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Source : Sahel weather October 2024
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In Benin, there have been a number of new developments in the soap opera surrounding the alleged coup attemptby Olivier Boko and Oswald Homéky, former close associates of President Talon. On October 23, Beninese businessman Olivier Boko appeared again before the investigating committee of the Court for the Repression of Economic Offences and Terrorism (Criet). The hearing was to be followed by a new summons, scheduled for two days later. However, the Beninese businessman's lawyers were able to obtain a one-week postponement. Republican Guard commander Dieudonné Tévoédjrè, who had been released in the wake of the arrests of Boko and Homeky, was once again heard by the Criet's investigating chamber. He had already been heard on October1, 2024. In the days following Boko's arrest, network coordinator Hosée Houngnibo expressed his indignation on social networks. On Monday October 7, he was arrested by agents of the Centre National des Investigations Numériques (CNIN), on charges of “ inciting rebellion and harassment by electronic means. ” A week later, he was placed under a committal order after being brought before the Criet.
However, the controversy surrounding this alleged attempted putsch remains far from over within the political class, in this case the opposition. According to former minister Candide Azanaï - now a member of the opposition - the conspiracy theory seems unlikely, and is more a case of “ opportunistic political set-up ”. In a post published on his Facebook page, he declared: “ There is no coup d'état, no attempted coup d'état, no preparations for a coup d'état (...) You don't need to go far to convince yourself that this September 23, 2024, was a staged event for ulterior motives, in connection with the 2026 electoral deadlines and the phobia of the post-2026 era ”. Elucidation or not, the possibility of a link between this affair and the 2026 presidential elections has also been raised by some sections of Beninese public opinion. Reacting to these rumblings, government spokesman Wilfried Léandre Houngbédji made it clear. “ If by some extraordinary chance tomorrow the President himself changes his mind and wishes to continue, I'll tell him President, I've already told the Beninese that it's two. You've encouraged me. I'm not going to tell them you're coming back. It's not possible, so we'll find someone else,” he declared. One thing is certain: the Constitution does not allow Talon to run for a third term, as he himself officially declared last February that he would not stand for re-election.
On October 28, Joseph Djogbénou, President of the Union Progressiste Le Renouveau (UPR) party, which is close to Talon, issued a press release announcing the dismissal of Christelle Houndonougbo from her position as the party's Director of Administration, for “serious misconduct”. The reason, according to the document: “ Christelle Houndonougbo has, on her own initiative and without having received special authority or any empowerment from the Party, let alone informed its President, engaged, pursued and concluded on October 8, 2024, a contract described as a ‘memorandum of understanding’ which commits the party to a firm called ‘Particip Gmbh ’.” Some members of the public are trying to establish a link between this event and Olivier Boko. Indeed, on the latter's birthday (October 2), she made a post on Facebook, affirming her solidarity with him. “ A brother remains a brother in all circumstances. Even more so in times of great trial ”, she declared.
In the North, the security situation has calmed down. At the very least, no new attacks have been recorded. A parliamentary “Security and Defense” committee made up of members of parliament from both the opposition and the mainstream parties, visited the North to assess the government's action against terrorism, in particular the Mirador plan. After a 4-day tour - from October 26 to 30 - of Banikoara, Kaobagou, Guimbagou, Matéri, Malanville, Porga and Koalou/Kourou, the commission's report is reassuring. “ In terms of manpower, equipment, response plan and organization, we were all unanimous in welcoming what we saw. There wasn't a single dissenting voice,” praised committee chairman Abdoulaye Gounou, a deputy from the ruling majority. Constant Nahum, an elected member of the opposition party Les Démocrates, echoed the same sentiment. “ When the house is on fire, there are no opponents (...) We are safeguarding the interests of the people. The response on the Beninese side is striking (...) At present, there are no more attacks, but we are on red alert and on maximum alert ”, he moderated for his part.
Source : Météo Sahel Octobre 2024
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Au Bénin, l’actualité a été fortement marquée par des rebondissements dans le feuilleton de la tentative présumée de coup d’Etat des anciens proches du président Talon, Olivier Boko et Oswald Homéky. Le 23 octobre, l’homme d’affaires béninois Olivier Boko a comparu de nouveau à la barre de la commission d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). L’audience devait être suivie d’une nouvelle convocation, prévue deux jours plus tard. Mais les avocats de l’homme d’affaires béninois ont pu obtenir un report d’une semaine. Par ailleurs, le commandant de la garde républicaine Dieudonné Tévoédjrè, qui avait été relâché dans la foulée des arrestations de Boko et de Homeky, a été lui aussi, une fois de plus, écouté par la chambre d’instruction de la Criet. Il l’avait déjà été, le 1er octobre 2024. Dans les jours qui ont suivi l’arrestation de Boko, le coordonnateur des réseaux, Hosée Houngnibo n’a pas manqué d’exprimer son indignation sur les réseaux sociaux. Lundi 7 octobre, il a été arrêté par des agents du Centre National des Investigations Numériques (CNIN), pour des faits « d’incitation à la rébellion et de harcèlement par voie électronique. » Une semaine plus tard, il est placé sous mandat de dépôt après avoir été présenté à la Criet.
