Source : Météo Sahel 

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Au Burkina l’attaque du 31 mars 2024 à Tawori, dans l’est du pays revendiquée par le JNIM, organisation terroriste liée à al-Qaïda qui a fait au moins 73 morts aura valu la radiation d’un officier des forces armées pour faute jugée particulièrement grave. Il est reproché au capitaine Aboubacar Sidiki Barry l’envoi tardif du soutien aérien et des drones en renfort durant l’assaut contre sa base militaire et la non prise en compte des alertes. Ces attaques terroristes à répétition dues à une insécurité endémique inquiètent profondément l’opposition qui, le 4 avril, crée un nouveau front nommé “ le Front pour la défense de la République” (FDR). Malgré la communication très élaborée sur les efforts militaires, les populations vivent difficilement les contraintes liées aux mesures draconiennes qui n’ont pas pu mettre fin à l’insécurité dans l’Est et dans d’autres provinces du pays.

La nouvelle entité politique dénonçant les « dérives de la transition » et l’immensité des drames humanitaires et sociaux en cours, dit viser un rétablissement de l’ordre républicain et une transition civile consensuelle qui aboutirait à des élections libres. Le Front exige également la “libération immédiate de toutes les personnes enrôlées de force, enlevés ou séquestrés par les milices aux ordres d’Ibrahim Traoré”. Cette même opposition s’inquiète aussi des nombreuses arrestations arbitraires commises par des éléments de Forces de sécurité intérieure, et exige leurs libérations sans délai.

Après les contestations locales, le gouvernement fait face à de graves accusations à la suite de la publication d’un rapport de Human Rights Watch qui accuse les forces armées du Burkina Faso aux prises avec les groupes armés jihadistes, d'avoir "exécuté au moins 223 civils" dont au moins 56 enfants lors de deux attaques dans le nord du pays, et qui pourrait selon l’organisation constituer des « crimes graves contre l’humanité ».

Suite à la diffusion de ce rapport par des médias internationaux, les autorités compétentes du pays ont décidé de suspendre provisoirement beaucoup de ces médias internationaux relayant les faits incriminés ou considérés comme hostiles à la transition sous la houlette du Capitane Ibrahim Traoré.

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In Nigeria, the first annual consultation meeting between the Peace and Security Council of the African Union and the Mediation and Security Council (at ambassadorial level) of the Economic Community of West African States was held on April 24 in Abuja. The meeting was organized to examine peace and security issues in the context of the implementation of the African Peace and Security Architecture and the African Governance Architecture. During the summit, African leaders called for greater cooperation against terrorism. Countries such as Nigeria, Togo and Ghana called for the creation of a military force to counter large-scale, long-term terrorist operations. During the summit, Ms. Amina Mohammed, Vice Secretary-General of the United Nations, informed us that the epicenter of terrorism has shifted from the Middle East and North Africa to Sub-Sahelian Africa, concentrated mainly in the Sahel region, adding that half of all deaths due to terrorism in the world now come from this region.

Another milestone in Nigeria is the tenth anniversary of the Chibok kidnapping. As a reminder, on April 14, 2014, 276 girls were abducted by a jihadist group in Borno State. Nearly a hundred of them are still missing. The kidnapping was the first in a series of mass abductions of schoolgirls in this West African country. It shocked the world and triggered a global social media campaign known by the hashtag #BringBackOurGirls.

Source : Météo Sahel 

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Au Nigeria la première réunion de concertation annuelle entre le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et le conseil de médiation et de sécurité (au niveau des ambassadeurs) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest s'est tenue ce 24 avril à Abuja. Cette réunion a été organisée dans le but d'examiner les questions relatives à la paix et à la sécurité dans le cadre de la mise en œuvre de l'Architecture africaine de paix et de sécurité et de l'Architecture africaine de gouvernance. Au cours de ce sommet, les dirigent africain ont appelé à plus de coopération contre le terrorisme. Des pays comme le Nigeria, le Togo et le Ghanaont eux appelé à la création d’une force militaire pour contrer les opérations terroristes de grande envergure et de longue durée. Durant le sommet Madame Amina Mohammed Vice secrétaire Générale des Nations-Unies nous informe que l’épicentre du terrorisme s’est deplacé du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord, vers l’Afrique Subsahélienne concentré principalement dans la région du Sahel, toute en ajoutant que désormais la moitié de tous les décès dus au terrorisme dans le monde provient de ladite région.

