Source : Sahel weather July & august 2024 

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In Senegal, President Bassirou Diomaye Faye takes stock of his first 100 days in power. This is an opportunity for the leader of "Gem sa Bopp", Bougane Gueye, to look back at what he calls "the failures of the new regime", especially concerning the measures taken since his election. The leader of Gueum Sa Bopp speaks of an "illusory project" in the face of "increasing misery", describing the gloomy record of the new regime headed by Bassirou Diomaye Faye, with illegal immigration continuing to claim victims off the Senegalese coast, and winter flooding still awaiting solutions.

At a time of increasing criticism, President Bassirou Diomaye Faye announces "systemic" reforms at both national and regional level. In Senegal, the President did not fail to recall the place he and his government intend to give to justice at the closing ceremony of the Assises de la Justice, whose general report revealed consensus, but also disagreement on certain points. The event resulted in 30 recommendations, including the establishment of an autonomous Constitutional Court to replace the Constitutional Council, with members elected rather than appointed by the President of the Republic. President Diomaye Faye's first appearance at the ECOWAS summit was also an opportunity for Senegal's newly elected president to reiterate the importance of implementing reforms that will bring ECOWAS closer to the populations of its member countries. He also stressed the importance of reviewing the institution's sanctions against Niger and Mali, given the consequences this could have on the economies of these countries. The meeting between Gambian Vice-President Muhammad B.S Jallow and Prime Minister Ousmane Sonko also provided an opportunity to discuss ECOWAS. The Senegalese head of government invited the three ECOWAS member states, Mali, Niger and Burkina Faso, to reconsider their decision to leave the organization, as West African countries would benefit more from remaining together in the same organization.

Following Ousmane Sonko's appointment as Prime Minister of Senegal, he was criticized for failing to make his general policy statement (DPG). For the new Prime Minister, the articles of the Rules of Procedure (RI) of the National Assembly setting out the modalities of the Prime Minister's DPG have been deleted since 2019 when the post was abolished. Hence the urgent need to update the RI and reinstate the articles in question in the internal regulations. With this in mind, an initiative by the Wallu parliamentary group, led by Nafissatou Diallo, was brought to the attention of the President of the National Assembly, with the aim of updating the Rules of Procedure following the restoration of the post of Prime Minister.

While he was waiting for the National Assembly's rules of procedure to be updated for his DPG, the Prime Minister launched a message to young people following the arrest of more than 57 irregular migrants from various West African countries on the Senegalese coast. These events followed a Senegalese navy patrol in Saint-Louis, northern Senegal, where fishermen are denouncing an ecological and economic disaster caused by the gas platform managed by the British oil group BP and Kosmos, due to the scarcity of fish in the area.

While some accuse the new regime of favoritism in certain appointments, others are raising their voices, even accusing President Bassirou Diomaye Faye and his Prime Minister of being "liars" and "manipulators". The appointment of Sophie Nzinga Sy, daughter of the current Minister of Foreign Affairs and African Integration, to head the Agence pour la Promotion et le Développement de l'Artisanat (APDA), is also described as favoritism; an accusation refuted by the spokesman for the Presidency of the Republic, who speaks of the meritocracy advocated by the State of Senegal instead of the nepotism of which the State is accused. 

In the interests of transparency, Senegal has set up a commission to review and renegotiate contracts signed with foreign companies operating in key sectors. The Commission was set up on August 19, 2024. A commission has been set up to review hydrocarbon contracts, especially since Senegal has been exploiting oil since June, with gas soon to follow. The aim of this Commission is to ensure that the exploitation of mining, gas and oil resources is of maximum benefit to the population. Hence the creation of a commission of experts appointed by the Prime Minister.

The press sector is also going through an unprecedented crisis. According to the owners of Stades and Sunu Lamb, two dailies are no longer on sale on Senegal's newsstands for economic reasons. Some are talking about bank accounts being frozen, while reporters believe they are more affected. This follows President Diomaye Faye's call on August 14 for "appropriate remedial measures" to help ensure the full application of the press code and to contribute to the smooth running of press enterprises. This is reflected in the media's restriction of press freedom, in addition to the freezing of the accounts of certain press organizations, which deplore the crisis they are going through, as well as their working conditions, which are deemed precarious.

