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Source : Météo Sahel Septembre 2024
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L’agression de l'activiste sénégalais Guy Marius Sagna au Togo a provoqué une avalanche de réactions au sein des sociétés civiles ouest africaines. Activiste et député au Sénégal (du parlement sénégalais récemment dissous) et au parlement de la CEDEAO, son déplacement s’inscrivait dans le cadre de la troisième session extraordinaire de la Commission du parlement régional, avant d’aller répondre à une invitation de l’opposition politique togolaise. A la suite de l’agression d’un ressortissant sénégalais, député au parlement de la communauté des États de l’Afrique de l’Ouest, le Ministère sénégalais de l’Intégration africaine et des affaires étrangères a réagi par le biais d’un communiqué exprimant sa « consternation et exige l’ouverture d’une enquête immédiate sur cet acte inqualifiable ». Il faut dire qu’au Sénégal, l’opinion est restée divisée sur les agissements du député Sagna plus considéré par certains comme un activiste « provocateur » qu’un parlementaire dans certains de ses agissements. Avant le Sénégal, la justice béninoise s’était aussi prononcée sur l’affaire de l’activiste enlevé et séquestré avant d’être livré aux autorités policières du Togo.
Pour certains défenseurs des droits de l’homme, l’agression de l’activiste politique sénégalais au Togo interpelle sur l’état de la démocratie et des libertés politiques dans le pays, au moment où le régime se durcit et met la pression sur l’opposition. Pour rappel, cette réunion publique a été organisée par la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), une plateforme de l’opposition. D’ailleurs, l’opposition togolaise est à couteaux tirés avec le gouvernement sur les réformes politiques amorcées, pour l’instauration de la cinquième République. Alors que le Conseil des ministres a adopté un projet d’ordonnance portant modification du Code électoral dans le contexte de l’adoption de la nouvelle Constitution, l’opposition dénonce un manque de dialogue, même si le pouvoir soutient s’être appuyé sur les discussions au sein du Cadre Permanent de Concertation (CPC) pour introduire la modification de la loi électorale. La classe politique togolaise reste très fracturée sur les questions de réformes constitutionnelle et institutionnelle, ce qui rend le contexte politique sensible.
Source : Sahel weather September 2024
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Chad is on the brink of numerous diplomatic deals. Visiting Beijing for the 2024 Summit of the Forum on China-Africa Cooperation (FOCAC), Chadian President Mahamat Idriss Déby met with Chinese President Xi Ping. It emerged from their discussions that relations between China and Chad are now a strategic partnership.
In the same vein, Chadian Head of State Mahamat Idriss Déby paid a visit to Hungary, to meet Prime Minister Viktor Orban. The reason: Budapest's intention to send two hundred soldiers to Chad in the near future. While the collaboration may seem surprising, given the lack of historical ties between Hungary and Africa, for Orban, “ Chad is a key country in the fight against immigration ” and terrorism. In 2023, Hungary intensified its relations with Chad. In this context, reports Le Monde, it has opened a humanitarian aid center and a diplomatic representation, in addition to signing agreements in agriculture and education. According to Jeune Afrique, Mahamat Idriss Déby Itno is due to visit France on October 4 and 5 to take part in the Summit of the Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), and may also meet the King of Morocco, Mohammed VI, as well as the President of Cameroon, Paul Biya.
At the same time, several media outlets reported the redeployment of American troops on Chadian soil. The authorities were quick to refute the information. “ The government categorically denies the information relayed by certain media, reporting an alleged agreement allowing the return of American special forces to Chad ”, says a press release signed by government spokesman Abderaman Koullamalah. As a reminder, the American troops packed their bags at N'Djamena's request, in April 2024.
In addition, the catastrophic humanitarian crisis currently underway in neighboring Sudan could have an even greater impact on Chad. According to the Office of the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) in Chad, the number of refugees and returnees could reach 910,000 by the end of 2024. At the plenary session of the Sommet de l'Avenir, a prelude to the 79th session of the United Nations General Assembly, Chad's Prime Minister Allah Maye Halina urged greater international cooperation in the face of the security crisis affecting the Sahel in particular and Africa in general. “ The impacts of climate change are not theoretical for us, they are a daily reality. (...) The Sahel is today at the crossroads of climate, security and economic issues, and this requires a concerted and inclusive response from the international community ”, he declared. In response to the floods that recently affected the Sahel, the European Union (EU) announced the mobilization of 5.4 million euros in support of the six countries most affected, namely Mali, Niger, Burkina-Faso, Cameroon, Nigeria and Chad. A latest report from the United Nations Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (Ocha) in Chad put the death toll at 503, with over 1.7 million people affected.