Pour autant, le feu de la controverse au sujet de cette présumée tentative de putsch, reste loin d’être éteinte au sein de la classe politique, en l’occurrence, au sein de l’opposition. Selon l’ancien ministre Candide Azanaï – désormais opposant - , la thèse du complot paraît peu vraisemblable et aurait plus affaire à « montage politique opportuniste ». Dans un post publié sur sa page Facebook, il a déclaré : « Il n’y a ni coup d’État, ni tentative de coup d’État, ni préparatif de coup d’Etat (…) Vous n’avez nullement besoin d’aller loin pour vous convaincre que ce 23 septembre 2024, il s’agissait d’une mise en scène à des fins inavouées, en lien avec les échéances électorales de 2026 et la phobie de l’après 2026. » Elucubration ou pas, l’éventualité d’un lien entre cette affaire et la présidentielle de 2026, s’est également laissée entendre, chez une partie de l’opinion publique béninoise. Réagissant à ces bruissements, le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji, s’est voulu clair. « Si par extraordinaire demain le président même changeait d’avis et souhaite continuer, je lui dirai président, j’ai déjà dit aux Béninois que c’est deux. Vous m’avez encouragé. Je n’irai pas leur dire que vous allez revenir. Ce n’est pas possible ; donc on trouve quelqu’un d’autre », a-t-il déclaré. Une chose est sûre, la Constitution ne permet pas à Talon de briguer un troisième mandat, l’intéressé lui-même, ayant officiellement déclaré en février dernier qu’il ne se représentera pas.
Le 28 octobre, un communiqué du président du parti – proche de Talon - Union Progressiste Le Renouveau (UPR), Joseph Djogbénou, a notifié la révocation de Christelle Houndonougbo de son poste de Directrice de l’administration du parti, pour « faute grave ». La raison selon le document : « Christelle Houndonougbo a, de son propre chef et sans en avoir reçu pouvoir spécial ou une quelconque habilitation du Parti et encore moins informé son président, engagé, poursuivi et conclu le 8 octobre 2024, un contrat qualifié "mémorandum d'accord" qui engage le parti à l'égard d'un cabinet dénommé "Particip Gmbh". » Certains acteurs de l’opinion publique, tentent d’établir un lien entre cet évènement et Olivier Boko. En effet, le jour de l’anniversaire de ce dernier (le 2 octobre), elle s’est fendue d’un post sur Facebook, où elle lui affirmait sa solidarité. « Un frère reste un frère en toutes circonstances. Encore plus en période de grandes épreuves », déclarait-elle.
Au Nord, la situation sécuritaire montre une accalmie. Pour le moins, aucune nouvelle attaque n’a été enregistrée. Une commission parlementaire « Sécurité et Défense » constituée de députés de la mouvance et de l’opposition, se sont rendues dans le septentrion pour une évaluation de l’action de gouvernement contre le terrorisme, en particulier le plan Mirador. Après une tournée de 4 jours – du 26 au 30 octobre – dans les localités de Banikoara, Kaobagou, Guimbagou, Matéri, Malanville, Porga, Koalou/Kourou, la commission dresse un compte rendu qui se veut rassurant. « En termes d’effectifs, en termes d’équipements, en termes de plan de riposte, en termes d’organisation, nous avons tous salué ce que nous avons vu, tous à l’unanimité. Il n’y a pas une seule voix discordante », a félicité le président de la commission, Abdoulaye Gounou, député de la majorité au pouvoir. Même son de cloche chez Constant Nahum, élu du parti d’opposition Les Démocrates. « Quand il y a feu à la maison, il n’y a pas d’opposants (...) Nous sauvegardons les intérêts du peuple. La riposte côté béninois est percutante (…) Actuellement, il n’y a plus d’attaque, mais on est en alerte rouge et maximale », a-t-il tempéré pour sa part.
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In Mali, the news of October was marked by the promotion of Colonel Assimi Goïta following a decision taken by the Council of Ministers on October 16, 2024. Raised to the rank of five-star army general, he becomes the country's highest-ranking officer after Moussa Traoré and Amadou Toumani Touré, who all came to power through coups d'état. During the ceremony, General Assimi Goïta also elevated the five officers who took part in the overthrow of Ibrahim Boubacar Keïta's regime in 2020 to the rank of Lieutenant General, as well as government spokesman Abdoulaye Maïga to the rank of Major General. Despite the question of his probable participation in the next presidential election, on which he has still not made up his mind despite the proposal made by his supporters in the recommendations at the end of the consultation days initiated by the authorities, the Malian President of the transition was keen to take part in a parade in his pick-up truck, to the delight of his supporters, who turned out in large numbers to cheer him on.
Opponents of the regime of the now General Assimi Goïta, denounce a self-elevation on the part of the president of the transition and his lieutenants. Moussa Mara, the former Prime Minister under IBK, is denouncing this, and is now speaking out in a discreet, sometimes anonymous manner to avoid repression. “ I'm doubly saddened. The first sorrow is that Malian traditions mean that we don't elevate ourselves, it's others who elevate us. The fact of gratifying oneself greatly diminishes the merit of the gratification,” he asserts.
