La participation active et déterminante des femmes dans la paix et le développement durable dans les sociétés africaines, n’est certainement plus à démontrer. Il reste, tout au plus, à promouvoir et renforcer cet effort, qui tend parfois à être minimisé ou invisibilisé. C’est dans ce sillage que se place le projet « Appel à la Paix des Femmes d’Afrique ». Alignée sur les Objectifs de Développement Durable, l'Agenda 2063 de l’Union Africaine et la Résolution 1325 des Nations Unies, cette initiative vise à valoriser le potentiel des femmes africaines, pour favoriser la paix et promouvoir des activités durables à travers le Continent. Cet événement qui sera l’occasion de lancer une initiative continentale pour plus d’engagement des femmes pour la paix, la sécurité et le développement durable est aussi soutenue par Timbuktu Institute – African Center for Peace Studies.

Dans la droite ligne de la création de la Journée panafricaine de la Femme, lors de la Conférence de la Femme Africaine, organisée à Dar Es Salam le 31 juillet 1962, l’objectif de l’initiative « Appel à la Paix des Femmes d’Afrique », se décline suivant trois axes principaux. D’abord, renforcer le rôle des femmes en mettant en avant et en soutenant leurs rôles sociétaux dans les processus de paix et de développement. Ensuite, promouvoir des activités durables en encourageant des initiatives qui contribuent à la durabilité environnementale, économique et sociale. Enfin, créer un effet d’entraînement positif, en mobilisant les femmes pour initier des changements positifs à travers des collaborations et des partenariats. En mobilisant des femmes à travers des ateliers, des campagnes de sensibilisation et des formations, « Appel à la Paix des Femmes d’Afrique », veut créer une plateforme inclusive où les voix des femmes sont entendues et valorisées. Ceci pour : 1) augmenter la participation des femmes engagées dans des projets communautaires et processus décisionnels, 2) renforcer les capacités des femmes en constituant des groupes de femmes formées et équipées pour mener des initiatives de paix et de développement durable, 3) accroître l’impact communautaire pour des communautés plus résilientes et mieux préparées à affronter les défis futurs.

Pour ce faire, l’initiative compte se développer par le biais de plusieurs leviers. Il s’agit d’une part de créer une structure formelle pour déployer les activités de manière cohérente, de mobiliser un grand nombre de femmes pour soutenir la cause de la paix, d’assurer la continuité et la durabilité des actions entreprises, d’étendre les activités sur les 54 pays du continent, d’élaborer des programmes de développement adaptés aux réalités locales, et de créer des synergies entre les associations féminines pour maximiser l’impact des initiatives. D’autre part, il sera question d’établir des programmes de mentorat et de bourses pour les jeunes femmes, de mettre en place des programmes pour protéger et autonomiser les femmes et les enfants dans les zones de conflits, de développer des initiatives pour dissuader les jeunes femmes et les jeunes gens tentés par l’émigration, de promouvoir la médiation des femmes dans les crises socio-politiques, d’adapter les programmes éducatifs aux réalités socio-économiques et culturelles locales, et d’impliquer le secteur privé pour soutenir les initiatives.

Par ailleurs, à la date du 31 juillet, démarrera une campagne en faveur de la paix. Le principe est simple, mais symbolique : porter un foulard blanc ou tout autre signe distinctif de couleur blanche et partager un bref message ou une vidéo sur les réseaux sociaux. Le but, montrer solidarité et engagement en faveur de la paix en Afrique. Puis, par la suite, paraîtra un manifeste des actions des Femmes pour la paix en Afrique.

                                                                                                                                                                                                                          Pour l’initiative, M. Laure Olga Gondjout. 

 

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Source : Sahel weather

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The anger of the opposition and civil society remains palpable after the adoption of the new constitution promulgated on May 6, 2024. This new fundamental law establishes an honorary role for the President of the Republic and confers full executive powers on the President of the Council of Ministers. The opposition sees this as a constitutional hold-up, enabling the Gnassingbé dynasty to remain in power indefinitely. Demonstrations were organized by opposition parties and civil society organizations on June 30.

