Source : Météo Sahel 

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Sur le plan politique, les lenteurs de la marche du gouvernement de transition vers un régime civil démocratique persistent avec le report indéfini des élections prévues. Cette situation alimente, chez certains observateurs, des inquiétudes quant aux intentions des autorités militaires en poste depuis 2020 de se maintenir au pouvoir. Tout comme le 26 mars est marquée par la chute de la dictature en 1991, cette date marque également la fin de la transition ouverte par le coup d'État de 2020. Les autorités de transition restent au pouvoir malgré des promesses de transition rapide et une élection présidentielle reportée sans nouvelle date fixée. Les opposants dénoncent une “prise d'otage du pays par les militaires” au pouvoir depuis près de quatre ans. 

La destitution de Choguel Maïga de la présidence du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) – révèle les divisions politiques au sein de l'opposition qui pourraient davantage affaiblir le mouvement. De même, la dissolution de la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l'Imam Mahmoud Dicko (CMAS) par le pouvoir démontre les tensions entre les différents acteurs politiques et religieux du pays, avec des implications potentielles sur la stabilité sociale. Cela intervient dans un climat de “répression de l’opposition”, alors qu’une dizaine d’étudiants de l’AEEM, l’Association des élèves et étudiants du Mali, elle-même dissoute, ont été interpellés par la Sécurité d’Etat, les services de renseignement maliens, et par l’interdiction de la coalition d’opposition « Synergie d’action pour le Mali ».

La mise en place d'un comité de pilotage pour le futur dialogue inter-malien a suscité des critiques en raison du manque de représentativité des groupes armés signataires de l'accord de paix précédent d’autant plus qu’aucun de ces groupes armés signataires du fameux accord de paix n'a été invité.

Parallèlement, les tensions entre le Mali et la France ont été exacerbées par une décision des autorités maliennes d'ordonner le retrait de la chaîne de télévision française France 2 des bouquets télévisuels, en réponse à un reportage sur la situation sécuritaire au Mali qui est loin de faire l’unanimité au Mali.

Avec le blocus imposé par plusieurs groupes armés djihadistes, la ville de Ménaka a encore du mal à s’approvisionner en alimentation, en essence et médicaments, ce qui rend difficile le quotidien des populations avec comme conséquence immédiate, une hausse des prix. Ce blocus vient s’ajouter aux nombreuses difficultés que subissent les habitants de cette localité avec notamment l’accueil des déplacés qui représentent 40 000 âmes dans la région selon la coordination humanitaire onusienne Ocha. L'afflux massif de réfugiés burkinabè fuyant les violences dans leur pays et la crise énergétique à Gao, où la population est privée d'électricité en raison d'une panne majeure du générateur principal, montrent les défis humanitaires et infrastructurels auxquels le pays est confronté.

Sur le plan sécuritaire, un “exercice tactique” de grande ampleur  personnellement supervisé par le Général Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’armée algérienne, s'est tenu le 27 février à la frontière avec le Mali. Cet exercice survient dans un contexte de fortes tensions entre l’Algérie et les autorités maliennes de la transition, avec des préoccupations croissantes concernant la sécurité transfrontalière. En effet, le catalyseur de cette situation n’est autre que les frappes de drones de l’armée malienne et de Wagner au niveau de la frontière avec l’Algérie, qui ont fait 7 morts et de nombreuses victimes perdues dans les décombres. En cette fin de mois de mars, et à la suite de cette nette dégradation des relations entre l’Algérie et le Mali, le gouvernement de Choguel Kokalla Maïga décide d’abolir l’accord d’Alger.

L'arrestation du colonel Alpha Yaya Sangaré, à son domicile à Bamako sans mandat d'amener, suite à la publication de son livre critiquant l'armée, montre les tensions croissantes entre les autorités militaires et les voix critiques au sein de l'armée. Les circonstances entourant cette arrestation suscitent des inquiétudes quant au respect des libertés d'expression et des procédures légales au Mali. 