The era of nationalization seems to be a reality even in Mali's telecommunications sector. While the Malian government is claiming 165 billion CFA francs from SOTELMA, the latter is in turn demanding money. In this confrontation, the company which, along with Orange, constitutes the two largest telephone operators in Mali, risks having its license, which expires this year, withdrawn. As a reminder, Malian Minister Alousseni Sanou categorically refused the compensation proposed by SOTELMA on the grounds that it would involve “ charges of different kinds, the amounts of which have not yet been validated. ” After revealing the new mining code to the general public in 2023, Mali's transitional government is facing up to any mining company operating in the country for strict compliance with the code. As a result, three gold producers active in Mali - AlliedGold, B2Gold and Robex - have decided to bring their operations into strict compliance with the new mining code.
In Mali, as in the other two AES member countries, deadly attacks continue to multiply despite the organization's initiatives, and despite the collaboration between the military and Russian mercenaries from the Wagner group. Indeed, after the JNIM attacks in Bamako in September and the clashes between the Malian army and Wagner mercenaries against the pro-independence rebels of the Cadre Stratégique Permanent pour la Défense du Peuple de l'Azawad (CSP-DPA), relations between FAMA and Russia seem to be deteriorating.
Following the recapture of Kidal in November 2023, the Malian armed forces are continuing their reconquest of the national territory, which has been one of the transitional government's priorities since 2020. Indeed, the large-scale clashes in July between the Malian military and their Russian allies against the separatists of the North, reportedly caused many casualties both on the side of the Malian army and on the side of the separatists located at Tinzawaten on the border with Algeria. "Azawad fighters control the situation in Tinzaouatene and further south in the Kidal region. The Russian mercenaries and the Malian Armed Forces (Famas) have fled. Others have surrendered", CSP-DPA spokesman Mohamed Elmaouloud Ramadane told AFP. While the separatists spoke of a Malian army helicopter being hit and crashing to the ground, the Malian military spoke of an “emergency landing” of the helicopter. When AFP reported: "The CSP people are still in Tinzaouatene. The army and Wagner are no longer there", was it to announce a failure on the part of the Malian army? If not, one might well ask, on what grounds did the Malian army and the Russian mercenaries of the Wagner group carry out an offensive operation described by Jeune Afrique as “Vengeance”? In its defense, the Malian army would have carried out this operation in October 2024 with a view to recovering the bodies of soldiers killed during the latest clashes. This raises the question of whether the collaboration between the Malian army and the Wagner group is in line with the transitional government's strategy of reclaiming territory in Mali.
Some even point to the beginnings of a breakdown in collaboration. The reason for this is that some high-ranking members of the Malian army have complained about the behavior of the Russian mercenaries who, in Telegram loops, speak of a “lack of professionalism” on the part of the Malian military. According to Mathieu Olivier in decrypting video, "Since the arrival of Wagner, there has always been a form of contempt on the part of the Russian mercenaries towards the Malian army. They arrived in a position of saviors, so they didn't have a very good image of the Malian army. According to Mr. Olivier, the two allies did not get off to a bad start. While there is talk of a rift between Mali and the Wagner group, the Senegalese President, who has been designated by ECOWAS as facilitator of its relations with the ESA, has entrusted this task to his special envoy Abdoulaye Bathily, who first visited Burkina Faso, then Mali, to express Senegal's solidarity with the numerous terrorist attacks facing ESA countries.
While Étienne Fakaba Cissoko'srequest for provisional release granted by the judge was refused by the public prosecutor's officedue to the seriousness of the charges against him, one of the most outspoken voices of the ruling party is seeing his health deteriorate due to the difficult conditions of his detention. As a reminder, he has been charged with “attacking the credit of the State”, “insults” and “spreading false news disturbing public peace”.
Source : Météo Sahel Octobre 2024
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Au Mali, l’actualité du mois d’octobre est marquée par la montée en grade du Colonel Assimi Goïta suite à une décision prise en conseil des ministres le 16 octobre 2024. Élevé au rang de Général d’armée cinq étoiles, il devient le plus haut gradé du pays après Moussa Traoré et Amadou Toumani Touré qui ont tous accédé au pouvoir par coups d’État. Durant cette cérémonie de consécration, le Général Assimi Goïta a également élevé au rang de général de corps d’armée les cinq officiers qui ont participé au renversement du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta en 2020 et, dans la foulée, le porte-parole du gouvernement Abdoulaye Maïga au rang de général de division. Malgré la question sur sa probable participation à la prochaine présidentielle sur laquelle il ne s’est toujours pas prononcé malgré la proposition de ses soutiens dans les recommandations à l’issue des journées de consultation initiées par le pouvoir, le Président malien de la transition a tenu à faire une parade en pick-up au grand bonheur de ses sympathisants sortis nombreux pour l’acclamer.
Les opposants du régime du désormais Général Assimi Goïta, dénoncent une auto-élévation de la part du président de la transition et de ses lieutenants. C’est ce que dénonce l’ancien Premier ministre sous IBK, Moussa Mara qui se prononce désormais de façon discrète, parfois anonyme pour éviter la répression. « Je suis doublement peiné. La première peine, c’est que les traditions maliennes font qu’on ne s’élève pas soi-même, ce sont les autres qui nous élèvent. Le fait de se gratifier, cela diminue grandement le mérite de la gratification », a-t-il affirmé.