In conjunction with these constitutional challenges, the formal notice issued to the French media outlet France 24 bears witness to the tightening of state repression of foreign media.

In the space of two months, two leading French media outlets, Radio France Internationale (RFI) and France 24, have been served with formal notices by Togo's Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication (HAAC). These formal notices follow accusations of disseminating false information, exacerbating tensions between the Togolese government and the international media.

Previously, on May 7, 2024, RFI received a formal notice for incorrectly reporting that a total ban on demonstrations against the Fifth Republic was in force in Togo. The HAAC quickly denied this information, pointing out that an authorized and peaceful demonstration against the Constitution had taken place on the same day. RFI was also criticized for wrongly announcing that all international media, including RFI, had been suspended from covering the legislative and regional elections on April 29.

France 24, for its part, also received a formal notice in a letter dated June 27 addressed to the Director General of France 24, for broadcasting false news and inequitable treatment of information on Togo, following the broadcast of the report entitled: "Les Maternités face au manque de personnel médical". The HAAC accused the channel of failing to respect the principles of neutrality and fairness in its treatment of information. The Togolese regulator warned France 24 that more severe measures, including a possible suspension of its broadcasting rights, could be taken if these breaches persist. These actions by the HAAC illustrate the Togolese authorities' increasing determination to control international media reporting on the country.

Finally, the arrest of a writer, activist and blogger sparked an outcry on social networks with the hashtag #JeSuisMartheFaré. As a reminder, Marthe Faré, as she is known, is in charge of Communications and Public Relations at the Agence nationale du volontariat in Togo. She was arrested and placed in police custody on June 26, 2024 following the publication on her tiktok account of a video showing a woman in distress who, according to Internet users and a lawyer at the Marseille bar, Me Mawaba Songue Balouki, is unidentifiable. The latter at the same time denounces the failings of the Togolese justice system particularly on this case, which is prosecuting Marthe Faré on the basis of article 368 of the 2015 Togolese penal code, which states: "Constitutes a violation of a person's privacy, the fact: 1) to publish or distribute private papers or recordings, a drawing, photograph, film or any other medium reproducing the image of this person without his or her consent or that of his or her beneficiaries; 2) to organize, by any means whatsoever, the interception, listening or recording of private communications, oral, optical, magnetic or other exchanges received in a private place, without the knowledge or consent of the persons in communication or the master of the premises. "

Source : Météo Sahel juin 2024

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La colère de l’opposition et de la société civile reste palpable après l’adoption de la nouvelle constitution promulguée  le 6 Mai 2024. Cette nouvelle loi fondamentale établit un rôle honorifique au Président de la République et confère au Président du Conseil des ministres les pleins pouvoirs de l'exécutif. Ceci est perçu par l’opposition comme étant un hold-up constitutionnel permettant à la “dynastie Gnassingbé” de rester indéfiniment au pouvoir. Des manifestations ont été instituées par des partis de l’opposition et des organisations de la société civile ce 30 juin.

Conjointement à ces contestations constitutionnelles, la mise en demeure du média français France 24 témoigne du resserrement de la répression étatique envers les médias étrangers.

En effet, en l'espace de deux mois, deux médias français de premier plan, Radio France Internationale (RFI) et France 24, ont été mis en demeure par la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication (HAAC) du Togo. Ces mises en demeure font suite à des accusations de diffusion de fausses informations exacerbant les tensions entre le gouvernement togolais et les médias internationaux.

Auparavant, le 7 mai 2024, RFI a reçu une mise en demeure pour avoir rapporté de manière incorrecte qu'une interdiction totale de manifester contre la Vème République était en vigueur au Togo. La HAAC a rapidement démenti cette information, soulignant qu'une manifestation autorisée et pacifique contre la Constitution s'était déroulée le même jour. En outre, RFI a été critiquée pour avoir annoncé à tort que tous les médias internationaux, y compris elle-même, avaient été suspendus de la couverture des élections législatives et régionales du 29 avril​.