Internally, the disappearance of the secretary general of the Parti Socialiste sans Frontières (PSF), Robert Gam, has highlighted the accusations of authoritarianism to which Déby's regime is often subjected. According to the opposition party, this “kidnapping” is part of a pattern of “harassment and intimidation” of which Robert Gam has been a particular victim since the death of opponent Yaya Dillo, killed two months before the May 6, 2024 presidential election. “ We fear that our comrade Gam will not be found alive, or that his freedom will not be restored immediately. (...) We want the authorities to assume their responsibilities ”, warned Néatobeye Bidi Valentin, national president of the PAP/JS party, a member of GCAP (Groupe de concertation des acteurs politiques).
Source : Météo Sahel Septembre 2024
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Le Tchad est à l’abordage de moult tractations diplomatiques. En visite à Pékin à l’occasion du Sommet 2024 du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), le président tchadien Mahamat Idriss Déby, a rencontré le président chinois Xi Ping. De leurs échanges, est en l’occurrence ressorti que les relations entre la Chine et le Tchad, sont dorénavant de l’ordre du partenariat stratégique.
Dans la même optique, le chef de l’État tchadien Mahamat Idriss Déby a effectué une visite en Hongrie, pour rencontrer le premier ministre Viktor Orban. Pour cause : la volonté de Budapest d’envoyer prochainement deux cents soldats au Tchad. Si la collaboration peut paraître surprenante, au vu du peu de relations historiques entre la Hongrie et l’Afrique, pour Orban, « le Tchad est un pays-clé dans la lutte contre l’immigration » et contre le terrorisme. Il faut dire que la Hongrie a pendant l’année 2023, intensifié ses relations avec le Tchad. C’est dans ce sillage, rapporte Le Monde, qu’elle a ouvert un centre d’aide humanitaire et une représentation diplomatique, en plus d’avoir signé des accords dans l’agriculture ou l’éducation. Attendu en France les 4 et 5 octobre prochains pour prendre part au Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Mahamat Idriss Déby Itno pourrait également à en croire Jeune Afrique, rencontrer le Roi du Maroc, Mohammed VI, mais aussi le Président camerounais Paul Biya.
Parallèlement, plusieurs médias ont annoncé le redéploiement de troupes américaines sur le sol tchadien. Les autorités se sont empressées de réfuter l’information. « Le gouvernement dément catégoriquement les informations relayées par certains médias, faisant état d’un prétendu accord permettant le retour des forces spéciales américaines au Tchad », renseigne un communiqué signé par Abderaman Koullamalah, porte-parole du gouvernement. Pour rappel, les troupes américaines ont plié bagages à la demande de N’Djamena, en avril 2024.
Par ailleurs, la catastrophique crise humanitaire actuellement en cours au Soudan frontalier, pourrait encore plus impacter le Tchad. Selon le bureau du Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) du Tchad, le nombre de réfugiés et de retournés, pourrait atteindre les 910 000 personnes d’ici la fin de l’année 2024. Lors de la session plénière du Sommet de l’Avenir, en prélude à la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies, le premier ministre tchadien, Allah Maye Halina a exhorté à un renforcement de la coopération internationale, face à la crise sécuritaire touchant le Sahel en particulier et l’Afrique en général. « Les impacts des changements climatiques ne sont pas théoriques pour nous, ils sont une réalité quotidienne. (…) Le Sahel est aujourd’hui au carrefour des enjeux climatiques, sécuritaires et économiques, et cela exige une réponse concertée et inclusive de la part de la communauté internationale », a-t-il déclaré. En réponse aux inondations qui ont récemment affecté le Sahel, l’Union européenne (UE) a annoncé la mobilisation de 5,4 millions d’euros en soutien aux six pays les plus affectés à savoir le Mali, le Niger, le Burkina-Faso, le Cameroun, le Nigéria et le Tchad. Un dernier bilan du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha) au Tchad, a fait état de 503 morts pour plus de 1,7 million de personnes affectées.
