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Source : Météo Sahel Février 2025
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Vendredi 10 février, au soir, des djihadistes présumés ont attaqué un convoi de véhicules civils escortés par l’armée malienne et des mercenaires du groupe russe Wagner dans le nord du pays. L’attaque a visé le village de Kobé, à trente-cinq kilomètres de Gao. Selon le bilan d’opérations de ratissage effectuées par l’armée « dix-neuf corps de terroristes abandonnés » ont été retrouvés. D’après l’Agence France Presse (AFP), une source d’une ONG locale a établi un bilan de « trente-deux morts civils et militaires. ». Du côté de l’armée malienne, l’on parle de 25 civils tués et 13 blessés. À en croire le témoignage d’un responsable local recueilli par RFI, « les passagers du convoi étaient principalement des orpailleurs – dont certains étaient étrangers – qui se rendaient sur un site proche de la mine d'or artisanale d'Intahaka, proche du Niger. » À la suite du drame, le 10 février, les transporteurs de Gao se sont mis en grève pour dénoncer l’insécurité permanente dans la région, demandant une meilleure sécurisation de l’axe Ansongo-Gao. Une semaine plus tard, les 16 et 17 février, l’armée malienne, avec le groupe Wagner à ses côtés, a mené une série d’opérations dans les régions de Kidal et Gao. Au cours de celles-ci, sept rebelles indépendantistes du Front de Libération de l'Azawad, ont été tués, d’après RFI, qui mentionne également la mort de 28 civils après ces opérations.
Quelques jours avant, le 12 février, c’est dans le village de Berta -situé dans l'inter-fleuve du cercle de Macina - de la région de Ségou que seize personnes ont péri dans une attaque terroriste attribuée à la Katiba Macina du Jnim, le Groupe de Soutien à l'Islam et aux Musulmans. Par ailleurs, le blocus djihadiste du Jnim sur la ville de Léré se trouvant sur un axe reliant les régions de Ségou et Tombouctou, a été levé. Elle était sous embargo depuis près de deux mois. Pendant ce temps, un même blocus existe depuis près d’un an dans le village de Diosso à Ségou.
Retour avorté de l’Imam Dicko
Vivant depuis décembre 2023 en Algérie, le retour de l’influent leader politico-religieux et ex président du Haut conseil islamique du Mali, Mahmoud Dicko était en principe prévu pour le 14 février. Finalement, il n’y a pas encore de retour de l’Imam Dicko en terre malienne. Pour cause, craignant des perturbations possibles en raison des attroupements des soutiens de l’Imam, le gouvernement a déployé un important dispositif sécuritaire à Bamako. « L’objectif est d’éviter tout débordement », déclare-t-on chez les forces de sécurité pendant que les soutiens du religieux affirment avoir annulé sa venue pour « [refuser] d’offrir un prétexte à une quelconque confrontation. »
Un contexte d’autant plus tendu que le 5 février, un proche de l’Imam Dicko, Daouda Magassa a été enlevé par la Sécurité d'État et est désormais détenu à Bamako. Pour rappel, Daouda est le chargé des questions religieuses au sein de la CMAS, la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l'imam Mahmoud Dicko et, par ailleurs, l’un des porte-paroles de la commission de retour de l'imam. Ce faisant, dix partisans de l’Imam Dicko ont été placés sous mandat de dépôt le 17 février. Ils sont accusés d’« attroupement illicite » le 14 février, jour du supposé retour de l’influent imam. Parmi eux, une personne âgée, qui a finalement été libérée.
Discordances politiques
Entamés en juillet 2024, les travaux de la commission de rédaction de la « charte nationale pour la paix et la réconciliation » suivent leurs cours. Cette charte vise à produire les bases d’une paix durable et à promouvoir la cohésion nationale dans un pays marqué par plus d’une décennie de violences. La charte est critiquée par certains pour ce qu’ils estiment être un manque d’inclusivité. Le 17 février, la Commission de travail a initié une série de consultations à Bamako. Mais des acteurs qui peuvent paraître importants, à l’instar du Front de libération de l’Azawad (FLA) et les personnalités telles que Amadou Koufa et Iyad Ag Ghaly, ne participent pas à ces consultations. De plus, plus de 200 partis politiques sur environ 500 ont boycotté les rencontres avec la commission. Autre preuve du dissensus national en cours, l’ex-premier ministre de la transition Choguel Maïga – limogé en novembre dernier– s’est fendu de nouvelles critiques contre le pouvoir. Lors d’une conférence de presse le 22 février à Bamako, Choguel Maïga a affirmé que le pouvoir a sonné « définitivement le glas du pacte d’honneur du 24 mai 2021 [avec] le M5-RFP », sa formation politique. « La rupture est consommée (…) Une sorte de spectre de confusion et d'amalgames plane sur la Transition.», a-t-il poursuivi.
Fort de ces développements, le gouvernement de transition a officiellement lancé le 11 février, le programme DDR-1 « Désarmement, Démobilisation, Réinsertion ». Commencé dans le cadre de l’accord de paix d’Alger en 2015, ce programme vise la réintégration, au sein de l’armée, des combattants de groupes armés du nord et du centre. Selon les autorités maliennes, ce sont 2 000 ex-combattants qui vont être réintégrés en tant que soldats de 2ème classe, en plus de la réinsertion socio-économique de 1 000 autres, en l’occurrence ceux du mécanisme opérationnel de coordination.
