding of this dissertation reveals a disconnection between the existence of laws and policies on the participation of women in peacebuilding versus recognizing the local practices and initiatives of women groups at the grassroots with regard to implementation. The findings also bring to light the importance of further research in traditional methods of conflict resolution as contributing to peace and security.
Le jeudi 11 mars dernier, l’Azalaï Grand Hôtel de Bamako a abrité l’inauguration du Bureau Mali et Sahel de Timbuktu Institute. Placée sous la présidente effective du Colonel-major Oumar Coulibaly, cette cérémonie a vu la participation d’importantes personnalités dont plusieurs représentants du corps diplomatique.
Parmi les ambassadeurs ayant effectué le déplacement pour ce baptême de feu, on notera ceux du Maroc, du Sénégal, de la Mauritanie, de plusieurs diplomates égyptiens, européens, etc. Pour la circonstance, le thème choisi à savoir » Stabilisation du Mali : quelle place pour les stratégies endogènes ? » n’est pas fortuit. Selon Dr. Bakary Sambe, Directeur de Timbuktu Institute – African Center for Peace Studies, Coordonnateur de l’Observatoire des Radicalismes et conflits religieux en Afrique (ORCRA), jusqu’ici notre expertise locale dans le processus de paix et de stabilisation n’a pas été assez valorisée. C’est dans ce cadre qu’il a évoqué le cas des griots ainsi que le cousinage à plaisanterie qui font partie de l’identité culturelle du Mali.
A ses yeux, il faut une mutualisation des compétences et des échanges des bonnes pratiques. A en croire Dr Bakary Sambe, la stabilisation du Mali est importante pour toute l’Afrique. Raison pour laquelle après Dakar et Niamey, Timbuktu Institute a décidé d’ouvrir un bureau au Mali. Il a comme mission de couvrir tout le Sahel à travers des stratégies de prévention de la violence, de consolidation de la paix et du renforcement du dialogue inclusif. C’est ainsi que l’orateur a mis l’accent sur la nécessité d’écouter les communautés à la base qui ont des solutions endogènes aux différentes crises dont les résultats sont plus efficaces que la conception internationale.
Des expériences maliennes à valoriser
Il a profité de l’occasion pour saluer certaines expériences maliennes de prévention des crises tel que le Dialogue National Inclusif (DNI) dont les recommandations peuvent contribuer au retour de la paix si elles sont appliquées correctement. Pour lui, la finalité de tout, c’est le retour de la paix au Mali et dans la sous-région. L’occasion a également été mise à profit pour rappeler les six axes pragmatiques de Timbuktu Institute que sont la Prévention des conflits et des violences y compris l’extrémisme violent, la Promotion de la culture de la paix par l’approche éducative et la valorisation des ressources endogènes, du patrimoine culturel et le renforcement de la résilience ; la Médiation et résolution des conflits par le dialogue inclusif favorisant l’implication efficiente et le leadership des femmes et des jeunes ; la Contribution active à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) par une communication sociale axée sur l’innovation technologique et les stratégies digitales ainsi qu’une meilleure synergie des initiatives et un dialogue Sud-Nord constructif ; l’ Inclusion sociale des jeunes afin de réduire les vulnérabilités socio-économiques exposant aux risques liés à la criminalité? Transfrontalière, la traite des personnes et la migration irrégulière ; l’Education aux Droits humains et à la diversité culturelle afin de lutter efficacement contre les inégalités et les discriminations. A noter que cette initiative a été saluée par le Représentant du Premier Ministre, Colonel-major Oumar Coulibaly qui a promis «un accompagnement des autorités».