En interne, la disparition du secrétaire général du Parti Socialiste sans Frontières (PSF), Robert Gam, a remis en lumière les accusations d’autoritarisme dont le régime de Déby fait souvent l’objet. Selon le parti de l’opposition, il s’agit d’un « enlèvement » qui s’inscrit dans une logique de « harcèlement et d’intimidations » dont est particulièrement victime Robert Gam depuis la mort de l’opposant Yaya Dillo, tué deux mois avant la présidentielle du 6 mai 2024. « Nous craignons que notre camarade Gam ne soit pas retrouvé vivant ou bien qu’on ne lui rende pas sa liberté immédiatement. (…) Nous voulons que les autorités assument leurs responsabilités », a alerté, pour sa part, Néatobeye Bidi Valentin, président national du parti PAP/JS, membre du GCAP (Groupe de concertation des acteurs politiques.)
Source : Sahel weather September 2024
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Political events in Guinea continue to be marked by the celebration of anniversaries, firstly the military's three years in power, and secondly the 15th commemoration of the September 28, 2009 massacre. The transition has just celebrated its third anniversary, on September 5, but until then its extension seems more likely than its end, initially scheduled for the end of 2024. Although some voices are calling for an end to the transition, the junta remains impassive to these calls.
“ A transition must necessarily be limited in time. Even a mandate conferred by the people has a limited duration ”, is how a member of the National Transition Council (CNT) expressed his offence. The opposition, for its part, denounces this slippage in the timetable as a failure on the part of the CNT, which is incapable of fulfilling its commitments. To this end, it reiterates its opposition to any attempt to prolong the transition and, at the same time, to the junta leader's desire to be a candidate in the next presidential election; hence the call for mobilization by the Forces Vives de la Guinée (FVG) and certain political leaders. The military regime seems to be in an awkward position in view of all the voices raised against a transition beyond the duration agreed with the partners, even if the regime has never hidden its desire to remain in power until 2025.
Diplomatic advances or a return to international confidence?
Earlier this year, the news site Africa Intelligence revealed that junta emissaries were lobbying between Paris and Berlin to secure their support for extending the transition. While it is difficult to say with certainty that these diplomatic efforts will bear fruit, we do know that Guinea's diplomatic efforts to rejoin the Organisation Internationale de Francophonie (OIF) have been successful. Suspended from the organization following the coup d'état in September 2021, Guinea was reinstated at an extraordinary general assembly chaired by the OIF secretary general. At the same time, Guinean justice remains under the spotlight.
After an “extraordinary” trial hailed by human rights organizations, the question of reparations for victims remains central in a context where civic and democratic space in Guinea is shrinking as a result of measures taken by the junta to stifle all forms of protest. The trial continues to keep Guinean citizens on the edge of their seats, especially as one of the main defendants in the massacre, Claude Pivi, was arrested at the border between Liberia and Guinea, after his spectacular escape from Conakry's central prison.
Source : Météo Sahel Septembre 2024
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L’actualité politique en Guinée reste marquée par la célébration d’anniversaires, d’abord des trois ans des militaires au pouvoir ensuite, de la 15ème commémoration du massacre du 28 septembre 2009. La transition vient de fêter ses trois ans, ce 5 septembre, mais jusque-là sa prolongation semble plus se dessiner que sa fin, initialement prévue fin 2024. Même si des voix se lèvent pour exiger la fin de la transition, la junte reste impassible à ces appels.
« Une transition doit être nécessairement limitée dans le temps. Même un mandat conféré par le peuple a une durée limitée », c’est en ces termes que s’offusque un membre du Conseil National de Transition (CNT). L’opposition de son côté, dénonce ce glissement du calendrier qui se profile à l’horizon comme un échec du CNT, incapable de tenir ses engagements. A cet effet, elle réitère son engagement contre toutes velléités de prolonger la transition et par la même occasion, la volonté du chef de la junte d’être candidat à la prochaine élection présidentielle ; d’où l’appel à la mobilisation des Forces Vives de la Guinée (FVG) et de certains leaders politiques. Le régime militaire semble être dans une position délicate au vu de toutes ces voix qui se dressent contre une transition au-delà de la durée convenue avec les partenaires, même si le régime n’a jamais caché son désir de rester au pouvoir jusqu’en 2025.