Source : Sahel weather February 2025
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Ahmadou Al Aminou Lô, Minister Secretary General of the Government of Senegal, made it clear during an appearance on the national television program Point de vue that the country's socio-economic situation is not going well. To turn things around, "we need a fair social plan, bringing things back into proportion [and] tightening our belts (...) starting with the State", he advocates. "These are not redundancies (...) the government has no room for maneuver (...) the State is committed to making life less difficult", he tries to temper this secondly. The other important announcement is the abolition of state agencies to lighten the books, and the abolition of electricity price subsidies for industry and the wealthiest. Senegal "can't go further into debt", so "the only weapon left is the tax weapon", justified Ahmadou Al Aminou Lo.
In the aftermath, the unions went into battle, deploring the government's lack of dialogue with them. Faced with threats of strike action, the government took steps to calm the situation. At a meeting on February 27 between the unions and Prime Minister Ousmane Sonko, the latter urged them to "put strikes and demonstrations on hold for a while", until the government managed to turn around the country's economic situation. "No one wants social confrontation, because no one wins. We must all avoid pushing each other towards radicalization", declared the Senegalese Prime Minister. Achieving a "social dialogue pact", in his words, is crucial. "The whole social system, worker protection, the new Labor Code, fairness and equity in remuneration systems - we're going to work on that together. But it has to be built, it doesn't fall from the sky. And we want to do that in complete transparency," explained the Prime Minister.
Effective accountability
The long-awaited accountability process, which has been a hobbyhorse of the regime since long before it came to power, is now well underway. The long-awaited report from the Cour des Comptes - published on February 12 - has been the talk of the town. According to the document, which reports on economic management between 2019 and March 2024, Senegal is more than 18,000 billion in debt. "The total outstanding debt of the central budgetary administration amounted to 18,558.91 billion CFA francs at December 31, 2023, and represents 99.67% of GDP," the report informs. A rate "higher" than that announced by the former ruling regime. As a result, the deficit declared by the previous regime is lower than that established by the Cour des Comptes. For the year 2023, the Court calculated a deficit of 12.3%, compared with 4.9% announced. The report also points to obvious financial mismanagement. Among the shortcomings in terms of management of public funds are nebulous and opaque transactions, authorized expenditure outside the circuit of the public treasury with the creation of special accounts, etc. In this connection, the Minister of Justice announced the opening of new investigations to clarify the facts revealed in the report.
Naturally, all eyes are on the tenors of the previous regime, in particular former president Macky Sall, who now lives in Morocco. "It's a political process. We have always worked in complete transparency (...) I'm not afraid of anything, they can sue me if they want," he reacted, a few days after these revelations. "Inevitably, he [Macky Sall] will face justice. He is primarily responsible for extremely serious acts that have been committed (...) He cannot escape justice because he was behind all of this", said on RFM on February 28Senegalese government spokesman Moustapha Ndjekk Sarré . Furthermore, at the very beginning of March, an inter-commission worked on a draft law that would allow prisoners in Senegal or Morocco to serve their sentences in either of the two countries. In addition, at the end of a ten-day visit to Senegal, the UN Special Rapporteur on Torture, Alice Jill Edwards, noted that prison overcrowding was "dramatic and inhumane (...) a powder keg that could explode at any moment".
Prospects for stability
A new step in the Casamance peace process. On February 23, Prime Minister Ousmane Sonko signed a peace agreement in Guinea-Bissau with one of the factions of the Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC). Implemented under the mediation of President Umaro Sissoco Embalo, this new protocol is part of the Diomaye Plan for Casamance, launched in January with the stated aim of promoting development in the region.
At the same time, the first financial returns from the sale of Senegalese oil have been announced. According to Woodside, the company that extracts the black gold from Sangomar, the country's production for 2024 amounted in the fourth quarter to over 13.3 million barrels of crude produced in 2024, of which 12.9 million barrels have already been sold. Total revenue: over 595.5 billion CFA francs. According to the economist and permanent secretary of the Comité d'Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz, Cheikh Khadim Bamba Diagne, Senegal's share of this windfall is less than 70 billion FCFA.
Source : Météo Sahel Février 2025
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Lors d’un passage sur le plateau de l’émission Point de vue de la télévision nationale, le ministre secrétaire général du gouvernement du Sénégal Ahmadou Al Aminou Lô, se veut transparent : la situation socio-économique du pays n’est pas au beau fixe. Pour redresser cette mauvaise pente, « il faut un plan social juste en ramenant les choses à leur juste proportion [et se] serrer la ceinture (…) à commencer par l’État », préconise-t-il. « Ce ne sont pas des licenciements (…) le gouvernement n’a aucune marge (…) l’État s’est engagé à rendre la vie moins difficile », tente-t-il de tempérer en second lieu. L’autre annonce importante est la suppression d’agences de l’État pour alléger les comptes et la suppression des subventions du prix de l’électricité pour les industries et les plus riches. Le Sénégal « ne peut pas s’endetter plus », il ne « reste que l’arme fiscale », a justifié Ahmadou Al Aminou Lo.