Société civile faible
Dans l’exposé qu’il a présenté l’ancien ambassadeur Moussa Makan Camara, non moins Président de la Fondation Balanzan, s’est surtout appesanti sur le rôle joué par la société civile dans la résolution des conflits. Il n’a pas manqué de mettre en lumière les limites de l’intervention de celle-ci dans les processus de paix tels que son instrumentalisation à des fins politiques ou matérielles et le manque de transparence dans son fonctionnement et dans sa gestion. Par ailleurs, il est aussi revenu sur les différentes initiatives de sa fondation pour contribuer à la mise en œuvre de l’Accord issu du processus d’Alger. Pour autant il n’a pas manqué de préciser que les différentes parties s’accordent sur la nécessité d’une révision consensuelle avec les mécanismes prévus par le même document. De son côté, l’ancienne ministre Maiga Sina Damba, Vice-Présidente du Réseau des Femmes Ministres et Parlementaires du Mali et membre du Comité de Suivi de l’Accord d’Alger, est revenue sur la place des femmes ainsi que les initiatives féminines dans la stabilisation et la mise en œuvre de l’Accord de paix au Mali.
Selon elle, bien que marginalisées, les femmes ont joué un rôle central dans le règlement de la crise qui secoue le Mali depuis 2012. Elle n’a pas manqué de rappeler que les femmes ont payé le plus lourd tribut dans cette crise même si leur prise en compte est encore très faible.
Nécessité de la justice transitionnelle
Pour sa part, le Président de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), Ousmane Oumarou Sidibé a indiqué que sa structure joue un rôle central dans le règlement de la crise malienne. Contrairement à d’autres pays où les bourreaux sont parfois mis en face de leurs victimes, le cas du Mali ressemble plutôt à celui expérimenté par la Colombie où ce sont surtout les victimes qui sont écoutées. Avant que des réparations et des dédommagements ne leur soient proposés. A ses yeux, il est important de laisser les procédures judiciaires se poursuivre dans la mesure où elles ne sont pas antinomiques avec le travail réalisé dans le cadre de la justice transitionnelle. L’occasion pour lui de rappeler que sa structure a déjà recensé plus de 20.000 témoignages de victimes qui seront entendus au cours de six audiences publiques dont deux ont déjà été organisées. Autre tâche majeure réalisée par la CVJR, c’est l’élaboration d’une cartographie des violations des droits de l’homme de 1960 à nos jours. A ce travail, il faut aussi ajouter la finalisation d’une politique de réparation des victimes qui a été très participative. Une grande première en Afrique. Des avancées également saluée par l’ancien secrétaire général adjoint de l’ONU, Cheick Sidi Diarra, ancien président du comité d’organisation du dialogue national inclusif. Ce dernier a aussi salué le choix de Timbuktu Institute d’avoir un bureau au Mali chargé de couvrir tout le Sahel.
Solutions maliennes pour le règlement de la crise
Abondant dans le même sens, le ministre de la Réconciliation nationale, Colonel-Major Ismaël WAGUE, clôturant les travaux, a félicité Timbuktu Institute pour avoir ouvert un bureau au Mali tout en précisant que cette démarche aurait dû être faite depuis le lancement des activités de cette structure en 2016. Il a aussi rappelé que les autorités ne ménageront aucun effort pour accompagner cette structure. A l’en croire, les problèmes du Mali ne peuvent être réglés sans les Maliens. Même s’il soutient l’existence de facteurs exogènes venus compliquer la crise que connait le pays depuis 2012, il estime que c’est «aux Maliens de se transcender pour trouver les solutions idoines». Pour lui, il est nécessaire de faire bloc pour que la paix et le vivre ensemble revienne de nouveau.
Massiré DIOP
Source : l’Indépendant
Le sénégalais Dr Bakary Sambe, directeur de Timbuktu Institute, est à Bamako pour lancer officiellement les activités du bureau Mali & Sahel de son institut. Un évènement qui a eu lieu, ce jeudi 11 mars, au Grand hôtel de Bamako.
« Initiatives endogènes et stratégies internationales : vers la co-construction de la paix et de la stabilité au Mali ? ». C’était le thème principal développé par Dr Bakary Sambe, directeur de Timbuktu Institute, un centre d’études sur les sujets relatifs à la paix. Le respect de la dignité, a débuté le conférencier, doit être au cœur de la solidarité et de la coopération internationale. « L’idéal serait que celui que l’on désigne souvent comme « bénéficiaire » devienne un « coopérant », a plaidé Dr Sambe.
