Cette note analytique est préparée par Noémie GERVAIS, Stagiaire au Timbuktu Institute ayant beaucoup travaillé sur les questions liées à l’éducation à la paix mais aussi aux initiatives juvéniles en temps de crise. Cette note est préparée à partir des résultats de la recherche menée par le Timbuktu Institute en partenariat avec la Fondation Konrad Adenaueer sur les sociétés civiles sahéliennes face à la pandémie de COVID-19
Par Noémie GERVAIS
Aujourd’hui, les spéculations sur les contrecoups sanitaires de la COVID-19 en Afrique occupent de moins en moins le paysage médiatique au moment où les effets de la pandémie sur la population sont toujours présents. En réalité, bien que moins touchée que le reste du monde, l’Afrique n’a pas fini de subir les conséquences de cette crise, du fait de son niveau de développement économique mais aussi de la jeunesse de sa population. En effet, 75% des ouest africains ont moins de 25 ans.Cela représente un défi majeur en matière d’éducation et d’emploi et pourrait, à terme, être amplifié par cette crise.
Malgré une situation sanitaire inquiétante, les jeunes ont relativement été épargnés en termes de décès et de complications. Ils ont cependant été plus touchés par les conséquences de cette crise sanitaire, notamment par les mesures restrictives mises en place. Cela a parfois déclenché des actes de violences contre ces mesures restrictives mises en place pour contrer la propagation du virus.
Cette synthèse examine les conséquences spécifiques de la COVID-19 sur la jeunesse sahélienne souvent assimilée à la vulnérabilité. En raison d’une faible couverture médiatique de ce sujet, cet article exposera de manière succincte, les réponses que les jeunes ont apportées face à cette crise.
I- L’hybridité des conséquences de la COVID-19 sur la situation des jeunes
Dès l’apparition des premiers signes de la pandémie, les États sahéliens ont adopté des mesures drastiques afin de contrer la propagation du virus, notamment en fermant les écoles et universités considérées comme foyers de contagion.Or,cette volonté de limiter la propagation de la COVID-19, selon l’UNESCO, avait déjà entrainé à la date du 31 mars 2020, la déscolarisation d’environ 1,54 milliard de jeunes et d’enfants inscrits à l’université et à l’école.
Aujourd’hui, malgré les défis infrastructurels auxquels le continent africain doit faire face, chaque État a dû mettre en place ses propres stratégies d'apprentissage en ligne. Dans toute la région, plusieurs dispositifs ont été mis en place par les ministères de l’éducation afin d’assurer une éducation à distance. De plus, cette crise sanitaire s’ajoute à une crise éducative déjà présente, par exemple au Mali, en raison de la situation conflictuelle que le pays traverse depuis 2012.
Les inégalités d’accès au numérique entre les populations urbaines et rurales témoignent d’une fracture numérique affectant rudement le continent qui s’accentue durant cette crise sanitaire, et se traduit par une répartition inégalitaire de l’enseignement à distance et une réduction des chances de réussites des enfants défavorisés dans les études.
L’urgence est donc d’investir massivement dans les nouvelles technologies en particulier le e-learning, pour pallier à la crise éducative engendrée par l’épidémie. Il paraît donc nécessaire de créer des stratégies pour faire face à de futures crises comme celle-ci dans le contexte de la réalité africaine.
Également, l’emploi des jeunes est sévèrement affecté par la pandémie à coronavirus. Avec les restrictions liées aux déplacements, le taux de chômage des jeunes a fortement augmenté. Selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), chez les 18-24 ans, un jeune sur six a complètement cessé de travailler. Cela se ressent également au Niger, où 89% des filles et garçons rapportent une perte de revenu.
Cette situation affecte ainsi les niveaux de vie des populations en ce qui concerne l’accès à la nourriture. Celles-ci seront donc plus préoccupées par l’amélioration de leurs conditions de vie que par le respect des mesures-barrières. Aussi, la crise sanitaire a engendré des tensions relationnelles au sein de certains foyers.