Dans la foulée, les syndicats se sont mis en ordre de bataille, déplorant le manque de dialogue du gouvernement à leur égard. Face aux menaces de grève brandies, le gouvernement s’est employé à calmer la situation. Lors d’une rencontre le 27 février entre les syndicats et le premier ministre Ousmane Sonko, ce dernier les a exhortés à « mettre de côté pendant un temps les grèves et manifestations », le temps que le gouvernement parvienne à redresser la situation économique du pays. « Personne ne souhaite la confrontation sociale, parce que personne n’y gagne. Nous devons tous éviter de nous pousser mutuellement vers la radicalisation », a déclaré le premier ministre sénégalais. Aboutir à un « pacte de dialogue social » selon ses mots, est déterminant. « Tout le système social, la protection des travailleurs, le nouveau Code du travail, la justice et l'équité dans les systèmes de rémunération, on va y travailler ensemble. Mais ça se construit, ça ne tombe pas du ciel. Et ça, nous voulons le faire en toute transparence », a expliqué le premier ministre.
Une reddition effective des comptes
Cheval de bataille du régime bien avant son accession au pouvoir, la reddition des comptes tant annoncée suit son cours. Très attendu, le rapport de la Cour des comptes – publié le 12 février – a fait les choux gras de l’opinion publique. Selon le document qui rend compte de la gestion économique entre 2019 et mars 2024, le Sénégal est endetté à plus de 18 000 milliards. « L’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élève à 18 558,91 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023, et représente 99,67 % du PIB », renseigne le rapport. Un taux « supérieur » à celui annoncé par l’ex-régime au pouvoir. Ce faisant, le déficit déclaré par le précédent régime est inférieur à celui établi par la Cour des comptes. Pour l’année 2023, la Cour a calculé un déficit de 12,3 %, contre 4,9 % annoncés. Par ailleurs, le rapport pointe également une manifeste gabegie financière. Au nombre des manquements en termes de gestion des fonds publics figure des transactions nébuleuses et opaques, des dépenses autorisées en dehors du circuit du Trésor public avec la création de comptes spéciaux, etc. Dans ce sillage, le ministre de la Justice a annoncé l’ouverture de nouvelles enquêtes pour élucider les faits dévoilés dans le rapport.
Naturellement, les yeux sont rivés sur les ténors du précédent régime, en particulier l’ex président Macky Sall qui vit désormais au Maroc. « C’est un procédé politique. Nous avons toujours travaillé en toute transparence (…) Je n’ai peur de rien, ils peuvent me poursuivre s’ils veulent », a-t-il réagi, quelques jours après ces révélations. « Inévitablement, il [Macky Sall] fera face à la justice. Il est le premier responsable d'actes extrêmement graves qui ont été posés (…) Il ne peut pas échapper à la justice parce que c’est lui qui était derrière tout ça », a affirmé pour sa part le 28 février sur la RFM, le porte-parole du gouvernement sénégalais Moustapha Ndjekk Sarré. En outre, au tout début de mars, une inter-commission a planché sur un projet de loi qui permettrait aux détenus au Sénégal ou au Maroc, de purger leurs peines dans l’un des deux pays. Par ailleurs, au sortir d’une visite d’une dizaine de jours au Sénégal, la rapporteure spéciale de l’ONU sur la torture, Alice Jill Edwards, a constaté une surpopulation carcérale « dramatique et inhumaine (…) une poudrière qui pourrait exploser à tout moment. »
Des perspectives de stabilité
Nouveau pas dans le processus de paix en Casamance. Le 23 février, le premier ministre Ousmane Sonko a signé en Guinée-Bissau, un protocole d’accord de paix avec l’une des factions du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC). Mis en œuvre sous la médiation du président Umaro Sissoco Embalo, ce nouveau protocole s’inscrit dans le cadre du Plan Diomaye pour la Casamance, lancé en janvier dans le but annoncé de promouvoir le développement de la région.
Parallèlement, les premières retombées financières de la vente du pétrole sénégalais ont été communiquées. Selon l’entreprise Woodside qui extrait l’or noir de Sangomar, pour l’année 2024, la production du pays s’est élevée au quatrième trimestre à plus 13,3 millions de barils de brut produits en 2024 dont 12,9 millions de barils déjà vendus. Recette totale : plus de 595,5 milliards de francs CFA. Selon l’économiste et secrétaire permanent du Comité d’Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz, Cheikh Khadim Bamba Diagne, la part du Sénégal dans cette manne planche à moins de 70 milliards de FCFA.
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He has clearly stated that he will not be a candidate in the next presidential elections. But long before that, after many criticisms and complaints about the integrity of the electoral system, President Patrice Talon had already shown an openness, by accepting the audit of the Computerized Electoral List (LEI) advocated by the opposition, with a view to the 2026 presidential election. On February 24members of the audit steering committee met with the Head of State, Talon, to discuss the modalities of the audit, its timetable and the guarantees of independence of the experts hired. A few days earlier, the Council of Ministers meeting on February 19 had approved the disbursement of 159.4 million FCFA to support this procedure. Talon was firm, however, when he spoke to the five civil society experts appointed to conduct the audit. "It's a question of identifying shortcomings, whether or not they are attributable to our current model, in order to envisage progressive improvements", he said. You're not on a mission for the opposition, you're on a mission for the Republic".
