Actualités

Actualités (696)

On the initiative of the ECOWAS Commissioner for Human Development and Social Affairs, Pr. Fatou Sow Sarr, a high-level workshop was held at the Hôtel Royal in Saly, (Senegal), on the Production of knowledge and data on "Women, Peace and Security in the ECOWAS space." Supported by the Mujeres por África Foundation, a private Spanish non-profit organization, the workshop was facilitated by Dr. Bakary Sambe, Regional Director of the Timbuktu Institute.

From December 19 to 21, 2023, ECOWAS women found an innovative and inclusive framework for constructive dialogue around their involvement in peacebuilding, security and conflict resolution. Thanks to an initiative spearheaded by Prof. Fatou Sow Sarr, ECOWAS Commissioner for Human Development and Social Affairs, and supported by Mujeres por Africa, a regional technical dialogue on the production of knowledge and data on "Women, Peace and Security in the ECOWAS space" was conducted over three days, involving leading women actors.

The meeting was attended by prominent women who have witnessed the recent history of conflicts in the West African sub-region and even Central Africa. This technical dialogue provided a forum for consultation and exchange of experience on a variety of topics, leading to concrete action based on ongoing dialogue. The technical workshop brought together field experts and researchers to generate knowledge and produce data on the various conflicts, the ways in which women intervene and the solutions found.

The concrete experiences and untold stories of women's contribution to peace and security inspired the need to initiate a political dialogue with decision-makers to guide public policy on peace and security in the region.

According to the Commissioner, Prof. Fatou Sow Sarr, this technical dialogue with researchers and organizations working on the issue of "Women, Youth, Peace and Security" was only a prelude to various initiatives such as social dialogue with communities to better understand the problems of "Gender, Peace and Security in the ECOWAS region" and the appropriate responses that should be made.

Appeal to ECOWAS for greater involvement of women in crisis resolution

Through the voice of Ambassador Oumou Sall Seck of Mujeres por Africa, who is also President of the Board of Directors of the Observatoire du Genre au Mali (OGM), participants hailed this unprecedented initiative. They welcomed the relevant knowledge to establish the roadmap for social dialogue. They spoke at length of the need to set up a platform of federative structures, networks of experts and resource persons with proven experience in peace and security. They called for a new impetus at ECOWAS level to better involve women in resolving current crises.

The participants were selected on the basis of their research and life experience on the theme of "women, peace and security", and who could contribute evidence-based data and enriching experiences to the technical dialogue.

To give continuity and coherence to the activities selected for the overall project, the technical dialogue was able to count on the participation of the countries where the Dialogue with Communities will be held. These include Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinea, Guinea Bissau, Liberia, Mali, Niger and Sierra Leone.

The experts come from ECOWAS member states that have experienced conflict, the Mano Rover Union, the G5 Sahel, Mujeres Por Africa and universities/research institutes working on "Women, Peace and Security" issues.  In an inclusive approach based on learning through experience, beyond West Africa, the experience of the G5 Sahel, Sudan, DRC and Burundi will also be used to enrich the discussions.

Taking place in a complex regional context, the Workshop aimed, among other things, to set up a platform of federative structures, other networks of experts and resource persons with proven experience in peace and security. This platform will enable ECOWAS to unite the forces of thought and action in the service of peace and security in the region.

ECOWAS, it should be recalled, has always made women's contribution to peace-building a priority, relying on mechanisms such as its Early Warning System; its Mediation and Security Council; its Women, Peace and Security Committee within the Political Affairs, Peace and Security Department; civil society networks such as the West African Women's Network for Peace and Security (REPSFECO); and training institutes such as the Koffi Annan International Peacekeeping Training Centre.

The Kingdom of Spain, an enduring partner of ECOWAS, has also adopted a feminist foreign policy, pledging to support the empowerment of women and girls in all its foreign policy.

Special Correspondence

A l’initiative de la Commissaire de la CEDEAO en charge du Développement humain et des Affaires sociales, Pr. Fatou Sow Sarr, un atelier de haut niveau s’est tenu à l’Hôtel Royal à Saly au Sénégal sur la Production de connaissances et de données sur "Femmes, Paix et Sécurité dans l’espace CEDEAO." Soutenu par la Fondation Mujeres por África, une organisation espagnole privée à but non lucratif, cet atelier a été facilité par Dr. Bakary Samb, Directeur régional du Timbuktu Institute.

Du 19 au 21 décembre 2023, les Femmes de la CEDEAO ont trouvé un cadre innovant et inclusif pour un dialogue constructif autour de leur implication dans la consolidation de la paix, la sécurité et la résolution des conflits. Grâce à une initiative portée par Pr. Fatou Sow Sarr, Commissaire de la CEDEAO en charge du Développement humain et des Affaires sociales et soutenue par Mujeres por Africa, un dialogue technique régional sur la production de connaissances et de données sur "Femmes, Paix et Sécurité dans l’espace CEDEAO" a été animé pendant trois jours, impliquant des actrices de premier plan.

Des femmes d’envergure, témoins de l’histoire récente des conflits dans la sous-région ouest-africaine et même de l’Afrique centrale, ont pris part à cette rencontre. Ce dialogue technique a pu offrir un espace de concertation et d’échanges d’expériences sur divers axes qui devront déboucher sur des actions concrètes fondées sur un dialogue continu. L’atelier technique a pu réunir les experts de terrain et des chercheurs pour la génération de connaissances et la production de données sur les différents conflits, les modes d’intervention des femmes et les solutions apportées. Les expériences concrètes et les récits inédits de la contribution féminine à la paix et la sécurité ont inspiré la nécessité d’initier un dialogue politique avec les décideurs politiques pour orienter les politiques publiques en matière de Paix et Sécurité dans la région.

Selon Mme la Commissaire, Pr. Fatou Sow Sarr, ce dialogue technique avec les chercheurs et les organisations travaillant sur la question "Femmes, Jeunes, Paix et Sécurité" n’était qu’une action en prélude de diverses initiatives comme le dialogue social avec les communautés pour mieux appréhender les problématiques "Genre, Paix et Sécurité dans l’espace CEDEAO" et les réponses idoines qui devraient y être apportées.

Appel à la CEDEAO pour une meilleure implication des femmes dans la résolution des crises

Les participants, par la voix de l’Ambassadrice Oumou Sall Seck, de Mujeres porAfrica, non moins Présidente du Conseil d’administration de l’Observatoire du Genre au Mali (OGM), ont salué cette initiative sans précédent. Ils se sont félicités des pertinentes connaissances permettant d’établir la feuille de route du dialogue social. Ils ont longuement exprimé la nécessité de mettre en place une plateforme des structures fédératives, réseaux d’experts et de personnes ressources ayant des expériences avérées en matière de paix et sécurité. Ils ont appelé à un nouvel élan au niveau de la CEDEAO pour la meilleure implication des femmes dans la résolution des crises actuelles.

Les participants et participantes ont été sélectionné-e-s sur la base de leur expérience de recherche et de vécu sur la thématique «femmes, paix et sécurité» et qui pourraient alimenter le dialogue technique par des données probantes et des expériences enrichissantes.

Pour donner un continuum et une cohérence aux activités retenues du projet global, le dialogue technique a réussi à miser sur la bonne participation des pays où se tiendra le Dialogue avec les Communautés. Il s’agit, notamment, du Burkina, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Libéria, du Mali, du Niger et de la Sierra Léone.