Progressivement, l’idée que les jeunes « responsables » sont les vecteurs de la maladie est apparue. Au Sénégal, le 07 Août 2020 le ministre de l’intérieur a ainsi déclaré que les « jeunes constituent des vecteurs de transmission aux personnes âgées lesquelles en meurent ». Ceci a été interprété par nombre de jeunes comme une stigmatisation dans un contexte où leur situation socio-économique se détériore.
II- De la contestation des mesures restrictives de libertés au passage à la violence
Afin de limiter le risque de propagation du virus, les autorités compétentes du Sahel ont mis en place des règlementations telles que des couvre feux dont les horaires diffèrent d’un pays subsaharien à l’autre. Cependant, ces restrictions n’ont pas été bien accueillies chez les jeunes qui ont d’abord contesté pacifiquement avant de descendre dans les rues, manifestant leur mécontentement, tout en criant parfois au complot.
Également, lorsque le Président Sall a déclaré que le Sénégal n’était pas en mesure d’organiser des vols de rapatriement, l’indignation et la colère de la jeunesse sénégalaise est montée notamment sur les réseaux sociaux. Cependant cela n’a pas démotivéles jeunes dans leur volonté de vaincre ce virus tout comme Adam, jeune activiste malienne, venant en aide aux personnes déplacées et aux enfants démunis à travers son organisation Association des jeunes pour la citoyenneté active et la démocratie (AJCAD).Selon elle, le couvre-feu n’a pas empêché la propagation du virus.
Ensuite, la jeunesse a protesté de plus en plus violemment contre l’autorité de l’état.Les jeunes du Niger, ont été parmi les premiers à défier le couvre-feu établi et l’interdiction de la prière collective. De nombreuses régions ont été le théâtre de manifestationsviolentes et d’arrestations multiples parfois de mineurs. Au Sénégal, les quelques mois de confinement ont engendré un scénario quasi similaire à celui observé au Niger.Des émeutes ont eu lieu dans plusieurs villes, notamment dans la capitale. Mais, d’une manière générale, la jeunesse sénégalaise s’est montrée relativement hostile à la gestion même de la maladie. En réponse à cela, le gouvernement du Président Sall a décidé d’assouplir les mesures de sécurité.
Malgré les différents accès de violence dans les différents pays du Sahel, la jeunesse s’est aussi distinguée, parfois par la créativité, en renforçant la résilience et les actions de solidarité nécessaires en temps de crise.
III- Résilience et créativité des jeunes face à la COVID-19
Des acteurs résilients de par leurs actions
La couverture médiatique de la thématique « jeunes et COVID-19 » au Sahel, a donné une grande visibilité de leurs initiatives et contributions au sein de leurs communautés. De nombreuses ONG ont travaillé avec des centaines de jeunes afin de sensibiliser les populations à l’importance des gestes barrières et aux enjeux liés au coronavirus.
Mais la plupart des jeunes n’ont pas attendu d’appui pour mettre en place leurs propres initiatives tout comme un étudiant en pharmacologie de Dakar qui a produit du gel hydroalcoolique pour le distribuer dans son quartier en faisant du porte-à-porte. Au Mali, la jeunesse s’est distinguée en mettant en place des outils de technologie comme par exemple des respirateurs artificiels ou encore des portiques désinfectants. Des jeunes diplômés en médecine au Niger ont décidé de se mettre en première ligne afin de prendre en charge des personnes infectées par le virus.
Alors que le reste du monde se dé-confine, la sensibilisation devenait encore plus que nécessaire en Afrique et ce, par le biais des réseaux sociaux. Facebook a mis en place un Centre d’Information sur le coronavirus afin de mieux toucher les jeunes et de les informer des mises à jour faites par les autorités sanitaires au sujet de la maladie. Les jeunes étant les premiers utilisateurs de ces médias, deviennent alors le public cible. Selon le chef du gouvernement mauritanien, la nouvelle stratégie de lutte contre le coronavirus est basée sur l’implication des jeunes dans la sensibilisation aux dangers du virus et les moyens de le prévenir, tout en appelant les citoyens au respect des mesures préventives.
