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Source : Sahel weather June 2025
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There seems to be no let-up in the general outcry over the inter-community violence in Mandakao canton in the western Logone region. While the authorities continue to defend the theory of premeditated killings instigated by Succès Masra, the report of the fact-finding mission of the Collectif des Associations des Droits de l'Homme (ADH) presents a different version of events. According to the report, "testimonies gathered from local residents, administrative officials and relatives of the victims seem to favor a classic farmer-herder conflict, which degenerated, as often happens in Chad", reports RFI. Shortly after the publication of this investigation, the public prosecutor at the Tribunal de Grande Instance in Ndjamena, Oumar M. Kedelaye, issued a ban on journalists and members of civil society travelling to Mandakao to investigate the case on June 14. The prosecutor justified his decision "in view of the sensitivity" of the case, insisting that "any other parallel approach" to the official investigation could be liable to prosecution.
Meanwhile, new massacres occurred between Tuesday June 10 and Thursday June 13 in a village in the canton of Molou, in the Ouaddaï province, in the east of the country. More than twenty people were killed in inter-community violence. According to local sources, the local authorities initially tried to hush up the affair by paying a diya (Islamic financial compensation) to the victim's family. It also took the combined pressure of the media, civil society and several Ouaddaï MPs for a mission comprising four ministers, including those of Public Security, Justice and the government spokesman, to visit the scene on Monday June 17. These two tragic events, during which the Chadian government has, according to some sections of public opinion, been evasive, raise questions about Ndjamena's ability to ensure the safety of the country's interior populations.
Success Masra still in prison
After being remanded in custody at the end of May, opposition politician and former Prime Minister Succès Masra was heard - on June 3 - for the first time since his arrest. Charged with "inciting hatred and revolt" and "forming and aiding and abetting an organized gang", he is accused of inciting the massacre of 42 herders by farmers on May 14 in his native Western Logone region. On June 24, Succès Masra announced that he had gone on hunger strike. In a letter entitled "Lettre d'une prison du Tchad" ("Letter from a Chadian prison"), the opponent denounced the "unjust and illegal" arrest, and justified his decision by his desire to "liberate the energies of a people trapped in inequality". His legal team continues to denounce the many irregularities in the judicial process. Meanwhile, after more than eight months in detention, Robert Gam, Secretary General of the Parti Socialiste Sans Frontières (PSF) - of the late opponent Yaya Dillo - has been released.
Source : Météo Sahel Juin 2025
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L’émoi général ne semble pas faiblir au sujet des violences intercommunautaires survenues dans le canton de Mandakao dans le Logone occidental. Si les autorités continuent de défendre la thèse de tueries préméditées sous l’instigation de Succès Masra, le rapport de la mission d'enquête du Collectif des Associations des droits de l'homme (ADH) présente une autre version des faits. Selon celle-ci, « les témoignages recueillis auprès d'habitants du coin, de responsables administratifs ou encore de parents de victimes semblent privilégier un conflit agriculteur - éleveur classique, qui aurait dégénéré, comme cela arrive souvent au Tchad », renseigne RFI. Peu de temps après la publication de cette enquête, le procureur près le Tribunal de Grande Instance de Ndjamena, Oumar M. Kedelaye a prononcé le 14 juin, l’interdiction pour les journalistes et membres de la société civile de se rendre à Mandakao pour enquêter sur l’affaire. Le procureur justifie sa décision « compte tenu de la sensibilité » de l’affaire, martelant que « toute autre démarche parallèle » à l’enquête officielle pourrait être passible de poursuites judiciaires.
Pendant ce temps, de nouveaux massacres survenus entre mardi 10 et jeudi 13 juin dans un village du canton de Molou, dans la province du Ouaddaï, à l’est du pays. Bilan : plus d’une vingtaine de personnes tuées dans des violences intercommunautaires. Et pourtant ce n’est que des jours plus tard, que l’affaire a été révélée dans la presse, alors que selon des sources locales, les autorités locales ont d’abord essayé d’étouffer l’affaire en versant une diya : compensation financière (islamique) expiatoire que doit payer l'auteur d'un homicide à la famille de la victime. Il a fallu en outre la pression combinée des médias, de la société civile et de plusieurs députés du Ouaddaï, pour qu’une mission composée de quatre ministres, dont ceux de la Sécurité publique, de la Justice et le porte-parole du gouvernement, se rende sur les lieux lundi 17 juin. Ces deux événements tragiques, au cours desquels le gouvernement tchadien s’est, selon une partie de l’opinion publique, montré évasif, relance les interrogations quant à la capacité de Ndjamena à assurer la sécurité des populations à l’intérieur du pays.
Succès Masra toujours en prison
Après avoir été placé en détention provisoire en fin du mois de mai, l’opposant et ex-premier ministre Succès Masra a été entendu – le 3 juin - pour la première fois depuis son arrestation. Notamment inculpé pour « incitation à la haine et à la révolte » et « constitution et complicité de bande organisée », il est accusé d'avoir incité au massacre de 42 éleveurs par des cultivateurs le 14 mai dernier, dans sa région natale du Logone occidental. Le 24 juin, Succès Masra annoncé avoir entamé une grève de la faim. Dans une lettre intitulée « Lettre d’une prison du Tchad », l’opposant dénonce une arrestation « injuste et illégale » et justifie sa décision par sa volonté de provoquer la « libération des énergies d’un peuple prisonnier des inégalités ». Du côté de son pool d’avocats, l’on continue de fustiger de multiples irrégularités dans la procédure judiciaire. Par ailleurs, après plus de huit mois de détention, l’opposant Robert Gam, secrétaire général du Parti socialiste sans frontières (PSF) – du feu opposant Yaya Dillo -, a retrouvé la liberté.
Source : Météo Sahel Juin 2025
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Le Nigéria fait toujours face à une menace sécuritaire, en particulier dans sa région orientale, où l’armée a renforcé ses opérations contre des groupes terroristes. Au cours de récents raids aériens et terrestres, environ soixante combattants ont été tués, principalement dans les États de Borno et Yobe, fiefs historiques de Boko Haram et de l’État Islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Ces opérations comme « Bita », visent à contenir la résurgence des violences et à désorganiser les bases logistiques ennemies, dans un contexte où la pression militaire reste un levier quasi incontournable dans la stratégie sécuritaire de l’État nigérian.