 

 

Source : Météo Sahel Juillet & Août 2024

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Au Sénégal, le Président Bassirou Diomaye Faye dresse un premier bilan après cent jours passés au pouvoir. L’occasion pour le leader de « Gem sa Bopp », Bougane Gueye de revenir sur ce qu’il appelle « les échecs du nouveau régime » surtout concernant les mesures prises depuis son élection. Le leader de Gueum Sa Bopp parle d’un « projet illusoire » face à « une misère accrue » pour décrire un bilan sombre du nouveau régime dirigé par Bassirou Diomaye Faye avec, notamment l’immigration clandestine qui continue de faire des victimes aux larges des côtes sénégalaises, et les inondations en période d’hivernage toujours en attente de solutions.

Au moment où les critiques se multiplient, le Président Bassirou Diomaye Faye annonce des réformes « systémiques » tant sur le plan national que régional. Au Sénégal, le Président n’a pas manqué de rappeler la place que lui et son gouvernement comptent donner à la justice lors de la cérémonie de clôture des assises de la Justice dont le rapport général a relevé des consensus, mais également  des désaccords sur certains points. Au sortir de cet évènement, 30 recommandations sont retenues, dont la mise en place d’une Cour constitutionnelle autonome en lieu et place du Conseil constitutionnel avec des membres élus et non nommés par le Président de la République. De plus, la première participation du Président Diomaye Faye au sommet de la CEDEAO a été l’occasion pour le nouveau président élu du Sénégal de rappeler l’importance de passer à des réformes qui vont aller dans le sens de rapprocher la CEDEAO des populations de ses pays membres. Il n’a, en outre, pas manqué d’insister sur l’importance de revoir les sanctions de l’institution à l’endroit du Niger et du Mali, vu les conséquences que cela pourrait engendrer sur l’économie de ces pays. La rencontre entre le Vice-Président gambien Muhammad B.S Jallow et le Premier ministre Ousmane Sonko a également été l’occasion de parler de la CEDEAO. Ainsi le chef du gouvernement sénégalais invite les trois États de l’organisation à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso, à revenir sur leur décision de la quitter, car les pays de l’Afrique de l’Ouest gagneraient plus à rester ensemble dans une même organisation.

Après la nomination d’Ousmane Sonko au poste de Premier ministre du Sénégal, il lui a été reproché de ne pas avoir effectué sa déclaration de politique générale (DPG). Pour le nouveau Premier ministre, les articles du Règlement Intérieur (RI) de l’Assemblée nationale fixant les modalités de la DPG du Premier ministre ont été supprimés depuis 2019 lors de la suppression de ce poste. D’où l’urgence de procéder à l’actualisation du RI avec une réintégration des articles en question dans le règlement intérieur. C’est dans cette perspective qu’une initiative du groupe parlementaire de Wallu, portée par Nafissatou Diallo a été portée à la connaissance du Président de l’Assemblée nationale et dont l’objectif est d’actualiser le Règlement intérieur suite à la restauration du poste de Premier ministre. 

Pendant qu’il attendait une mise à jour du règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour sa DPG, le Premier ministre avait lancé un message à la jeunesse après l’interpellation de plus de 57 migrants irréguliers originaires de différents pays ouest-africains sur les côtes sénégalaises. Ces évènements se sont produits suite à une patrouille de la marine sénégalaise à Saint-Louis au nord du Sénégal où les pêcheurs dénoncent une catastrophe écologique et économique de la plateforme gazière gérée par le groupe pétrolier britannique BP et Kosmos en raison de la raréfaction du poisson dans cette zone.

Pendant que certains reprochent au nouveau régime de faire du favoritisme avec certaines nominations, d’autres lèvent le ton, allant même jusqu’à accuser le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre de « menteurs » et de « manipulateurs ». Aussi, la nomination de Sophie Nzinga Sy, fille de l’actuelle ministre des affaires étrangères et de l’intégration africaine à la tête de l’Agence pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat (APDA), est qualifiée de favoritisme ; accusation réfutée par le porte-parole de la présidence de la République qui parle de la méritocratie prônée par l’Etat du Sénégal à la place du népotisme dont l’Etat est accusé.

Dans un souci de transparence, le Sénégal se dote d’une Commission chargée de revoir, voire renégocier les contrats signés avec les entreprises étrangères travaillant dans des secteurs déterminants. Ladite Commission a été installée le 19 août 2024. C’est ainsi qu’une commission en charge de la révision des contrats d’hydrocarbures a été mise en place, surtout que depuis le mois de juin, le Sénégal a commencé à exploiter le pétrole, sachant que la gaz ne va pas tarder. Le but de cette Commission est de faire en sorte que l’exploitation des ressources minières, gazières et pétrolières profitent au maximum aux populations. D’où la création d’une commission d’experts indiquée par le Premier ministre.