Avancées diplomatiques ou retour de la confiance internationale ?
Le site d’informations Africa Intelligence avait révélé en début d’année un lobbying des émissaires de la junte entre Paris et Berlin pour s’assurer de leurs soutiens pour prolonger la transition. S’il est difficile d’affirmer avec certitude que ces efforts diplomatiques porteront des fruits, nous savons, en revanche, que les efforts diplomatiques de la Guinée pour réintégrer l’Organisation Internationale de Francophonie (OIF) ont réussi. Suspendue des instances de l’organisation à la suite du coup d’État de septembre 2021, la Guinée a été réintégrée lors d’une assemblée générale extraordinaire présidée par secrétaire générale de l’OIF. Au même moment, la justice guinéenne reste sous les projecteurs.
Après un procès « hors norme » salué par les organisations de défense des droits de l’homme, la question des réparations pour les victimes demeure centrale dans un contexte où l’espace civique et démocratique guinéen se rétrécit du fait des mesures prises par la junte pour étouffer toutes formes de contestations. Le procès continue de tenir en haleine les citoyens guinéens surtout que l’un des principaux accusés de ce massacre, absent lors du délibéré du tribunal, Claude Pivi, avait été arrêté à la frontière entre le Libéria et la Guinée, après son évasion spectaculaire de la prison centrale de Conakry.
Source : Sahel weather September 2024
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Such a long ordeal. For several years now, this has been the daily lot of people in the north of the country, where the terrorist group Boko Haram continues to wreak havoc. On the very first day of the month, 127 people were killed in an attack attributed to Boko Haram, according to Amnesty International. “ Around 150 assailants, armed with rifles and grenades, attacked the village of Mafa in Yobe State on motorcycles, setting fire to thatched houses and burning alive those hiding inside,” reports Agence France Presse (AFP). This bloody raid appears to be retaliation for the murder of two Boko Haram members by local vigilante groups. The latter are regularly accused of collaborating with the Nigerian army in its fight against terrorism. Since it began in 2009, the conflict spawned by the jihadist insurgency has already claimed more than 40,000 lives.
Already plagued by widespread insecurity, the northeastern state of Borno is now having to cope with terrible flooding. On September 10, torrential rains caused the Alau dam on the Ngadda River to burst, twenty kilometers south of Maiduguri, Borno's capital. The toll: at least 30 dead and more than a million people affected, including hundreds of thousands in camps for the displaced. According to the World Food Program (WFP), “ more than 55,000 hectares of farmland were flooded ” in 2024 across the country, especially in the northeast, already plagued by chronic food insecurity. These torrential downpours also caused the walls of the Maiduguri prison to collapse, resulting in the escape of 281 inmates, according to the Nigerian authorities.
Two days earlier, a tanker explosion killed at least 59 people in the northern state of Niger. According to a statement from the Niger State Emergency Management Agency (Nsema), “ the incident occurred when a tanker loaded with PMS (fuel) collided with a tractor-trailer loaded with passengers and cattle. ” In addition, 50 cattle were also burned alive by the explosion. Unfortunately, such explosions occur frequently. According to the FRSC (Creating Safe Road in Nigeria) - Nigeria's Federal Road Safety Corps - in 2020, 1,531 tanker accidents resulted in 535 deaths and 1,142 injuries.
In addition, some thirty people arrested during last month's demonstrations against poverty and bad governance have appeared in court. Trials are taking place in several cities, including Abuja, Kano, Kaduna and Gombe. Among the defendants, some leaders of the #Endbadgovernance (“Put an end to bad governance”) movement are being prosecuted for “ treason, incitement to violence and attempting to destabilize institutions ”, charges deemed excessive by Amnesty International. The organization believes that these trials are intended above all to dissuade any further mobilization. Subsequently, in a decision handed down on September 11, the Federal High Court in Abuja granted bail of 10 million naira for the ten accused of treason.
Finally, lawyers for Biafran separatist leader Nnamdi Kanu denounce “ the violation of his rights ”. On September 27, RFIreports, four members of the Biafran leader's defense team were denied access to their client, without explanation. As a reminder, Nnamdi Kanu has been accused of terrorist charges since 2015. Last August, the country's Supreme Court overturned the October 2022 judgment of an Abuja appeal court acquitting the leader of the IPOB (Indigenous People of Biafra) secessionist group. Nnamdi Kanu had already been imprisoned between 2015 and 2017, then spent two and a half years in detention, since June 2021.