Le coronavirus, un booster du talent et de la créativité juvéniles ?
Si la pandémie a suscité de la frustration par l’effet du confinement, elle a cependant permis à la jeunesse sahélienne de prouver son ingéniosité à travers la culture et l’innovation technologique.
Les différentes innovations technologiques notées au cours de cette période renforcent l’idée selon laquelle la jeunesse africaine présente une ressource humaine sûre et susceptible de changer l’avenir du continent. Ces jeunes sont capables de contribuer à l’effort collectif, sont porteurs de solutions innovantes durables et demandent parfois d’être soutenus afin d’intégrer les gouvernements. D’ailleurs, certains l’affirment et déclarent : « Nous restons confiants en la réussite de cette mission, car ces jeunes ont tous les critères pour mener la politique gouvernementale avec succès ».
Également, d’autres jeunes, en dehors du milieu universitaire, ont eux aussi investi à leur manière, leur talent dans le cadre de la riposte contre la COVID-19. Les étudiants des écoles professionnelles et techniques ont pris des initiatives pour vaincre ce virus avec ou sans l’utilisation des nouvelles technologies.
L’art, une thérapie au secours de la science?
L’épidémie a impacté positivement le milieu artistique, de nombreux messages de sensibilisation ont été véhiculés à travers l’art et notamment la musique. Les artistes nigériens Althess Slameur et Akeem Eking ont, à travers leurs musiques, diffusé des messages de prévention auprès des jeunes.
On peut en déduire que la pandémie du coronavirus est une crise qui a débouché sur une précieuse opportunité de réveiller et de booster le talent qui sommeillait dans la jeunesse en dépit des problèmes de moyens auxquels ils font face.
Conclusion
La crise du coronavirus a mis en exergue les vulnérabilités qui pèsent sur beaucoup de domaines en Afrique. Cependant la jeunesse, parfois instigatrice de tensions, a su mettre son dévouement, sa résilience et son potentiel au service des différents pays afin de lutter efficacement contre le coronavirus.
Cette pandémie a également révélé la limite de certains services sociaux comme la santé et l’éducation, lesquels ont un besoin urgent d’amélioration.
Finalement, la présence des technologies s’est révélée très importante en cette période de crise sanitaire.Il apparaît alors urgent de mobiliser une grande partie du continent africain dans le développement des technologies de l’information et de la communication.
Sur ce sujet largement débattu ces derniers jours et qui a été remis au cœur de l’actualité par ces centaines de jeunes qui veulent quitter leur pays au péril de leur vie, nous aimerions partager quelques éléments issus d’une étude non encore publiée et intitulée : "Jeunes, partis et participation politiques : Enquête sur les perceptions des jeunes à l’égard de la vie et du leadership politiques au Sénégal"
Le discours politique émanant des hauts responsables de l’Etat donnerait l’impression de l’instauration d’une véritable politique de jeunesse avec une batterie de mesures et d’agences créées dont la vocation serait la promotion de l’emploi et la facilitation des démarches pour l’entrepreneuriat.
Une étude menée par Timbuktu Institute à la veille et au lendemain des élections présidentielles de 2019, notamment sur les attentes des jeunes par rapport au leadership politique (pouvoir comme opposition) révélait déjà le malaise profond au sein de la jeunesse. L’enquête-pilote qui a couvert Dakar, Mbour, Touba et Vélingara a montré que les jeunes sénégalais n’ont jamais été aussi « inquiets » et « anxieux » pour leur avenir avec de fortes disparités entre la capitale Dakar et l’intérieur du pays. C’est avec de tels adjectifs que les jeunes eux-mêmes se décrivent dans leurs réponses
« Les jeunes ignorent l’existence des dispositifs étatiques d’insertion
L’étude est largement revenue sur les dispositifs mis en place par l’Etat dans le domaine de l’emploi et de l’insertion des jeunes. Ces derniers semblent ignorer ces dispositifs et leur fonctionnement. Près de 77,3 % en moyenne les ignorent totalement avec des disparités entre les grands centres urbains et l’intérieur du pays.