Paradoxalement, les efforts militaires du Nigéria sont minés par des dysfonctionnements au sein de son appareil sécuritaire. Plus de trente militaires et des agents de la police du Nigeria ont récemment été arrêtés puis incarcérés pour trafic d’armes et de munitions, corruption et complicité avec des groupes criminels. Ce scandale met en lumière la fragilité des institutions de défense et la corruption systémique, qui affaiblissent l’efficacité des politiques de sécurité et qui non seulement alimentent indirectement les violences armées, mais renforcent leurs capacités de résilience tout en facilitant l’accès des groupes rebelles à l’armement et des munitions.
Sur le plan environnemental, le Nigeria comme bien d’autres pays, est à risque des aléas climatiques qui renforcent la vulnérabilité des populations. De récentes pluies diluviennes qui ont engendré des inondations catastrophiques, meurtrières dues au dérèglement climatique et à une urbanisation anarchique, ont causé des pertes en vies humaines et matérielles considérables à Mokwa. Cette ville a été touchée par une pluie diluvienne, en date du 31 mai 2025, qui fait un bilan de 200 morts et plus de 500 disparus. En outre, ce bilan est aggravé par les activités anthropiques, ainsi que par le non-respect des règles d’urbanisme et un management environnemental déficient au niveau de l’Etat central. Ces facteurs se combinent pour fragiliser les mécanismes de résilience locaux.
La conjonction politico-sécuritaire et structurelle révèle un État en tension, dont les fondements sont affaiblis par la corruption, la mauvaise gouvernance et les défis structurels. La lutte contre les groupes armés ne saurait être efficace sans une réforme profonde des institutions sécuritaires et une approche intégrée tenant compte des facteurs sociaux qui alimentent l’instabilité au Nigeria.
Source : Sahel weather June 2025
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Nigeria continues to face a security threat, particularly in its eastern region, where the army has stepped up its operations against terrorist groups. In recent air and ground raids, some sixty fighters have been killed, mainly in Borno and Yobe states, historic strongholds of Boko Haram and the Islamic State in West Africa (ISWAP). These operations, such as "Bita", are aimed at containing the resurgence of violence and disrupting enemy logistical bases, in a context where military pressure remains an almost inescapable lever in the Nigerian state's security strategy.
Paradoxically, Nigeria's military efforts are undermined by dysfunctions within its security apparatus. More than thirty Nigerian military and police officers were recently arrested and imprisoned for arms and ammunition trafficking, corruption and complicity with criminal groups. This scandal highlights the fragility of defense institutions and systemic corruption, which weaken the effectiveness of security policies and not only indirectly fuel armed violence, but also strengthen their resilience while facilitating rebel groups' access to arms and ammunition.
On the environmental front, Nigeria, like many other countries, is at risk from climatic hazards that increase the vulnerability of its populations. Recent torrential rains, which caused catastrophic flooding and death as a result of climate change and anarchic urbanization, resulted in considerable loss of life and property in Mokwa. The town was hit by a torrential downpour on May 31, 2025, which left 200 dead and over 500 missing. This death toll is further exacerbated by human activities, as well as non-compliance with town planning regulations and poor environmental management at central government level. These factors combine to weaken local resilience mechanisms.
The political-security and structural conjuncture reveals a state in tension, whose foundations are weakened by corruption, bad governance and structural challenges. The fight against armed groups cannot be effective without far-reaching reform of security institutions and an integrated approach that takes account of the social factors fuelling instability in Nigeria.
Source : Sahel weather June 2025
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Ever since the military regime took power in Niger, the authorities have been critical of Western powers. Abdourahamane Tiani openly accuses the West, particularly France, of seeking to destabilize the Alliance of Sahel States (SSA), which he sees as a bulwark against foreign interference. This rhetoric is in line with a logic of rupture with former partner powers, now perceived as obstacles to national and regional sovereignty.
These accusations have their roots in the diplomatic tensions between Niger, Côte d'Ivoire and Benin. Indeed, the Niger authorities accuse Benin of harboring French troops on its territory, with the alleged aim of carrying out hostile actions against the military authorities; this, according to them, justifies the continued closure of the border. Further on, General Tiani adds:
According to the authorities in Niamey, this stance is justified by evidence of subversive activities orchestrated by the West, including economic sabotage, disinformation campaigns and indirect support for armed groups. Tiani believes that Western powers want to prevent the SSA from asserting itself as a sovereign regional alternative. These elements fuel a nationalist discourse that reinforces the military regime's internal legitimacy in the face of international sanctions.
However, this strategy of accusation and rupture can be seen as a way for the Niger authorities to strengthen their political base and divert attention from certain internal challenges. By constructing an external threat embodied by the country's former Western partners, the military authorities are creating a dynamic of mobilization around national sovereignty, while consolidating regional alliances with Mali and Burkina Faso. It's a geopolitical repositioning that breaks with the classic security cooperation promoted by Western powers.
In early June 2025, the International Committee of the Red Cross (ICRC) officially announced the closure of its offices in Niger and the departure of all its staff. This decision came after pressure from the military authorities, who had demanded the organization's withdrawal. This early departure is a serious blow to humanitarian assistance capacity in a country already weakened by the terrorist threat and socio-political crises. In an interview on national television, the President asserted that the international organization had taken part in the meetings conspiratorial organized with terrorist groups Boko Haram and ISWAP in Abuja against SSA member states.
Meanwhile, Niger once again suffered a major attack in the border area with Burkina Faso, on the Makalondi Torodi axis. According to reports, nine civilians were killed in an assault attributed to jihadist groups. This bloody action illustrates the upsurge in violence in south-west Niger, and reflects a dynamic escalation of the cross-border terrorist threat in the region.
As a result, the country finds itself at a critical juncture: on the one hand, the withdrawal of the Red Cross, which drastically reduces the capacity to respond to humanitarian emergencies; on the other, the intensification of jihadist attacks, which directly threatens civilian populations.
In short, General Tiani's accusations against the West reveal a desire to redefine the balance of power in the Sahel, in a context of contestation of the established security order. While these remarks reflect a real distrust of former partners, they also serve an internal political strategy of legitimization. This shift marks a profound ideological break in Sahelian security governance, the consequences of which are still uncertain.