Aux dires du directeur de Timbuktu Institute, la culture reste le levier « sous-exploité »en matière de recherche de paix dans le Sahel. Le pays du « Sinankuya », mécanisme social « permettant la paix même dans l’adversité », ira chercher la paix dans ses tripes, a affirmé Dr Bakary Sambe. Convaincu que les héritiers des bâtisseurs de l’empire de Wagadu sont « capables du meilleur » pour l’Afrique, Dr Sambe lance : « La survie du Mali est celle de notre région. Sa paix est celle de tout le monde ».
D’autres thèmes ont été développés au cours de la conférence de lancement. A savoir : « Le rôle des facteurs et des acteurs endogènes dans la résolution des conflits en Afrique de l’Ouest et au Mali » développé par Moussa Makan Camara, président de la Fondation Balanzan. Quant à l’ancienne ministre Maïga Sina Damba, vice-Présidente du Réseau des Femmes Ministres et Parlementaires du Mali, elle a développé le thème : « Quelle place pour les femmes et les initiatives féminines dans la stabilisation et la mise en œuvre de l’Accord de paix au Mali ? »
Source: www.maliweb.net
Par le lancement de ses activités en République du Mali,
Timbuktu Institute veut contribuer aux efforts conjoints de stabilisation, de réconciliation et de renforcement de la résilience au Sahel de manière générale. Ce sera lors d’une conférence inaugurale qui sera organisée le jeudi 11 mars 2021 de 10H à 12H30 sur le thème : « Stabilisation du Mali : quelle place pour les stratégies endogènes ? » au Grand Hôtel de Bamako
Elle sera animée par des acteurs et intellectuels maliens de divers horizons à travers des axes variés dans le but de valoriser les réponses endogènes, aux côtés des stratégies de la communauté internationale pouvant contribuer au retour de la paix et de la stabilité au Mali.
Saisissant la nécessité d’une approche holistique et de réponses multidimensionnelles aux nombreux défis liés au développement, la sécurité, la promotion des Droits humains, de la bonne gouvernance, des intellectuels, chercheurs, acteurs de la société civile avaient mis en place, en 2016, un Think Tank africain dénommé Timbuktu Institute-African Center for Peace Studies. Cet institut de recherche-action a été baptisé du nom de la célèbre cité historique malienne si symbolique, carrefour civilisationnel autour des valeurs de paix et de tolérance.
Il faut rappeler que la création du Timbuktu Institute est partie d’une prise de conscience que la seule approche sécuritaire des conflits et des crises multidimensionnels n’a jamais permis de les éradiquer. De ce fait, cet Institut cherche à privilégier la valorisation des ressources endogènes pouvant inspirer des méthodes innovantes de médiation et de résolution de crises en Afrique mettant en avant la prévention. Après Dakar et Niamey, l’ouverture du Bureau de Bamako qui couvre d’autres pays du Sahel, entre dans le cadre de l’action régionale menée par Timbuktu Institute depuis plusieurs années dans la région pour la mutualisation des compétences et des capacités et la production de connaissances mobilisables pour faire face aux grands défis du continent.
La Vérité sur la COVID-19 est une initiative du Timbuktu Institute et de Sayara International en partenariat avec le CESTI.
La Vérité sur la COVID-19, une initiative du Timbuktu Institute et de Sayara International en partenariat avec le CESTI qui vise à équiper citoyens, journalistes et influenceurs d'outils nécessaires pour faire face à la désinformation qui accompagne la pandémie de coronavirus au Sahel.
Découvrez le site Web : www.timbuktu-institute/véritécovide19
Dans le cadre du programme Different Leadership (Mali) déployé par Timbuktu Institute et Polaris Asso avec le soutien de l’Ambassade de France au Mali, un webinaire s’est tenu ce mercredi 24 février 2021 sur la plateforme en ligne Zoom.
Lors de leurs mots d’ouverture, le Dr Bakary Sambe, Directeur de Timbuktu Institute et Emma Coquard, Chargée de mission à l’Ambassade de France au Mali sont revenus sur l’importance de cette ambitieuse initiative d’accompagnement de la jeunesse malienne sur les questions d’employabilité, de paix et de sécurité.