Par ailleurs, le secteur de la Presse traverse une crise sans précédent. Deux quotidiens, ne sont plus en vente dans les kiosques au Sénégal pour des raisons économiques si l’on en croit le propriétaire de Stades et Sunu Lamb Certains parlent de blocage de comptes bancaires alors que les reporters pensent qu’ils sont plus impactés. Cela fait suite à l’appel du 14 août du Président Diomaye Faye à des « mesures de redressement appropriées »  afin de contribuer à faire appliquer de façon intégrale le code de la presse et de participer au bon fonctionnement des entreprises de presse. Ce que les médias traduisent par une restriction de leur liberté de presse qui vient s’ajouter au blocage de comptes de certains organes de presse qui déplorent, par ailleurs, la crise qu’elle traverse ainsi que leurs conditions de travail jugées précaires.

 

 

Source : Sahel weather July & august 2024 

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At the close of the Council of Ministers meeting on August 21, 2024, the transitional government decided to return to the country's motto from the time of Thomas Sankara: "La patrie ou la mort, nous vaincrons" ("Fatherland or death, we shall overcome"). This reflects the sovereignist vision of Captain Traoré and his supporters, who have expressed the need to "strengthen patriotic sentiment" and "revive the flame of civic commitment". 

Meanwhile, extremist groups continue to sow terror. On August 24, some 300 people were killed in the Sanmatenga province, in what was described as "the most devastating terrorist attack ever perpetrated in Burkina Faso". The deadly attack plunged the area into deep turmoil, heightening people's concerns about the jihadist threat. The UN Security Council condemned the attack, which was claimed by the JNIM, a wing of al-Qaeda present in the Liptako-Gourma area and attempting to conquer more and more territory. 

Prior to this event, another terrorist attack was recorded in the east of the country on August 8 near Diapaga. The ambush killed at least 100 soldiers. These recurrent attacks call for a renewed effort on the part of both the state and local populations. The government, for its part, has for some time been in a position to get to the bottom of the problem. The Minister of Defense has stated that the State is now in control of 69% of Burkina Faso's territory, a great leap forward compared with 2022, when 60% of the territory was under the control of jihadist groups.

At the same time, the regime is taking an authoritarian stance in the fight against terrorism, especially as something unprecedented has taken place in the land of men of integrity. It has been reported that magistrates have been requisitioned by the army to combat the terrorism that is destabilizing Burkina Faso. However, this decision is not welcomed by many observers and civil society players, who see it as a serious attack on the independence of the judiciary. For example, the "Servir et Non se Servir" movement has denounced what it describes as arbitrary and punitive forced conscription, which sets a dangerous precedent for the country. In the same vein, members of the country's magistrates' union denounced this act as both humiliation and intimidation, and at the same time expressed concern about the future of justice under the current regime.

On the other hand, speculation is mounting about the duration of the transition. For many observers, the time has not yet come to organize elections to hand over power to civilians. Following the conclusions of the Ouagadougou National Conferences, boycotted by most opposition parties, the head of the transition will lead the country for a further 5 yearsfrom July 2, 2024. This extension has sparked controversy among politicians and the general public, who continue to believe that Captain Traoré is determined to stay in power despite the directives of the Transition Charter. The junta authorities are accused by a certain civil society of having extended the transition without first evaluating it.

Source : Météo Sahel Juillet & Août 2024

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A l’issue du conseil des ministres du 21 août 2024, le gouvernement de transition a décidé de retourner à la devise du pays du temps de Thomas Sankara : “La patrie ou la mort, nous vaincrons”. Cela témoigne de la vision souverainiste du capitaine Traoré et ses souteneurs qui manifestent le besoin de “renforcer le sentiment patriotique” mais également de “faire revivre la flamme de l’engagement citoyen”.

Pendant ce temps, les groupes extrémistes continuent de semer la terreur. Le 24 août dernier, environ 300 personnes sont mortes dans la province de Sanmatenga, perçu comme la “plus cinglante attaque terroriste, jamais perpétrée au Burkina Faso. En effet, cette attaque ô combien meurtrière a plongé la zone dans un désarroi profond, aggravant ainsi les inquiétudes des populations quant à la menace djihadiste. Le Conseil de sécurité de l’ONU a, pour sa part, tenu à condamner cette attaque revendiquée par le JNIM, une aile de Al-Qaïda présente dans la zone du Liptako-Gourma et qui tente de conquérir de plus en plus de territoires.