En outre, la libération de trois ressortissants italiens d’une même famille capturés au Mali depuis 2022, souligne la persistance des risques d'enlèvement dans la région. Selon les données fournies par la présidence du Conseil italien des ministres, les ressortissants italiens ont été détenus pendant près de deux ans avant d'être libérés. En mars, la diffusion par le JNIM d'une vidéo montrant des militaires maliens capturés près de Kwala, avec des demandes de libération en échange de prisonniers détenus par le JNIM, l’attaque meurtrière près de Sikasso ainsi que la bavure de l’armée à Amasrakad, prouvent la persistance de la menace terroriste dans le pays et la vulnérabilité des forces de sécurité nationales. Simultanément, le ralliement d'un chef militaire rebelle au JNIM met en lumière les enjeux complexes des alliances et des rivalités de pouvoir dans un contexte où les groupes armés opèrent souvent de manière fluide. 





 

Source : Sahel Weather

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In Niger, the suspension of Maison de la Presse's activities is the result of a tug-of-war between the ruling junta and the Maison de la Presse Association. The Association had denounced the collapse of democracy and reminded the ruling military regime of the importance of respecting fundamental freedoms. 

At the same time, Niger decided to suspend commercial flights to and from Nigeria, given that Niger, Burkina Faso and Mali had withdrawn from the Economic Community of West African States (ECOWAS), led by Nigerian President Bola Tinubu. However, following ECOWAS's request for sanctions to be lifted, the reopening of borders with Nigeria marks a turning point in bilateral relations, offering the prospect of normalized trade between the two countries after the period of tension following the coup d'état. This decision could signify a willingness to reintegrate into the regional concert, even if security and diplomatic challenges remain worrying for Niger.

However, the closure of the border between Niger and Benin - despite its reopening on the Beninese side - bears witness to the tensions that have persisted since the coup d'état in July. The Niger authorities justify this measure on security grounds, in a context where mistrust of foreign intervention persists, particularly towards France. Relations between Niger and Benin have also been strained, with supporters of the Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) appearing to punish Benin for its role within ECOWAS. 

A presidential decree in Niger has abolished controls on defense spending, exempting purchases of military equipment from public procurement and accounting laws. This decision, justified by the urgent need to reinforce the fight against terrorism, has raised concerns about opacity and the risk of corruption. Some link this measure to the strengthening of military cooperation with Russia and the possible involvement of the Wagner Group, although this has not yet been documented. However, specialists warn of the risk of embezzlement, recalling past corruption scandals in Niger's defense sector.

On the security front, Niger suffered an attack on an army-escorted convoy near Agadez, resulting in the injury of eight soldiers and one civilian. The attack took place against a backdrop of recurrent robberies and attacks in the Agadez region, with its gold mining sites. This is indicative of the many security challenges facing the country. It is against this backdrop that the Nigerien army has stepped up its efforts to counter terrorist groups operating in the country, and has succeeded in neutralizing 60 of them in the south-west of the country. Despite these efforts, attacks on villages continued, resulting in the death of nine civilians in the Tillabéri region.

In addition, the army carried out successful operations against "armed bandits", killing ten and capturing another in the north of the country. The arrest of a terrorist and his accomplice in Niamey testifies to the authorities' efforts to dismantle terrorist networks and ensure national security.

As with France, Niger has decided to break off military cooperation with the United States, which could open the door to new partners, notably Russia. The Agadez military base, strategic for the United States, finds itself at the heart of these geopolitical stakes, with Russia advancing its pawns in the region, Tchiani having held talks with Poutine to "strengthen" cooperation between Russia and Niger at the end of the month.




Source : Météo Sahel 

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Au Niger, la suspension des activités de la Maison de la presse est la résultante du bras de fer entre la junte au pouvoir et l'Association “Maison de la Presse”. Et pour cause, l’Association avait dénoncé l'affaissement de la démocratie et rappelé au régime militaire au pouvoir, l’importance du respect des libertés fondamentales. 

Parallèlement, le Niger a pris la décision de suspendre les vols commerciaux depuis ou vers le Nigéria étant donné que le Niger, le Burkina Faso et le Mali se sont retirés de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), dirigée par le président nigérian, Bola Tinubu. Or, suite à la demande de levée des sanctions de la CEDEAO, la réouverture des frontières avec le Nigeria marque un tournant dans les relations bilatérales, offrant une perspective de normalisation des échanges entre les deux pays après la période de tensions consécutive au coup d'État. Cette décision pourrait signifier une volonté de réintégration dans le concert régional, même si les défis sécuritaires et diplomatiques demeurent préoccupants pour le Niger.