Il faut rappeler que les experts sont venus d’Etats membres de la CEDEAO qui ont connu des conflits, de la Mano Rover Union, du G5 Sahel, de Mujeres Por Africa et d’Universités/instituts de recherche travaillant sur les problématiques "Femmes, Paix et Sécurité".  Dans une démarche inclusive basée sur l’apprentissage à travers les expériences, au-delà de l’Afrique de l’Ouest, l’expérience du G5 Sahel, du Soudan, de la RDC et du Burundi sera aussi mise à contribution pour enrichir les discussions.

Se déroulant dans un contexte régional complexe, l’Atelier visait, entre autres, la mise en place une plateforme des structures fédératives, autres réseaux d’experts et de personnes-ressources ayant des expériences avérées en matière de paix et sécurité. Cette plateforme permettra à la CEDEAO d'unir les forces de pensées et d’actions au service de la Paix et de la sécurité dans la Région.

La CEDEAO, faut-il le rappeler, a toujours érigé cette contribution des femmes dans la consolidation de la paix en priorité en s’appuyant sur des mécanismes tels que son Système d’Alerte Précoce ; son Conseil de Médiation et de Sécurité ; son Comité Femmes, Paix et Sécurité placé au niveau du Département Affaires Politiques, Paix et Sécurité ; les réseaux de la Société civile tels que le Réseau des Femmes de l’Afrique de l’Ouest pour la Paix et la Sécurité (REPSFECO) ; et des Instituts de formation tels que le Koffi Annan International Peacekeeping Training Centre.

Le Royaume d'Espagne, partenaire durable de la CEDEAO, a également adopté une politique étrangère féministe en s'engageant à soutenir l'autonomisation des femmes et des filles dans toute sa politique étrangère. 

Correspondance particulière

 إن أفريقيا هي القارة الأقل تسببا في تغيير المناخ وأكثر عرضة وتضررا لتداعياته حيث تعاني من موجات جفاف قاسية وفيضانات وأعاصير عارمة وغيرها من كوارث ناجمة عن التغير المناخي. وهذه المفارقة هي التي حملت المسؤولين الأفريقيين إلى القول بـ "ظلم مناخي" والعقاب المزدوج للطاقة، فينبغي التساؤل عن الطرق والسبل التي يتوسل بها أفريقيا للتكيف مع الظروف الحالية لتحول الطاقة. وبرى العديد من القادة الأفارقة أن مؤتمر الأمم المتحدة المعني بتغير المناخ لا يأخذ في الاعتبار خصوصية القارة السمراء ولا متطلباتها، ولذلك أطلق المسؤولون النقاش حول هذا الموضوع أثناء مؤتمر الأطراف الأخير الذي تم عقده في روتردام حيث ذكر المسؤولون بأن أكثر من 600 مليون شخص في أفريقيا لا يحصلون على الكهرباء الأساسية. وفي أعقاب القمة الأفريقية حول المناخ في نيروبي، دعا المشاركون إلى إعارة الانتباه للتحديات التي تواجه القارة وإنشاء هيكل تمويلي جديد يتكيف مع احتياجاتها لتسريع التحول إلى الطاقة النظيفة. وبما أن الأن الإمارات العربية المتحدة هي أول دولة خليجية تستضيف مؤتمر الأطراف، هل يمكن لها أن تدعم المواقف الأفريقية حول المناخ؟ أو-بعبارة أخرى- هل يمكن أن تحمل متطلبات القارة السمراء حول تمويل تحول الطاقة؟

سؤال رد عليه الأستاذ الدكتور باكري صامب، مدير معهد تمبكتو لدراسات السلام في مقابلة أجراها مع الصحفية سناء ياساري في التلفزيون Medi1TV، وقدم تحليلات مهمة حول تحديات المؤتمر المنعقد في دبي وخاصة التوقعات العالية لأفريقيا

أنت تتابع المناقشات حول الدعوة الأفريقية بشأن العدالة المناخية منذ انعقاد مؤتمر كوبنهاغن الوزاري حول تغير المناخ، هل تعتقد أن مؤتمر الأطراف الذين استضافت الإمارات العربية المتحدة دوره الثامن والعشرين سيساهم في تعزيز وتتويج المفاوضات الأفريقية؟

لا بد من التذكير في البداية أن البلدان الأفريقية تلم شملها وتجمع قواها منذ أن أسدل الستار على أول قمة أفريقية للمناخ في نيروبي التي شهدت حضور أربعة وخمسين دولة وشكَّل موقعَ أفريقيا في مكافحة تغيير المناخ.  وقد ركز الرئيس الكيني وليام روتو في خطابه الافتتاحي لهذا اللقاء على ضرورة تسريع التحول إلى الطاقة النظيفة في أفريقيا وإزالة الكربون من الاقتصاد العالمي، كما أكد ذلك مسؤول من دولة غانا.

غير أني أعتقد أن "الهدية" الأكبر لهذه القمة-إن جاز هذا التعبير- تتلخص في إعلان رئيس دولة الإمارات العربية المتحدة، الشيخ محمد بن زايد آل نهيان، عن إنشاء صندوق خاص لتعبئة استثمارات تستفيد منها أفريقيا لتحفيز معالجة تغير المناخ. وهذا التعهد يطرح نقاشات واسعة في القارة وخاصة مع الافتتاح القريب للمعهد العالمي لتغير المناخ في أبو ظبي، فضلا عن التدابير الأخرى التي أخذتها الإمارات لدعم الدول الأفريقية. إن هناك حاجة ملحة للعمل لصالح "العدالة المناخية"، لا سيما تجاه القارة الأفريقية، كما أكده الرئيس ماكي سال. وعلى أية حال، ستبقى أفريقيا قلقة على مستقبلها إذا لم نتحرك 

ولكن، دكتور صامب، قبل انعقاد المؤتمر في دبي سبق أن اجتمعت دول الأطراف في باريس (كوب 21) وشرم الشيخ في مصر (كوب 27)، هل تعتقد أن صوت أفريقيا مسموع حقا وأن مطالبها بخصوص تغير المناخ معتبرة؟

من الواضح أن أفريقيا تتكلم بصوت واحد في مفاوضات المناخ العالمية وتتوفر لديها القدرات الكافية والدوافع اللازمة لتكون جزءً حاسما في البحث عن الحلول للتحديات البيئية العالمية. وأعتقد أن الدول ستنجح في تحقيق نتائج تفوق التوقعات وتبني زخما لتأسيس هيكل لتمويل الطاقات المتجددة بفضل مؤتمر الأطراف الذي استضافته دبي.  ومما لا يتناطح فيه كبشان أن التعهدات التي أخذتها القارة الأفريقية - التي لا تساهم في انبعاثات غازات الدفيئة العالمية إلا بنسبة 2-3٪ فقط - قد أكدت في الأشهر الأخيرة على حاجة القارة إلى رؤية إصلاحياتها مكتملة وشاملة على المستوى الدولي من أجل تخفيف العبء المالي لمكافحة الاحتباس الحراري على هذه البلدان، علما بأن القارات الأخرى قد شرعت في التصنيع وعلى أفريقيا أن تتبنى الطريقة نفسها مع احترام الحدود والقيود المناخية

تعد الإماراتُ العربية المتحدة أولَ دولة خليجية تستضيف دورة لمؤتمر الأطراف، إلى أي مدى يمكن لهذه الدولة التي تضخ استثمارات هائلة في القارة أن تدعم البلدان الأفريقية في تحولها إلى الطاقة؟

يبدو أن الإمارات ترغب في دعم الدول الأفريقية وحمل مواقفها بشأن العدالة المناخية، ويؤيد هذه الرؤية إعلانها في قمة نيروبي في أغسطس الماضي عن استثمارات تصل إلى 4.5 مليار دولار في الطاقة النظيفة في إفريقيا وتعهدها بالمساهمة بحوالي 100 مليون يورو في صندوق "الخسائر والأضرار" الذي طرح رئيس "كوب 28" الإماراتي سلطان الجابر قرار تنفيذه أمام الممثلين الدوليين الذين اتفقوا فورا على تشغيله. وهذه المبادرة التي أخذتها دبي لتشغيل وتمويل الصندوق لصالح الدول الفقيرة انتصار تاريخي، وقد فتح المجال للدول الأخرى مثل ألمانيا والمملكة المتحدة اللتين سرعان ما اقتفيتا آثار الإمارات وقامتا بالمساهمات نفسها.