As far as the Head of State was concerned, this audit was intended to be of a corrective nature and would not call into question the timetable for the electoral process. Moreover, revision of the electoral code is not on the agenda. "I don't want to hear that until it's perfect, there won't be any more elections in Benin", he insisted. Proof of the high stakes involved, the Economic Community of West African States (Ecowas), the Autonomous National Electoral Commission (Céna) and the Economic Commission of West African States (Ecowas) held a meeting to discuss the 2026 general electionson February 26 . The opposition has three main demands in this regard. In addition to the audit of the electoral file to guarantee the transparency of the electoral process, it is calling for the revision of the electoral code, deemed to be exclusive, and the inclusion of opposition representatives in electoral bodies, notably the Cena and the Constitutional Court.
Talks for 2026?
Earlier this month, former President Boni Yayi visited two of Benin's leading political figures: Nicéphore Soglo, former President of the Republic, and Adrien Houngbédji, former President of the National Assembly. Officially, the President of the opposition party Les Démocrates (LD) presented New Year's greetings to the two men. However, some members of the public believe this to be a possible sign of negotiations with a view to 2026. Moreover, after Houngbédji's criticism of Talon's governance. In principle, his Parti du renouveau démocratique (PRD), which he founded in 1990, has merged with one of the presidential parties, the Union Progressiste du Renouveau (UPR). Is this the beginning of a discordance of votes in the presidential camp? In any case, at a gathering of PRD militants in Porto-Novo to commemorate the 25th anniversary of the death of El Hadj Moucharafou Gbadamassi, the party's former vice-president, Me Houngbédji made a remark that was enigmatic, to say the least. "Pray for me, because the enemy is not happy. If you pray for me, his plan won't work", he declared.
Yayi Boni also continued his New Year's greetings tour. On February 11, the former president paid a visit to Bruno Amoussou, ex-president of the National Assembly and former minister under Mathieu Kérékou. Nothing substantial came out of these exchanges on the country's political situation. The Les Démocrates party has announced that the nomination process for the 2026 presidential election has been launched.
Between security challenges and diplomatic openness
In the north of the country, jihadist attacks are becoming more regular than ever. After the bloody attack of January 8, a new attack on February 15, 2025 in Banikoarawas recorded . According to military sources, the provisional toll was six soldiers missing and 17 assailants neutralized. In the wake of this latest setback, Major General Fructueux Gbaguidi, Chief of General Staff of the Benin Armed Forces (FAB), visited Camp Séro-Kpéra in Parakou, on February 18., the strategic heart of Operation Mirador He led a working session with military officials, in the presence of the Chief of Staff of the National Guard and the Head of the Operations and Employment Division. Discussions at the meeting focused on re-evaluating and optimizing defense strategies, enhancing the effectiveness of Operation Mirador, and stepping up the pressure on attackers.
On the other hand, Benin has been given a new lease of diplomatic life. Six new ambassadors have been appointed to India, China, Morocco, the United States, Kuwait and Qatar. These appointments are part of the country's drive to strengthen its bilateral relations on the international stage. However, there is a downside to the recall of the ambassador to Niger for remarks considered to run counter to the official positions of the authorities. At a ceremony held on February 1 in Gaya (southern Niger), Gildas Agonkan declared: "On behalf of all Beninese, on behalf of the Beninese authorities, I would like to ask forgiveness from the people of Niger, because we are brothers. Serious things have happened that have caused problems here in Niger, here in Gaya."
Source : Météo Sahel Février 2025
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Il a déclaré clairement qu’il ne sera pas candidat aux prochaines élections présidentielles. Mais bien avant cela, après maintes critiques et réclamations sur l’intégrité du système électoral, le président Patrice Talon avait déjà fait montre d’une ouverture, en acceptant l’audit de la Liste Électorale Informatisée (LEI) préconisé par l’opposition, en vue de la présidentielle de 2026. Le 24 février, des membres du comité de pilotage de l’audit ont rencontré le chef de l’Etat Talon, dans le but de faire le point sur ses modalités de l’audit, son calendrier et les garanties d’indépendance des experts engagés. Quelques jours plus tôt, le Conseil des ministres du 19 février validait le décaissement de 159,4 millions de FCFA pour accompagner cette procédure. Devant les cinq experts - issus de la société civile - chargés de conduire l’audit, Talon s’est toutefois voulu ferme. « Il s’agit de déceler les insuffisances, qu’elles soient imputables à notre modèle actuel ou non, afin d’envisager des améliorations progressives », a-t-il précisé. Avant de marteler : « Vous n’êtes pas en mission pour la mouvance, vous n’êtes pas en mission pour l’opposition, vous êtes en mission pour la République ».
Pour le chef de l’État, cet audit devait être de nature rectificative et ne saurait remettre en cause le calendrier du processus électoral. D’ailleurs, la révision du code électoral n’est pas à l’ordre du jour. « Je ne veux pas entendre dire que tant que ce n’est pas parfait, il n’y aura plus élection au Bénin », a-t-il insisté. Preuve des enjeux importants en présence, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et la Commission électorale nationale autonome (Céna) et la Commission économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont tenu le 26 février, une réunion pour échanger sur les élections générales de 2026. Pour rappel, l’opposition porte trois principales demandes à ce propos. En sus de l’audit du fichier électoral pour garantir la transparence du processus électoral, elle réclame la révision du code électoral jugé exclusif et l’intégration de représentants de l’opposition dans les organes électoraux, notamment la Cena et la Cour constitutionnelle.