Source : Météo Sahel Juin 2025
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Depuis que le régime militaire a pris le pouvoir au Niger, les autorités ont émis des opinions assez critiques sur les puissances occidentales. Abdourahamane Tiani accuse ouvertement les Occidentaux, notamment la France, de chercher à déstabiliser l’Alliance des États du Sahel (AES), qu’il considère comme un rempart contre l’ingérence étrangère. Cette rhétorique s’inscrit dans une logique de rupture avec les anciennes puissances partenaires, perçues désormais comme des obstacles à la souveraineté nationale et régionale.
Ces accusations trouvent un prolongement dans les tensions diplomatiques entre le Niger, la Côte d’Ivoire et le Bénin. En effet, les autorités nigériennes reprochent au Bénin d’abriter des troupes françaises sur son territoire dans le but présumé de mener des actions hostiles contre les autorités militaires; ce qui justifie selon elles le maintien de la fermeture de la frontière. Plus loin, le Général Tiani ajoute :
Selon les autorités de Niamey, cette posture se justifie par des preuves d’activités subversives orchestrées par l’Occident, notamment des sabotages économiques, des campagnes de désinformation et un soutien indirect aux groupes armés. Tiani estime que les puissances occidentales veulent empêcher l’affirmation de l’AES comme alternative régionale souveraine. Ces éléments alimentent un discours nationaliste qui renforce la légitimité interne du régime militaire face à des sanctions internationales.
Cependant, cette stratégie d'accusation et de rupture peut être perçue comme un moyen pour les autorités nigériennes de renforcer leur base politique et détourner l’attention sur certains défis internes. En construisant une menace extérieure incarnée par les anciens partenaires occidentaux, le pouvoir militaire crée une dynamique de mobilisation autour de la souveraineté nationale, tout en consolidant les alliances régionales avec le Mali et le Burkina Faso. Il s’agit d’un repositionnement géopolitique qui rompt avec la coopération sécuritaire classique promue par les puissances occidentales.
Au début de juin 2025, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a officiellement annoncé la fermeture de ses bureaux au Niger ainsi que le départ de l’ensemble de son personnel. Cette décision intervient après la pression qui serait exercée par les autorités militaires qui avaient exigé le retrait de l’organisation. Ce départ anticipé porte un sérieux coup aux capacités d’assistance humanitaire dans un pays déjà fragilisé par la menace terroriste et les crises sociopolitiques. Dans une interview accordée à la télévision nationale, le président a affirmé que l’organisation internationale avait pris part à ces rencontres complotistes et conspiratrices organisées avec les groupes terroristes Boko Haram et ISWAP à Abuja contre les Etats membres de l’AES.
Pendant ce temps, une nouvelle fois, le Niger a subi une attaque d’envergure qui s’est produite dans la zone frontalière avec le Burkina Faso, sur l’axe Makalondi Torodi. Les informations font état de neuf civils tués lors d’un assaut attribué à des groupes jihadistes. Cette action sanglante illustre la recrudescence des violences dans le Sud-ouest du Niger et reflète une dynamique d’escalade transfrontalière de la menace terroriste dans la région.
En conséquence, le pays se trouve à un tournant critique : d’un côté, le retrait de la Croix Rouge qui réduit drastiquement les capacités de réponse aux urgences humanitaires ; de l’autre côté, l’intensification des attaques jihadistes qui menace directement les populations civiles.
En somme, les accusations du général Tiani contre l’Occident révèlent une volonté de redéfinir les rapports de force au Sahel, dans un contexte de contestation de l’ordre sécuritaire établi. Si ces propos traduisent une défiance réelle vis-à-vis des anciens partenaires, ils servent aussi une stratégie politique interne de légitimation. Ce tournant marque une rupture idéologique profonde dans la gouvernance sécuritaire sahélienne, dont les conséquences restent encore incertaines.
Source : Sahel weather June 2025
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Operations to combat terrorist groups, which began several months ago, intensified in June. Terrorists from Côte d'Ivoire were ambushed, resulting in the recovery of significant war materiel. These operations took place in the localities of Taparko, Kalana and Manni. At the same time, between June 8 and 10, armed groups in Sindo, Dida and Thiou were thwarted by defense and security forces. These operations continued throughout the month, inflicting heavy losses on these groups. Meanwhile, the ruling power is regaining ground thanks to these joint air and ground operations, which appear to be weakening the terrorist assailants, as witnessed by the terrorist who voluntarily surrendered on June 14.
Between May and June 2025, massive air strikes pulverized several bases terrorist in the northern part of the country, as part of the fight against terrorism. It was reported on the ground that this never-before-seen large-scale operation destroyed several bases from Djibo to Déou. In Serguessouma, a building housing several terrorists was pulverized by a strike that eliminated its occupants. This is clearly a response commensurate with the attacks taking place in the Djibo area, which has been the epicenter of terrorism for several months. Since 2023, Burkina Faso has been confronted with repeated offensives by terrorist groups, resulting in considerable loss of life. This situation has plunged the country into growing insecurity, as is the case throughout the Sahel region.
...Ibrahim Traoré more than ever upright in the face of terrorists
Since the latest terrorist attacks in Burkina Faso, which caused numerous casualties, the leader of the transition has broken his silence on the situation that has shaken the country. On June 15, Captain Traoré visited the Thomas Sankara training camp in Pô to remobilize the troops following the painful events of May. The President took the opportunity to reiterate his commitment to recovering the entire territory of Burkina Faso, much of which has been undermined by terrorist groups. According to him, "Burkinabè will not negotiate with their enemies. We will fight and we will win. We will give up nothing, absolutely nothing". Since his accession to the supreme magistracy, Ibrahima Traoré has made the reconquest of the national territory his top priority.
Call to report any abuses by the forces of law and order
In recent months, the press has often reported cases of abuse by the defense and security forces. These abuses can have an inter-community dimension, and mostly involve violence against civilians, who are forced to flee their homes. Aware of this "scandalous" situation, the authorities have tackled this thorny issue head-on to help the victims. In a press release dated June 23, the Ministry of Security invited people to report abuses by the defense and security forces via the toll-free number 1020, which was made public on the occasion. According to the press release, "The Ministry of Security invites people who are victims or have knowledge of such behavior to report it accurately to the competent authorities, including the National Coordination for the Control of Defense Forces (CONACFP)".
