Dans son analyse, le directeur régional du Timbuktu Institute, Dr. Bakary Sambe, estime que « la semaine à venir risque d’être décisive quant à la sortie de crise au Sénégal, non seulement dans les landernaux politiques, mais aussi au niveau des États-majors du camp présidentiel et de l’opposition. » Toutefois poursuit- il, « certaines voix s’élèvent pour rappeler que nous pouvons toujours compter sur l’intelligence politique de la classe politique sénégalaise qui sait s’appuyer sur les ressorts pour sortir de la crise, et le dialogue constitue justement un de ces ressorts ».

Vidéos similaires

« Enjeux de la désinformation et défis de la cohésion sociale et de la démocratie au Sahel ». Tel était le thème du séminaire organisé le mardi 27 février 2024 par le Timbuktu Institute - African Center for Peace Studies - en collaboration avec Meta. L’occasion de se pencher sur  un nouveau « désordre de l’information », qui fait désormais émerger des nouveaux défis et dynamiques sur le phénomène de la désinformation.

Vidéos similaires

Source : Météo Sahel 

Download the full Sahel weather report 

 

On the political front, the National Assembly's Law Commission has rejected a special amnesty bill for Reckya Madougou, Joël Aïvo and other opposition figures in exile. This rejection, which took place on January 3, 2024, drew criticism from the proposal's initiators, who denounced a logic aligned with that of President Patrice Talon, who is vehemently opposed to this demand. Despite this rejection, the proposal will be submitted to the plenary session, leaving some doubt as to its subsequent fate.

Meanwhile, on the security front, Benin has stepped up its fight against terrorism in the north of the country. As part of Operation Mirador, the Beninese army has deployed 3,500 freshly-trained recruits to counter the terrorist threat. These efforts have already borne fruit, with the neutralization of two bombers who had been wanted for several months. These actions are part of a wider strategy to strengthen the military's capacity to deal with the jihadist threat in the country. The Beninese government also plans to recruit an additional 1,500 soldiers in the coming months, to reach the initial target of 5,000 recruits announced in April 2023.

Source : Météo Sahel 

Télécharger l'intégralité de la Météo Sahel

 

Sur le plan politique, la commission des lois de l’Assemblée nationale a rejeté une proposition de loi spéciale d’amnistie au profit de Reckya Madougou, Joël Aïvo et d’autres personnalités de l’opposition en exil. Ce rejet, survenu le 3 janvier 2024, a suscité des critiques de la part des initiateurs de la proposition, qui ont dénoncé une logique alignée sur celle du président Patrice Talon, farouchement opposé à cette revendication. Malgré ce rejet, la proposition sera introduite en plénière, ce qui laisse planer un doute sur son sort ultérieur.

Parallèlement, sur le front sécuritaire, le Bénin a intensifié sa lutte contre le terrorisme dans le nord du pays. Dans le cadre de l’opération Mirador, l’armée béninoise a déployé 3500 nouvelles recrues fraîchement formées pour contrer la menace terroriste. Ces efforts ont déjà porté leurs fruits, avec la neutralisation de deux poseurs d’engins explosifs recherchés depuis plusieurs mois. Ces actions s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à renforcer les effectifs militaires pour faire face à la menace djihadiste dans le pays. Le gouvernement béninois prévoit également de recruter 1500 soldats supplémentaires dans les mois à venir pour atteindre l’objectif initial de 5000 recrues annoncé en avril 2023.

Selon le directeur régional de Timbuktu Institute, lors d’un séminaire ce mardi sur « les conséquences de la désinformation dans le Sahel », a rappelé que le Sénégal, qui est aussi victime de ce fléau particulièrement en période électorale, doit prêter attention et développer des mécanismes pour faire pour l’éradiquer.

« Notre pays doit être vigilant sur le développement des plateformes mais aussi du contrôle de l’information. D’ailleurs, il doit montrer une résilience par rapport à la désinformation et ses conséquences sur la jeunesse qui est plus que jamais connectée. Nous sommes consommateurs d’informations mais aussi, émetteurs d’informations »

rappelle-t-il.

Source : www.dakaractu.com

Vidéos similaires

Le phénomène de la désinformation prend de plus en plus d’ampleur, notamment dans le Sahel guettée par une insécurité permanente. Les enjeux de cette désinformation sont tout autant nombreux et divers et c’est une des principales raisons qui ont amené « Timbuktu Institute », avec le soutien de Méta, à  poser le débat pour réfléchir sur les défis de la cohésion sociale et de la démocratie au Sahel.  Une tribune à laquelle ont pris part des experts, chercheurs et journalistes pour donner leurs avis et propositions sur les solutions à prôner pour lutter contre le fléau. Abdourahmane Dicko, qui développait le sujet sur les réseaux sociaux et la prévention des conflits intercommunautaires au Sahel, a constaté que la désinformation dans les médias et réseaux sociaux relève d’une faillite de nos États, mais aussi du caractère obsessionnel des jeunes à accéder à une vie meilleure. Mr Dicko poursuivant son intervention, estime que cette désinformation est d’ailleurs,  

« une des causes de ces coups d’État au Sahel »

dira-t-il en donnant l’exemple du Niger.

« Les coups d’État sont généralement alimentés par les rumeurs »

rappelle le chercheur associé au « Timbuktu Institute ».

Ignace Sossou, journaliste d’investigation en fast-checking, fait un rappel sur le rôle des journalistes. En effet, il indique que le journaliste qui fait l’erreur de tirer ses informations sur les réseaux sociaux s’expose à une désinformation permanente. Il faudra pour le professionnel des médias, une certaine responsabilité dans l’utilisation des réseaux sociaux et savoir observer les règles d’éthique et de déontologie. L’autre aspect, pour lutter contre ce phénomène, c’est l’implication des autorités pour un contrôle efficient de l’espace public médiatique. Mais il faut s’outiller pour mieux faire face à cette désinformation.

Le directeur régional de Timbuktu Institute rappelle qu’elle se caractérise par sa complexité liée à la multiplicité des émetteurs, notamment les influenceurs, les médias, mais aussi, le rôle des États.

« C’est un danger permanent et nous devons prendre toutes les mesures nécessaires pour combattre ce fléau. L’espace sahélien est devenu un lieu de compétition internationale et de lutte géostratégique. Il y a une rude bataille de contrôle de l’opinion dans l’espace du Sahel »

nous confie Bakary Samb à la fin de la tribune d’échanges avec les participants qui, pour la plupart, ont proposé une démocratisation des outils de fact-checking dans les réseaux sociaux et d’enseigner aux jeunes le minimum d’outils pour détecter les signes de désinformation. 

Source : www.dakaractu.com

Vidéos similaires