Avant cet événement, un autre attentat terroriste a été enregistré à l’est du pays le 8 août dernier vers Diapaga. Il s’agit d’une embuscade qui a fait au moins 100 morts du côté des soldats. Ces attaques répétitives appellent à un sursaut, aussi bien au niveau de l’État qu’au niveau des populations locales. Le gouvernement, quant à lui, semble être depuis quelque temps dans une posture de crever l’abcès. Le ministre de la défense a affirmé que l’État est désormais au contrôle de 69% du territoire burkinabè, ce qui constitue un grand bond en avant par rapport à 2022 ou 60% du territoire était sous contrôle des groupes djihadistes.

En même temps, le régime prend une tournure autoritaire dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, d’autant plus qu’un fait inédit a eu lieu au pays des hommes intègres. Il a été rapporté que des magistrats ont été réquisitionnés par l’armée afin de combattre le terrorisme qui est en train de déstabiliser le Burkina Faso. Cependant, cette décision n’est pas bien accueillie par bon nombre d’observateurs et d’acteurs de la société civile, qui y voient une atteinte grave à l’indépendance de dame justice. A titre illustratif, le mouvement « Servir et Non se Servir » a tenu à dénoncer ce qu’il qualifie d’enrôlement forcé de nature arbitraire et punitive qui constitue un précédent dangereux pour le pays. Dans la même veine, les membres du syndicat des magistrats du pays dénoncent cet acte qui constitue à la fois une humiliation et une intimidation et s’inquiètent par la même occasion de l’avenir de la justice avec le régime actuel.

De l’autre côté, les supputations vont de plus belle sur la durée de la transition. Pour beaucoup d’observateurs, l’heure n’est pas encore à l’organisation d’élections pour remettre le pouvoir aux civils. A l’issue des conclusions des Assises nationales de Ouagadougou boycottées par la plupart des partis de l’opposition, le chef de la transition dirigera encore le pays pour  5 années supplémentaires à compter du 2 juillet 2024. Cette prolongation a créé une polémique au sein de la classe politique et de l’opinion qui continuent de croire que le capitaine Traoré est dans une posture de vouloir rester au pouvoir malgré les directives de la Charte de la transition. Les autorités de la junte sont accusées par une certaine société civile d’avoir prorogé la transition sans, au préalable, l’avoir évaluée.

Source : Sahel weather July & august 2024 

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In Côte d'Ivoire, political intrigue continues to dominate the news. Alliances are emerging, especially within the opposition, where the slogan seems to be "anything but ADO", or even allying with the "devil" to counter the outgoing president. As proof of this, the Bonoua appeal has met with a favorable response, insofar as the leader of Générations et Peuples Solidaires has decided, through a communiqué issued on August 9, to join the dynamic launched by Gbagbo for unity and rallying within the opposition. Indeed, Guillaume Soro is ready to "engage in discussions to define the modalities of a sincere collaboration with the African Peoples' Party of Côte d'Ivoire (PPA-CI) as well as with all the political forces of the opposition" to, he says, achieve "transparent and free elections" (Communiqué). The aim of this union within the opposition is to put an end to Alassane Ouattara's reign. As things stand, these two key opposition figures remain ineligible for the forthcoming presidential election. The two main opposition leaders, despite their antagonisms, have decided to unite to demand a reform of the electoral code. Indeed, a joint press conference with civil society was organized on August 9 to unite and demand a reform of the electoral system before the 2025 presidential elections. The economy is taking off, but poverty continues to gain ground. That's why the fight against poverty is one of the main themes of the candidates' statements, along with education, health and agriculture, among others.

The security situation has been front and center in the media over the last two months. The authorities seem to be taking on board this nagging problem, which continues to worry the population, particularly in the North. Addressing the Ivorian people's representatives at their congress last June, the President of the Republic was keen to point out that the security index had fallen from 6.8 in 2012 to 1.2 in 2024, reflecting a considerable advance "despite the difficult security situation in the sub-region". He then added, "We will spare no effort to ensure that Côte d'Ivoire continues to remain a land of peace, hospitality and security for all its daughters and sons, and for all the inhabitants of our beautiful country; for without peace, there can be no sustainable development" (ADO speech to parliament, June 18, 2024).