France 24, pour sa part, a également été mise en demeure dans une correspondance datée du 27 Juin adressée à la Directrice Générale de France 24,  en raison de la diffusion de fausses nouvelles et traitement inéquitable de l’information sur le Togo, à la suite de la diffusion du reportage intitulé : “Les Maternités face au manque de personnel médical ” La HAAC a accusé la chaîne de ne pas respecter les principes de neutralité et d'équité dans son traitement de l'information. La régulation togolaise a averti France 24 que des mesures plus sévères, incluant une possible suspension de son droit de diffusion, pourraient être prises si ces manquements persistent.​ Ces actions de la HAAC illustrent une volonté accrue des autorités togolaises de contrôler les narrations médiatiques internationales sur le pays.

Enfin, l’arrestation d’une écrivaine, activiste et blogueuse suscite un tollé sur les réseaux sociaux avec le hashtag #JeSuisMartheFaré. Pour rappel, Marthe Faré, elle s’appelle, est responsable du pôle Communication et Relations Publiques à l’Agence nationale du volontariat au Togo. Elle a été arrêtée et placée en garde à vue depuis  le 26 Juin 2024suite à la publication, sur son compte tiktok, d’une vidéo montrant une femme en détresse qui, selon les internautes  et une avocate au barreau de Marseille, Me Mawaba Songue Balouki, est non identifiable. Cette dernière dénonce par la même occasion les failles de la justice togolaise particulièrement sur cette affaire qui poursuit Marthe Faré sur le fondement de l’article 368 du code pénal togolais  de 2015 qui dispose : “Constitue une violation de l’intimité d’une personne, le fait : 1) de publier ou de diffuser des papiers ou enregistrements privés, un dessin, une photographie, un film ou tout autre support reproduisant l’image de cette personne sans son accord ou celui de ses ayants droit ; 2) d’organiser, par quelque procédé que ce soit, l’interception, l’écoute ou l'enregistrement de communications privées, orales, optiques, magnétiques ou autres échanges reçus dans un lieu privé, à l’insu ou sans l’accord des personnes en communication ou du maître des lieux.”

Source : Sahel weather

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Food insecurity continues to weigh heavily on certain Sahelian populations, as can be seen in Mali. This scourge, which threatens more than a million people according to the United Nations Office for Humanitarian Affairs (OCHA), fuels the motivation of armed groups who attack villages in the south (Orokoutan, Tégrou and Toukoto) to loot livestock, among other things. Faced with this situation, the President of the Transition, Colonel Assimi Goïta, visited the Sikasso region on June 22, accompanied by Minister Commissioner Redouwane Ag Med Ali, and announced the launch of the National Food Insecurity Response Plan aimed at supporting vulnerable populations, improving agricultural production and strengthening local resilience to food crises. Colonel Goïta also took the opportunity to lay the foundation stone for the University of Sikasso, a project aimed at the intellectual and economic growth of Sikasso.

Faced with the multiple challenges facing the country, the opposition has not remained inert. Indeed, the Synergie d'action pour le Mali (Action Synergy for Mali) organized a demonstration in the Malian capital, Bamako, on June 7 to denounce the high cost of living, the lack of electricity, and the management of the country by the transitional authorities since 2020. Journalist Yeri Bocoum, who had covered the event, was abducted the following day, despite having been "advised" not to cover the demonstration, which had been banned by the authorities. Similarly, the provisional detention of Hamadoun Bah has become a major political issue in Mali, bringing banking activity to a standstill for the rest of the week.

The series of arrests continued on June 20 with that of 11 Malian opponents of the transitional authorities, including presidents of political parties and movements, all signatories of a declaration published on March 31,calling for the holding of presidential elections as soon as possible, justified by a decree signed in March 2024, suspending political activities. The decree, which has been challenged before the Supreme Court, has contributed to the continuing high level of tension in the country, prompting a number of political players to denounce a biased reading of the law.