Cependant, la fermeture des frontières entre le Niger et le Bénin - malgré sa réouverture du côté béninois -, témoigne des tensions persistantes depuis le coup d'État de juillet. Les autorités nigériennes justifient cette mesure par des raisons de sécurité, dans un contexte où la méfiance envers les interventions étrangères persiste, notamment envers la France. Les relations entre le Niger et le Bénin se sont également tendues, les partisans du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) semblant sanctionner le Bénin pour son rôle au sein de la CEDEAO. 

Un décret présidentiel, au Niger, abroge les contrôles sur les dépenses liées à la défense, exemptant les achats d’équipements militaires des lois sur les marchés publics et la comptabilité publique. Cette décision, justifiée par l’urgence de renforcer la lutte antiterroriste, suscite des préoccupations quant à l’opacité et au risque de corruption. Certains lient cette mesure au renforcement de la coopération militaire avec la Russie et à une possible implication du groupe Wagner bien que celà ne soit aucunement documenté pour l’instant. Cependant, des spécialistes mettent en garde contre le risque de détournements de fonds, rappelant les scandales de corruption passés dans le secteur de la défense au Niger.

Sur le plan sécuritaire, le Niger a connu une attaque contre un convoi escorté par l'armée près d'Agadez  et qui a entraîné des blessures chez huit militaires et un civil. Cette attaque s'inscrit dans un contexte où la région d'Agadez, avec ses sites aurifères, est le théâtre de braquages et d'attaques récurrentes. Ceci est révélateur des nombreux défis auxquels le pays est confronté en matière de sécurité. C’est dans ce cadre que l'armée nigérienne a intensifié ses efforts pour contrer les groupes terroristes opérant dans le pays et a réussi à en neutraliser 60 dans le sud-ouest du pays. Malgré ces efforts, des attaques contre des villages se poursuivent, causant la mort de neuf civils dans la région de Tillabéri.

En outre, l'armée a mené des opérations réussies contre les “bandits armés”, tuant dix d'entre eux et capturant un autre dans le nord du pays. L'arrestation d'un terroriste et de son complice à Niamey, témoigne des efforts déployés par les autorités pour démanteler les réseaux terroristes et assurer la sécurité nationale.

Par ailleurs, le Niger a décidé, comme avec la France, de rompre sa coopération militaire avec les États-Unis, ce qui pourrait ouvrir la porte à de nouveaux partenaires, notamment la Russie. La base militaire d'Agadez, stratégique pour les États-Unis, se retrouve au cœur de ces enjeux géopolitiques avec la Russie qui avance ses pions dans la région, Tchiani s’étant entretenu avec Poutine pour « renforcer » la coopération entre la Russie et le Niger à la fin du mois.





Source : Sahel Weather

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The political crisis that erupted in February 2024, following President Macky Sall's decision to unexpectedly postpone the presidential election, led to a series of demonstrations across the country, with clashes between the forces of law and order and demonstrators in several regions of the country, particularly in Dakar. 

Faced with this escalation of social tension, the Constitutional Council decided to invalidate the postponement and, at the same time, ordered President Macky Sall to comply with the original electoral timetable by holding the presidential election as soon as possible. This decision, welcomed by a large part of the opposition and civil society, was seen as a step towards the restoration of democratic order, even if there is some skepticism that the Council did not take the lead by setting a date itself, leaving the reins once again to President Macky Sall, who is accused of stalling.

Indeed, the Head of State continued to maintain uncertainty as to the date on which the election would be held. This ambiguity prompted further criticism from many political and social players, who demanded that the electoral timetable be respected, and that the election be held before the end of his term on April 2. 

At the same time, civil society movements such as Aar Sunu Élection (Protect our election, in Wolof) organized a major nationwide demonstration on February 17, with thousands of Senegalese taking to the streets to demand that the electoral timetable be respected. 

Against this backdrop of crisis, the Senegalese government adopted a draft "general amnesty law" for acts relating to political demonstrations that took place between 2021 and 2024. This measure was presented as a means of fostering national reconciliation and promoting political stability in the country. Aïssata Tall Sall, Minister of Foreign Affairs, spoke on this subject at the 37th summit of the African Union, stating that 344 detainees had already been released in Dakar, and that 200 were awaiting release. 

On February 26 and 27, a national dialogue initiated by Macky Sall was held in Diamniadio. The initiative was far from unanimous, as it was rejected by 16 of the presidential candidates, as well as by the "Aar sunu élection" collective. After the June 2 proposal was rejected by the Constitutional Council, the March 24 proposal was finally validated. 