Source : Météo Sahel Septembre 2024
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Un si long calvaire. Tel est, depuis plusieurs années maintenant, le quotidien des populations au nord du pays, où le groupe terroriste Boko Haram continue de semer la terreur. Dès le premier jour du mois, 127 personnes ont été tuées dans une attaque attribuée à Boko Haram, selon un bilan d’Amnesty International. « Environ 150 assaillants, armés de fusils et de grenades, ont attaqué à moto le village de Mafa, situé dans l’État de Yobe, incendiant des maisons en chaume et brûlant vifs ceux qui s'y cachaient », rapporte l’Agence France Presse (AFP). Ce sanglant raid semble être des représailles après l’assassinat de deux membres de Boko Haram par des groupes d'autodéfense locaux. Ces derniers sont régulièrement accusés de collaborer avec l’armée nigériane dans sa lutte anti-terroriste. Depuis son début en 2009, le conflit engendré par l’insurrection djihadiste, a déjà fait plus de 40 000 morts.
Déjà gangrené par une grande insécurité, l’Etat du Borno au nord-est, doit maintenant faire face à de terribles inondations. En effet, le 10 septembre, des pluies torrentielles ont entraîné la rupture du barrage d'Alau sur la rivière Ngadda, à vingt kilomètres au sud de Maiduguri, capitale du Borno. Bilan : au moins 30 personnes mortes et plus d’un million d’habitants impactés dont des centaines de milliers dans des camps de déplacés. Selon le Programme Alimentaire Mondial (PAM), « plus de 55 000 hectares de terres agricoles ont été inondés » en 2024 dans tout le pays, et surtout dans le nord-est, déjà en proie à une insécurité alimentaire chronique. Ces averses diluviennes ont par la même occasion, provoqué l'effondrement des murs de la prison de Maiduguri, causant l’évasion de 281 détenus, selon les autorités nigérianes.
Deux jours avant, une explosion d’un camion-citerne a fait au moins 59 morts, dans l'État du Niger au nord. Selon le communiqué de l'Agence de gestion des urgences de l'État du Niger (Nsema), « l’incident s'est produit lorsqu'un camion-citerne chargé de PMS (carburant) est entré en collision avec un camion-remorque chargé de voyageurs et de bétail. » De plus, 50 bovins ont été également brûlés vifs par l’explosion. Ces explosions sont malheureusement fréquentes. Selon le FRSC (Creating Safe Road in Nigeria) - le corps fédéral de sécurité routière du Nigeria - en 2020, 1 531 accidents de camions-citernes ont fait 535 morts et 1 142 blessés.
Par ailleurs, une trentaine de personnes arrêtées lors des manifestations le mois dernier contre la pauvreté et la mauvaise gouvernance, ont comparu devant la justice. Des procès se déroulent dans plusieurs villes, notamment Abuja, Kano, Kaduna et Gombe. Parmi les accusés, certains leaders du mouvement #Endbadgovernance (« Mettre fin à la mauvaise gouvernance ») sont poursuivis pour « trahison, incitation à la violence et tentative de déstabilisation des institutions », des accusations jugées excessives par Amnesty International. L'organisation estime que ces procès visent surtout à dissuader toute nouvelle mobilisation. Par la suite, dans une décision prononcée le 11 septembre, la Haute Cour fédérale d'Abuja a accordé une libération sous caution de 10 millions de nairas (plus de 3,5 millions de FCFA, ndlr) pour les dix accusés de trahison.
Enfin, les avocats du leader séparatiste biafrais Nnamdi Kanu fustigent « le violation de ses droits ». Le 27 septembre, renseigne RFI, quatre membres de la défense du leader biafrais ont vu l’accès à leur client refusé, sans explication. Pour rappel, Nnamdi Kanu est accusé depuis 2015, de charges terroristes. En août dernier, la Cour suprême du pays avait annulé le jugement d’octobre 2022 d’une cour d’appel d’Abuja, acquittant le leader du groupe sécessionniste IPOB (Peuple indigène du Biafra). Nnamdi Kanu avait déjà été incarcéré entre entre 2015 et 2017, puis a passé deux ans et demi en détention, depuis juin 2021.