Putting an end to certain political activities to kick-start the development process
Meanwhile, following the example of its counterparts in the Economic Community of West African States (ECOWAS), Burkina Faso has decided to curb political activities on its territory in order to better lead the country towards development. Indeed, since coming to power in 2022, Captain Traoré has put an end to the activities of 200 political parties, in order to launch a truly popular and progressive revolution in the country. In a recent address to the nation, he declared that "never before has a country developed thanks to democracy". This raises the question of the future of the democratic model in the Sahel. What we might call the "dictatorship of development" is seducing a fringe of the population to the detriment of democracy. Is this due to a failure of the democratic model or to foreign propaganda? In any case, democracy has finally won over a large part of public opinion, including the intelligentsia.
A wind of hope blows with the reopening of schools
On June 19 in Ouagadougou, UNICEF Executive Director Catherine Russell took advantage of an audience with Burkina Faso's Prime Minister to congratulate the government on "the reopening of schools that had been closed due to insecurity". In Burkina Faso, more than 5,000 schools were unusable due to repeated terrorist attacks. The two leaders discussed ways of strengthening their cooperation, particularly in the areas of child protection, access to education and health services.
World Refugee Day: greater solidarity for greater integration
Around the world, June 20 is dedicated to the rights of refugees. This year, Bobo-Dioulasso hosted the commemoration of this day under the theme "Solidarity with refugees: what strategy for better integration in Burkina Faso". The event, organized by the Ministry of Foreign Affairs and the UNHCR, was an opportunity for senior officials to reaffirm Burkina Faso's commitment to the rights and integration of refugees. It should be noted that Burkina Faso is experiencing a wave of displacement due to the deterioration of the security situation in recent years. According to the Minister, "welcoming a refugee means restoring their human dignity, offering them a new chance and helping to build a better future".
A new SSA anthem
In terms of institutional reform, the three countries that make up the Alliance of Sahel States are undergoing profound changes. The motto is now "One space - One people - One destiny". At the same time, the three countries have agreed on a common anthem called "Sahel benkan", which means "Sahel understanding". This hymn is an ode to the heroic past of the people of the Sahel, giving hope to the sons and daughters of the three countries for a brighter future. The anthem was sung this June in Ouagadougou during a solemn ceremony to raise the colors in front of President Traoré.
Source : Météo Sahel Juin 2025
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Les opérations de lutte contre les groupes terroristes, entamées depuis plusieurs mois, se sont intensifiées au cours du mois de juin. Des embuscades ont en effet été tendues à des terroristes venus de Côte d’Ivoire, ce qui a permis de récupérer un important matériel de guerre. Ces opérations ont eu lieu dans les localités de Taparko, Kalana et Manni. Parallèlement, entre le 8 et le 10 juin, à Sindo, Dida et Thiou, des groupes armés ont été mis en échec par les forces de défense et de sécurité. Ces opérations se sont poursuivies durant tout le mois, permettant ainsi d'infliger de lourdes pertes à ces groupes. Pendant ce temps, le pouvoir en place regagne du terrain grâce à ces opérations conjointes aériennes et terrestres qui semblent affaiblir les assaillants terroristes , comme en témoigne le terroriste qui s’est volontairement rendu le 14 juin dernier.
Entre mai et juin 2025, des frappes aériennes massives ont pulvérisé plusieurs bases terroristes dans la partie nord du pays, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Il a été rapporté sur le terrain que cette opération d'une grande envergure, jamais vue jusqu'alors, a permis de détruire plusieurs bases de Djibo à Déou. Par ailleurs, souligne t-on sur le terrain qu’à Serguessouma, un bâtiment abritant plusieurs terroristes a été pulvérisé par une frappe ayant permis d’éliminer les occupants. Il s'agit manifetement d'une riposte à la hauteur des attaques qui se produisent dans les environs de Djibo, qui constitue l'épicentre du terrorisme depuis plusieurs mois. Depuis 2023, le Burkina Faso est confronté à des offensives répétées de groupes terroristes, entraînant des pertes humaines considérables. Cette situation a plongé le pays dans une insécurité grandissante et un peu partout dans le Sahel.
…Ibrahim Traoré plus que jamais droit dans ses bottes face aux terroristes
Depuis les dernières attaques terroristes au Burkina Faso, qui ont causé de nombreuses pertes, le leader de la transition est venu briser le silence sur cette situation qui a secoué le pays. En effet, le capitaine Traoré s'est rendu le 15 juin dernier au camp d'entraînement Thomas Sankara à Pô afin de remobiliser les troupes après ces événements douloureux de mai. L'occasion a été saisie par le président pour renouveler son engagement à récupérer tout le territoire burkinabè, dont une grande partie est miné par des groupes terroristes. Selon lui, “les Burkinabè ne négocieront pas avec leurs ennemis. Nous allons nous battre et nous vaincrons. Nous ne lâcherons rien, absolument rien”. Depuis son accession à la magistrature suprême, Ibrahima Traoré a fait de la reconquête du territoire national sa priorité absolue.
Appel à signaler tout abus des forces de l’ordre
Ces derniers mois, la presse a souvent relaté des cas d'abus de la part des forces de défense et de sécurité. Ces exactions peuvent avoir une dimension intercommunautaire et concernent, pour la plupart, des violences exercées sur des civils, qui sont poussés à déserter leurs domiciles. Conscientes de cette situation « scandaleuse », les autorités ont pris à bras-le-corps cette problématique lancinante pour venir en aide aux victimes. Dans un communiqué en date du 23 juin, le ministère de la Sécurité a invité les populations à dénoncer les abus des forces de défense et de sécurité par l’intermédiaire du numéro vert 1020, rendu public à cette occasion. Selon le communiqué, “Le ministère de la Sécurité invite les populations victimes ou ayant connaissance de ces comportements à bien vouloir les dénoncer avec précision auprès des autorités compétentes dont la Coordination nationale de contrôle des forces de défense (CONACFP)”.
Mettre fin à certaines activités politiques pour enclencher le processus de développement
Pendant ce temps, à l'instar de ses homologues de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le Burkina Faso a décidé de freiner les activités politiques sur son territoire afin de mieux conduire le pays vers le développement. En effet, depuis son arrivée au pouvoir en 2022, le capitaine Traoré a mis fin aux activités des 200 partis politiques pour entamer une véritable révolution populaire et progressive dans le pays. Lors d'une allocution à la nation, il a récemment déclaré que « jamais un pays ne s'était développé grâce à la démocratie ». Il se pose ainsi la question de l'avenir du modèle démocratique au Sahel. Ce qu’on pourrait appeler la « dictature du développement » séduit une frange de la population au détriment de la démocratie. Est-ce dû à un échec du modèle démocratique ou à une propagande étrangère ? Dans tous les cas, la démocratie a fini de séduire une grande partie de l’opinion publique, y compris au sein de l’intelligentsia.