Pourparlers en vue de 2026 ?
En début de mois, l’ex-président Boni Yayi a visité deux ténors de la politique béninoise : Nicéphore Soglo, ancien président de la République et Adrien Houngbédji, ancien président de l’Assemblée nationale. Officiellement, il s’agissait pour le président du parti d’opposition Les Démocrates (LD) de présenter des vœux de nouvel an aux intéressés. Néanmoins, certaines langues de l’opinion publique croient y lire des possibles signes de tractations en vue de 2026. De plus, après les critiques de Houngbédji sur la gouvernance de Talon. En principe, son Parti du renouveau démocratique (PRD) qu’il a fondé en 1990, a fusionné avec un des partis de la mouvance présidentielle, l’Union Progressiste du Renouveau (UPR). Présage d’un début de discordances de voix dans le camp présidentiel ? Dans tous les cas, lors d’un rassemblement des militants du PRD à Porto-Novo pour commémorer les 25 ans du décès d’El Hadj Moucharafou Gbadamassi, ancien vice-président du parti, Me Houngbédji s’est fendu d’un propos pour le moins énigmatique. « Priez pour moi, car l’ennemi n’est pas content. Si vous priez pour moi, son plan ne marchera pas », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Yayi Boni a continué sa tournée de présentation de vœux de nouvel an. Le 11 février, l’ancien président a, cette fois-ci, rendu visite à Bruno Amoussou, ex-président de l'Assemblée nationale et ancien ministre sous Mathieu Kérékou. Rien de substantiel n’est publiquement sorti de ces échanges sur la situation politique du pays. Du côté du parti Les Démocrates, l’on annonce que le processus de désignation pour la présidentielle de 2026 est lancé.
Entre défis sécuritaires et ouverture diplomatique
Au nord du pays, les attaques djihadistes deviennent plus régulières que jamais. Après la sanglante attaque du 8 janvier dernier, une nouvelle attaque survenue le 15 février 2025 à Banikoara a été enregistrée. Bilan provisoire de la part des sources militaires : six soldats disparus et 17 assaillants neutralisés. Dans le sillage de cette nouvelle déconvenue, le Général de division Fructueux Gbaguidi, Chef d’État-major général des Forces Armées Béninoises (FAB) s’est rendu le 18 février, au Camp Séro-Kpéra de Parakou, cœur stratégique de l’opération Mirador. Ceci pour une séance de travail avec les responsables militaires qu’il a dirigé en présence du Chef d’État-major de la Garde nationale et du Chef de la division opérations et emploi. Lors de cette réunion, l’échange a principalement porté sur la réévaluation et l’optimisation des stratégies de défense, le renforcement de l’efficacité de l’opération Mirador et l’intensification de la pression sur les assaillants.
D’un autre côté, le Bénin s’est fait une nouvelle santé diplomatique. Pour preuve, six nouveaux ambassadeurs ont été nommés en Inde, en Chine, au Maroc, aux États-Unis, au Koweït et au Qatar. Ces nominations s’inscrivent dans la volonté du pays de renforcer ses relations bilatérales à l’international. Toutefois, un bémol viendrait du rappel de l’ambassadeur près le Niger pour des propos considérés comme allant à l’encontre des positions officielles des autorités. En effet, lors d’une cérémonie tenue le 1er février à Gaya (sud du Niger), Gildas Agonkan avait déclaré : « Au nom de tous les Béninois, au nom des autorités du Bénin, je voudrais demander pardon au peuple nigérien parce que nous sommes des frères. Des choses graves se sont passées qui ont engendré des problèmes ici au Niger, ici à Gaya. »
بقلم الدكتور باكري صامب
مدير معهد تمبكتو – المركز الأفريقي لدراسات السلام
إن المملكة العربية السعودية تتبوأ مكانة مرموقة في العالم، وتشكل قوة خارقة في الشرق الأوسط، وتستفيد من كونها موطنا لأكبر الأماكن المقدسة في الإسلام، مما يعطيها نفوذا واسعا، فضلا عن وزنها الاقتصادي العالمي. ومن جانبها، تُعتبر السنغال بلدا محوريا يبدو على الخريطة قزمًا جغرافيًا، لكنها في الواقع تمثل عملاقا دبلوماسيا مركزيا في المنطقة الإقليمية. وبالنظر إلى طبيعتها، من الممكن أن تعتبر السنغالُ التمديدَ الاجتماعي والثقافي للعالم العربي والإسلامي على الرغم من ارتباطها الجيوسياسي بعلاقات قوية مع كل القوى الكبرى. إن موقع السنغال الاستراتيجي وتقاليدها الديمقراطية وانفتاحها على العالم الخارجي يجعل من عاصمتها " داكار" معقلاً دبلوماسياً يستضيف مقر معظم المنظمات الدولية والممثلات الدبلوماسية في غرب أفريقيا خاصة.