L’ère de la nationalisation semble être une réalité même dans le domaine des télécommunications au Mali. Alors que le Gouvernement Malien réclame 165 milliards de francs CFA à la SOTELMA, celle-ci lui réclame à son tour de l’argent. Dans cette confrontation, la société qui constitue avec Orange, les deux plus grands opérateurs de téléphonie au Mali, risque de se faire retirer sa licence qui expire cette année. Pour rappel, le ministre Malien Alousseni Sanou a catégoriquement refusé la compensation proposée par SOTELMA au motif qu’il s’agirait de « charges de natures différentes dont les montants ne sont pas encore validés. » Après avoir révélé au grand public le nouveau code minier en 2023, le gouvernement de transition malien fait face à toute compagnie minière présente dans le pays pour un respect strict dudit code. Résultat : trois producteurs d’or actifs au Mali que sontAllied Gold, B2Gold et Robex ont pris la décision de faire passer leurs opérations dans le strict respect du nouveau code minier
Au Mali, comme dans les deux autres pays membres de l’AES, les attaques meurtrières n’arrêtent pas de se multiplier malgré les initiatives de l’organisation, malgré la collaboration entre les militaires et les mercenaires russes du groupe Wagner. En effet, après les attaques du JNIM en septembre à Bamako et les affrontements entre l’armée malienne et les mercenaires de Wagner contre les rebelles indépendantistes du Cadre stratégique permanent pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP-DPA), les relations entre les FAMA et les la Russie semblent se détériorer.
Après la reprise de Kidal en Novembre 2023, les forces armées maliennes poursuivent leur reconquête du territoire national qui est l’une des priorités du gouvernement de transition depuis 2020. En effet, les affrontements d’une grande envergure en juillet entre les militaires maliens et leurs alliés russes contre les séparatistes du Nord, auraient fait beaucoup de victimes tant du côté de l’armée malienne que du côté des séparatistes situés à Tinzawaten au niveau de la frontière avec l’Algérie. « Les combattants de l'Azawad contrôlent la situation à Tinzaouatene et plus au sud dans la région de Kidal. Les mercenaires russes et les Forces armées maliennes (Famas) ont fui. D'autres se sont rendus », a annoncé à l'AFP Mohamed Elmaouloud Ramadane qui est le porte-parole du CSP-DPA. Alors que les séparatistes parlaient d’un hélicoptère de l’armée malienne touché et qui se serait écrasé au sol, les militaires maliens parleraient d’un « atterrissage d’urgence » de l’hélicoptère. Lorsque l’AFP annonce : « Les gens du CSP sont toujours à Tinzaouatene. L'armée et Wagner n'y sont plus », était-ce pour annoncer un échec de l’armée malienne ? Le cas contraire, l’on pourrait se demander à quelle titre l’armée malienne et les mercenaires russes du groupe Wagner ont mené une opération offensive qualifiée de « Vengeance » par Jeune Afrique ? Pour sa défense, l’armée malienne aurait mené cette opération en octobre 2024 dans l’optique de récupérer les corps des soldats tombés lors des derniers affrontements. C’est à se demander si la collaboration entre l’armée malienne et le groupe Wagner est favorable à la stratégie de récupération du territoire par le gouvernement de transition au Mali
Certains évoquent même les prémices d’une rupture de la collaboration. Et pour cause, certains hauts-gradés de l’armée malienne se seraient plaint du comportement des mercenaires russes qui, dans les boucles de Telegram, parleraient d’un « manque de professionnalisme » des militaires maliens. Selon Mathieu Olivier dans décryptage en vidéo, « Depuis l’arrivée de Wagner, il y a toujours eu une forme de mépris de la part des mercenaires russes envers l’armée malienne. Ils sont arrivés dans une position de sauveurs et, donc, ils n’avaient pas une très bonne image de l’armée malienne ». À en croire M. Olivier, les deux alliés ne seraient pas partis sur un mauvais départ. Pendant qu’on parle de rupture entre le Mali et le groupe Wagner, le Président sénégalais qui a été désigné par la CEDEAO facilitateur de ses relations avec l’AES a confié cette tâche à son envoyé spécial Abdoulaye Bathily qui s’est d’abord rendu au Burkina Faso, puis au Mali pour leur témoigner de toute la solidarité du Sénégal quant aux nombreuses attaques terroristes auxquelles les pays de l’AES font face.
Tandis que la demande de mise en liberté provisoire d’Étienne Fakaba Cissoko accordée par le juge lui a été refusé par le parquetdu fait de la gravité des faits dont il est accusé, l’une des voix crique du pouvoir voit sa santé se dégrader du fait des difficiles conditions de sa détention. Pour rappel, il a été accusé d’« atteinte au crédit de l’État », « injures » et « diffusion de fausses nouvelles perturbant la paix publique ».
En plus des nombreux défis que le Mali doit relever, le pays fait face à des inondations aux bord du fleuve à Bamako et surtout à Gao dans le Nord qui affectent l’agriculture avec des champs submergés, mais qui risquent de retarder la rentrée des classes déjà reportée au 04 novembre 2024 avec près de 400 écoles inondées ou endommagées. Il semble difficile de trouver des espaces d’accueil pour tous les sinistrés dans un pays qui compte au moins 330 000 déplacés. Le Bilan est passé à 84 morts avec des prévisions inquiétantes de la météo.