نظرا لهذه الديناميكية التي تقودها الإمارات إزاء الدول الأفريقية، فليس من المستبعد أن تعطي زخما كافيا ودفعة جديدة لشكاوى القارة المناخية لأنها تعرف مكانتها في النقاش وأهميتها في البحث عن حلول للأزمة. وعلى الرغم من الجدل المثار حول استغلال الغابات الأفريقية من قبل الإمارات، هناك أمل صالح في أن دبي تطمح إلى أن تتصدر أمام الدول التي ترفع أصواتها ليسمع الجميع نداء أفريقيا. ويظهر ذلك جليا في خطاب سلطان الجابر الذي جذب انتباه المجتمع الدولي إلى أنه "إذا خسرت أفريقيا، فإننا جميعا نخسر".

Timbuktu Institute, 11/12/2023

 La COP 28 battait son plein à Dubaï alors que, pour les pays africains, persiste un paradoxe assimilé à une certaine « injustice climatique ». L’Afrique est le continent qui pollue le moins mais qui subit le plus les effets du changement climatique à travers les sécheresses, les inondations, les canicules plus fréquentes et plus longues. Certains hauts responsables africains parlent même d’une forme de double peine énergétique. La question, aujourd’hui, est de savoir comment l’Afrique pourrait s’arrimer sur les conditions actuelles de la transition énergétique. Pour les responsables africains, c’est comme si l’on ne prenait pas en compte la spécificité du continent, comme cela a été longtemps débattu lors du dernier sommet de Rotterdam rappelant qu’en Afrique, plus de 600 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité basique. C’est dans ce contexte et suite au Sommet de Nairobi, que les délégations africaines ont plaidé pour une meilleure considération des contraintes du continent, surtout pour ce qui concerne le financement de cette transition énergétique. Premier pays du Golfe à avoir accueilli une COP, les Émirats Arabes Unis pourraient-ils appuyer ces positions africaines ou du moins soutenir ces pays du continent avec des financements innovants à défaut de porter la cause africaine ? Dans cette interview, Dr Bakary Sambe, directeur du Timbuktu Institute, répond aux questions de Sana Yassari de Medi1TV sur les enjeux de la COP28 et surtout les fortes attentes africaines

Dr. Bakary Sambe, vous suivez depuis la rencontre de Copenhague tous les débats sur le plaidoyer africain sur la justice climatique, dans le cadre des différents accords sur le climat. Cette COP 28 qui vient de se clôturer a-t-elle vraiment fait avancer la cause africaine sur cet enjeu majeur ? 

 B S : C’est vrai que les pays africains sont encore une fois fortement mobilisés depuis la déclaration de Nairobi. On voit que les 54 États africains qui étaient réunis pour un premier sommet africain au Kenya veulent encore afficher l’unité. Mais rappelons, tout de même, la déclaration du président kenyan Otto lors de son discours d’ouverture du sommet de Nairobi. Il disait, en substance, que l’Afrique détient la clé pour accélérer la décarbonisation de l’économie mondiale. Comme le réitère un autre haut responsable ghanéen. Sinon, je crois que pour ce sommet, le principal « cadeau » si on peut l’appeler ainsi, a été l’annonce faite par le président des Émirats Arabes Unis, Mohamed Bin Zayed, qui parlait de ce fonds privé pouvant accueillir d’autres investissements dont l’Afrique pourrait grandement bénéficier. Mais une chose est claire, cette annonce d’accompagnement des pays africains est en débat aujourd’hui, notamment avec l’ouverture prochaine d’un Global Climate Change Institute à Abu Dhabi, ainsi que d’autres mesures qui ont été prises. Comme l’a toujours soutenu le président sénégalais Macky Sall, il y a urgence à agir en faveur d’une « justice climatique » notamment envers le continent africain. Dans tous les cas, l’Afrique continue de s’interroger sur son avenir.

Mais, Dr. Sambe, avant Dubaï, il y a eu Paris et Charm el-Cheikh en Egypte. Pensez-vous que la voix de l’Afrique est vraiment audible pour que les exigences du continent soient réellement prises en compte sur la question climatique ?

 B S : Il est clair que l’Afrique essaie de parler d’une seule voix dans les négociations climatiques mondiales et le continent possède à la fois le potentiel et l’ambition d’être un élément essentiel de solution à ce propos. Mais je crois qu’aujourd’hui, l’ambition d’avancer unis semble intacte avec la COP 28, en ce qui concerne le volet sur le financement des énergies renouvelables, les engagements pris par les pays, etc. Je pense que l’engagement pris par le continent africain, qui ne contribue qu’à 2-3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, a martelé ces derniers mois le besoin du continent de voir des réformes abouties sur le plan international, afin d’alléger le poids financier de la lutte contre le réchauffement climatique sur ces pays-là. Sachant que les autres continents ont amorcé leur industrialisation et que l’Afrique aussi a besoin d’accéder à l’industrialisation, tout en respectant les contraintes climatiques.

 Les Emirats Arabes Unis sont le premier pays du Golfe à accueillir une COP. Dans quelles mesures ce pays qui investit beaucoup sur le continent pourrait accompagner les pays africains dans leur transition énergétique ? 

 B S : Il semble y avoir une volonté émiratie à cela. Parce que les Émirats Arabes Unis avaient, déjà, annoncé lors du sommet de Nairobi en août dernier, un investissement de 4,5 milliards de dollars dans les énergies propres en Afrique. De plus, le pays hôte de la COP 28 s’engage à verser près de 100 millions d’euros dans le fonds « pertes et dommages ». Et, immédiatement après cette annonce, d’autres pays se sont engagés dans le même sens, notamment l’Allemagne et le Royaume Uni. Ce qui fait qu’il y avait un effet entraînant avec cette dynamique impulsée par les Émirats arabes Unis. Maintenant, je crois qu’on pourrait espérer, malgré le débat sur l’exploitation des forêts africaines, que les Émirats Arabes Unis puissent donner une nouvelle impulsion à cet engagement en faveur de l’Afrique, surtout par la prise de conscience de la place capitale du continent dans le débat. Ce qui avait peut-être amené à justifier le discours du Sultan al-Jaber, également ministre de l’industrie des technologies des Émirats, qui rappelait à la communauté internationale que « si l’Afrique perd, nous perdons tous ».