ويمكن القول إن العلاقة بين المملكة العربية السعودية وجمهورية السنغال، بالنظر إلى مواقفهما المتبادلة، تشكل محوراً جيوسياسياً أساسياً لبناء وتعزيز العلاقات العربية الأفريقية. وتربط البلدين علاقات وطيدة وعريقة يعود تاريخها إلى استقلال السنغال في العام 1960، وتوقيعهما اتفاقية إنشاء العلاقات الدبلوماسية في ستينيات القرن الماضي، وقد تطورت تلك العلاقات بشكل متصاعد في جميع المجالات لغاية أنه تقع العلاقات الثنائية بين البلدين إجانب تلك التي نسجتها داكار مع فرنسا والولايات المتحدة والمغرب. وتكمن أهمية هذه العلاقات إلى حد كبير في الاستثمارات السعودية الضخمة والمساعدات المالية، التي شكلت نقاط تحول حاسمة في تاريخ العلاقات الثنائية. في عام 1973، في خضم أزمة النفط، قدمت المملكة العربية السعودية مساعدات مالية ضخمة إلى السنغال، التي كانت تواجه الجفاف الشديد في ذلك الوقت. وهذه المبادرة القيمة ساهمت في تعزيز العلاقات الاقتصادية التي كانت على مرحل الولادة. وتوسعت التبادلات إلى أن تشمل الآليات المؤسسية مثل البنك الإسلامي للتنمية، الذي تموله الرياض إلى حد كبير، ويدعم عددا لا يحصى من مشاريع البنية الأساسية في السنغال، وخاصة في قطاعات الصحة والتعليم والنقل. وفي عام 2017 وحده، قدمت المملكة العربية السعودية للسنغال من خلال الصندوق السعودي للتنمية تمويلاً كبيراً لبناء البنية التحتية للطرق في داكار ومنطقة تامباكوندا، بلغ 21.5 مليار فرنك أفريقي. ولكن يبدو أيضًا أن البلدين يرتبطان بتعاون عسكري لا مثيل له، باستثناء التعاون الذي يربط السنغال بفرنسا منذ فترة طويلة. وفي عام 2015، استعدت السنغال لنشر 2100 جندي خلال الصراع في اليمن ضمن تحالف دولي بتنسيق سعودي، مما يمثل لفتة رمزية من التحالف العسكري الذي شهدناه بالفعل خلال حرب الخليج الثانية في عام 1991. ويضاف إلى ذلك الانسجام التام بين البلدين في مختلف القضايا، وعلى رأسها القضية الفلسطينية، وقضايا العالم الإسلامي بشكل عام، كما تتوافق وجهات النظر في القضايا الإقليمية والدولية ذات الاهتمام المشترك.
لقد كان دور الرؤساء السنغاليين المتعاقبين وكذلك الملوك السعوديين من فيصل إلى الملك سلمان حاسما في تعزيز وتوطيد هذه العلاقة. ولعب ليوبولد سيدار سنغور، أول رئيس سنغالي، دوراً أساسيا عززه عبده جوف، في حين سعى عبد الله واد، في إطار توسيع هذه العلاقات، إلى تنمية علاقات شخصية مع الرياض. إن المستوى المتميز من التعاون الذي تم تحقيقه خلال رئاسة ماكي سال لم يتأثر بانتقال النظام إلى الرئيس الجديد، السيد بشير جوماي فاي، الذي اختار الرياض كأول وجهة له إلى الشرق الأوسط. ولا ننسى افتتاح المتحف الدولي للنبي محمد صلى الله عليه وسلم والحضارة الإسلامية من طرف الرئيس بشير جوماي فاي والذي كان فرصة سانحة للسفير السعودي سعد بن عبد الله النفيعي للتذكير بأن اختيار داكار لاستضافة مثل هذه المؤسسة تدل على الجودة الاستثنائية لعلاقاتها مع المملكة العربية السعودية والموقع الاستراتيجي للسنغال في أفريقيا والعالم الإسلامي. إن هذا المكانة المعترف بها في السنغال، فضلاً عن نفوذها الدبلوماسي، يجعلها واحدة من البلدان القليلة في العالم الإسلامي التي تتمتع بالقدرة على التحدث إلى جميع البلدان الأخرى وفي جميع الظروف. إذا اعتمدنا على هذه الأسباب فيمكن القول بأن محور داكار-الرياض، إلى جانب العلاقات الثنائية البسيطة، يشكل قاعدة دبلوماسية استراتيجية دائمة. في الوقت الذي تقدم فيه المملكة، من خلال تجسيد رؤيتها لعام 2030، نموذجًا تنمويًا ملهمًا وتطلق السنغال رؤيتها لعام 2050، فإن الأمر بيد صناع القرار السياسي ولكن أيضًا للفاعلين الاقتصاديين في كلا البلدين لدفع ديناميكية جديدة مواتية لزيادة فرص التعاون من أجل المنفعة المتبادلة لأمتين يربطهما التاريخ وتحديات المستقبل والتفاهم المشترك في القضايا.
Timbuktu Institute – Mars 2025
(Télécharger le rapport complet en bas de ce texte)
Le présent rapport du Timbuktu Institute (Mars 2025) élaboré à partir d’une enquête de terrain, début mars, met en lumière la situation sécuritaire alarmante à Banikoara, une commune frontalière du nord du Bénin, proche du Burkina Faso et du Parc national du W. Cette zone, marquée par une infiltration croissante des groupes terroristes, risque de basculer dans une crise sécuritaire majeure en raison de la stratégie d’enracinement de ces groupes dans les communautés locales et des effets contre-productifs d’une approche sécuritaire trop répressive.