Source : Sahel weather October 2024
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Following the dissolution of the National Assembly by Senegalese President Bassirou Diomaye Faye and the announcement of early parliamentary elections to be held on November 17, 2024, the election campaign was officially launched on Sunday October 27 at 00:00 and ran until November 15. In all, forty-one lists of coalitions and political parties competed for 165 seats in the National Assembly, with the crucial issue at stake for the ruling party. “I am dissolving the National Assembly to ask the sovereign people for the institutional means that will enable me to give substance to the systemic transformation I have promised them”, declared the Senegalese President. The coalitions and political parties each set off on their campaigns with a well-defined itinerary. Four alliances in particular were set to compete for control of the National Assembly. Prime Minister Ousmane Sonko, leader of the Pastef les Patriotes party and head of the list, had to contend with other coalitions before triumphing at the end of these elections by winning the maximum number of seats in the National Assembly. Pastef's decision to stand alone in the elections was a political ploy by Ousmane Sonko to test his popularity with the Senegalese people, especially as this election campaign was, for him, fundamental to the future of the Pastef “Project”. Among the opposition coalitions, the “Sam sa Kaddu” coalition stood out as the one that attracted the most attention and was seen as being able to tip the balance despite its results falling far short of its leaders' expectations. It was made up of Anta Babacar Ngom, Pape Djibril Fall and Khalifa Sall, all of whom were presidential candidates backed by the Parti d'Unité, de Rassemblement (PUR), Taxawu Sénégal, and Bougane Gueye's Gëm Sa Bopp, an emerging leader. The latter was arrested and given aone-month suspended prison sentence for having tried to break through the gendarmerie roadblock and travel to Bakel to support flood victims. As a reminder, the south-east of the country, in particular Bakel and Kidira, was placed under orange alert, with thousands of people displaced by flooding due to the overflowing of the Senegal River and the Falémé, one of its main tributaries.
Meanwhile, Amadou Bâ, Macky Sall's former Prime Minister, was at the helm of the Jam ak NJariñ coalition, supported by Aminata Mbengue Ndiaye of the Socialist Party. The Liberals were in the Tàkku Wàttu Sénégal coalition without Idrissa Seck, but with Abdoulaye Wade and Macky Sall. This raises the question of whether the hatchet has been definitively buried between Karim Wade's PDS and Macky Sall. As head of the Takku wallu Sénégal list, Macky Sall signed his return to the political scene at a time when the question of his almost improbable trial before the High Court of Justice is being raised by certain Pastef militants: "We have the means to make him pay; we're going to make him pay!He's done some extremely serious things, and they're there. The documentation is there. The people he dealt with are there. The people he may have sacrificed are there; and these are the people who will testify against him, these are the people who will produce conclusive documents against him!”, threatened the CEO of the Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), Fadilou Keita.
The provisional results of the legislative elections, which are currently uncontested, put Ousmane Sonko's Pastef well ahead, with the prospect of an overwhelming majority with no real counterweight in the Hemicycle. The new regime thus has all the cards in its hand to govern and roll out the vision 2050 presented a few days before the official opening of the campaign.
Sonko-Diomaye: a duo threatened by duality? Between fantasy and political reality
The question observers are asking is whether the breakaway scenario advocated by Bassirou Diomaye Faye's regime is realistic. Indeed, the Vision Sénégal 2050 project was presented by the President of the Republic Bassirou Diomaye Faye and his Prime Minister Ousmane Sonko on October 14, 2024 at the Abdou Diouf International Conference Center in Diamniadio. To paraphrase the authorities, this ambitious project symbolizes a rooted youth that is looking to the future with greater serenity. Doubts about the realism of the “rupture” can be put to rest by the renegotiation of oil and gas contractswith multinationals, begun at the start of the second half of the year by the President of the Republic, who has set up a strategic contract review committee made up of senior Senegalese government officials. Meanwhile, the $1.8 billionloan that Senegal agreed with the IMF in June 2024 has apparently still not been cashed in, and this could hamper the Vision Sénégal 2050 project. All the more so as an American rating agency has placed Senegal under watch after the audit of Senegalese public finances presented at a press conference by Prime Minister Ousmane Sonko and Economy Minister Abdourahmane Sarr, who reportedly described a worrying situation in Senegal's finances attributable to the former regime led by Macky Sall.
In addition, Senegal remains more than ever confronted with the phenomenon of irregular emigration. On October 21, a pirogue carrying 150 migrants reportedly disappeared in the Atlantic. Despite the support of exile aid associations, the boat had been missing for at least 10 days.