عتبر الأستاذُ الدكتور باكري صمب، المؤسسُ والمديرُ الإقليمي لـ "معهد تمبكتو -المركز الأفريقي لدراسات السلام" الذي انتشر في كل من باماكو (مالي) وداكار (السنغال) ونيامي (النجير)، أحدَ أكبر المتخصصين في النزاعات الدينية والشبكات العابرة للحدود في الساحل، ويركز عملُه في المعهد على محاولة إيجاد حلول مستدامة في مناطق الأزمات. وفي إطار استعداده لإطلاق " مرصد التطرف والصراعات الدينية من أجل الصمود والديمقراطية في غرب أفريقيا "، شارك الدكتور في منتدى داكار الدولي للسلام والأمن وأكد أهمية نهج الأمن البشري. وقد أجرينا هذه المقابلةَ معه في أعقاب هذه المداخلة التي تركزت على الحاجة الملحة إلى التوفيق والتنسيق بين التعاون الدولي والاستراتيجيات المحلية

س: سعادة الدكتور، تُشارك منذ سنوات عديدة في منتدى داكار الدولي الذي تنظم السنغالُ نسختَه التاسعةَ في عام 2023، ما مكان ودور هذا اللقاء في بلورة التفكير الاستراتيجي بشأن قضايا السلام والأمن في أفريقيا؟

د .باكري صمب: إن تنظيم السنغال لهذا المنتدى يعزز بكل تأكيد موقعَها الاستراتيجي وخصوصيتها في القارة الإفريقية كنموذج المرونة والصمود أمام التحديات والأزمات. والسنغال، باعتبارها استمرارية اجتماعية وسياسية وتاريخية للعالم العربي الذي يقع مباشرة في جنوب موريتانيا، تحتل مكانة خاصة في العالم الإسلامي لكونها من الدول القليلة التي استضافت مرتين قمة منظمة التعاون الإسلامي. ولكن لابد من التنبيه إلى أن تطور السياق الجيوسياسي الإقليمي المحفوف بالمخاطر يتزامن مع نقطة تحول حاسمة على المستوى الجيوستراتيجي بالنسبة للسنغال وخاصة مع قرب فترة استغلالها للموارد المعدنية والطاقة التي تأتي في وضع عصيب ومعقد نتيجةَ المنافسات الدولية التي أججتها حرب روسيا مع كرانيا وآثارها المختلفة. وتعد السنغال أيضا من أهم مقاصد الجامعات دون الإقليمية والمؤسسات البحثية ومراكز الفكر الدولية مثل مركز الدراسات العليا للدفاع والأمن (CHEDS)، والمقر الإقليمي لمعهد تمبكتو لدراسات السلام الذي يغطي المنطقة بأكملها، ومعهد الدراسات الأمنية (ISS)، ومركز أفريكا جوم ومركز أبحاث غرب أفريقيا (WATHI)، ومبادرة الاستبصار الزراعي الريفي (IPAR)، وغيرها.

وإذا دققنا النظر نجد أن كلا من هذه العوامل يدفع السنغال إلى أن يتبوأ مقعدا مركزيا من رقعة الشطرنج الجديدة لاقتصاد المعرفة والتفكير الاستراتيجي. وعلى الرغم من أن إعادة تموضعها في العلاقات العربية الأفريقية منذ قمة الجزائر جزء من المنصة الدبلوماسية الإقليمية، إلا أن رئاستها أخيرا للاتحاد الأفريقي تعزز موقفها على الساحة الدبلوماسية والدولية، وخاصة في عمليات إعادة التشكيل الجديدة بين بلدان الجنوب. ولذلك، نرجو ونأمل أن يتفهم شركاء أفريقيا التقليديون ويقبلون التغييرات العميقة في علاقاتنا مع الآخرين ويعلمون أنها لا تمثل أبدا تحديات ولا تعني انعدام ثقة وإنما هي فرصة ثمينة يجب اغتنامها من أجل الانطلاق من أسس جديدة 

س: تتعرض منطقة غرب أفريقيا، كغيرها من مناطق القارة، لأزمات متعددة الأشكال منذ سنوات عديدة مع عدم الاستقرار المؤسسي والتوترات الأمنية، ما هي الطرق والسبل الناجعة لوضع الحد لهاتين الظاهرتين؟

د. باكري صمب: لقد سمح التفكير المثار على هامش المنتدى في مختلف الورشات وحلقات العمل بإعادة تأكيد رغبة الدول والشركاء في إعطاء الاستراتيجيات المحلية مزيدا من الوزن في سبيل البحث عن حلول في المنطقة. وخلال حلقة النقاش المعنية بالأمن البشري التي شاركتُ فيها ذكرتُ أن الحقيقة المحزنة هي أن الدول والشركاء الدوليين فشلوا في حربهم ضد الإرهابيين في منطقة الساحل وفي التصالح مع السكان المحليين بالرغم من أكثر من عقد من الالتزامات. ولذلك، لقد تركز قدر كبير من النقاشات على كيفية البناء على أسس جديدة لتحقيق القاسم المشترك المتمثل في الأمن الجماعي وإجراء التحول النموذجي الضروري، ورأينا أن ذلك يبدأ بالاعتراف بكل تواضع فشلنا المشترك في استعادة السلام في المنطقة.

ولا يخفى عليكم أن المنتدى انعقد في سياق تتضاعف فيه تساؤلات بسبب الانقلابات العسكرية المتزايدة في المنطقة الفرعية وزيادة حدة الهجمات الإرهابية على الرغم من وعود الحكام العسكريين باستتباب الأمن والسلام. وعلاوة على ذلك، فإن إنشاء ائتلافات جديدة مثل تحالف دول منطقة الساحل (الذي يجمع بوركينا فاسو ومالي والنيجر) في إطار ما يسمى بميثاق ليبتاكو-غورما إشارةٌ مقلقة حتى وإن كان البعض يرى أنه جهد تآزري يستحق الترحيب. وبدلا من تنسيق وتوحيد الجهود في المنطقة، فإن هذا التحالف التي يجمع الأنظمة العسكرية يساهم في تضعيف الجماعة الاقتصادية لدول غرب أفريقيا (إيكواس) ومجموعة دول الساحل الخمس اللتين تلعبان دورا رئيسا في الحرب ضد الإرهاب في منطقة الساحل وغرب أفريقيا بشكل عام. ولذلك فإن تأسيسه يقلل الجهود الإقليمية لمكافحة الإرهاب، علما بأن الدول الأخرى قد تشعر بأنها مستبعدة أو مهمشة مما يؤدي إلى تقويض مساعي التعاون والتنسيق اللازمة للتصدي بفعالية للتحديات الأمنية المشتركة، فضلا عن تأثيره السلبي على جهود الاتحاد الأفريقي وتعقيد محاولاته لتنسيق الجهود الأمنية على المستوى القاري.

وأعتقد أن هذه التحديات هي التي دفعت الرئيسَ ماكي سال إلى توجيه نداء إلى جميع البلدان - ولا سيما العسكريون - لتجنب تفاقم الحالة الإقليمية المقلقة. وفي الحقيقة، ستكون هناك حاجة إلى إيجاد حلول عاجلة من حيث توطيد سيادة القانون وتعزيز الأمن الجماعي من خلال تجميع المبادرات على نحو أفضل كما اقترحه الرئيس السنغالي، (وقد ناقش المنتدى أصلا قضية إعادة تفعيل القوة الاحتياطية الأفريقية) ولن تكون الحلول فعالة إلا باستخدام منهج شمولي كما اقترحه الرئيس السنغالي لتعجيل تنمية بلدان القارة من خلال تشجيع الاستثمار وتعزيز رأس المال البشري اللذين لا ينفصلان عن حتمية السلام والأمن 

س: ما مدى فعالية إشراك الحلول المحلية في حل الأزمات التي تهز غرب إفريقيا والساحل؟

د. باكري صمب: ظهر في كل من الكلمة الافتتاحية للرئيس ماكي سال والخطابات الأخرى اهتمام جديد حول التوفيق والتنسيق بين المقاربة الدولية والاستراتيجيات المحلية، ولعل النزعة العالمية المشتركة التي برزت خلال المنتدى هي الوعي بأهمية إعادة تنشيط الآليات المحلية مثل الحوار والوساطة، والرغبة العامرة في استخدام مختلف المقاربات المنهجية للوصول إلى تحقيق الأمن.