D’abord, à titre d’exemple, le taux de ceux qui déclarent ignorer l’existence de dispositifs étatiques en matière d’emploi à Mbour et à Touba est respectivement de 84.4% et 83.6 % ; est de pendant qu’une écrasante majorité se déclare insatisfaite des conditions d’éligibilité peu transparentes à leur avis.
Ensuite, malgré toute la communication étatique accompagnant les actions de ces structures au niveau national, un constat non moins important est fait : les jeunes ignorent quasi totalement (77,3% en moyenne) les services auxquels s’adresser pour rechercher du travail surtout à Mbour et à Touba qui enregistrent respectivement les plus forts taux (84,4% et 83,6%).
En plus du fait que même les jeunes connaissant ces dispositifs étatiques en déplorent la « politisation faisant toujours la « part belle aux militants du parti au pouvoir », ces structures comme l’ANPEJ qui a été citée, ressembleraient selon la plupart d’entre eux à des agences « sans grande utilité ». Quant aux dispositifs mis en place avec la coopération internationale, ils ont peu de visibilité auprès des jeunes et certains d’entre-eux ont, spécifiquement, évoqué le PRODAC qui devait fournir des emplois dans l’agriculture comme un exemple de projets qui n’ont « servi à rien malgré les annonces politiques » d’après leurs termes.
« Les jeunes sont majoritairement insatisfaits de la politique étatique en matière d’emploi et d’insertion socioéconomique »
La tendance globale est à l’insatisfaction des jeunes par rapport aux différents dispositifs de l’Etat dans le domaine de l’emploi et de l’insertion socioéconomique. Le taux d’insatisfaction assez préoccupant varie selon les villes. Ce taux de jeunes insatisfaits de la politique gouvernementale en matière d’emploi qui devrait interpeller les pouvoirs politiques est de 55% à Dakar et l’écart se creuse par rapport aux régions : 69 % à Mbour, 72 % à Touba, jusqu’à 88 % à Vélingara dans le sud du pays.
Pourtant le Sénégal, a l’avantage de bénéficier d’une population jeune au même titre que nombre de ses voisins. Ce constat voudrait dire que le pays pourrait tirer profit de cette jeunesse et pour soutenir un développement socio-économique. L’âge médian y est évalué à 18 ans et la population active représente 54%.
A l’intérieur du pays, les conditions de vie des jeunes sont encore plus précaires et le taux de chômage y est généralement beaucoup plus important.
Certes, pour faciliter l’accès des jeunes au monde du travail, des structures ont été mises en place pour accompagner les jeunes dans la recherche d’emploi. C’est le cas de l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ) chargée de gérer la question de l’emploi. Parmi ses missions principales, figure la mise en place d’ « un système intégré d’information et de suivi des groupes cibles sur le marché du travail » et la facilitation des « conditions d’accès à un emploi aux jeunes et groupes cibles ».
Le gouvernement est en ce sens interpellé pour n’avoir pas pu fournir assez d’efforts sur le front de l’emploi avec des jeunes qui jugent insuffisants ses efforts (72,3%). Vélingara enregistre le plus fort taux de réponses négatives (88%) à la question « Pensez-vous que le gouvernement actuel fait suffisamment d'efforts sur le front de l'emploi ? »
Pour 59,5% des jeunes, ils se déclarent peu convaincus des capacités des politiques à améliorer les conditions de vie.