Source : Météo Sahel Octobre 2024
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Après la dissolution de l’Assemblée Nationale par le Président Sénégalais Bassirou Diomaye Faye et l’annonce des élections législatives anticipées qui se sont déroulées le 17 novembre 2024, la campagne électorale a été officiellement lancée le dimanche 27 octobre à 00h et s’est poursuivie jusqu’au 15 novembre. Au total, quarante et une listes de coalitions et partis politiques se sont disputé 165 sièges à l’Assemblée nationale avec un enjeu crucial pour le parti au pouvoir. « Je dissous l’Assemblée nationale pour demander au peuple souverain les moyens institutionnels qui me permettront de donner corps à la transformation systémique que je leur ai promise », avait déclaré le Président Sénégalais. Les coalitions et partis politiques ont respectivement démarré leur campagne avec un itinéraire bien défini. Des alliances dont on peut retenir spécialement quatre, devaient s’affronter pour le contrôle de l’Assemblée nationale. Le Premier ministre Ousmane Sonko, chef du parti Pastef les Patriotes et tête de liste, devait faire face à d’autres coalitions avant de triompher à l'issue de ces élections en remportant le maximum de sièges à l’Assemblée nationale. La décision du Pastef de se présenter seul aux élections était une trouvaille politique d’Ousmane Sonko pour tester sa popularité auprès des Sénégalais, d’autant plus que cette campagne électorale était, pour lui, fondamentale pour l’avenir du « Projet » du Pastef. Parmi les coalitions de l’opposition, la coalition « Sam sa Kaddu » se distinguait comme celle qui aura attiré le plus l’attention et qui était vue comme pouvant faire pencher la balance malgré ses résultats finalement loin des attentes de ses leaders. Elle était constituée d’Anta Babacar Ngom, Pape Djibril Fall et Khalifa Sall qui étaient candidats à l’élection présidentielle, avec le soutien du Parti d’Unité, de Rassemblement (PUR), de Taxawu Sénégal, et de Gëm Sa Bopp de Bougane Gueye, un leader émergent. Ce dernier avait d’ailleurs fait l’objet d’une arrestation et a écopé d’une condamnation d’un mois d’emprisonnement d’un mois avec sursis pour avoir voulu forcer le barrage des gendarmes et se rendre à Bakel pour soutenir les sinistrés des inondations. Pour rappel, le sud-est du pays, notamment Bakel et Kidira, était placé en vigilance orange avec des milliers de populations déplacées à cause des inondations dues au débordement du fleuve Sénégal et de la Falémé, un de ses principaux affluents.
Pendant ce temps, Amadou Bâ, l’ancien Premier ministre de Macky Sall était aux commandes de la coalition Jam ak NJariñ avec le soutien de Aminata Mbengue Ndiaye du Parti socialiste. Les Libéraux se retrouvaient dans la coalition Tàkku Wàttu Sénégal sans Idrissa Seck mais avec Abdoulaye Wade et Macky Sall. À se demander si la hache de guerre ne serait pas définitivement enterrée entre le PDS de Karim Wade et Macky Sall ? En tant que tête de liste de Takku wallu Sénégal, Macky Sall signait ainsi son retour sur la scène politique alors que la question de son presqu’improbable jugement devant la Haute Cour de Justice est agitée par certains militants de Pastef. « On a les moyens de lui faire payer ; on va lui faire payer ! Il a fait des choses extrêmement graves, qui sont là. La documentation est là. Les personnes avec lesquelles il dealait sont là. Les gens qu’il a pu sacrifier sont là ; et ce sont des gens qui vont témoigner contre lui, ce sont des gens qui vont sortir des documents probants contre lui ! », menaçait le DG de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), Fadilou Keita.
Les résultats provisoires des élections législatives ne souffrant pour l’heure d’aucune contestation placent le Pastef d’Ousmane Sonko largement en tête avec, en perspective, une majorité écrasante sans véritable contrepoids au sein de l’Hémicycle. Le nouveau régime dispose ainsi de toutes les cartes en main pour gouverner et dérouler la vision 2050 présentée quelques jours avant l’ouverture officielle de la campagne.
Sonko- Diomaye : Un duo menacé par la dualité ? Entre fantasmes et réalité politique
La question que les observateurs se posent est celle de savoir si le scénario de rupture que prône le régime de Bassirou Diomaye Faye est réaliste. En effet, le projet Vision Sénégal 2050 a été présenté par le Président de la République Bassirou Diomaye Faye et son premier ministre Ousmane Sonko le 14 octobre 2024 au centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio. Un projet ambitieux symbolisant une jeunesse enracinée qui envisage de manière plus sereine l’avenir, pour paraphraser les propos des autorités. Le doute sur le réalisme de la « rupture » peut être endigué par la renégociation des contrats pétroliers et gaziersavec les multinationales, entamée depuis le début du second semestre par le Président de la République qui, à cet effet, a mis en place un comité d’examens des contrats stratégiques composé de hauts cadres de l’administration sénégalaise. Pendant ce temps, le prêt de 1,8 milliards de dollars que le Sénégal avait validé avec le FMI depuis juin 2024 n’a apparemment toujours pas été encaissé et cela pourrait entraver le projet Vision Sénégal 2050. D’autant plus qu’une agence de notation américaine a classé le Sénégal sous surveillance après l’audit des finances publiques sénégalaises présenté en conférence de presse par le Premier ministre Ousmane Sonko et le Ministre de l’économie Abdourahmane Sarr qui auraient décrit une situation inquiétante des finances du Sénégal imputable à l’ancien régime dirigé par Macky Sall.