لقد أعددتُ أخيرا كُتيبا حول الممارسات الجيدة للقدرة على الصمود في المناطق الحدودية، وقد ذكرتُ فيه أن مجتمعاتنا تمتلك إمكانيات هائلة لتحويل بعض التهديدات إلى فرص للتآزر، وأنه يتعين علينا أن نأخذ في الحسبان حقائق واهتمامات السكان المحليين في القضاء على الإرهاب، كما يجب أن نتوقف عن إهمال الموارد المحلية والمراجع الثقافية وذلك للقضاء على التوترات والاستفادة بشكل أفضل من الآليات التقليدية للوساطة وإدارة الصراعات. وعلى أية حال، أبقى مقتنعا بأن محاولة استعادة الأمن الإقليمي باتخاذ مواقف متطرفة وقصيرة الأجل لن تؤدي إلا إلى تفاقم الحالة في بلدان المنطقة، كما أنه ليس من الواقعية التجاهل بأن الأنظمة العسكرية ترغب في البقاء طويلا على رأس البلاد التي تحكمها وبالتالي يجب التعامل معهم وجعلهم أجزاء متحاورين في استكشاف الحلول. ومن الضروري الابتعاد عن المواقف المتطرفة ونبذ الآخر وتجديد خيط الحوار لصالح السكان الذين يعانون من انعدام الأمن والصعوبات الاقتصادية. وينبغي للشركاء الدوليين أيضا أن يفهموا أن الحوار وتوافق الآراء لا يعنيان بأي من الأحوال الحلول التوفيقية، بل إنهما فضيلتان أساسيتان أفريقيتان ينبغي استكشافهما للخروج من المآزق، وهذا ينطوي في مصلحة جميع بلدان المنطقة وفي التعاون الذي يتم بناؤه على أسس جديدة وفقا لتطور العالم والتطلعات السيادية للأجيال

 

source : Le Soleil

Source : Le Soleil - December 1, 2023

A familiar face at the Dakar International Forum, Dr. Bakary Sambe is founder and regional director of the Timbuktu Institute - African Center for Peace Studies (Bamako, Dakar, Niamey). His current work with the Timbuktu Institute focuses on the testing of agile solutions in crisis zones. As part of the forthcoming launch of the Frangily Observatory of West Africa for Resilience & Democracy - FOWARD), he spoke at the Dakar International Forum on Peace and Security, emphasizing the human security approach. It was following this intervention, which focused on the need to reconcile international cooperation and endogenous strategies, that we had this interview with him.

You've been taking part in the 9th edition of the Dakar International Forum for many years now. In your opinion, what is the place and role of this event in strategic thinking on peace and security issues in Africa?

By organizing this Forum, which closed its 9th edition yesterday, Senegal is reinforcing its strategic position and its specificity on the African continent, often distinguishing itself as a model of resilience. Our country is also a sociopolitical and historical continuum of the Arab world (located just south of Mauritania), with a specific position within the Muslim world. A rare African country to have hosted two summits of the Organization of Islamic Cooperation. The regional geopolitical context, fraught with risks, coincides, for Senegal, with a decisive geostrategic turning point and the imminent exploitation of major mining and energy resources in a complex configuration of international rivalries accentuated by the current war in Ukraine and its various implications. Senegal is also one of the most important sub-regional university destinations, in addition to internationally renowned research institutions and think tanks such as the Centre des Hautes Études de Défense et de Sécurité (CHEDS), the regional headquarters of the Timbuktu Institute covering the entire region, the Institute for Security Studies (ISS), Afrikajom Center, WATHI, IPAR, etc. All these factors make Senegal a key destination for the international community. These are all elements that place our country on the new chessboard of the knowledge economy and strategic thinking. As a regional diplomatic platform, Senegal's repositioning in Arab-African relations since the Algiers summit, as well as its recent presidency of the African Union, consolidate its position on the diplomatic and international scene, especially in the context of new South-South reconfigurations. On this precise point, there is every hope that our countries' traditional partners will accept the profound changes in our relations not as a challenge or a form of defiance, but as a precious opportunity to be seized in order to start afresh on new foundations.

The West African region, like others on the continent, has been subject to multifaceted crises for years, with institutional instability and security tensions. How can these two phenomena be mitigated?

The discussions at the Forum's various panels and workshops reiterated this desire to give endogenous strategies more dignity as a solution. During the panel on human security in which I took part, I made a point of recalling the sad fact that, despite more than a decade of commitment, the States and international partners of the Sahel have won neither the war against terrorists, nor peace with the local populations. That's why it was so important to consider how to start afresh, so as not to lose sight of our shared commitment to collective security, but also to bring about the necessary paradigm shift, starting with a certain humility in acknowledging our shared failures. As you know, the 2023 edition of the Forum took place against a backdrop of great uncertainty, with coups d'état multiplying in the sub-region and a resurgence of terrorist attacks, despite the promises of security made by the juntas that came to power. But the creation of new groupings such as the Alliance of Sahel States (AES, grouping Burkina Faso, Mali and Niger) around the Liptako-Gourma Charter is a worrying sign, although some see it as a welcome effort at synergy. At a time when we need regional coordination and pooling of efforts more than ever, we risk seeing a weakening of ECOWAS, and even the tacit disappearance of the G5, which were key players in the fight against terrorism in the Sahel and West Africa in general. This is a real fragmentation of regional counter-terrorism efforts, as with the Alliance of Sahel States, other states could feel excluded or marginalized, which risks undermining the cooperation and coordination efforts needed to deal effectively with common security challenges. I'm not even talking about the negative impact on the AU's efforts with the weakening of its role insofar as this new initiative between military regimes will complicate its attempts to coordinate its security efforts on a continental scale.

So what can we do?

I believe that it is these major challenges that have motivated President Macky Sall's appeal to all countries, and above all to the military, to avoid aggravating the already worrying regional situation. As he suggests, urgent solutions are needed to consolidate the rule of law, but also to strengthen collective security by better pooling efforts (the forum also discussed the reactivation of the African standby force). Solutions can only be effective within the framework of a holistic approach, as proposed by the Senegalese President, to accelerate the development of the continent's countries by promoting investment and the strengthening of human capital, inseparable from the imperative of peace and security.

 How can we ensure that endogenous solutions are taken into account in resolving the crises that are shaking West Africa and the Sahel?

 Both in President Macky Sall's opening address and in the various speeches, this new preoccupation with aligning the international approach with endogenous strategies was evident. If there was one overall trend that emerged from the 9th Dakar Forum, it was a growing awareness of the need to reactivate endogenous mechanisms for dialogue and mediation, and a clear desire to mitigate the all-security approach. As part of our work on a manual of best practices for resilience in border areas, we recently highlighted the immense potential of our communities to transform certain "threats" into "opportunities" for synergy. From now on, we must take into account the realities and constraints of local populations, just as we must stop neglecting endogenous resources and cultural references to overcome tensions and make better use of traditional mediation and conflict management mechanisms that are commonly and culturally accepted. In any case, I remain convinced that dismantling the regional security architecture by venturing into extreme, ad hoc positions will only worsen the situation of the countries in the region.