Un autre événement marquant au Nigeria est le dixième anniversaire de l'enlèvement de Chibok. Pour rappel, le 14 avril 2014, 276 jeunes filles ont été enlevées par un groupe djihadiste dans l'État de Borno. Près d'une centaine d'entre elles sont toujours portées disparues. Cet enlèvement a été le premier d'une série d'enlèvements massifs d'élèves dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. Il a choqué le monde entier et a déclenché une campagne mondiale sur les médias sociaux, connue sous le hashtag #BringBackOurGirls (Ramenez nos filles).

Source : Sahel weather

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Reckya Madougou, a political opponent in Benin sentenced to twenty years in prison for "terrorism" in 2021, expresses her strong disagreement with her conditions of detention in a letter released recently. She denounces "illegal and ferocious" treatment in prison, claiming that she is prevented from contacting her children and her GP, even in critical situations. She addresses her reproaches to the director of the prison agency, expressing her wish that no one should suffer the same treatment in future. 

At the same time, Beninese President Patrice Talon dismissed his special advisor and friend Johannes Dagnon, prompting questions about the reasons for his sudden departure. Johannes Dagnon had been considered number two in the Presidency since 2016, and played a central role in implementing President Talon's action program. His dismissal, with immediate effect, may come as a surprise given that he was not only close to the President but also an influential member of his entourage.

In addition, the appointment of Pamphile Zomahoun as Benin's special envoy to Haiti, as part of a voluntary commitment to provide troops for a multinational security support force, was seen as a significant initiative in the country's foreign policy. The decision reflects Benin's commitment to regional and international security, while strengthening its relations with other countries and organizations. However, the appointment could also mean a possible departure from the presidential race for this close friend of the president. A deliberate strategy on Talon's part? 

Tensions surrounding police controls, including mandatory helmet wearing, have also drawn attention to issues of security and respect for human rights. Videos showing acts of police brutality have triggered demonstrations and debates on the need for police reform to guarantee respect for individual freedoms.


Benin is also facing an increase in terrorist attacks, particularly in the north of the country. These are said to be the result of infiltration by terrorist groups linked to al-Qaeda, seeking to extend their influence beyond the central Sahel, as in the attack on a customs post in Malanville, which left three people dead and one seriously injured. In response to this growing threat, the European Union has announced the release of 47 million euros to support the fight against terrorism in Benin.

Despite these security challenges, the country is also looking to strengthen its trade ties, particularly with China. The second edition of the Benin-China Investment Forum, accompanied by a conference promoting the China International Import Exhibition, was held in Cotonou. 

Source : Météo Sahel 

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Reckya Madougou, une opposante politique au Bénin condamnée à vingt ans de prison pour "terrorisme" en 2021, exprime fermement son désaccord avec ses conditions de détention dans une lettre diffusée récemment. Elle dénonce un traitement "illégal et féroce" en prison, affirmant être empêchée de contacter ses enfants et son médecin traitant, même lors de situations critiques. Elle adresse ses reproches au directeur de l'agence pénitentiaire, exprimant son souhait que personne ne subisse le même traitement à l'avenir.

En parallèle, le président béninois Patrice Talon a limogé son conseiller spécial et ami Johannes Dagnon, suscitant des interrogations sur les raisons de ce départ soudain. Johannes Dagnon était considéré comme le numéro deux de la présidence depuis 2016 et jouait un rôle central dans la mise en œuvre du programme d'action du président Talon. Sa mise à l'écart, avec effet immédiat, peut surprendre sachant qu’il était non seulement un proche du président mais également un membre influent de son entourage.