Un vent d’espoir souffle avec la réouverture des écoles
Le 19 juin dernier à Ouagadougou, Catherine Russell, directrice exécutive de l’UNICEF, a profité d'une audience avec le Premier ministre burkinabè pour féliciter le gouvernement à propos de « la réouverture des écoles qui avaient été fermées en raison de l’insécurité ». Rappelons qu’au Burkina Faso, plus de 5 000 écoles étaient inutilisables en raison des attaques terroristes répétées. Les deux responsables ont discuté du renforcement de leur coopération, notamment en ce qui concerne la protection de l’enfance, l’accès à l’éducation et aux services de santé.
Journée mondiale des réfugiés : plus de solidarité pour plus d'intégration
Le 20 juin est consacré dans le monde aux droits des réfugiés. Cette année, Bobo-Dioulasso a accueilli la commémoration de cette journée sous le thème “Solidarité avec les réfugiés : quelle stratégie pour une meilleure intégration au Burkina Faso”. Cet événement, organisé par le ministère des Affaires étrangères et le HCR, a été l’occasion pour les hauts responsables de réaffirmer l’engagement du Burkina Faso en faveur des droits et de l’intégration des réfugiés. Il est à noter que le Burkina Faso est en proie à une vague de déplacement en raison de la dégradation de la situation sécuritaire ces dernières années. Selon le ministre de tutelle, “accueillir un réfugié, c’est lui rendre sa dignité humaine, lui offrir une nouvelle chance et contribuer à bâtir un avenir meilleur”.
Un nouvel hymne pour l’AES
Sous le registre des réformes institutionnelles, des changements profonds sont en train d’être effectués par les trois pays qui constituent l’Alliance des Etats du Sahel. La devise est désormais “Un espace - Un peuple - Un destin”. Parallèlement, les trois pays se sont accordés sur un hymne commun appelé “Sahel benkan” qui signifie ‘l’entente du Sahel”. Cet hymne est une ode qui rend hommage au passé héroïque du peuple du Sahel et redonne l’espoir aux filles et fils des trois pays pour un avenir plus radieux. Cet hymne a été chanté ce mois de juin à Ouagadougou lors d’une solennelle cérémonie de levée de couleurs devant le président Traoré.
Source : Sahel weather June 2025
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With the proliferation of terrorist attacks in both northern and southern Mali, not to mention central Mali, border countries such as Senegal are not immune. This is what General Meïssa Sellé Ndiaye has announced. "We have all noticed that our country is surrounded by a ring of fire. Many of the bordering countries are experiencing great insecurity. In fact, some of them have almost been destroyed," announced President Macky Sall's former aide-de-camp.
To this end, Senegal has carried out patrol operations with Mauritania and Mali, according to the army manual published by DIRPA. With recent aggressions intensifying, particularly in Kayes, very close to Senegal, and attacks in the rest of Mali, neighboring countries like Senegal are taking the lead to ensure the safety of their populations.
However, Dr Bakary SAMBE, Regional Director of the Timbuktu Institute, had already warned of the increase in JNIM attacks and the risks to Mali's neighbor Senegal. Indeed, he believes that the sophistication of the tactics, the logistical robustness and the JNIM's ability to exploit socio-economic dynamics, testify to the urgent need for Senegal to mount a regional response incorporating cross-border cooperation, information exchange and increased investment in socio-economic resilience to counter this multi-dimensional threat.
Senegal: strengthening international cooperation
On another note, Senegalese Prime Minister Ousmane Sonko visited China as part of a drive to strengthen economic cooperation between China and Senegal. "In 2024, China became Senegal's leading economic partner, with imports from the Middle Kingdom reaching 842.2 billion CFA francs, up 8.3% on the same period the previous year", according to the Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). Mamadou Diop Decroix, finds these visits by the President of the Republic and the Prime Minister interesting, as Senegal is at a time when it must "rethink its international cooperation." Ousmane Sonko's visit to China comes at a time when there is talk of Senegal's over-indebtedness, which economist Amath Ndiaye, a lecturer at UCAD's Faculty of Economics and Management, refutes.
Meanwhile, the Senegalese press is hoping for a dialogue with the government, because according to Ibrahima Lissa Faye, coordinator of Senegal's press associations, the reforms undertaken by the state are only weakening media groups.
Source : Sahel weather June 2025
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Faced with the multiplication of jihadist offensivesincreasingly organized , attempting to conquer even more territory and potentially supported by foreign powers, the Malian Armed Forces are trying to counter them. The FAMa, which is under attack in every corner of the country, stopped an attack by members of the JNIM. In the central Malian town of Boulikessi, the takeover of a barracks was claimed by the al-Qaeda-linked Groupe de Soutien à l'Islam et aux musulmans. FAMa air patrols are said to have "neutralized columns of vehicles and motorcycles", while the JNIM attackers are said to have resisted, leaving with "weapons and at least two hostages". In downtown Timbuktu, an attempted infiltration of the camp claimed by the JNIM was thwarted on June 02 by the Malian armed forces, who announced at least 13 dead on the side of the assailants in a communiqué issued by the military authorities. "The General Staff of the Armed Forces informs the public that on Monday June 2, 2025 at around 10 a.m., the Fama foiled an infiltration attempt by terrorist fighters at the Timbuktu camp," the Malian armed forces state in the text.
In southern Mali, in Mahou (Sikasso), 5 soldiers were reportedly killed after being attacked by dozens of jihadists, who also set fire to a military vehicle. The military source reports that the situation is under control, insofar as the attackers have been repulsed, have lost men and have left their weapons and ammunition behind.
Clashes continue between the Malian armed forces and FLA independence fighters in northern Mali. The events are said to have occurred on June 13. While the Malian army claims that the situation is under control, FLA spokesman Mohamed Elmaouloud announced: "Our troops carried out a targeted action against an Africa Corps patrol on Friday. We inflicted significant material damage and human casualties on the enemy".
From Wagner to Africa Corps, towards a new form of Mali/Russia collaboration
The Malian army, aided by the Kremlin-controlled paramilitary force Africa Corps, has to contend not only with the JNIM, but also with attacks by the Front de libération de l'Azawad (FLA). Since the dispute with Evgueni Prigojine, boss of the Wagner group, who died in 2023, Russia has replaced Wagner with Africa Corps in all countries where Russian paramilitary forces are present on the African continent. The announcement was made on June 6 regarding Wagner's withdrawal from Mali, where Africa Corps is trying to convince the authorities in the face of increasing attacks by JNIM and FLA against the Malian armed forces.