Cet événement a réuni plus de 250 jeunes venant de différents pays du Sahel (Mali, Sénégal, Guinée Conakry, Burkina Faso, Mauritanie) et de la France. Chams Diagne, CEO de Talent2Africa, Sandrine Lemare, Coordinatrice de la Soft Skills Academy du Groupe ISM et Ousseynou Gueye, CEO de Polaris Asso ont mené des échanges fort utiles avec les participants sur la thématique : Soft skills, comment acquérir ces compétences indispensables du 21ème siècle.
La vidéo du webinaire est à trouver sur ce lien.
Il y a des circonstances particulières dans l’histoire des Nations qui appellent au sursaut de la part de toutes les parties prenantes. Au regard de leur rôle incontournable dans des situations de crise et de leur responsabilité, Timbuktu Institute lance un appel solennel aux leaders religieux et à la société civile pour une action conjointe immédiate de médiation afin désamorcer cette crise porteuse de risques imprévisibles. La situation sociopolitique que vit le Sénégal depuis quelques semaines est de nature à compromettre la cohésion sociale, la démocratie, l’Etat de droit de même que l'exception sénégalaise tant vantée à travers le monde.
Les images relayées de violences et de troubles ne sont pas dignes de la réputation du Sénégal en Afrique au le plan international. Ce sont des faits similaires qui ont embrasé d'autres pays et les ont plongés dans une situation d’enlisement et de non-retour qui n'est point souhaitable, par personne, pour le Sénégal resté, jusqu'ici, un îlot de stabilité dans la région sous forte pression sécuritaire.
Timbuktu Institute appelle, ainsi, à l'activation urgente de tous les leviers de médiation en particulier les leaders religieux et la société civile pour un retour rapide à l'apaisement et à la paix sociale. Il y va de l'avenir même du Sénégal, de sa stabilité et de celui de sa démocratie ainsi que de sa cohésion sociale qui devront faire, ensuite, l'objet de larges concertations ouvertes et inclusives.
Fait à Dakar, le 5 mars 2021
Vérifions avant de partager, la désinformation est aussi dangereuse que le virus en période de pandémie !
La pandémie, bien qu’elle soit une crise sanitaire, a fait chavirer le monde. L’Afrique et les pays du Sahel en ont subi les conséquences.
A titre illustratif, le Sénégal enregistre quotidiennement un nombre élevé de cas graves et de décès. Parallèlement, la croissance s’est fortement ralentie et la pauvreté continue à gagner du terrain. Les conséquences socio-économiques sont incommensurables et cela suffit. Il est, dès lors, urgent que nous protégions notre économie, qui se révèle être au bord du gouffre de la récession.
De l’autre côté, il y a un virus qui peut être plus virulent que le coronavirus : la désinformation avec son cortège de fake news.
De Facebook à TikTok en passant par WhatsApp, Twitter et Instagram, les informations fusent de partout. Prenons, donc, le temps de vérifier ce que nous partageons. Les informations de seconde main peuvent ne pas être crédibles. Que chacun de nous adopte les gestes barrières de la désinformation à la Covid-19 : gardons nous d’être des colporteurs de fake news. L’heure est grave et appelle au sens de la responsabilité de chaque citoyen. Ne nous empressons pas de compresser des informations au risque de nous faire oppresser par le coronavirus.
La désinformation est déstabilisatrice, soyons plus prudents dans l’utilisation des réseaux sociaux en cette période de crise sanitaire. Nous devons, nous citoyens, responsables à tous les niveaux, lutter contre la désinformation au même titre que la pandémie elle-même. Informons juste et vrai, faisons « vérifier avant de partager », notre slogan de tous les jours.
Ayons confiance aux médecins, vaccinons-nous pour stopper la propagation inquiétante de cette pandémie. Allons, en masse, nous faire vacciner, faisons-le pour la science, l’humanité et les générations futures.
Au préalable, vaccinons-nous contre les fausses informations.
Mbassa Thioune
Chercheur au Timbuktu Institut