In the same vein, the video intervention by the Prime Minister, whose capacity for action vis-à-vis the military is said to be very limited, was highlighted by local observers, who noted his ambiguous and confused position. On the one hand, he aligned himself with a text openly critical of the junta, while on the other, he called for support for the head of the transition, Colonel Assimi Goïta, while denouncing attempts to pit him against the military.

Finally, the Direction de l'information et des relations publiques des armées (Dirpa), announced that several terrorists had been neutralized during operations carried out in the Sikasso region, around the Niamazana forest in the Kignan cercle and in the Tiere locality. During his visit to Ouagadougou on June 26, Colonel Assimi Goïta affirmed that Mali's security situation was under control, and that the upcoming objectives were to secure the referendum and the inter-Malian dialogue. Earlier, during his visit to Sikasso, the head of the junta made similar remarks, this time directly accusing France of seeking to destabilize the country's economy by printing counterfeit FCFA bills. The colonel added that Mali must now face three types of terrorism: armed terrorism, media terrorism (lies and fake news) "to pit us against each other" and economic terrorism."

Source : Météo Sahel juin 2024

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L’insécurité alimentaire continue de peser sur certaines populations sahéliennes, comme on peut le constater au Mali. Ce fléau qui menace plus d’un million de personnes selon le bureau des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), alimente les motivations des groupes armés qui s’attaquent aux villages du Sud (Orokoutan, Tégrou et Toukoto) pour piller, entre autres, le bétail. Face à cette situation, le Président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, s’est rendu le 22 juin dans la région de Sikasso, accompagné du Ministre Commissaire Redouwane Ag Med Ali, et a annoncé le lancement du Plan National de Réponse à l’Insécurité Alimentaire visant à soutenir les populations vulnérables, à améliorer la production agricole et à renforcer les capacités locales de résilience face aux crises alimentaires. Le Colonel Goïta a profité de l’occasion pour procéder à la pose de la première pierre de l’Université de Sikasso, projet visant la croissance intellectuelle et économique de Sikasso.

Face aux multiples défis que traverse le pays, l’opposition n'est pas restée inerte. En effet, la Synergie d’action pour le Mali a organisé dans la capitale malienne, Bamako, une manifestation le 7 juin visant à dénoncer la vie chère, l'absence d'électricité, et la gestion du pays par les autorités de transition depuis 2020. Le journaliste Yeri Bocoum, qui avait couvert l'événement, a été enlevé le lendemain, bien qu'il ait été "avisé" de ne pas couvrir cette manifestation interdite par les autorités. De même, la détention provisoire de Hamadoun Bah est devenue un enjeu politique majeur au Mali, qui a mis un coup d’arrêt sur l’activité bancaire pendant le reste de la semaine.

La série d’arrestations s’est poursuivie le 20 juin dernier par celle de 11 opposants maliens aux autorités de la Transition parmi lesquels figurent des présidents de partis et mouvement politiques, tous signataires d’une déclaration publiée le 31 mars, réclamant la tenue d’une élection présidentielle dans les meilleurs délais justifiées par un décret signé en mars 2024, suspendant les activités politiques. Ledit texte contesté devant la Cour Suprême, a contribué à la tension qui reste élevée dans le pays et suscité la réaction des nombreux acteurs politiques qui dénoncent une lecture biaisée de la loi. 

Dans le même sillage des contestations, l’intervention vidéo du premier ministre dont la capacité d’action vis-à-vis des militaires serait très limitée, a été mise en lumière par les observateurs de la place et ont relevé sa position ambiguë et confuse. D’une part, il s’aligne sur un texte ouvertement critique envers la junte et de l’autre l’homme appelle au soutien du chef de la transition, le colonel Assimi Goïta, tout en dénonçant les tentatives de le dresser contre les militaires.