On June 23, , General Assimi Goïta, on an official visit to RussiaVladimir Putin received the President of Mali. This visit is "part of the strengthening of bilateral relations between Mali and Russia", according to the Malian Presidency's Facebook page, which also announces the signing of several agreements of common interest between the two countries.
In addition, with the proliferation of terrorist attacks and crimes, particularly in Burkina Faso, Mali and Niger, the ESA Ministers of Justice have agreed to set up a Sahelian Criminal and Human Rights Court. Local media are also reporting a desire to harmonize criminal legislation in the ESA region on terrorism, cybercrime, money laundering, human trafficking and attacks on state sovereignty. Persons convicted of crimes or serious misconduct will be included in a common file to facilitate the work of the future Sahelian Criminal Court.
Thanks to a bill adopted by the Council of Ministers, General Assimi Goïta could become President of the Republic without going to the polls. In any case, this is what was announced by the Council of Ministers, a law which would confer on him the status of President with a renewable 5-year mandate. This decision comes at a time when a certain Mr. Saidou known as Cheikhna Diallo is said to have lodged a request for the removal from office of the executive power led in Mali by General Assimi Goïtawith the Constitutional Court , a request that was rejected by the High Court, which declared itself incompetent.
Source : Météo Sahel Juin 2025
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Avec la multiplication des attaques terroristes aussi bien au Nord qu’au Sud du Mali sans oublier le centre-Mali, les pays frontaliers notamment le Sénégal ne sont finalement pas à l’abri. C’est ce que le Général Meïssa Sellé Ndiaye a annoncé. « Nous avons tous constaté que notre pays est entouré par un cercle de feu. Une bonne partie des pays frontaliers vivent une grande insécurité. D’ailleurs, certains d’entre eux sont presque détruits. », annonce l’ancien aide de camp du président Macky Sall.
À cet effet, le Sénégal a mené des opérations de patrouilles avec la Mauritanie et le Mali selon le manuel des armées publié par la DIRPA. Avec les récentes agressions intensifiées notamment du côté de Kayes, très proche du Sénégal, et les attaques dans le reste du Mali, les pays voisins comme le Sénégal prend les devants pour assurer la sécurité de sa population.
Pourtant, Dr Bakary SAMBE, Directeur régional du Timbuktu Institute avait déjà alerté sur la multiplication des attaques du JNIM et des risques sur le Sénégal voisin du Mali. En effet, il estime que le caractère sophistiqué de la tactique, la robustesse logistique ainsi que la capacité du JNIM à exploiter les dynamiques socio-économiques, témoignent de l’urgence pour le Sénégal par le biais d’une réponse régionale intégrant une coopération transfrontalière, des échanges d’informations ainsi qu’une multiplication des investissements allant dans le sens du renforcement de la résilience socio-économique pour contrer cette menace au caractère multidimensionnel.
Le Sénégal, dans une logique de renforcement de sa coopération internationale
Dans un autre régistre le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko s’est rendu en Chine dans le cadre du renforcement de la coopération économique entre la Chine et le Sénégal. “La Chine est devenue, en 2024, le premier partenaire économique du Sénégal dont les importations en provenance de l’Empire du milieu ont atteint 842,2 milliards de francs CFA, en hausse de 8,3% par rapport à la même période de l’année précédente”, d’après l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). Mamadou Diop Decroix, trouve intéressantes ces visites du Président de la République et du Premier ministre car le Sénégal est à une époque où il doit “repenser sa coopération internationale.” Cette visite d’Ousmane Sonko en Chine arrive à un moment où on parle d’un surendettement du Sénégal, surendettement que l’économiste Amath Ndiaye, enseignant à la faculté des sciences économiques et de Gestion de l’UCAD réfute.
Pendant ce temps, la presse sénégalaise souhaite l’ouverture d’un dialogue avec le gouvernement car selon le coordonnateur des associations de Presse du Sénégal Ibrahima Lissa Faye, les réformes entreprises par l’État ne font que fragiliser les groupes de médias.
Source : Météo Sahel Juin 2025
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Face à la multiplication des offensives djihadistes de plus en plus organisées, tentant de conquérir encore plus de territoires et soutenues potentiellement par des puissances étrangères, les Forces Armées maliennes tentent de les contrer. C’est ainsi que les FAMa, qui subissent des attaques aux quatre coins du pays, ont stoppé une attaque des membres du JNIM. Dans la localité de Boulikessi, dans le centre du Mali, la prise de contrôle d’une caserne aurait été revendiquée par le Groupe de Soutien à l’Islam et aux musulmans lié à Al Qaïda. Des patrouilles aériennes des FAMa auraient permis de « neutraliser des colonnes de véhicules et de motos » alors que du côté du JNIM, les assaillants auraient résisté et seraient repartis avec « de l’armement et au moins deux otages ». Dans le centre-ville de Tombouctou une tentative d’infiltration du camp revendiqué par le JNIM aurait été déjouée le 02 juin par les forces armées maliennes qui annoncent au moins 13 morts du côté des assaillants dans un communiqué des autorités militaires. « L’état-major général des armées informe l’opinion que ce lundi 2 juin 2025 aux environs de 10 heures, les Fama ont déjoué une tentative d’infiltration des combattants terroristes au camp de Tombouctou », précisent les forces armées maliennes dans le texte.
Dans le Sud du Mali à Mahou situé à Sikasso, 5 militaires auraient trouvé la mort après avoir été attaqués par des dizaines de djihadistes qui auraient également incendié un véhicule militaire. La source militaire annonce une situation sous contrôle dans la mesure où les assaillants ont été repoussés, ont perdu des hommes et auraient laissé leurs armements et munitions.
Des affrontements se poursuivent entre les forces armées maliennes contre les indépendantistes du FLA au Nord-Mali. Les événements se seraient produits le 13 juin. Alors que l’armée malienne affirme que la situation est sous contrôle, le porte-parole du FLA Mohamed Elmaouloud annonce : « nos troupes ont mené ce vendredi une action ciblée contre une patrouille de Africa Corps. Nous avons infligé d'importants dégâts matériels et des pertes humaines dans les rangs des ennemis ».