Par ailleurs, la nomination de Pamphile Zomahoun en tant qu'envoyé spécial du Bénin en Haïti, dans le cadre d'un engagement volontaire à fournir des troupes pour une force multinationale de soutien à la sécurité, a été perçue comme une initiative significative dans la politique étrangère du pays. Cette décision reflète l'engagement du Bénin envers la sécurité régionale et internationale, tout en renforçant ses relations avec d'autres pays et organisations. Cependant, cette nomination pourrait également signifier un éloignement possible de la course à la présidentielle pour ce proche du président. Stratégie délibérée de la part de Talon ?

Les tensions autour des contrôles de police, notamment le contrôle obligatoire du port de casque, ont également attiré l'attention sur les questions de sécurité et de respect des droits de l'homme. Les vidéos montrant des actes de brutalité policière ont déclenché des manifestations et des débats sur la nécessité d'une réforme de la police pour garantir le respect des libertés individuelles.

Par ailleurs, le Bénin fait face à une augmentation des attaques terroristes, notamment dans le nord du pays. Elles seraient le résultat de l'infiltration de groupes terroristes liés à al-Qaïda, qui cherchent à étendre leur influence au-delà du Sahel central, à l’instar de l’attaque contre un poste douanier à Malanville qui a fait trois morts et un blessé grave. En réponse à cette menace croissante, l'Union européenne a annoncé le déblocage de 47 millions d'euros pour soutenir la lutte contre le terrorisme au Bénin.

Malgré ces défis sécuritaires, le pays cherche également à renforcer ses liens commerciaux, notamment avec la Chine. La deuxième édition du Forum d'investissement Bénin-Chine, accompagnée d'une conférence promouvant l'Exposition internationale d'importation de la Chine, s'est tenue à Cotonou.

Source : Météo Sahel 

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Au Niger, divers événements ont marqué l'actualité en ce mois d’avril 2024. Tout d'abord, la justice nigérienne a ordonné la remise en liberté d'Abdourahamane Ben Hamaye, un journaliste ayant travaillé auprès de l'ancien président Mohamed Bazoum, ainsi que de Mohamed Mbarek, cousin de l'épouse du président en détention Mohamed Bazoum. Ces deux hommes étaient détenus depuis l'automne dernier pour leur présumée implication dans une tentative d'évasion de l'ancien président et étaient accusés de complot contre l'autorité de l'État. Le juge des référés a mis fin à leur garde à vue en ordonnant leur libération, assortie d'une astreinte financière en cas de retard.

Ensuite, le Niger a confronté l'Algérie concernant les violences lors des opérations de refoulement de migrants ouest-africains par l'Algérie vers le Niger. Le gouvernement nigérien a convoqué l'ambassadeur d'Algérie à Niamey pour protester contre ces actions qu'il qualifie de violentes. Depuis 2014, des milliers de migrants en situation irrégulière ont été refoulés d'Algérie vers le Niger, pays considéré comme un point de transit vers l'Europe.

Par ailleurs, la junte militaire au pouvoir a dissous les conseils des collectivités territoriales élus fin 2020, sans fournir d'explication. Des militaires, officiers de police et civils ont été nommés pour diriger les collectivités, avec la capitale Niamey désormais sous la direction d'un colonel de l'armée en remplacement du maire civil précédent.

Dans un contexte sécuritaire tendu, une attaque terroriste près de la frontière avec le Mali a coûté la vie à six soldats nigériens, tués par l'explosion d'une bombe. En riposte, l'armée nigérienne a mené des frappes aériennes contre les terroristes impliqués.

Par ailleurs, le fils de l'ancien président, Mohamed Bazoum, a quitté le Togo pour rejoindre Dubaï afin de poursuivre ses études. Il avait été détenu avec ses parents pendant plus de cinq mois à la résidence présidentielle de Niamey et bénéficiait d'une liberté provisoire accordée par le tribunal militaire de Niamey.

Enfin, à Agadez, ville où se trouve une base aérienne utilisée par les États-Unis, des centaines de personnes ont manifesté pour demander le départ des soldats américains du Niger. Cette manifestation intervient après l'acceptation par Washington de la demande des autorités nigériennes de retirer les troupes américaines du pays. Les discussions sur le retrait des troupes américaines ont débuté entre les États-Unis et le Niger, en réponse à la dénonciation par le gouvernement nigérien de l'accord de coopération militaire avec les États-Unis.