With regard to the jihadist threat, the country's authorities are managing security emergencies relating to the persistent threat in the north, as well as the reception of refugees from Burkina Faso. To this end, they have decided to reinforce their legal arsenal by setting up a new anti-terrorist section in Abidjan. According to the government spokesman, this legal mechanism "aims to deal with acts of terrorism, as well as crimes directly linked to this threat and those relating to organized crime". This initiative comes at a time of rising tension between Côte d'Ivoire and Burkina Faso. This is due to Captain Traoré's accusation of a plot orchestrated from Abidjan and Cotonou. In July, Côte d'Ivoire turned back at least 173 exiles from Burkina Faso to the north of the country, where migratory flows have been increasing recently.

In terms of public health, as of August 20, 28 cases of monkeypox had been recorded by the INHP. According to health sources, the situation is not alarming at the moment. This epidemic is wreaking havoc, particularly in Africa, where cases have been recorded in at least 13 countries.

Source : Météo Sahel Juillet & Août 2024

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En Côte d’ivoire, les tractations politiques continuent d’alimenter l’actualité. Des alliances voient le jour surtout au sein de l’opposition, où le slogan semble être “tout sauf ADO” ou encore s’allier même avec le “diable” pour contrer le président sortant. Pour preuve, l’appel de Bonoua a eu un écho favorable dans la mesure où le leader de Générations et Peuples Solidaires a décidé, à travers un communiqué sorti le 9 août pour  rejoindre la dynamique lancée par Gbagbo pour une unité et un rassemblement au sein de l’opposition. En effet, Guillaume Soro est prêt à “engager des discussions pour définir les modalités d’une collaboration sincère avec le Parti de peuples africains de la Côte d’Ivoire (PPA-CI) ainsi qu’avec toutes les forces politiques de l’opposition” pour, dit-il, parvenir à des “élections transparentes et libres” (Communiqué). Cette union au sein de l’opposition a pour objectif de mettre un terme au règne d’Alassane Ouattara. En l’état actuel, ces deux figures importantes de l’opposition restent inéligibles pour l’élection présidentielle à venir. Les deux principaux leaders de l’opposition, malgré leurs antagonismes, ont décidé de s’unir pour exiger une réforme du code électoral. En effet, une conférence de presse conjointe avec la société civile a été organisée le 9 août dernier pour s'unir et exiger ainsi une réforme du système électoral avant les présidentielles de 2025. Il est à noter que l'économie est en train de décoller mais la pauvreté continue toujours de gagner du terrain. C’est pourquoi, la lutte contre la pauvreté est aussi un des axes phares des déclarations des candidats, mais également l’éducation, la santé et l’agriculture, entre autres.

La situation sécuritaire a été au-devant de la scène médiatique durant ces deux derniers mois. Les autorités semblent prendre à bras-le-corps cette lancinante problématique qui continue d’inquiéter les populations notamment au Nord. Devant les représentants du peuple ivoirien réunis en congrès en juin dernier, le Président de la République a tenu à rappeler que l’indice de sécurité est passé de 6,8 en 2012 à 1,2 en 2024, traduisant une avancée considérable “malgré la situation sécuritaire difficile dans la sous-région”. Par la suite il ajoute, , “Nous ne ménagerons aucun effort pour que la Côte d’Ivoire continue de demeurer une terre de paix, d’hospitalité et de sécurité pour toutes ses filles et tous ses fils, ainsi que pour tous les habitants de notre beau pays ; car sans paix, il ne peut y avoir de développement durable” (Discours ADO devant le parlement, le 18 juin 2024).

Au titre de la menace djihadiste, les autorités du pays gèrent les urgences sécuritaires qui ont trait à la menace persistante au nord, de même que l’accueil des réfugiés burkinabè. A cet effet, elles ont décidé de renforcer l’arsenal juridique en mettant en place une nouvelle section antiterroriste à Abidjan. A en croire le porte-parole du gouvernement, ce dispositif juridique “vise à traiter les actes de terrorisme, ainsi que les crimes liés directement à cette menace et ceux relevant de la criminalité organisée”. Cette initiative intervient au moment où la tension monte entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso. Pour cause, l’accusation du capitaine Traoré d’un complot qui serait orchestré depuis Abidjan et Cotonou. Au courant du mois de juillet, la Côte d’Ivoire a refoulé au mois 173 exilés du Burkina Faso au Nord du pays où les flux migratoires s’accentuent ces derniers temps.

Pour ce qui est de la santé publique, à la date du 20 août, 28 cas de variole du singe ont été répertoriés par l’INHP. D’après des sources sanitaires, la situation n’est pas pour le moment alarmante. Cette épidémie est en train de faire des ravages notamment en Afrique depuis le début des cas enregistrés dans au moins 13 pays Africains.