 How do you think we can involve the regimes already in place?

 You know, it would be unrealistic to ignore the fact that these regimes in countries that have experienced coups d'état are part of a long-term process, and that we absolutely must make them our interlocutors. We need to move away from extreme positions of rejection and renew the thread of dialogue in the interests of populations suffering from insecurity and economic hardship. And international partners need to understand that dialogue and consensus-building cannot be equated with compromise, but are cardinal African virtues that need to be explored to break the current deadlock. This is in the interests of all the countries in the region, as well as of cooperation built on new foundations in line with world developments and the sovereign aspirations of new generations.

Source: Le Soleil, December 1, 2023 - Title adapted by Timbuktu Institute

Source : Le Soleil – 1er décembre 2023

Visage familier du Forum International de Dakar, Dr. Bakary Sambe est le fondateur et directeur régional du Timbuktu Institute – African Center for Peace Studies (Bamako, Dakar, Niamey). Ses travaux actuels dans le cadre du Timbuktu Institute s’articulent autour de l’expérimentation des solutions agiles en zones de crise. Dans le cadre du lancement prochain de l’Observatoire des Fragilités et des Résiliences (Frangily Observatory of West Africa for Resilience & Democracy - FOWARD), il est intervenu au Forum International de Dakar sur la paix et la sécurité pour insister sur l’approche sécurité humaine. C’est à la suite de cette intervention qui a porté sur la nécessité de concilier coopération internationale et stratégies endogènes que nous avons eu avec lui cet entretien

 Vous participez depuis des années au Forum international de Dakar qui est à sa 9ème édition. Quel est selon vous la place et le rôle de cet événement dans la réflexion stratégique sur les questions de paix et de sécurité en Afrique ?

 

En organisant ce Forum qui a été clôturé hier sa 9eme édition, le Sénégal ne fait que conforter sa position stratégique ainsi que sa spécificité sur le continent africain, le distinguant souvent comme un modèle de résilience. Notre pays est aussi, un continuum sociopolitqiue et historique du monde arabe (situé juste au Sud de la Mauritanie) avec un positionnement spécifique au sein du monde musulman. Rare pays africain ayant accueilli deux sommets de l’Organisation de la coopération islamique. Le contexte géopolitique régional lourd de risques coïncide, pour le Sénégal, avec un tournant décisif sur le plan géostratégique et l’imminence de l’exploitation d’importantes ressources minières et énergétiques dans une configuration complexe de rivalités internationales accentuées par la présente guerre en Ukraine et ses diverses implications. Le Sénégal est, aussi, une des plus importantes destinations universitaires sous régionales, en plus d’institutions de recherches et Think tanks de renommée internationale comme le Centre des Hautes Études de Défense et de Sécurité (CHEDS), le siège régional du Timbuktu Institute couvrant toute la région, de l’Institut d’études de sécurité (ISS), d’Afrikajom Center, WATHI, IPAR etc. Ce sont tous ces éléments qui imposent notre pays sur le nouvel échiquier de l’économie de la connaissance et de la pensée stratégique. En tant que plateforme diplomatique régionale, le repositionnement du Sénégal, dans les relations arabo-africaines depuis le sommet d’Alger, ainsi que sa récente présidence de l’Union Africaine, consolident sa position sur la scène diplomatique et internationale, surtout dans le contexte des nouvelles reconfigurations sud-sud. Sur ce point précis, il y a bon espoir que les partenaires classiques de nos pays puissent admettre les profondes mutations de nos rapports non pas comme un défi ou une quelconque défiance mais comme une précieuse opportunité à saisir pour repartir sur de nouvelles bases.

La région ouest africaine comme d’autres du continent, est sujette à des crises multiformes depuis des années avec une instabilité institutionnelle et des tensions sécuritaires. Comment faire en sorte que ces deux phénomènes soient amoindris ?

 La réflexion qui a animé les différents panels et ateliers du Forum a permis de réitérer ce désir d’accorder davantage, aux stratégies endogènes, la dignité de solution. Lors du Panel sur la sécurité humaine auquel j’ai prispart, j’ai tenu à rappeler le triste constat qui fait que malgré plus d’une décennie d’engagement, les États et les partenaires internationaux du Sahel n'ont gagné ni la guerre contre les terroristes, ni la paix avec les populations locales. C’est en cela qu’il a été grandement question d’envisager comment repartir sur de nouvelles bases pour, à la fois, ne pas perdre de vue notre contrainte commune de sécurité collective mais aussi, opérer le nécessaire changement de paradigme qui commencera par une certaine humilité de reconnaître nos échecs communs. Vous savez, l’édition 2023 du Forum s’est déroulée dans un contexte de grandes interrogations avec des coups d'État qui se sont multipliés dans la sous-région et la recrudescence des attaques terroristes malgré les promesses de sécurité de la part des juntes arrivées au pouvoir. Mais la création de nouveaux ensembles tels que l’Alliance des États du Sahel (AES, regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger) autour de la Charte dite du Liptako-Gourma est un signal préoccupant bien que certains y voient un effort de synergie à saluer. Alors qu’on a plus que jamais besoin de la coordination et de la mutualisation régionales des efforts, nous risquons d’en arriver à un affaiblissement de la CEDEAO voire la disparition tacite en vue du G5, qui étaient des acteurs-clés dans la lutte contre le terrorisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest de manière générale. C’est une véritable fragmentation des efforts régionaux de lutte contre le terrorisme du fait qu’avec l’Alliance des États du Sahel, les autres États pourraient se sentir exclus ou marginalisés, ce qui risque de nuire aux efforts de coopération et de coordination nécessaires pour faire face efficacement aux défis sécuritaires communs. Je ne parle même pas de l’impact négatif sur les efforts de l’UA avec l’affaiblissement de son rôle dans la mesure où cette nouvelle initiative entre les régimes militaires compliquera ses tentatives de coordination de ses efforts en matière de sécurité à l’échelle continentale.

Que faire dans ce cas ?

Je pense que ce sont ces défis majeurs qui ont motivé l’appel du Président Macky Sall en direction de tous les pays et surtout des militaires à éviter d’aggraver la situation régionale déjà assez préoccupante. Comme il le suggère, il faudra des solutions urgentes en matière de consolidation de l’État de droit mais aussi du renforcement de la sécurité collective par une meilleure mutualisation des efforts (Le forum a, d’ailleurs, traité de la réactivation de la force africaine en attente). Les solutions ne pourront être efficientes que dans le cadre d’une approche holistique telle que proposée par le président sénégalais pour accélérer le développement des pays du continent en favorisant l’investissement et le renforcement du capital humain indissociables de l’impératif de paix et de sécurité.

Aujourd’hui comment faire pour que des solutions endogènes soient prises en compte dans la résolution des crises qui secouent l’Afrique de l’Ouest et le Sahel ?