De Wagner à Africa Corps, vers une nouvelle forme de collaboration Mali/Russie
L’armée malienne aidée par la force paramilitaire contrôlée par le Kremlin Africa Corps doit donc faire face au JNIM mais également aux attaques du Front de libération de l’Azawad (FLA). Depuis le litige avec Evgueni Prigojine, patron du groupe Wagner, décédé en 2023, la Russie remplace Wagner par Africa Corps dans tous les pays où des forces paramilitaires russes sont présents sur le continent africain. L’annonce a été faite le 6 juin quant au retrait de Wagner du Mali où Africa Corps tente de convaincre les autorités face à la multiplication des attaques du JNIM d’une part et du FLA d’autre part contre les forces armées maliennes.
Vladimir Poutine a d’ailleurs reçu le Président malien le Général Assimi Goïta le 23 juin, en visite officielle en Russie. Une visite qui s’inscrit « dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre le Mali et la Russie » , informe la page Facebook de la Présidence malienne qui annonce par ailleurs la signature de plusieurs accords d’intérêt commun entre les deux pays.
Par ailleurs, avec la prolifération des attaques terroristes et des crimes notamment au Burkina Faso, au Mali et au Niger, les ministres de la Justice de l’AES se sont mis d’accord sur la création d’une Cour pénale sahélienne et des droits de l’Homme. Les médias locaux annoncent également une volonté d’harmonisation des législations pénales dans l’espace AES concernant le terrorisme, la cybercriminalité, le blanchiment d’argent, la traite des êtres humains et les atteintes à la souveraineté de l’État. Les personnes condamnées pour crimes ou fautes graves seront dans un fichier commun pour faciliter la tâche à la future Cour pénale sahélienne.
Grâce à un projet de loi adopté par le conseil des ministres, le Général Assimi Goïta pourrait être Président de la République sans passer par les urnes. C’est en tout cas ce qui a été annoncé par le conseil des ministres, une loi qui lui conférerait le statut de Président avec un mandat renouvelable de 5 ans. Cette décision survient alors qu’un certain M. Saidou dit Cheikhna Diallo aurait introduit à la Cour Constitutionnelle une demande de destitution du pouvoir exécutif dirigé au Mali par le Général Assimi Goïta, demande déboutée par la haute Cour qui se déclare incompétente.
بقلم الدكتور باكري سامب
مؤسس ومدير معهد تمبكتو - المركز الأفريقي لدراسات السلام
في عالم يشهد تحولات جيوسياسية متنوعة، تبرز السنغال كوجهة استراتيجية للمستثمرين من العالم العربي، وخاصة دول الخليج التي تسعى إلى تنويع استثماراتها بعيدًا عن قطاع النفط. وتمتاز السنغال بكونها دولة صغيرة لكنها تحتل موقعا استراتيجيا بالغ الأهمية، وتتصف بالاستقرار والديناميكية حيث توفر فرصًا اقتصادية وثقافية فريدة، تعكس التوسع الناجح للمغرب في أفريقيا. بفضل ديمقراطيتها الراسخة ورؤية القيادات الثاقبة والتي تتلخص في خطة " السنغال 2050م"، تهدف البلاد إلى أن تصبح مركزًا اقتصاديًا إقليميًا، يجذب المستثمرين العرب بتوفيرهم بيئة أعمال آمنة وناجحة.
يقع ميناء داكار على منعطف الطرق البحرية، ويسهل الوصول إلى المجموعة الاقتصادية لدول غرب أفريقيا (إيكواس) التي هي سوق تضم 424 مليون مستهلك. ويبلغ الناتج المحلي الإجمالي للبلاد 734.8 مليار دولار أمريكي (2023)، مع نمو في التجارة (15% داخل المنطقة في عام 2024، و64 مليار يورو مع الاتحاد الأوروبي). ويبدو أن الإمارات العربية المتحدة تدرك هذا الواقع، ولذلك لقد استثمرت بجدية في مجال تطوير الموانئ.
وتُعدّ الزراعة، التي تُوظّف 70% من السكان، ركيزةً أساسيةً من ركائز الاقتصاد، كما تُوفّر مشاريع - مثل مشروع تطوير المباني السكنية وتعزيز انتقال الأماكن العشوائية إلى الحضر والذي بات معروفا بـ (Promoville2) (بقيمة 55.33 مليون يورو)- ما يبلع 1250 مزرعةً و180 وحدةً للثروة الحيوانية، مما يُتيح لدول الخليج فرصةً لتأمين إمداداتها الغذائية المُستدامة في السنوات القادمة. وتلعب المملكة العربية السعودية، التي تميّزت بدعمها المُستمر للسنغال، لا سيما في مجال بناء البنية التحتية ودعمها المالي المُستمر، دورًا محوريًا في هذا التوجه الجديد لتعزيز التبادلات الاقتصادية بين السنغال والعالم العربي.
وتستفيد دولتنا أيضا من سكانها الشباب والنشطين (60% منهم دون سن 25 عامًا) الذين يمتازون بالتوجه نحو الابتكار: ففي عام 2022، أنشأ 600 شابّ، درّبتهم منظمة الأغذية والزراعة (الفاو)، 138 مشروعًا زراعيًا. وتُعزّز استراتيجية السنغال الرقمية 2025 (بقيمة 1.7 مليار دولار أمريكي) قطاع التكنولوجيا الزراعية والشركات الناشئة، وتتيح فرصةً للاستثمار في قطاعٍ يُمكن لرأس المال الخليجي - المُنخرط في مجال التكنولوجيا - أن يزدهر فيه خلال العقد المُقبل. ويضاف إلى ذلك أنه في ظل التوترات والعراك بين الغرب وروسيا والصين، وانسحاب بعض الدول الأفريقية من المنظمة الإقليمية (إيكواس)، تُرسّخ السنغال مكانتها كشريك استراتيجي موثوق، مُنوّعةً تحالفاتها من خلال منطقة التجارة الحرة القارية الأفريقية، وهذا مع الأخذ في الاعتبار أن أفريقيا، بما تتمتع به من إمكانات نمو، تُقدّم بديلاً استراتيجياً لدول الخليج لتنويع استثماراتها، وتقلل اعتمادها على الهيدروكربونات، والأسواق المتقلبة، والقيود الدولية.