Infiltration des communautés par les groupes terroristes
Les témoignages des habitants révèlent une infiltration profonde des terroristes dans le tissu social de Banikoara. L’attaque du 8 janvier 2025, la plus meurtrière au Bénin à ce jour, aurait impliqué des assaillants dont certains ayant trouvé refuge au sein de la population. Les terroristes, familiers des villages, des habitants et de leurs liens familiaux, exploitent cet ancrage pour recruter ou intimider des jeunes dans cette localité et ses environs. Certains résidents rapportent des « propositions de collaboration sous menace », comme cet artisan contraint de fuir après avoir refusé une offre. Les jeunes, attirés par des profits élevés (jusqu’à 150 % sur le carburant vendu aux terroristes), deviennent des acteurs clés de la chaîne logistique, consolidant les « rapports de collaboration » malgré les risques, comme des exactions par les forces de sécurité.
Cette dynamique fragilise la confiance au sein des communautés. Les habitants, désemparés, ne savent plus distinguer alliés et complices, tandis que les terroristes circulent librement, profitant d’une connaissance présumée des patrouilles des forces de défense et de sécurité (FDS). Sans mesures urgentes, cette infiltration risque de transformer Banikoara en un bastion de l’extrémisme, amplifiant les tensions sociales et économiques.
Effets contre-productifs de l’approche sécuritaire
Bien que les efforts de l’État soient reconnus, l’approche dominée par des mesures sécuritaires draconiennes est jugée insuffisante et contreproductive à certains égards. Le déploiement militaire, limité face à l’immensité de la commune et à la porosité de la frontière, laisse des failles exploitées par les terroristes. Au même moment, les lacunes du renseignement et les mesures brutales – « exécutions sommaires », « arrestations sans enquête approfondie » menant à la CRIET qui ont été signalées par des témoins – alimentent la méfiance envers les FDS. Les habitants hésitent à collaborer, craignant d’être suspectés ou victimes de règlements de comptes personnels déguisés en dénonciations.
Cette répression, couplée à une gestion inadéquate des « complices présumés », exacerbe les griefs communautaires. Les tensions socioéconomiques, aggravées par la crise de la filière coton (principal pilier économique local) et le chômage des jeunes, offrent un terreau fertile à la radicalisation des jeunes pouvant mener au terrorisme. L’absence d’alternatives économiques viables pousse les populations vers des choix désespérés, tandis que les campagnes de sensibilisation et les comités locaux peinent à répondre efficacement à la crise.
Sans intervention rapide dans le cadre d’une approche holistique, Banikoara risque de se voir développer des formes non maîtrisables de « connivences communautaires » à grande échelle, des enlèvements accrus et une déstabilisation régionale pouvant atteindre des pays voisins.
Pour contrer ces menaces, le rapport préconise un assouplissement fiscal et des soutiens économiques (subventions, crédits) pour réduire la vulnérabilité des jeunes, ainsi qu’une approche sécuritaire repensée : privilégier le renseignement collaboratif et des initiatives civilo-militaires (projets communautaires) pour restaurer la confiance et contrer l’influence des groupes extrémistes, qui se présentent en « protecteurs » des populations marginalisées ou ostracisées.
En somme, l’infiltration terroriste et les failles de la gestion sécuritaire inspirée par les approches criminologiques menacent de plonger Banikoara dans une crise durable, nécessitant des réponses équilibrées alliant prévention, dialogue et renforcement de la résilience socio-économique et communautaire.
الدكتور باكري سامب
مؤسس ومدير معهد تمبكتو- المركز الأفريقي لدراسات السلام - داكار، باماكو، نيامي
علمتْنا الحكمةُ الأفريقية أن العالم قديم، لكن المستقبل ينبثق دائمًا من الماضي. إن أفريقيا والعالم العربي يتقاسمان الجذور التاريخية والثقافية وتربطهما علاقات عميقة وطويلة نسجتْها قرونٌ طويلةٌ من الحراك الاجتماعي والتفاعل الحضاري. وتحتل أفريقيا أكثر من 78% من مساحة الوطن العربي، كما أن 73% من العرب يعيشون في الجزء الأفريقي، إضافةً إلى الصحراء الكبرى لم تكن دائما غابةً منعزلة ووعرة، بل إنها شكلتْ دائما همز وصل بين الشعوب ومفتاحا لازدياد الاتصالات وفرصة لخلق وحدة وطنية. وتعد تجربة التعاون العربي الأفريقي من أقدم تجارب التعاون الإقليمية إذْ يمتد إلى أبعد وأعمق من مظاهر الجوار الجغرافي، ويمكن رصد تطور العلاقات خلال ثلاث مراحل تاريخية: مرحلة ما قبل العهد الاستعماري، ومرحلة الاستعمار، ومرحلة ما بعد الاستقلال.