Enfin, la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa), a annoncé que plusieurs terroristes ont été neutralisés lors d’opérations menées dans la région de Sikasso, autour de la forêt de Niamazana dans le cercle de Kignan et dans la localité de Tiere. Dans ce sillage, le Colonel Assimi Goïta a affirmé lors de sa visite à Ouagadougou le 26 juin, que la situation sécuritaire du Mali était sous contrôle et que les objectifs à venir sont la sécurisation du référendum et du dialogue inter-malien. Précédemment, lors de sa visite à Sikasso, le chef de la junte a tenu des propos similaires incriminant, cette fois-ci, directement la France de vouloir déstabiliser l’économie du pays en imprimant de faux billets de FCFA. Et le colonel d’ajouter que le Mali doit dorénavant faire face à trois types de terrorismes : le terrorisme armé, le terrorisme médiatique (mensonges et fake news) “pour nous monter les uns contre les autres” et le terrorisme économique.”

 

Source : Sahel weather

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The beginning of June was marked by a visit to Guinea on June 4 by the head of Russian diplomacy, Sergei Lavrov, as part of his African tour. He held talks with the President of the Transition, Colonel Mamadi Doumbia, and his counterpart, the Minister of Foreign Affairs. This "express" visit consolidates the continuing good relations between the two countries.

Colonel Sadiba Koulibaly, former Chief of the General Staff of the Armed Forces and former No. 2 in the ruling junta, died in detention on June 22 as a result of cardiac arrest due to psychological trauma, according to the results of the autopsy ordered by the military justice system. This death has raised many questions, notably among one of the deceased's lawyers, Me Lancinet Diabaté, who has denounced the grey areas surrounding his sudden death.

As a reminder, General Koulibaly was sentenced on June 14 to 5 years' imprisonment by the Conakry military court for "desertion of duty and illegal possession of weapons". Subsequently, the number 2 of the CNRD was demoted to the rank of colonel and disbarred from the Guinean army for "undermining state security, misconduct and desertion". A few days later, the arrest of a French journalist working for the France Médias Monde group highlighted the persistent challenges journalists face in exercising their profession in complete freedom. The journalist in question is Simon Désiré Aimé Martin of France 24. He was arrested with a senior member of the Association des Victimes du Camp Boiro (AVCB) on Sunday June 30. He held a permit issued by the Haute Autorité de la Communication (HAC) on June 28 for his report on the infamous Camp Boiro, nicknamed the Auschwitz of Guineans. The two were subsequently released after consultation of the appropriate authorization.

This arrest joins the chorus of restrictions on the press and media instituted by the ruling junta. For example, a French journalist, Thomas Dietrich, was arrested in January 2024, and last May, four radio stations and a private television channel were banned for "non-compliance with the content of the specifications".

Finally, in the face of these developments, the Guinean opposition is raising its voice and denouncing the failure to respect the transition timetable by the government, which had announced its desire to remain in power until 2025. Several opposition parties, including ANAD, have threatened to organize violent demonstrations to demand a return to constitutional order. Other parties, however, take the opposite view. This is the case of the Parti de l'Espoir pour le Développement National (PEDN), whose leader Lansana Kouyaté announced that: "We remain in a state of uncertainty, but we will never use force to say that if it's not done by December 31, 2024, we'll take to the streets".

Furthermore, the former Guinean Prime Minister, no less than one of the leading figures of the Guinean opposition, who is currently being prosecuted in connection with the Air Guinée case, believes that African politics has its own realities. Exile or prison are risks that every aspiring politician must consider at one time or another. His thoughts reflect a career marked by major political challenges. "The entire people feel betrayed by this decision to stay in power. Everyone knows that these are fanciful prosecutions. This privatization operation took place in 2002, and those who worked on it are covered by the statute of limitations. They have admitted that I played no role, but the junta is not interested, because the Court for the Repression of Economic and Financial Offences (CRIEF) has been used to prosecute me. Faced with this desire to neutralize political players, I've taken my time, but you can be sure that I'll be back.

Exile or prison is one of the risks when you decide to play politics in Africa," says Cellou Dalein Diallo.