En outre, le Sénégal reste plus que jamais confronté au phénomène de l’émigration irrégulière. En effet, le 21 octobre, une pirogue transportant 150 migrants aurait disparu dans l’atlantique. Malgré le soutien d’associations d’aides aux exilés, le bateau était introuvable depuis au moins 10 jours.
Timbuktu Institute - November 2024
The Nigerian army, through its Chief of Staff, General Oluyede, has declared that it is facing a new armed movement called Lukurawa. The movement, which has its roots in the north-west of the country and is described as “highly equipped”, has already carried out incursions into the states of Sokoto and Kebbi, bordering neighboring Niger. In fact, as part of the strategy to combat this group, the Army Chief of Staff this week visited the localities of Illela and Tangaza, border towns with Niger, from which the new group has been operating for some time.
The Lakurawa group is described as a terrorist organization that reported in the local governments of Gudu and Tangaza in Sokoto from across the border in the Republic of Niger around October 2018, with around 200 jihadists. With, for the time being total vagueness over the leadership of the movement, they are believed to be affiliated to Al-Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM) although there is no explicit claim. After much cross-checking, the Lakurawa group's name is probably a Hausa adaptation of the French word for “recruits”, according to some north-westerners.
Ideological background?
According to the perception of Muslim communities in northern Nigeria, Lukurawa adheres to extremist ideologies akin to the “Khawârij”, expressing the idea of dissidence from the politico-religious order. Ideologically, this perception refers to the revolts and dissidences following the battle of Siffîn (657 AD), when a sort of “third way” emerged, giving rise to a sect that subsequently claimed to be neither mainstream Sunnism nor Shi'ism. Care should be taken with this “Khawârij” label, which is also sometimes subjectively applied to any movement opposing the dominant political order in various countries.
Indeed, six years ago, the inhabitants of certain regions of Sokoto State raised concerns about the suspicious activities of a group of herdsmen from Mali and Niger, who were operating in the surrounding forests. Lakurawa is said to be affiliated with jihadists in the Sahel, with some media reporting a link between the group and the Islamic State (Daesh), and some analysts suggesting, without evidence, ramifications as far afield as Mali.
Recruitment and anchoring strategy
A persistent controversy has arisen over the possibilities of anchoring or even connivance between Lukurawa's elements and local populations, in a context of suspicion over the role of local governments and certain communities in the North-West. Testimonies point to the systematic use of local languages in preaching. In addition, the group is beginning to impose rules and taxes on the communities under their influence, under the pretext of providing protection services to these populations in the fight against other armed or terrorist groups operating in the territory. The first elements of Lakurawa identified by sources numbered less than 50 members.
The group currently numbers between 200 and 300 members, men aged between 18 and 35 from Mali, Chad, Libya, Niger and Burkina Faso. The group has also launched a local recruitment process among young people in the Sokoto region, using financial incentives of up to 1 million Naira to attract them, in addition to ideological influence.
First assaults reported
On November 8, 2024, Lakurawa launched its first assault in Kebbi state, north-west Nigeria, in the Augie government zone, against civilian populations in an attempt to seize their cattle. The population seems to have resisted, leading to clashes in which several people were killed. These clashes between Lakurawa and members of the local community resulted in at least 15 deaths, with casualties among the ranks of the jihadist entity.
Sign of the failure of the fight against terrorist groups?
The emergence and development of this new group highlights the deficits in security management in Nigeria, as well as the responses of government and partners in the fight against violent extremism, particularly in rural and border areas. They also highlight local populations' loss of confidence in the State's ability to protect their lives and property. Among security experts and even within the army, a heated debate is already being raised about the fact that a movement can have been operating for at least six years in this part of Nigeria without its abuses being duly combated or publicized. This debate is taking place at a time when the finger is being pointed at local governments, as well as at the denounced “failings” of the intelligence services.
Timbuktu Institute – Novembre 2024
C'est l'armée Nigériane, par la voix de son Chef d'État-Major, le Général Oluyede, qui a déclaré faire face à un nouveau mouvement armé, nommé Lukurawa . Le mouvement qui prend racine dans le Nord-Ouest du pays et décrit comme « très équipé » a déjà mené des incursions dans les États de Sokoto et de Kebbi, frontaliers du Niger voisin. D'ailleurs, dans le cadre de la stratégie pour lutter contre ce groupe, le chef d'État-major de l'armée de terre a visité cette semaine les localités d'Illela et Tangaza, villes frontalières avec le Niger à partir desquelles le nouveau groupe fonctionne depuis quelque temps.
Le groupe Lakurawa est décrit comme une organisation terroriste qui s'est signalée dans les gouvernements locaux de Gudu et de Tangaza à Sokoto depuis l'autre côté de la frontière en République du Niger vers octobre 2018, avec environ 200 djihadistes. Avec, pour l'heure un flou total sur le leadership du mouvement, on pense qu'ils sont affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) bien qu'il n'y ait pas de revendication explicite. Après plusieurs récupérations, le nom du groupe Lakurawa est, probablement, une adaptation en haoussa du terme français « les recrues », selon certains habitants du Nord-Ouest.
Arrière-plan idéologique ?