لعل هذا المقام لا يسمح بالخوض في تفاصيل، لكن ينبغي الإشارة هنا إلى أن الدول العربية والأفريقية قد التقت في عام 1955 في مؤتمر باندونغ مع نظيراتها الآسيوية في إطار حركة العالم الثالث، ونعرج على هذه النقطة لشد انتباه القارئ العزيز إلى أن الذين يتحدثون عن فاعلين جدد في الساحة الجيوسياسية الأفريقية، بالإشارة إلى الدول العربية، يجهلون أو يتجاهلون أن التعاون العربي الأفريقي سبق اتفاقيات الشراكة الاقتصادية مع المجتمع الأوروبي، بل إن الاستعمار حاول إضعاف الروابط العربية الأفريقية وطمس معالم تاريخ العرب في أفريقيا، إلا أنه في الوقت ذاته عزّز من شعور العالم العربي والقارة الأفريقية بأنهما يواجهان مصيرا مشتركا وتهديدا واحدا. وقد شهدت مرحلة ما بعد الاستقلال درجةً عاليةً من التنسيق والتضامن في العديد من القضايا الاقتصادية والدبلوماسية والثقافية والإعلامية.
وعلاوة على ذلك فإن العواقب الضارة التي خلفتها صدمتا النفط في عامي 1973 و1979 على الاقتصادات الهشة للدول الأفريقية كانت قد دفعت الدول العربية إلى أخذ تدابير سريعة وفعالة لتقديم يد العون لـ " إخوانهم " الأفارقة. ولا يخفى أن المساعدات العربية العامة لأفريقيا، في خضم الجفاف في منطقة الساحل، كانت بالفعل إحدى النقاط التي نوقشت في مؤتمر قمة رؤساء الدول العربية الذي تم عقده في الجزائر من 26 إلى 28 نوفمبر 1973 لتعزيز العلاقات العربية الأفريقية وإعطائها بُعداً سياسياً أكثر عمقاً وتأثيرا.
وإلى جانب هذه الأخوة المصطنعة أو الحقيقية، كانت هناك إرادة سياسية لتوحيد الجهود الدبلوماسية، حيث إنه في الفترة التي تلتْ عقدَ هذا المؤتمر أُنشئت المؤسساتُ الماليةُ لدعم التعاون العربي الأفريقي وهي: الصندوق العربي للمعونة الفنية للبلدان العربية الأفريقية، والصندوق العربي للقروض في أفريقيا، والمصرف العربي للتنمية الاقتصادية في أفريقيا. وقد دمج الجهازان الأخيران في جهاز واحد. وقد تحدثت مجلة سنغالية تدعى " أفريقيا المسلمة " عن هذه الحالة قائلة: " إذا كان صحيحاً أن العرب ليس لديهم إخوة أقرب إليهم من الأفارقة، فمن الصحيح أيضاً أن الأفارقة ليس لديهم إخوة أقرب إليهم من العرب. وهذه الملاحظة، التي تبدو واضحة عندما يتعلق الأمر بالشعوب، تبدو واضحة بنفس القدر على مستوى الدول."
فعلا، لقد كانت قمة الجزائر عام 1973 مثالاً واضحاً على روح الأخوة العربية الأفريقية، بل لقد كانت رمزية جدًا في انعقادها وتطورها ونتائجها. وشكل عام 1976 ذروة هذه السياسة في المساعدات العامة والتعاون العربي الأفريقي على المستويات الدبلوماسية والاقتصادية والمالية، مما مهد الخطوات الإيجابية السابقة للمشاركة القوية للسنغال في المؤسسة، ومن ثَم تطوير سياسة تعاون حقيقية؛ لأن الدول مثل مصر والمملكة العربية السعودية والكويت استضافت في هذه الأثناء زيارة تاريخية من الرئيس السنغالي ليوبولد سيدار سنغور لتسريع التعاون بين السنغال وأفريقيا والعالم العربي.
ورغبةً في خلق فرص تعاون قوية بينها وبين السنغال، وتحقيقًا للتطلعات والطموحات المشتركة في كافة مجالات التعاون، وتتويجا للتضامن العربي الأفريقي، استضافت داكار المؤتمر الوزاري العربي الأفريقي الأول في الفترة من 15 إلى 22 أبريل 1976، بهدف دراسة مشروع التعاون العربي الأفريقي وفق أساليب ووسائل عمل متفق عليها، وامتاز هذا المؤتمر بالشمولية وطول الأجل. وبعد أن كان هذا المؤتمر تحضيرياً، أعقبه في العام التالي مؤتمر قمة أفريقية عربية في مارس 1977 في القاهرة والذي جمع أكثر من ثلاثين رئيس دولة، اتخذوا قرارات عزيمة وقوية لزيادة المساعدات العربية العامة لأفريقيا جنوب الصحراء في مجالات الزراعة والصيد والنقل والهيدروليك، وقد استفاد منها السنغال بحصولها على تمويلات من أجل بناء السدود.
وأخيرًا، ينبغي أن تُلهم هذه الأمثلة التاريخية العلاقات الحالية التي يتم بناؤها من أجل تعاون عربي إفريقي متجدد يستفيد من سياق عالمي جديد يدعو إلى تآزر أفضل بين بلدان الجنوب. وفي الوقت الذي يتم فيه الإعلان عن منطقة التجارة الحرة القارية وتشهد فيه أفريقيا والعالم العربي زخما جديدا ودينامية غير مسبوقة لتنويع شراكاتهما، فإن فرصة جديدة لمستقبل مشترك تنفتح أمام المجموعتين الجيوسياسيتين المتكاملتين في كل شيء.