Il ressort, aussi, de cette analyse que les jeunes désespèrent de manière générale surtout en matière d’emploi et d’insertion socioprofessionnelle. Mais, il faut reconnaître que l’acquisition préalable d’une formation quel que soit le domaine et/ou la poursuite d’études sont de nature à faciliter l’accès au monde du travail.
En même temps que l’enquête montre un certain désespoir de la part des jeunes quant à leur insertion socioprofessionnelle, leurs réponses sur la scolarisation prouvent qu’une avancée significative a été faite par l’Etat du Sénégal dans ce domaine. Ainsi, ils déclarent à une écrasante majorité (88,25%) avoir été scolarisés contre 11,75% qui disent le contraire.
Le tri croisé du statut de scolarisé des répondants et leur perception des efforts gouvernementaux montre une plus grande hostilité des jeunes non scolarisés (77,75%) -comparés aux jeunes scolarisés- envers l’action du gouvernement en termes d’emploi.
Est-ce synonyme de paradoxe ou un espoir porté sur les dirigeants et les politiques malgré tout ? Ou bien, la catégorie des non scolarisés présenterait encore plus de vulnérabilités socioéconomiques est issue surtout des régions de l’intérieur moins favorisées que le centre ? En tout cas, selon les témoignages des jeunes, les autorités publiques sont interpellées et appelées à multiplier leurs efforts dans ces circonstances où ils jugent assez négativement leurs actions au point de les critiquer de manière aussi systématique. L’insatisfaction des jeunes par rapport au système politique de manière générale et leur manque de confiance vis-à-vis de la classe politique remarquée dans la partie quantitative s’est confirmée suite aux entretiens semi-directifs et avec plus d’explications au-delà du simple rejet manifesté par les militants ou citoyens de base.
Dakar, 23 nov (APS) – Un séminaire consacré à la vulnérabilité socio-économique des jeunes et aux migrations s’ouvre mercredi à Dakar à l’initiative de Timbuktu Institute et de la Fondation Konrad Adenauer, a appris l’APS.
La rencontre, prévue à partir de 15h 30 à la Maison de la Presse Babacar Touré, portera précisément sur le thème : "Vulnérabilités socioéconomiques des jeunes et migrations : L’Afrique et l’Europe peuvent-elles co-construire des solutions durables ?”, indique un communiqué parvenu à l’APS.
Ce séminaire entre dans le cadre des échanges et recherches initiés sur la question migratoire et la nécessaire approche tournée vers des solutions concertées, ont expliqué ses oganisateurs.
Dans le communiqué, ils informent que cet événement verra la participation de plusieurs experts tels que le Docteur Bakary Sambe de Timbuktu Institute, de Boubacar Sèye de l’ONG Horizons Sans Frontières et de Mme Ndèye Sagar Tall présidente d’Entente féminine au Sénégal.
Dr Sambe traitera de la question liée à ’’la modalité de solutions concertées entre l’Afrique et l’Europe contre ce fléau’’, alors que M. Sèye parlera de ’’la co-responsabilité entre le Nord et le Sud’’.
Madame Tall fera une intervention sur ’’les dimensions socio-culturelles et les responsabilités familiales’’.
Une présentation de l’initiative-pilote ‘’Espoirs aux frontières’’ sera faite par Ousseynou Guèye de Timbuktu Institute.
’’Cette initiative est destinée à l’employabilité des jeunes et à la réduction des vulnérabilités socioéconomiques exposant à la migration irrégulière’’, fait-on valoir de même source
Cette note analytique est préparée par Noémie GERVAIS, Stagiaire au Timbuktu Institute ayant beaucoup travaillé sur les questions liées à l’éducation à la paix mais aussi aux initiatives juvéniles en temps de crise. Cette note est préparée à partir des résultats de la recherche menée par le Timbuktu Institute en partenariat avec la Fondation Konrad Adenaueer sur les sociétés civiles sahéliennes face à la pandémie de COVID-19
Par Noémie GERVAIS