D'après la perception des communautés musulmanes du Nord du Nigeria, Lukurawa adhérerait à des idéologies extrémistes se rapprochant des « Khawârij » exprimant l'idée d'une dissidence par rapport à l'ordre politico-religieux. Cette perception fait, idéologiquement référence aux révoltes et dissidences consécutives à la bataille de Siffîn (657 ap.JC) lors de laquelle une sorte de « troisième voie » s'était dessinée pour donner naissance à une secte ne se réclamant, par la suite, ni du sunnisme dominant ni du chiisme. Il devrait être prudent sur cette qualification de « Khawârij » qui est aussi, parfois, subjectivement collée à tout mouvement s'opposant à l'ordre politique dominant dans différents pays.
En effet, il y a six ans , les habitants de certaines régions de l'État de Sokoto avaient suscité des inquiétudes au sujet d'activités suspectes d'un groupe de bergers venus du Mali et du Niger, qui opéraient dans les forêts environnantes. . Lakurawa serait affilié aux djihadistes du Sahel et certains médias font état d'un rapprochement entre le groupe et l'État islamique (Daesh) et certains analystes évoquent, sans données probantes, des ramifications jusqu'au Mali.
Stratégie de recrutement et d'ancrage
Une polémique persistante est née sur les possibilités d'ancrage voire de connivence entre les éléments de Lukurawa et les populations locales dans un contexte de suspicion sur le rôle des gouvernements locaux et de certaines communautés du Nord-Ouest. Des témoignages font état d'un usage systématique des langues locales dans les prédications. Par ailleurs, le groupe commence à imposer des règles et des taxes aux communautés sous leur influence, prétextant des services de protection accordés à ces populations face à la lutte contre d'autres groupes armés ou terroristes opérant sur le territoire. Les premiers éléments de Lakurawa identifiés par les sources faisaient état de moins de 50 membres.
Présentement le groupe compte entre 200 à 300 membres, des hommes âgés entre 18 et 35 ans originaires du Mali, du Tchad, de la Libye, du Niger et du Burkina Faso. Le groupe a également lancé un processus de recrutement local parmi les jeunes de la région de Sokoto en utilisant des moyens financiers incitatifs, jusqu'à 1 million de Naira pour les attirer en plus de l'influence idéologique.
Premiers assauts signalés
Ce 8 novembre 2024, Lakurawa a lancé son premier assaut dans l'État de Kebbi, nord-ouest du Nigéria, dans la zone gouvernementale d'Augie, contre des populations civiles en tentant de saisir leurs bétails. Les populations semblent avoir résisté, ce qui a entraîné des accrochaghes faisant plusieurs morts. Ces affrontements entre Lakurawa et les membres de la communauté locale ont fait, au moins 15 morts avec des victimes dans les rangs de l'entité djihadiste.
Signe de l'échec de la lutte contre les groupes terroristes ?
L'émergence et le développement de ce nouveau groupe mettent en évidence les déficits de la gestion sécuritaire au Nigéria de même que les réponses du gouvernement et des partenaires dans la lutte contre l'extrémisme violent, notamment dans les zones rurales et frontales. Ils mettent également en exergue la perte de confiance des populations locales dans la capacité de l'État à protéger la vie des populations ainsi que leurs biens. Au sein des experts de la sécurité et même de l'armée, un débat houeux est déjà soulevé sur le fait qu'un mouvement puisse opérer depuis, au moins, six ans dans cette partie du Nigeria sans que ses exactions soient dûment combattues ou rendues publiques. Ce débat s'installe au moment où les gouvernements locaux sont pointés du doigt de même que des « dysfonctionnements » dénoncés des services de renseignement.
Source : Sahel weather September 2024
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The attack on Senegalese activist Guy Marius Sagna in Togo has provoked an avalanche of reactions from West African civil society. An activist and member of parliament in Senegal (of the recently dissolved Senegalese parliament) and of the ECOWAS parliament, his trip was part of the third extraordinary session of the regional parliament's Commission, before responding to an invitation from Togo's political opposition. Following the attack on a Senegalese national, a member of the parliament of the Community of West African States, the Senegalese Ministry of African Integration and Foreign Affairs issued a press release expressing its “dismay and demanding an immediate investigation into this unspeakable act ”. It has to be said that opinion in Senegal has remained divided over the actions of MP Sagna, who is considered by some to be more of a “provocative” activist than a parliamentarian in some of his actions. Before Senegal, the Beninese courts had also ruled on the case of the activist who was kidnapped and held captive before being handed over to the Togolese police authorities.
For some human rights activists, the attack on the Senegalese political activist in Togo calls into question the state of democracy and political freedoms in the country, at a time when the regime is hardening and putting pressure on the opposition. The public meeting was organized by the Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), an opposition platform. The Togolese opposition is at loggerheads with the government over the political reforms being undertaken to establish the Fifth Republic. While the Council of Ministers has adopted a draft ordinance amending the Electoral Code in the context of the adoption of the new Constitution, the opposition is denouncing a lack of dialogue, even though the government claims to have relied on discussions within the Cadre Permanent de Concertation (CPC) to introduce the amendment to the electoral law. Togo's political class remains very fractured on the issues of constitutional and institutional reform, making for a sensitive political context.