 Aussi bien dans l’allocution d’ouverture du Président Macky Sall que lors des différentes interventions, on notait bien cette nouvelle préoccupation d’aligner l'approche internationale et les stratégies endogènes. S’il y a une tendance globale qui a pu émerger lors de cette 9e édition du Forum de Dakar, c’est bien celle d’une prise de conscience de réactivation des mécanismes endogènes en termes de dialogue et de médiation et une nette volonté de mitiger les approches du tout-sécuritaire. Dans le cadre de la rédaction d’un manuel de bonnes pratiques de résilience dans les zones frontalières, nous mettions, récemment, en évidence les immenses possibilités qu'ont nos communautés de transformer certaines " menaces " en " opportunités " de synergie. Il nous faudra désormais prendre en compte les réalités et les contraintes des populations locales de même que nous devons cesser de négliger les ressources endogènes et des références culturelles pour surmonter les tensions et mieux valoriser les mécanismes traditionnels de médiation et de gestion des conflits communément et culturellement admis. En tout état de cause, je reste persuadé que le démantèlement de l’architecture régionale de sécurité en s’aventurant dans des positions extrêmes et conjoncturelles ne fera qu’aggraver la situation des pays de la région.

Comment selon vous impliquer les régimes déjà en place ?

Vous savez, ignorer l’état de fait que ces régimes installés à la tête de pays ayant connu des coups d’État s’inscrivent sur le temps long et qu’il faudra absolument en faire des interlocuteurs participerait d’un manque de réalisme. Il faut sortir des positions extrêmes et de rejet et renouer le fil du dialogue dans l’intérêt des populations qui souffrent de l’insécurité et des difficultés économiques. Et, il faudrait aussi que les partenaires internationaux comprennent que le dialogue et la recherche de consensus ne peuvent être assimilés à la compromission, mais sont des vertus cardinales africaines qu’il faudrait explorer pour sortir de l’impasse actuelle. Il y va de l’intérêt aussi bien de l’ensemble des pays de la région que de celui d’une coopération co-construite sur de nouvelles bases conformément aux évolutions du monde et aux aspirations souveraines des nouvelles générations.

Source : Le Soleil, 1er Décembre 2023 – Titre adapté par Timbuktu Institute

Avec le Sommet du G29 sur le « Compact with Africa », quels seraient les atouts de l'Allemagne si elle visait à s’imposer davantage en tant que partenaire principal de l'Afrique, et quelle serait sa valeur ajoutée pour le continent ? Quels ont été les enjeux pour l'Afrique dans ce contexte de diversification des partenariats ? On a observé que le Président Macky Sall, vu comme un « grand avocat de la cause de l’Afrique » depuis la présidence sénégalaise de l’Union africaine, y a joué un rôle important avec un énième pour une gouvernance financière plus juste envers le continent. Dans cet entretien, abordant les initiatives allemandes qui se multiplient en direction du continent, Dr. Bakary Sambe, directeur régional du Timbuktu Institute – African Center for Peace Studies revient sur les enjeux et perspectives de cette rencontre dans le cadre de la chronique « Hebdo Africain » sur la chaîne panafricaine Medi1TV :

Dr Bakary Sambe, dans vos dernières chroniques, à propos du Sommet de Ryad et du récent discours du Roi Mohamed VI, vous évoquiez le renforcement de l’axe sud-sud et la diversification des partenariats de l’Afrique. En même temps, suite à un récent voyage concomitant, inédit, de son chancelier et de son président, l’Allemagne vient d’accueillir le Sommet du Compact with Africa. Est-ce donc à penser que c’est cette nouvelle dynamique qui motive le regain d'intérêt de l'Europe pour le continent ? 

Un proverbe arabe dit que lorsque la mariée est belle on ne discute plus de la dot : l’Afrique attire en même temps qu’elle s’impose sur l’échiquier mondial notamment depuis la présidence sénégalaise de l’Union africaine qui a positionné notre continent comme une réalité géopolitique à part entière et dont le basculement géostratégique vers quelque bloc que ce soit pourrait changer le rapport de force au niveau international. L’initiative du « Compact With Africa » portée par l’Allemagne qui se positionne de plus en plus comme actrice en dehors de la couverture européenne est ouverte à tous les pays africains prêts à s’engager sur des réformes de gouvernance du secteur des affaires, et qui sont politiquement stable, avec notamment tels que l’Ethiopie, le Rwanda, la Côte d’Ivoire, le Ghana. Mais, la présence remarquée du Sénégal et du Maroc est aussi un indicateur des changements profonds et de la restructuration des rapports entre notre continent et l’Europe de manière générale. Il est sûr qu’avec ce grand marché reposant entre autres sur une classe moyenne de 400 millions d’habitants, notre continent ne peut plus être ignoré des pays visant à relancer leurs économies rudement touchées par la crise actuelle et en quête de nouveaux partenariats.

Mais dans quelle mesure l’Allemagne pourrait-elle devenir un partenaire de premier plan en matière économique et sécuritaire en Afrique subsaharienne surtout si l’on sait les difficultés actuelles de l’Europe dans la région ?

L’Allemagne joue, de plus en plus, la carte de la distinction voire de la « virginité » en termes de capital-image en Afrique subsaharienne où à part la question namibienne, elle n’a pas eu de gros contentieux au point de vue historique. Et puis, il y a une véritable offensive allemande avec un partage des rôles et une diversification des approches en jouant sur le multilatéral comme sur des relations bilatérales de plus en plus consolidées à travers le continent et même l’Afrique de l’Ouest qui jusqu’ici était vue par Berlin comme la chasse gardée de la France actuellement en perte d’influence. Le récent soutien financier à la CEDEAO d’un montant de 80 millions d’euros montre toute la diversification de l’approche allemande. En fait, ce pays sort de plus en plus de ce que j’appelais sa timidité africaine pour s’engouffrer dans la brèche des ouvertures et des nouvelles opportunités dans un contexte où la question énergétique devient, certes, centrale mais où la conquête de nouveaux marchés reste un impératif de survie dans une Europe rudement frappée par la guerre russo-ukrainienne.

Mais enfin, Dr Sambe, ce Sommet a été particulièrement marqué, entre autres, par le plaidoyer poignant du Président sénégalais Macky Sall en faveur de l’Afrique et de sa place sur l’échiquier économique mondial. Pouvez-vous revenir sur les points essentiels de cet énième appel lancé par le Président Sall ?

Lors de sa prise de parole, le président Macky Sall a encore réitéré son plaidoyer pour une réforme de la gouvernance financière mondiale en matière d’accès au crédit pour les pays africains. Pour lui, « Compact with Africa » devrait conduire à ce que les pays africains et leurs partenaires s’engagent à lever les contraintes liées à la cherté du crédit en Afrique aggravée par les primes d’assurance très élevées. C’est en cela qu’il interpelle, aussi, les agences de notation qui, avec peu d’analyses et ne faisant aucune distinction entre les pays africains, participent à cet enrichissement du crédit. C’est encore un appel pour un monde financier plus juste envers les pays africains insistant sur le fait que l’Afrique demeure ouverte à tous les investisseurs. Enfin, le président Macky Sall a insisté sur la nécessité d’une mobilisation totale des Africains et de leurs partenaires pour construire nos pays avec, notamment, la mise en place du Programme de développement des infrastructures en Afrique (Pida) pour relever à la fois, les défis de l'énergie, des transports et du chemin de fer pour faciliter les échanges et accélérer l’urgente industrialisation malgré les contraintes climatiques.