Despite doubts about the actual support of certain members of the presidential party, a meeting confirmed support for Amadou Ba's candidacy. The release of Ousmane Sonko and Bassirou Diomaye Faye sparked celebrations in the streets of Dakar, following the promulgation and application of the amnesty law. In the final days of the election campaign, candidate Habib Sy threw his support behind Bassirou Diomaye Faye, strengthening his position. The final campaign rallies, including the one held in Mbour by the Diomaye 2024 coalition on Friday March 22, marked the end of this intense period. 

Bassirou Diomaye Faye's first-round victory in the Senegalese presidential election represents a decisive turning point for democracy. He, who until recently was in prison, embodies a determined opposition and a desire for change that meets the expectations of many Senegalese. In his words: "The Senegalese people have chosen to break with the past". His electoral success is interpreted by many specialists as a break with the old regime and a determination to re-establish national sovereignty, fight corruption and promote a better distribution of wealth. It also represents a democratic renewal in Senegal, where the aspirations of the people and the voices of the opposition seem to have been heard. 

The provisional official results announced him as the winner with 54.28%. The latter was congratulated by Head of State Macky Sall, who "hails the smooth running of the March 24, 2024 presidential election", which he described as "a victory for Senegalese democracy." In addition, Head of State Macky Sall received his successor Mr. Bassirou Diomaye Face at the palace, accompanied by Ousmane Sonko, to discuss issues of state, as well as the handover and swearing-in ceremony to be held on Tuesday April 02. 



Source : Météo Sahel 

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La crise politique qui a éclaté en février 2024, suite à la décision du report inattendu de l'élection présidentielle annoncée par le président Macky Sall, a entraîné une série de manifestations à travers le pays, avec des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants dans plusieurs régions du pays particulièrement à Dakar. 

Face à cette escalade de la tension sociale, le Conseil constitutionnel a décidé d’invalider ce report et a, par la même occasion, ordonné au président Macky Sall de se conformer au calendrier électoral initial en organisant l’élection présidentielle dans les meilleurs délais. Cette décision, saluée par une grande partie de l'opposition et de la société civile, a été perçue comme un pas vers la restauration de l'ordre démocratique même si il y a un certain scepticisme quant au fait que le Conseil n’ait pris les devants en fixant lui-même une date, laissant à nouveau les rênes au président Macky Sall accusé de faire du dilatoire.

En effet, le chef de l’Etat a continué à entretenir l'incertitude quant à la date de la tenue de l'élection. Cette ambiguïté a suscité des critiques supplémentaires de la part de nombreux acteurs politiques et sociaux exigeant le respect du calendrier électoral pour l’organisation de l'élection avant la fin de son mandat le 2 avril. 

Dans le même temps, des mouvements de la société civile, tels que Aar Sunu Élection (Protéger notre élection, en wolof), ont organisé une grande manifestation le 17 février à travers tout le pays avec des milliers de Sénégalais sortis dans les rues pour exiger le respect du calendrier électoral. 

C’est dans ce contexte de crise, que le gouvernement sénégalais a adopté un projet de “loi d'amnistie générale” des faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024”. Cette mesure a été présentée comme un moyen de favoriser la réconciliation nationale et de promouvoir la stabilité politique dans le pays. Aïssata Tall Sall, ministre des Affaires Etrangères, s’est exprimée à ce sujet lors du 37ème sommet de l’Union Africaine en affirmant que 344 détenus ont déjà été libérés à Dakar, et que 200 sont en attente de libération. 

Les 26 et 27 février, un dialogue national à l’initiative de Macky Sall s’est tenu à Diamniadio. Cette initiative était loin de faire l’unanimité dans la mesure où elle a été rejetée à la fois, par 16 parmi les candidats à l’élection présidentielle, mais également par le collectif “Aar sunu élection”. Après la proposition du 2 juin, rejetée par le Conseil Constitutionnel, c’est finalement celle le 24 mars qui a été validée. 

Malgré des doutes sur le soutien effectif de certains membres du parti présidentiel, une réunion a confirmé le soutien à la candidature d'Amadou Ba. La libération d'Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye a suscité des célébrations dans les rues de Dakar, après la promulgation et l’application de la loi d’amnistie. Dans les derniers jours de la campagne électorale, le candidat Habib Sy a apporté son soutien au profit de Bassirou Diomaye Faye, renforçant ainsi sa position. Les derniers meetings de campagne, dont celui tenu à Mbour par la coalition Diomaye 2024 le vendredi 22 mars, ont marqué la fin de cette période intense. 