Source : Sahel weather September 2024
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More than a year after the military putsch that overthrew him, President Mohamed Bazoum and his wife are still being held in the Presidential Guard camp, where the former Commander was the main leader of the coup d'état of July 23, 2023. This detention has since been denounced by African leaders, the international community and human rights defenders. Recently, illustrious personalities including Nobel Prize winners such as Nigerian writer Wole Soyinka and Congolese doctor Denis Mukwege have called for the release of the President of Niger, whose immunity has been lifted by a “Court of State” that has replaced the Council of State and the Court of Cassation.
One of the consequences of the military putsch was the withdrawal of American troops from Niger. This event marks a new page in U.S.-Niger cooperation, without breaking it. With this in mind , a delegation from the US Congress met Niger's Minister of State, Minister of the Interior and Public Security, on September 6, to discuss new bases and directions for bilateral cooperation, which should be further extended to other areas such as economic and social development, while respecting Niger's sovereignty.
Terrorist groups continue to decimate the population with targeted attacks on defense and security forces. A further 12 soldiers were killed and some 30 wounded in three attacks on the 15th, 16th and 17th in the east, west and north of the country. More than a hundred assailants were neutralized in the retaliation, and among the targets of the criminal groups were the military camp and gendarmerie post in the Chirfa locality, in Agadez towards the Libyan border. Nevertheless, on September 16, four terrorists were arrested in Tillabéry, in the tri-border area in the southwest of the country, as part of a reconnaissance mission carried out by the defense and security forces. They were handed over to the anti-terrorist unit for further investigation and legal proceedings. In addition, as part of Operation Lankal kaney, a mission specifically dedicated to securing agricultural activities, the deployment of defense and security forces in TiIlabéri resulted in the recovery of 220 head of cattle and the neutralization of some 60 terrorists and a spy.
As a reminder, Niger, like several other Sahelian countries, faces recurrent attacks from terrorist groups. Despite the creation of the Confederation of Sahel States, the security threat still hangs over the country. To combat terrorism more effectively, the government set up a national file at the end of August, under which individuals and entities will have their financial assets frozen, and will be forbidden to leave or travel within the country. These measures testify to Niger's commitment to use all possible means to guarantee peace and stability in the face of multifaceted security threats.
The other news item that has shaken Niger in recent weeks is the mysterious disappearance of Ivorian journalist Serge Marthurien Adou on August 31, and the recent news of his arrest by the Niger police. A sports correspondent for the BBC and journalist with Canal 3, Adou had received a summons from the judicial police, to which he responded, before not being heard from again for weeks. Reactions continued to mount, culminating in the revelation by Burkina Faso's Minister of Security, Mouhamadou SANA, that the journalist was involved in a project to destabilize the Sahel region.
The Union des Journalistes de la Presse Libre Africaine and the Union Nationale des Journalistes de Côte d'Ivoire had expressed their concern at this unprecedented event, but the Cadre d'Action des Professionnels du Médias au Niger, in its latest communiqué, deemed it necessary to show no support for their colleague until he has been cleared. For its part, the Ivorian government has announced that it has taken the matter into its own hands.
The Ivorian and Nigerian authorities, who have been officially seized, are closely monitoring this case, which continues to dominate the headlines, and risks testing diplomatic relations between Côte d'Ivoire and the Alliance of Sahel States, Niger and Burkina Faso in particular, but also between Niger and Burkina Faso.
Other rather tense diplomatic relations concern Nigeria, with which Niger had become somewhat estranged since the July 2023 coup d'état that brought General Tiani to power. However, the security situation in the region and the various challenges that the two countries have in common call for a strategic and privileged partnership. The high-level meeting held at the end of August between the Nigerian Chief of Staff, General Christopher Musa, and his counterpart from Niger, General Moussa Salaou Barmou, is part of this effort tonormalize relations between Niamey and Abuja. The two countries stressed “ the need to maintain and expand existing cooperation, including joint military operations, intelligence sharing and tactical coordination ”. The resumption of this close cooperation is all the more relevant given that, together with Chad and Cameroon, they form the Joint Multinational Force (JMF), a body dedicated to combating financial crime and terrorism.