على سبيل المثال، لم يعد يخفى على أحد أن دولة المغرب التي تستثمر حالياً في 40 دولة أفريقية تتبوأ الصدارة في قطاعات المصارف والاتصالات والأسمدة. وتُظهر اتفاقياتها مع السنغال في مجالات الزراعة والتدريب، إمكانات الشراكات العربية الأفريقية التي تُركّز على التنمية المشتركة.
وإذا أردنا مثلا آخر، يمكننا أخذه من الإمارات العربية المتحدة التي نرى أنها مثال يجب أن تحتذي به دول الخليج الأخرى، وذلك لأنها تتمتع بحضور اقتصادي أقوى في القطاعات الاستراتيجية. أما قطر - التي أثبتت بالفعل قدرتها على اختراق أسواق مُعقّدة حول العالم باستثمارات ضخمة في أوروبا والولايات المتحدة، والتي استفادت من دبلوماسيتها المؤثرة - فيمكنها توسيع نطاق هذه التجارب لتشمل أفريقيا، وخاصةً السنغال التي تصطاف كأحد شركائها الاستراتيجيين في القارة.
وإذا أعمقنا النظر، سنكتشف أن دول أفريقيا، وخاصة السنغال التي تعطيها التوقعات نموا قدره 6.1% في عام 2024، تُمثل أمام أنظار دول الخليج فرصةً لتنويع الاستثمارات في الصناعات الزراعية، والطاقة المتجددة، والبنية التحتية. وتُعزز مبادراتٌ مثل الاقتصاد الأخضر في السنغال جاذبية هذه القطاعات، فضلا عن إمكاناتها الزراعية الهائلة، وشبابها المُبدع (138 شركة مُنشأة)، واستقرارها. وعلى ذلك، يجتمع لدينا كل الأدلة لنؤمن بأن السنغال تمثل بوابةً للعالم العربي إلى أفريقيا. ومن خلال اتباع نموذج المغرب، يُمكن لدول الخليج اغتنام هذه الفرصة لتعزيز الروابط الثقافية، ودعم رؤية السنغال 2050 لتحقيق الرخاء المشترك.
الدكتور باكري سامب – مدير معهد تمبكتو لدراسات السلام
يحتل المغرب العربي موقعًا محوريًا في مشروع التكامل الأفريقي الكبير المنشود الذي يشغل بال القادة، حتى وإن كان هناك مفارقة أو تناقضا كبيرا، وذلك لأن المنطقة تتمتع بموارد استراتيجية كبيرة غير أنها ما زالت من بين أقل المناطق تكاملًا وتماسكا في القارة، ولعل السبب يرجع إلى أمور كثيرة من أهمها التوترات المستمرة. لكن أيا كان الأمر، فإن المصالحة الدائمة بين دول المغرب العربي قد تكون الحافز الذي طال انتظاره للوحدة الأفريقية، لأن سكان هذه الدول البالغ عددهم 100 مليون نسمة، والمتمتعة بموارد وفيرة من الطاقة، وموقع جغرافي فريد بين أوروبا وأفريقيا جنوب الصحراء الكبرى، يمتلكون جميع المقومات لتصبح بلادهم مركزًا للاستقرار والنمو. وتُعد بنيته التحتية للموانئ والطرق من بين الأكثر تطورًا في القارة. وتُدرّب جامعاته آلاف المهندسين والمدراء سنويًا، ومع ذلك، لا تُمثل هذه المنطقة سوى 3% من التجارة البينية الأفريقية، وهو رقم ضئيل مقارنةً بإمكانياتها الحيوية لتنمية القارة. ويعود هذا الوضع في المقام الأول إلى الانقسامات السياسية التي تعيق أي تعاون معمق.
ويجسد إغلاق الحدود البرية بين دول المغرب العربي الرئيسية منذ عام 1994 هذا الوضع، ولا يزال اتحاد المغرب العربي الذي تأسس عام 1989 حبراً على ورق، مشلولاً بالخلافات والصراعات الجيوسياسية. وهذا الوضع لا يحرم شعوب المغرب العربي من آفاق التنمية فحسب، بل يُضعف أيضاً بشكل كبير صوت أفريقيا على الساحة الدولية.
ولهذا نرى أنه ستُسفر المصالحة المغاربية الحقيقية عن آثار إيجابية تتجاوز حدود المنطقة، في مجالات شتى. فمن الناحية الاقتصادية، ستُنشئ سوقاً متكاملة واسعة تُصبح بطبيعة الحال حلقة الوصل بين أفريقيا جنوب الصحراء وأوروبا، وستجد الشركات الأفريقية فيها منصة مثالية للوصول إلى الأسواق الأوروبية، بينما سينجذب المستثمرون الأجانب إلى هذه المنطقة المُستقرة المُتجددة. وعلى الصعيد الأمني، سيُشكل تعزيز التعاون بين أجهزة الاستخبارات والجيوش المغاربية حصناً منيعاً ضد الجماعات الإرهابية والاتجار بجميع أنواعه، كما سيُحسّن الإدارة المشتركة لتدفقات الهجرة مع احترام الحقوق الأساسية.
ولتحقيق هذه المصالحة، لا بد من اتخاذ عدة خطوات: أولاً، بناء الثقة مثل إعادة فتح الحدود تدريجياً، وتطوير التبادل الأكاديمي والثقافي، وثانيًا تنفيذ مشاريع تكامل ملموسة، بما فيها ربط شبكات الكهرباء، وإنشاء ممرات عابرة للمغرب، وتوحيد اللوائح التجارية. وعلى نفس المنوال، يبدو إحياء اتحاد المغرب العربي على أسس جديدة أمرًا بالغ الأهمية، ويمكن لهذه المؤسسة أن تستلهم نموذج الجماعة الاقتصادية لدول غرب أفريقيا في غرب أفريقيا، من خلال تزويد نفسها بآليات وساطة فعالة وتبني نهج عملي قائم على القطاعات.
وللاتّحاد الأفريقي، من جانبه، دورٌ حاسم في دعم عملية المصالحة التي نحن بصددها، وذلك لأنه في الوقت الذي تسعى فيه أفريقيا إلى السيطرة على مصيرها في مواجهة الاضطرابات الجيوسياسية العالمية، لم تعد المصالحة المغاربية خيارًا بل ضرورة تمثل أكثر بكثير من مجرد تطبيع بسيط للعلاقات بين الجيران ، وتظل مُسرّعًا هائلًا للتكامل القاري، ودليلًا على قدرة أفريقيا على تجاوز انقساماتها لبناء مستقبل مشترك.