Finalement, la victoire de Bassirou Diomaye Faye à l'élection présidentielle sénégalaise dès le premier tour représente un tournant décisif pour la démocratie. En effet, lui qui était encore récemment en prison, incarne une opposition déterminée et un désir de changement qui répond aux attentes de nombreux Sénégalais. Selon lui : « Le peuple sénégalais a fait le choix de la rupture ». Son succès électoral est interprété par de nombreux spécialistes comme une rupture avec l'ancien régime et une volonté de rétablir la souveraineté nationale, de lutter contre la corruption et de promouvoir une meilleure répartition des richesses. C’est également un renouveau démocratique au Sénégal, où les aspirations populaires et les voix de l'opposition semblent avoir été entendues. 

Les résultats officiels provisoires l’annoncent gagnant avec 54,28%. Ce dernier a été félicité par le chef de l’Etat Macky Sall qui « salue le bon déroulement de l’élection présidentielle du 24 mars 2024 » qu’il qualifie de « victoire de la démocratie sénégalaise. » D’ailleurs, le chef de l’Etat Macky Sall a reçu au palais son successeur Monsieur Bassirou Diomaye Face accompagné d’Ousmane Sonko, l’occasion d’échanger sur les dossiers de l’État, mais aussi sur la cérémonie de passation de service et de prestation serment qui se tiendra le mardi 02 avril.  

 

 



L’Alliance panafricaine pour la transparence et la primauté du droit (PATROL-AFRICA), une organisation qui vise à promouvoir la transparence et le respect de l’état de droit et à agir comme un moteur de développement dans les pays africains, félicite chaleureusement Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour son élection à la présidence du Sénégal.

PATROL-Africa souhaite également exprimer sa reconnaissance et ses vœux les plus chaleureux au peuple sénégalais, qui a une fois de plus démontré que le droit de vote – et le fait que son vote soit pris en compte – reste une caractéristique indispensable de la liberté et de la démocratie.

Les élections qui viennent de s’achever soulignent l’importance cruciale d’institutions démocratiques fortes pour préserver l’intégrité et l’équité des processus électoraux. Le Conseil constitutionnel est au premier plan de cet engagement en faveur de la démocratie. Par son contrôle rigoureux et ses décisions impartiales, elle a réaffirmé l’importance d’un pouvoir judiciaire indépendant pour préserver l’État de droit dans une société démocratique. Il a donné l’exemple au continent africain et au monde entier.

Le 29 mars, la plus haute juridiction du Sénégal a réaffirmé la victoire électorale de Bassirou Diomaye Faye. En remportant plus de 54 % des voix au premier tour, M. Faye deviendra, à 44 ans, le plus jeune chef d’État d’Afrique lorsqu’il sera investi le 2 avril 2024 en tant que cinquième président du pays.

PATROL-AFRICA se réjouit qu’aucune objection n’ait été soulevée par d’autres candidats à cet égard. Elle se joint donc au président de la Commission de l’Union africaine, M. Moussa Faki Mahamat, pour saluer l’acceptation unanime des résultats.

Malgré la période tumultueuse qui a précédé les élections, il est évident qu’il s’agit d’une victoire du peuple sénégalais et des valeurs démocratiques qui lui sont chères. Une fois de plus, le peuple sénégalais et les institutions démocratiques qui sous-tendent l’État de droit dans le pays ont donné un excellent exemple, non seulement pour le continent africain, mais aussi pour les autres pays du monde.

PATROL-AFRICA tient à féliciter une fois de plus le Président de la République sortant, S.E. Macky Sall. En respectant la volonté du peuple et l’autorité de la loi suprême du pays; en adressant ses félicitations et ses meilleurs vœux à l’administration entrante de M. Diomaye Faye, M. Macky Sall a finalement agi pour renforcer la démocratie dans le pays, soutenue par une transition pacifique du pouvoir et la stabilité.

PATROL-AFRICA salue tous ceux qui, au Sénégal et à l’étranger, commission électorale et observateurs compris, ont participé à ce processus électoral pacifique qui fait briller l’Afrique à la face du monde, à une époque où les traditions démocratiques sont sérieusement menacées et attaquées.