 

Vidéos similaires

 

معهد تمبكتو -15 نوفمبر 2023 

تمثل القمةُ السعوديةُ الأفريقية الأولى التي انعقدت في سياق يتسم بعملية تعدد الأقطاب نقطةَ تحولٍ في العلاقات الدولية، حيث تسلط الضوء على تطلعات المملكة العربية السعودية للعب دور محوري على المسرح العالمي وإتاحة فرص جديدة للتنمية والتعاون لأفريقيا. وستتم مراقبة نتائج القمة عن كثب لأنها تساعد في إعادة تحديد الشراكات الدولية وتشكيل مستقبل العلاقات بين المملكة والقارة الأفريقية. ويبدو أن المملكة أرادت من خلال هذه القمة جمع أكبر قادة مجال نفوذها في العالم العربي والإسلامي والأفريقي حول القضية الدولية الطاحنة: أي القضية الفلسطينية. ويمثل حضور الرئيس الإيراني في القمة أبعادا مهمة من الدبلوماسية السعودية 

 ويناقش المدير الإقليمي لمعهد تمبكتو [الدكتور باكري صمب] في مقالته الأسبوعية تحديات هذه القمة التي يمكن أن تسجل في عملية تنشيط محور التعاون بين بلدان الجنوب 

س: استقبلت المملكة العربية السعودية، في 10 نوفمبر الماضي، في مركز الملك عبد العزيز الدولي للمؤتمرات – ولأول مرة – العديد من رؤساء الدول الأفريقية جاءوا للمشاركة في القمة العربية الأفريقية، ما أهمية هذا الحدث في رأيك يا دكتور باكري صمب؟

ج: تمثل هذه القمة مرحلة حاسمة في تطور العلاقات الدولية والديناميات الاقتصادية العالمية، ولا سيما الشراكة الاستراتيجية بين بلدان الجنوب، ولذلك استجاب العديد من القادة الأفارقة لدعوة الرياض، بحثا عن فرص التعاون الاقتصادي وتعزيز العلاقات السياسية. وحتى بعض البلدان الأفريقية التي تمر بمرحلة انتقالية وتبدو معزولة عن الساحة الدولية رأتْ في القمة فرصة ذهبية لاستكشاف شراكات جديدة وتنويع علاقاتها الدولية. ومن المعلوم أن ظهور نفوذ المملكة العربية السعودية في أفريقيا يعود إلى عام 1970 من خلال الدبلوماسية الدينية، حتى وإن كان للمساعدات التنموية والاستثمار حضور قوي بواسطة الصندوق السعودي للتنمية منذ عام 1975. وكما ورد في البيان الختامي، فإن " العلاقات التاريخية بين المملكة العربية السعودية والدول الأفريقية متسمة بالعمق مع أكثر من 45 مليار دولار من المساعدات الإنمائية تم ضخها على مدى السنوات الخمسين الماضية في العديد من القطاعات الحيوية". وإضافة إلى البُعد الاقتصادي، فإن القمة تمثل فرصة سانحة لحشد الدعم الدبلوماسي من إفريقيا الذي يعد أكبر كتلة إقليمية داخل الأمم المتحدة، ولا سيما في القضايا الدولية ذات الأهمية الكبيرة للمملكة.

س: قلت سابقا إن القمة تشارك في التعددية القطبية التي بدأت في السنوات الأخيرة، ولكن ما هي المخاطر التي يمكن أن تتعرض لها القارة التي تمر في الوقت نفسه بمرحلة حاسمة من الانفتاح وتنويع الشراكات؟

ج: لا يخفى على كرم علمكم أن الحركة الديناميكية للسعودية تسعى حثيثا وتتطور بشكل دائم منذ عام 2018 مع تعيين وزير دولة للشؤون الأفريقية، ولكن يجب ألا يغيب عن نظرنا أن المملكة ملتزمة دبلوماسيا بحل الأزمات في القرن الأفريقي وتمويل مجموعة دول الساحل الخمس (G5). ومن بين القضايا الرئيسية المطروحة في القمة تأكيد السعودية وإثبات نفسها كبديل للدول الغربية في أفريقيا وتحولها إلى استراتيجية أكثر عالمية وأقل تركيزا على الدبلوماسية الدينية وعلى مواجهة نفوذ منافسيها مثل قطر وإيران. وعلى طبيعة الحال، فإن لأفريقيا توقعات كثيرة في التنمية الاقتصادية وفرص الاستثمار والتحدي المتمثل في توطيد الشراكات السياسية، فضلا عن المواقف الحازمة بشكل متزايد في بناء عالم متعدد الأقطاب. وهذه الأمور يجب أن تنتبه لها الرياض في سعيها نحو تعزيز نفوذها الإقليمي

س: لكن، يا دكتور باكري، ما الفائدة التي ستجنيها أفريقيا حقا من هذا التنافس والاندفاع بين القوى القديمة والناشئة في هذا الوضع الذي يبدو غير مسبوق في تاريخ العلاقات الدولية؟

ج: أعلنت المملكة العربية السعودية عن استثمارات كبيرة في أفريقيا بمبلغ 25 مليار دولار بحلول عام 2030، وتهدف هذه الاستثمارات التي تمثل استراتيجية جديدة لها إلى دعم مشاريع التنمية في القطاعات الرئيسية مثل الصحة والتعليم والمياه والنقل. ومن النتائج العاجلة والملموسة للقمة أن اثني عشر بلدا أفريقيا، بما في ذلك غينيا والنيجر -اللتين تخضعان لعقوبات من الجماعة الاقتصادية لدول غرب أفريقيا (إيكواس) والدول الغربية-وأنغولا وبوروندي وبوركينا فاسو والرأس الأخضر ورواندا، ستستفيد بقرض بقيمة 580 مليون دولار بهدف تحفيز التنمية المستدامة في القارة. وفي الواقع، انتهزت المملكة الفرصة لجمع الدول التي يصل إليها نفوذها في العالم العربي والإسلامي والأفريقي والاعتماد على دعمهم الدبلوماسي لنصرة فلسطين. وكانت مشاركة الرئيس الإيراني في القمة علامة فارقة للدبلوماسية السعودية التي أظهرت حقا مرونتها وقوتها.

Timbuktu Institute, in partnership with the Embassy of Japan in Senegal, held a Seminar on the theme: "Building community resilience to multi-dimensional risks: Lessons learned from the Japanese approach in the Sahel", this Wednesday, October 11. The meeting revisited Japan's experience and cooperation in building community resilience in the Sahel.

Mr. Osamu Izawa, Japan's Ambassador to Senegal, shared some of his country's experience of working with African countries in the field of development.

"Japan has no natural resources, but it is well developed, because we have invested heavily in human resources. Today, there are many African countries that want to develop, some of which have no natural resources. And in Senegal, starting next year, we're going to be producing oil and gas", recalled the Japanese ambassador, who is betting particularly on human resources for Africa's development. A "great experience" that he is keen to share with African countries.

And not only. He also stressed the importance of building resilience in the areas of Family, Education and Community.

For his part, Dr Bakary Sambe emphasized that the meeting addressed the need for a multidimensional approach. "There has been a focus on security in the Sahel, which has not produced the desired results. And today, I think everyone knows that you can't talk about security without development", hence the interest of this Japanese approach in strengthening human capital, but also investment in such strategic areas as "education, strengthening human capital, but also strengthening women's empowerment".

The director of the Timbuktu Institute believes that we have reached a situation "where in some countries of the central Sahel, spending on security has long since supplanted spending on development. This, he says, is "damaging in view of the multidimensional challenges and colossal needs facing these countries today".

To this end, he opts for a holistic approach, "investing a little in the possibilities offered by the community approach, and moving towards an approach linked to human security to have a much more global strategy in the face of all these evils such as terrorism and endemic insecurity in the Sahel".

 

Source : SENEGO